L'homme a ses saisons que la raison
ignore. Il s'anime dans un monde qui toujours se présente
en disposition - selon telle coloration, telle atmosphère,
à ordonner l'éclat ou la décomposition.
Le climat signe ses humeurs et nous incline à l'adhésion.
Des "marées" verdâtres du printemps
aux "frimas" poudrés de l'hiver, il nous
implique dans le rythme éternel de son cycle, entrelaçant
nos chairs, les éprouvant, les vivifiant.
Or voici les pleins-vents qui, dans
leur repli, s'offrent entièrement aux paysages. Ils
s'exposent aux temps des souvenirs, de la séparation,
de la solitude ou de la mort. De leur foliation s'extrait
ce recueil.
Daniel
Maggetti livre ici un premier ensemble de poèmes,
qui pourraient être autant d' " îlots de
lumière - pour reprendre son souffle".
Antonio Rodriguez
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