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Michèle Tharin

Bibliographie - Extraits de presse

  Bibliographie

L' Autre Rivage, roman, 160 pages, Ed. Luce Wilquin, 1992
Un fantastique et humoristique voyage aux confins de l'au-delà conduit Charles au coeur de l'humanité pour en exhumer les vérités.
 
Les Oiseaux de Vathia, roman, 120 pages, Ed. Luce Wilquin, 1993.
Les personnages d'un village abandonné du Péloponnèse, sur une terre aride, mystérieuse et légendaire, confrontent leur destin avec celui de Raphaël.
 
Abigail, roman, 128 pages, Ed. Luce Wilquin, 1995.
Les inventions insolites d'une vieille dame anglaise excentrique, à l'humour inquiétant, animent les rues de Tintagel et le Manoir étrange. Arrive Branwell, à la recherche de sa mémoire enfuie.
Où mènera la marche dans la blanche lande?
 
Vallancourt, roman, 164 pages, Ed. Publi-Libris, 2006.
Une fantaisie musicale et colorée qui est un hymne à la "vieillesse" et au matin de la vie.

 

  Extraits de presse

L’Autre Rivage

C’est un thème vieux comme le monde que le désir de l’homme de percer le secret de la mort, correspondant à une angoisse et une curiosité toujours renouvelées. D’où l’intérêt immédiat que nous prenons à la lecture de « L’Autre Rivage », premier roman de Michèle Tharin, qui évoque les menées plus ou moins facétieuses d’un présumé défunt. Rêveur impénitent, toujours contrarié, de son vivant, par un entourage de raseurs austères., Charles, qui vient de perdre conscience, se retrouve dans un monde incorporel d’où il lui est loisible d’observer les vivants comme d’un balcon privilégié. Par-delà sa propre mort, il assiste ainsi à l’intéressante comédie que se joue sa famille en deuil ( « chacun a le souffle coupé d’ingénieux hoquets »), avant de participer à la non moins exquise scène au cours de laquelle sa fille lit aux siens ses dernières volontés. De surcroît, le protagoniste se découvre d’étranges pouvoirs, qui lui permettent d’intervenir à sa guise dans notre monde, tantôt foudroyant tel fâcheux d’un éclair jupitérien et tantôt insufflant à tel protégé une idée de génie ou un élan de bonté.

Jean-Louis Kuffer
,
3 juillet 1992

Les Oiseaux de Vathia

Lecteur, quitte tes semelles de plomb et laisse-toi emporter entre songe et folie ! Car le roman de Michèle Tharin est tourné vers le haut, il aspire à s’élever jusqu’à une frange scintillante de la perception, qui communique avec les morts et avec le passé. (…) Dans son précédent roman, « L’Autre Rivage », Michèle Tharin avait déjà, et brillamment, révélé son goût pour l’imaginaire et exploré le monde supposé des morts, des souvenirs, de la culpabilité et des folies de la pensée. Comme il est dit dans « Les Oiseaux de Vathia », « Les hommes qui rêvent ne s’ennuient jamais ». Et les lecteurs des auteurs qui rêvent, pour autant qu’ils sachent jouer à ce jeu très sérieux ne s’ennuient jamais non plus.

Rose-Marie Pagnard

journal littéraire, décembre 1993 et « Journal de Pully »
28 janvier 1994

Abigail

Après « L’Autre Rivage » et « Les Oiseaux de Vathia », voilà que Michèle Tharin dans « Abigail » permet de faire la connaissance d’une Anglaise excentrique, sœur aînée d’Alice. Le pays qu’elle habite est tout autant peuplé de merveilles et d’inventions bizarres, à commencer par la machine à vers qui produit de la poésie à la demande. En fait, rien ne manque au décor de ce conte destiné à tous ceux qui n’ont pas oublié leur âme d’enfant : un étrange manoir, une lande mystérieuse, un laboratoire abracadabrant, une bibliothèque où les héros de Shakespeare font une valse endiablée et … quelques personnages insolites. Dans ce pays merveilleux où les rêves les plus fous prennent chair. Et où je vous conseille de courir, toutes affaires cessantes !

Henri-Charles Dahlem

27 juillet 1995

Vallancourt
Un hymne à la "vieillesse" et au "matin enchanté" de l'enfance

Le quatrième roman de Michèle Tharin, Vallancourt, est un hymne à la "vieillesse" et au "matin enchanté" de l'enfance. On retrouve dans ce livre l'imagination créatrice, la fantaisie comique et la profondeur des ouvrages précédents.

Ce "pont" créé entre le soir de la vie et son commencement a force, couleur, élan et gaieté. Des personnages aux noms et surnoms insolites et évocateurs, aux destinées variées : l'acteur, le chimiste, le journaliste, le curé, la cantatrice, la guérisseuse et bien d'autres forment un groupe hétéroclite mais uni par le même désir d'évasion

Marcher vers l'avenir, revivre...

Tous décident de quitter leur maison de retraite. "Ceux d'autrefois qui marchent vers l'avenir" revivent, recréent, avancent, "ils vivaient l'heure des étoiles". La satire allègre, jubilante - "la Gorgone s'étonne, détonne, s'époumone" - se mêle à la poésie lumineuse, l'hymne est virtuose, et voici que les silhouettes blanches, les ombres protectrices tendent la main, ouvre le mystère du cycle accompli.

Vivants symboles

Le jeu des couleurs est irradiant, on pense à Baudelaire : "Les parfums, les couleurs et les sons se répondent". Le château, la forêt, l'étang, la brume, le monument, "les sentiers pour chanter à tue-tête à l'orée d'une solitude magnifique" sont des symboles vivants, "le passé déroute, cligne des yeux", "dans la demi-clarté de cette étrange nuit".

Mystère et nostalgie

Le mystère et la nostalgie portent l'ensemble et lui confèrent force, tendresse, fantaisie et humanité, jusqu'au sommet final qui évoque le rythme des âges transcendés et tutélaires.

"Et ils vont, cheveux au vent, hardis auréolés, dans la lumière orangée".

Alors valeureux vivants, volez vers Vallancourt !

Martine Magnaridès
Vevey Hebdo, 2 juin 2006
Revue "Sillages", novembre 2006

 

Page créée le 01.11.97
Dernière mise à jour le 05.12.06

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