C'est Helena que je revois d'abord.
Certains morts ont la vie dure ! Oui, je crois que j'aimais
trop Helena.
Au confluent de l'Ucuyali et du Marañon,
à l'est du Pérou, un vieil homme, le narrateur,
essaie d'enregistrer ses souvenirs sur des cassettes pour
renouer les fils d'une vie marquée par des chocs :
adoption, émigration forcée, accident mortel
de la femme aimée.
En dépit de ces ruptures qui
se succèdent des années vingt à nos jours,
le récit se déroule sereinement. Naissance dans
la jungle près d'un fleuve, adoption par un pasteur,
enfance et adolescence heureuses au sud de l'Allemagne. En
1938, départ précipité à Chicago
chez des cousins inconnus. Le jazz et le whisky dans les bars,
les études et le travail, les âpres discussions
sur la guerre en Europe et sur la guerre froide, et retrouvailles
d'Helena, l'amie d'enfance. Suivent des années de bonheur
parfait dans la campagne de l'Illinois.Puis survient l'accident
dont elle est victime, qui les conduit à adopter entre
eux une nouvelle langue, le morse.Un roman qui fait revivre
le XXe siècle et dont le fil conducteur est l'amour
pour Helena.
Jean-Pierre
Bregnard vit à la Chaux-de-Fonds. Il a publié
en 1990 un premier roman, On disait.
Jean-Pierre Bregnard, le Fils qui chante,
Editions Zoé, 2002.
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