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«Il est à Barreiro une vallée hors du temps, hors urbanisme, hors commerce, hors parc, hors tout. Il semblerait que ce soit une ligne de chemin de fer désaffectée, encaissée au milieu d'immeubles, s'ouvrant vers la gare maritime. On y trouve des poubelles, des herbes drues, des crottes de chien, des chats de gouttière, des couples illégitimes, des gravats, des mecs louches, les moineaux éternels et la corneille lugubre. On y trouve aussi des arbustes abritant de délicates fleurs, des traces énigmatiques, des galets prêts pour le ricochet et un inimitable parfum de désordre, de liberté, de paradis perdu, de rien essentiel. »
Lisbonne : labyrinthe qu'il est plus facile d'évoquer que de signifier. La ville est ici instrument de révélation et de toutes les béquilles du réel, ramenant sans cesse l'écrivain à cette tour située en son centre: l'Elevador de Santa Justa, monument moderne et ambigu dans le Lisbonne des églises, lieu d'extase et du grand saut. |
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De là il parcourt le réseau du visible et de l'invisible. De tous ces pas perdus, ces allées et venues, restent des mots. Ceux d'un homme confronté à sa propre destinée, d'un rêveur qui salue l'étoile de la mer.
«J'ai voulu dans ces textes osciller à la frontière des mondes sensibles, le lecteur découvrira qu'il y a aussi à rire.»
Marcel Miracle, Au-delà Lisboa, Editions art&fiction, 2009, 124 pages
Page créée le 01.08.98
Dernière mise à jour le
21.01.10
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