"L'aspiration à l'amour,
comme l'aspiration à la justice, illuminent ces vers
de détresse, de colère et de sarcasme. Elles
en soulèvent et aèrent la tension; elles en
tempèrent la fièvre. Elles emportent sur les
ailes d'un peu de fraîcheur les raisons du désert"
Jean Cassou, 1954
Il faut lire du destin, du sort humain,
de la condition humaine. De terribles histoires. Un effort
désespéré pour se maintenir vivant parmi
les plus monstrueuses vicissitudes.
C'est cette sombre trame qui fait ce
langage et ces rythmes si aigres et cahotants, avec de soudaines
brièvetés, des tours anguleux, ce style d'intolérable
amertume que, pour des siècles, l'irrécusable
génie de Heine a marqué de son sceau, et parfois,
souvent même, des éclairs de tendresse, une palpitation
sentimentale, une effusion, le souffle d'une romance qui passe.
Il serait, quand même, si doux d'aimer!
Jacques Givet, La liberté n'est
à personne, Editions Empreintes.
|