"Au bout du compte, notre
histoire a été racontée, plutôt
que par la pointe du crayon, par le côté
de la gomme, par le bout effaceur.
On suit la trace de la summa
poétique d'Américo Ferrari et, comme dans
l'un de ses livres, nous sommes en présence d'un
Miroir de l'absence et de la présence. Des clairs-obscurs.
Des noeuds et des nus. Des futurs s'en allant. La recherche
d'un rythme intérieur et peut-être antérieur
à la parole, ce rythme qui a lieu aux bords du
langage. La poésie en tant que mise entre guillemets
de la réalité : des rafales de lumière
et des présences dont la conscience ignore de
quel territoire de la réalité ou du miroir
elles reviennent, si du fond de l'air plongé
en lui-même ou de l'arrière-monde qui se
faufile à travers quelque fissure du temps."
Juan Manuel Roca
Américo
Ferrari, Figura para abolirse / Figure pour s'abolir,
Editions d'en bas, 2004
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