Les noms de Max
Frisch (1911-1991) et Friedrich
Dürrenmatt (1921-1990) résument presque
à eux seuls la littérature suisse de ce siècle,
ou tout au moins de sa seconde moitié, aussi bien dans
le domaine du roman que dans celui du théâtre.
Homo faber ou Andorra
de Max Frisch, La Panne
ou La Visite de la vieille dame
de Friedrich Dürrenmatt ont été lus ou
vus dans le monde entier, et sont désormais des classiques.
Frisch et Dürrenmatt, ces deux
grands écrivains que l'opinion publique et la critique,
en dépit de leurs différences, ont parfois voulu
rapprocher jusqu'à les confondre, ont mené un
dialogue épistolaire où s'affirment avec force
leurs personnalités irréductibles. Ce dialogue
va durer près de quarante ans (de 1947 à 1986),
mais sera coupé de longs silences, souvent éloquents.
Frisch et Dürrenmatt s'admirent
et s'estiment. Ils se lisent mutuellement, avec une remarquable
attention. On les voit cependant manifester leurs réserves
autant que leur approbation: il s'agit pour eux de marquer
leur territoire littéraire, de se définir au
miroir d'autrui.
Cette correspondance....jette aussi, sur leurs oeuvres, une
lumière singulière.
Cette correspondance est précédée
d'un brillant essai de Peter Rüedi, familier de l'oeuvre
des deux grands écrivains, qui brosse leurs portraits
contrastés, et rappelle les circonstances (personnelles,
historiques et politiques) de leur échange épistolaire.
Traduit de l'allemand par Etienne Barilier
Max Frisch - Friedrich Dürrenmatt,
Correspondance, Editions Zoé, 1999.
|