Mon rêve serait d'ouvrir une porte; la porte d'un vieux train italien, elles sont toujours si difficiles à ouvrir: il faut faire basculer la poignée vers le haut de toutes ses forces, et l'on a jamais assez de force car la poignée est toujours trop haute quand on est sur le quai, il aurait pu la baisser un peu, la poignée,... mon rêve.
Valentine Sergo signe ici son premier recueil de nouvelles. Cette auteure travaille à la manière d'une peintre, par petites touches impressionnistes, pour décrire ses personnages, à qui elle insuffle une grande empathie. Ces tableaux sont d'une parfaite justesse d'observation. Un regard très tendre sur «l'humain trop humain».
Valentine Sergo, Histoires de la porte d’à côté, nouvelles, Genève, Encre fraîche, 2008, 96 pages. |