D'une certaine manière, ce roman
fait suite aux Désastres de la guerre - deuxième
volume d'une trilogie. Période : de 1918 à 1945
; de la fin de la Première Guerre mondiale à
la fin de la Seconde - de la Deuxième, sait-on jamais
!
Si le premier volume, qui débouche sur la guerre de
14 n'était pas gai, il faut bien avouer, hélas,
que le second l'est moins encore. Car il constitue l'histoire
d'un temps qui marche nécessairement,
inexorablement vers la guerre.
Une nouvelle génération est née : Rolf
Hohenheim, le fils de Franziska, la "komische
Gräfin", ou si l'on préfère la "tolle
Fanny", engagé très à gauche et
combattant de la Guerre d'Espagne ; Pierre
Ortloff, le fils de Frédéric/Friedrich/Friedreich,
comme l'appelait Franziska ; Philippe
Espérandieu, le fils de Joseph, qui sera traducteur
au procès de Nuremberg et y retrouvera Wolfgang
Brandt, le fils d'Oscar, disparu à Dachau, comme
le lui avait prédit Rolf Hohenheim ; Bernard
Lejeune, fils d'Adrien Lejeune, qui combat en Espagne
et y rencontre Rolf, cependant que son père meurt en
URSS à l'âge de huitante-huit ans...
Jeanlouis Cornuz
est né à Lausanne en 1922. Traducteur au Tribunal
de Nuremberg en 1946, il enseignera toute sa vie, en Suisse
essentiellement, mais aussi aux Etats-Unis. Il est l'auteur
d'essais, consacrés à Michelet, Dhôtel,
Hugo et Gottfried Keller. Les Caprices est son cinquième
roman, après Le Réfractaire (1964), Parce que
c'était toi (1966), Le Professeur (1981) et Les Désastres
de la guerre (1997). Germaniste, il est aussi le traducteur
de Wiechert, Diggelmann et Keller. Engagé politiquement
à gauche, il est actuellement député
au Grand Conseil vaudois.
Jeanlouis Cornuz, Les Caprices, Editions
L'Age d'Homme, 2000.
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