Ce roman pourrait ressembler à
une roue, et il y a des rayons qui sortent de cette roue,
et ces rayons sont autant de réminiscences. Cela bourgeonne.
D'où la grande diversité des tons utilisés,
du plus loufoque à ce qui s'approche du psaume.
Cependant, ce circuit, s'il a - souvent
- heureusement l'air d'un joyeux carrousel, il est surtout
une quadrature de cercle. Quelque chose dont on ne sort pas
si facilement. Une espèce de cellule à ciel
ouvert en l'occurrence. Et Montreux est le nom de cette cellule
à ciel ouvert. Un ciel, qui de plus est, immatériel,
puisque c'est la pleine canicule. Montreux sous un ciel bleu
donc. Presque un paradis. et l'on sait que les simulacres
du paradis, il faut s'en méfier...
Conséquence : il y a forcément
une aspiration chez le protagoniste, ce Maximilien qui n'arrête
pas de revenir à son point de départ : dire
les choses en leur tournant autour, ainsi les séduire,
ainsi se les approprier, peut-être...
Christian Eicher
est né à Berne le 10 mars 1968. Après
des études de philosophie aux universités de
Fribourg, Londres et Bochum, il s'adonne à l'enseignement
et surtout à l'écriture.
La danse de l'insecte est son premier livre.
Christian Eicher, La danse de l'insecte,
Editions de L'Aire, 2002.
|