"N'avais-je pas souvent eu ce
sentiment, au cours d mes voyages, d'être "au Bout
du monde" ? Non pas forcément géographiquement,
c'est-à-dire face au vide, au bout de la route. Le
bout du monde, ce n'est pas forcément le néant,
cela peut aussi être un aboutissement. C'est certainement
la fin d'un certain monde, celui dont on vient, auquel on
appartient, et auquel on tourne momentanément le dos.
Bref, c'est à un voyage dans le passé immédiat
que je me suis convié, avec des arrêts "Bouts
du monde" tout au long de cette longue errance."
Jean Mohr
Jean Mohr, Au bout du monde, Editions
Demoures, 2001.
Préface de John Berger, traduction de Katia Berger.
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