Un chauffeur nous laisse un matin au bord de la route qui s'éloigne de Jaisalmer. 120 km de désert plus loin, c'est la frontière pakistanaise. "De chouettes types avec qui on aime bien jouer aux cartes" disent nos nomades rajasthani. Nous descendons de la voiture. La voiture repart. Il n'y a que le vent. L'aurore à la fois bleue et beige, sur un désert très chaud. Des arbustes, des pierres. Six jeunes hommes vêtus de blanc préparent du thé en parcourant le vent de leur silhouette mince. Ils nous lofent dans une langue imaginaire.
Aude Seigne, Chroniques de l'Occident nomade, Paulette éditions, 2011.
Page créée le 16.09.11
Dernière mise à jour le
16.09.11
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