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Ce roman s'ouvre sur l'arrivée de Gainsbourg dans la ville de Valence ( Drôme ).
Accompagné de " sa garde prétorienne " dont fait partie le Suisse, Gainsbourg parcourt les ruelles et les bars de la ville pour s'introduire alors dans une salle de spectacle où il présente l'un de ses films. Mise à part l'arrestation de Gainsbourg qui est annoncée dès les premières pages comme l'événement central du récit, rien de majeur ne se passe dans cette histoire. Car l'intérêt du récit réside ailleurs, dans l'art de conteur de Jean-Yves Dubath qui parvient à transformer des micro événements ou même des non-événements en véritables épopées narratives.
Finalement, c'est le contraste entre l'absence d'événements dignes de ce nom et le style hyperbolique et dramatisant de l'auteur - convertissant un simple geste en un fait héroïque ou tragique - qui rend le tout extrêmement drôle. Sans oublier la beauté de l'écriture de Jean-Yves Dubath et la musicalité de son phrasé qui fait la part belle aux mots, à leur assemblage et à leur entrechoquement ; par là même il démontre ce qui paraît être le propos même de ce livre, à savoir la grande force de la langue.
En découle un texte tout à fait réjouissant, fidèle à l'esprit et à la verve de Serge Gainsbourg. |
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Jean-Yves Dubath est né à Vevey.
Très tôt attiré par le théâtre puis par le cinéma, il fut appelé un temps à rédiger des comptes rendus de festivals pour divers journaux et périodiques. Il se partage aujourd'hui entre la littérature et le métier d'archiviste et publie en 2005, sous le nom de Jean-Yves Bénévent, deux romans: Gazmend en guerre et Noël, héros très helvète.
Jean-Yves Dubath, Gainsbourg et le Suisse, Vevey, Editions L’Aire, 2008
Page créée le 26.05.09
Dernière mise à jour le 26.05.09
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