Recenser les poètes qui par leurs mots tentèrent d’apprivoiser la fin – puisque, il n’y a pas à tortiller, c’est bien de cela qu’il s’agit ici – nous mènerait bien loin. Le chemin en serait délicieux, mais dresser un bref éloge du point final demande, par cohérence, de garder celui-ci à portée de main. Et de se satisfaire, on le serait à moins, de la caresse solaire entourée de nuit adressée dans Symétrie par Ramuz, Charles-Ferdinand, à sa fille: «C’est à cause que tout doit finir que tout est si beau.C’est à cause que tout doit avoir une fin que tout commence. C’est à cause que tout commence que tu as connu le grand émerveillement. Tâche seulement d’être toujours émerveillée.» Tenons-le-nous pour dit.
Frédéric Mairy, "Bref éloge de la fin", éd. d'autre part, 2011, 100 pages.
Page créée le 22.03.11
Dernière mise à jour le
24.03.11
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