"Les hasards de la vie m'ont un
peu marié aux bibliothèques. Mon père
était bibliothécaire et parlait quatre langues,
ma mère les parlait avec la même aisance et était
sans doute la plus piètre cuisinière à
l'ouest de Suez. C'est à dire que, dans mon enfance,
le coupe-papier l'emportait sur le couteau à pain et
que cette constellation familiale a fait de moi un grand bouffeur
de livres et un voyageur à l'épreuve de n'importe
quelle tambouille."
Nicolas Bouvier
Les trois textes réunis ici
ouvrent une porte sur un sujet rarement traité par
Nicolas Bouvier: son enfance. Dans le principal, il raconte,
avec cette prose savoureuse qui lui est propre, les étés
passés dans la propriété des grands-paraents
maternels et comment, petit garçon de huit ans, il
triompha de l' "une des figures les plus détestées"
de son enfance: Bertha, la bonne prussienne.
Postface de Sylviane Dupuis
Nicolas Bouvier, La Guerre à Huit
ans, Editions Zoé, 1999.
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