La Voix fantôme

Le narrateur se fait l'écho, le porte-parole de la rumeur du monde qu'il parcourt, et surtout de personnages étranges et énigmatiques qu'il va fréquenter. Au cours d'un reportage sur les égouts, il fait la connaissance de Noirmont, qui l'initie à cet univers labyrinthique et lui dévoile sa passion pour ce néant qui préfigure la mort. A peu près à la même époque, il rencontre Gwen, venue des antipodes, avec qui il noue une idylle aussi enivrante qu'indécise. Puis il s'embarque dans une série de voyages : le Mexique, la traversée de l'Atlantique sur un vieux rafiot, l'Espagne et la Nouvelle-Zélande. C'est du fond d'une prison au Mexique - pays des fantômes, des revenants et des masques - que surgit Kurt. Kurt, cette autre taupe semblable à Noirmont, qui a le pouvoir de métamorphoser cet univers carcéral et sordide en un lieu où se déploie son énergie créatrice. En restituant ces voix, en évoquant ces personnages, le narrateur mène sa propre quête, au bout du monde comme au fond de lui-même. Traversée des miroirs et des illusions, ce récit poétique explore en définitive ce qui reste quand tout a disparu: la langue et sa douce musique.

La Voix fantôme , Genève, Zoé, 1993. Roman.

Extrait de presse

[...]
Die kurzen, aber intensiven Begegnungen und die Bilder und Ereignisse, die Duval gestaltet, besitzen eine starke Suggestivkraft und Anschaulichkeit, und doch haftet dem Geschehen und den Figuren zugleich des rätselhafte Reiz des Traumhaften an.
[...]

Marianne Ghirelli
Neue Zürcher Zeitung
8 janvier 1994

 

www.culturactif.ch