Jean-Pierre Bregnard
Notice biographique
- Bibliographie - Le fil qui
chante
Notice
biographique |
Jean-Pierre Bregnard
vit à La Chaux-de-Fonds (et en Bourgogne). Il est possible
de le contacter au 032 968 76 84 ou
au 00333 85 76 52 78.
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Bibliographie |
On disait,
roman, Editions Zoé, 1990 |
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Le fil qui
chante, Editions Zoé, 2002. |
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NE, Editions
d'autre part, 2006 |
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Le
fil qui chante |
ISBN 2-88182-460-9
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C'est Helena que je revois
d'abord. Certains morts ont la vie dure ! Oui,
je crois que j'aimais trop Helena.
Au confluent de l'Ucuyali
et du Marañon, à l'est du Pérou,
un vieil homme, le narrateur, essaie d'enregistrer
ses souvenirs sur des cassettes pour renouer les
fils d'une vie marquée par des chocs :
adoption, émigration forcée, accident
mortel de la femme aimée.
En dépit de ces
ruptures qui se succèdent des années
vingt à nos jours, le récit se déroule
sereinement. Naissance dans la jungle près
d'un fleuve, adoption par un pasteur, enfance
et adolescence heureuses au sud de l'Allemagne.
En 1938, départ précipité
à Chicago chez des cousins inconnus. Le
jazz et le whisky dans les bars, les études
et le travail, les âpres discussions sur
la guerre en Europe et sur la guerre froide, et
retrouvailles d'Helena, l'amie d'enfance.
Suivent des années
de bonheur parfait dans la campagne de l'Illinois.
Puis survient l'accident dont elle est victime,
qui les conduit à adopter entre eux une
nouvelle langue, le morse.
Un roman qui fait revivre le XXe siècle
et dont le fil conducteur est l'amour pour Helena.
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Extrait de le fil qui chante
Les premiers mois, je ne suis
pratiquement pas sorti de Michigan Avenue. Dans ma chambre,
le soir, se pressaient d'autres questions absurdes où
je me demandais ce que faisait le Dieu luthérien.
Celui-ci m'apparaissait brusquement avoir certains défauts,
comme d'être Lui aussi pour la politique de non-intervention...
J'essayais alors de me rappeler la vieille doctrine
d'Hansi selon laquelle un Dieu d'amour ne pouvait intervenir
directement dans le monde en brisant la chaîne
des causes et des effets. J'imaginais un Dieu faisant
brusquement s'envoler dans le ciel des tanks ou de lourds
canons d'assaut, une intervention qui transformait les
hommes en tournesols. Des pensées à demi
rassurantes, car elles ne répondaient pas à
une question, à savoir pourquoi le Dieu luthérien
ne mettait pas fin à la guerre en éliminant
Hitler "incognito".
Jean-Pierre
Bregnard, le Fils qui chante, Editions Zoé, 2002.
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Page créée le 01.08.98
Dernière mise à jour le 03.10.06
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