Un beau projet, vivant, populaire,
citoyen, littéraire. Des lectures dans la ville
vous invite le vendredi 23
avril 2004 de 12h à 18h à être
auditeur, ou même lecteur du texte de votre choix,
dans les rues de Lausanne et de Renens. Dans la langue
que vous voulez. Mais pour figurer sur le programme, il
faut vous inscrire avant le 15 mars! Pour vous donner envie,
le Culturactif vous propose un petit rappel en images de
la première édition en 2003.
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© Janine Jousson
/ 24 Heures
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Un
événement patronné par l'Unesco
Le 23 avril a été proclamé
"Journée mondiale du livre et du droit dauteur"
par la Conférence générale de l'UNESCO.
La Bibliothèque cantonale et universitaire, la Bibliothèque
municipale de Lausanne et la Bibliothèque interculturelle
Globlivres de Renens fêteront cet événement
avec vous en transformant la ville, le temps d'une journée,
en espace de lectures et de rencontres. Des lectures
dans la ville, événement patronné
par la Commission suisse de l'UNESCO, est une manifestation
entièrement gratuite. Son objectif est d'encourager
les rencontres et les échanges autour de la littérature
et de sensibiliser le public au rôle fondamental du
livre dans notre société
Avant-Programme
Vendredi 23 avril de 12h à
18h, dans les rues de Lausanne et Renens, les organisateurs
proposent aux passionnés de littérature de
venir lire des extraits de leurs livres préférés
dans les rues de la ville. Des lectures publiques seront
présentées en français et en langues
étrangères, le vendredi 23 avril de 12h à
18h, sur les places et dans les jardins de Lausanne et Renens.
A Lausanne, les lectures auront lieu sur les places piétonnes
du centre ville, ainsi que devant plusieurs sites de la
Bibliothèque municipale (Chauderon, Montriond, Entre-Bois
et Mon-Repos). A Renens, les lectures se tiendront devant
la Bibliothèque Globlivres (rue Neuve). La manifestation
se terminera par une collation offerte dès 18h30
à la BCU-Riponne.
Devenez lecteur
de rue!
Contactez-les organisateurs et inscrivez-vous
pour proposer une lecture de votre choix, dans la langue
de votre coeur et pour une durée à votre convenance
(entre 15 et 60 minutes).
Inscription jusquau 15 mars
par courriel: manifestations@bcu.unil.ch,
par téléphone: 021 316 78 44 ou en
remplissant le formulaire à disposition dans votre
bibliothèque et sur notre site www.unil.ch/bcu.
L'édition
2003
Extraits de presse 2003
© Janine Jousson
/ 24 Heures
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« La poésie
perce le pavé. »
Des lecteurs amateurs
ont envahi hier plusieurs places de Lausanne,
à l'occasion de la Journée mondiale
du livre et du droit d'auteur de l'Unesco. Découvertes
et atmosphères.
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Place de la Riponne, hier avant midi.
Le marché bat son plein, l'ambiance est détendue,
beaucoup sont en vacances. D'un stand du haut de la Madeleine
monte une délicieuse odeur d'olives et d'épices.
Près de la cabane où l'on vend glaces et kebabs,
un cercle d'une vingtaine de personnes s'est formé.
Les Chimères de Nerval s'élèvent
dans les airs, posées, articulées. On croirait
avoir affaire à un professionnel. Il n'en est rien
: Pascal Beer n'est qu'un simple passionné de Baudelaire
et Nerval, venu partager ses amours dans la rue avec M.
Tout-le-monde. Et sa marche, malgré la concurrence
d'un rédacteur du Macadam Journal qui vend
à la criée quelques mètres plus bas.
Des regards sont échangés, une complicité
s'installe avec le public. Il faut dire que Pascal Beer
accroche : à force de réciter ses oeuvres
favorites, il les connaît par c¦ur. Il peut
donc rajouter une gestuelle, regarder son auditoire dans
les yeux. Ce dernier lui renvoie de l'attention réagit,
applaudit. Midi, Gaëlle Christinat arrive avec des
poèmes de Prévert. (...) Un poème parlant
d'hirondelle et d'assassin fait courir des frissons dans
les échines. Au grand jour, les émotions sont
plus visibles, on se sent plus vulnérable. Tout autour,
la vie continue : on se salue, on s'embrasse, on croise
des copains d'école. »
Camille Krafft
23 avril 2004
« Du stress
à l'émotion »
Marjorie Siegrist,
journaliste à 24 heures, a participé
à l'opération en tant que lectrice.
Elle livre ses impressions.
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© Janine Jousson
/ 24 Heures
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Lire, en ville, à voix haute,
face à des gens ? Pourquoi pas ! J'avais répété
mes textes le soir avant (trois contes baroque de Corinna
Bille), repéré le lieu de ma lecture le matin
même et regardé frénétiquement
l'heure avant qu'elle ne sonne mon tour. 13 heures ! Ça
y est, je prends place sur une chaise signalée par
quelques ballons jaunes et blancs. (...) J'ai le trac, mes
joues s'empourprent. Il y a des gens en cercle autour de
moi. Je les salue, mais je ne les vois pas. Ma voix sera-t-elle
assez forte, incongrue là, dans le brouhaha de la
rue ? J'ouvre le livre et je commence. Au fur et à
mesure des phrases, mon stress s'évapore. La première
nouvelle est terminée, tout s'est bien passé.
Je n'ai pas fourché, ni piétiné, ni
bafouillé. Ouf ! Il me semble que les gens qui s'étaient
rapprochés restent, mais je n'ose pas vraiment les
regarder. J'enchaîne. Deuxième nouvelle, troisième
nouvelle. Des gens m'écoutent. Je les entends réagir,
se réjouir. Une sorte d'intimité s'est formée
entre eux et moi. Mais ça y est, c'est fini ! Je
commençais presque à être bien, ainsi,
au soleil, en train de raconter des histoires. Je referme
le livre, quitte la chaise et rejoins la rue et les badauds.
Comme si rien ne s'était passé. Mais l'émotion
est encore chaude. Elle restera longtemps. »
© Janine Jousson / 24 Heures
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© Janine Jousson / 24 Heures
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Marjorie Siegrist
24 avril 2003
« Les Lausannois exercent
le droit à la lecture »
La Journée mondiale du droit
d'auteur s'est transformée hier, à Lausanne,
en une véritable journée du droit à
la lecture ! A l'appel de la Bibliothèque cantonale
et universitaire, quiconque pouvait s'inscrire pour dire
un texte de son choix sur l'une des cinq places du c¦ur
de la ville. (...) Sur la place de la Louve, une dame fait
partager les émotions de son journal intime écrit
à l'encre violette à une petite troupe attentive.
Un couple évadé des années 60 s'embrasse
en l'écoutant. Plus tard, on le retrouvera enlacé
sur les escaliers du Palais de Rumine, riant aux chroniques
d'Isabelle Guisan qu'une lectrice désireuse de «
faire quelque chose pour la communauté » a
choisies. Une auditrice assidue se promène de site
en site avec sa chaise sous le bras. Ici, un jeune homme
avec le physique de l'emploi lit Villiers de l'Isle d'Adam.
Là, le comédien Boubacar Samb a choisi Maxence
Fermine. On entend de l'albanais, de l'espagnol, une scène
de Sarraute. Les gens vont et viennent, s'arrêtent
le temps d'une phrase ou toute une heure, pris dans le filet
des mots et dans la douceur du soleil d'avril. »
Isabelle Rüf
24 avril 2003
Page créée le 03.03.04
Dernière mise à jour le 15.04.04
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