| LAutre Rivage Cest un thème vieux comme 
                    le monde que le désir de lhomme de percer le 
                    secret de la mort, correspondant à une angoisse et 
                    une curiosité toujours renouvelées. Doù 
                    lintérêt immédiat que nous prenons 
                    à la lecture de « LAutre Rivage », 
                    premier roman de Michèle Tharin, qui évoque 
                    les menées plus ou moins facétieuses dun 
                    présumé défunt. Rêveur impénitent, 
                    toujours contrarié, de son vivant, par un entourage 
                    de raseurs austères., Charles, qui vient de perdre 
                    conscience, se retrouve dans un monde incorporel doù 
                    il lui est loisible dobserver les vivants comme dun 
                    balcon privilégié. Par-delà sa propre 
                    mort, il assiste ainsi à lintéressante 
                    comédie que se joue sa famille en deuil ( « chacun 
                    a le souffle coupé dingénieux hoquets 
                    »), avant de participer à la non moins exquise 
                    scène au cours de laquelle sa fille lit aux siens ses 
                    dernières volontés. De surcroît, le protagoniste 
                    se découvre détranges pouvoirs, qui lui 
                    permettent dintervenir à sa guise dans notre 
                    monde, tantôt foudroyant tel fâcheux dun 
                    éclair jupitérien et tantôt insufflant 
                    à tel protégé une idée de génie 
                    ou un élan de bonté. Jean-Louis Kuffer
  ,  3 juillet 1992
 
 Les Oiseaux de Vathia Lecteur, quitte tes semelles de plomb 
                    et laisse-toi emporter entre songe et folie ! Car le roman 
                    de Michèle Tharin est tourné vers le haut, il 
                    aspire à sélever jusquà une 
                    frange scintillante de la perception, qui communique avec 
                    les morts et avec le passé. (
) Dans son précédent 
                    roman, « LAutre Rivage », Michèle 
                    Tharin avait déjà, et brillamment, révélé 
                    son goût pour limaginaire et exploré le 
                    monde supposé des morts, des souvenirs, de la culpabilité 
                    et des folies de la pensée. Comme il est dit dans « 
                    Les Oiseaux de Vathia », « Les hommes qui rêvent 
                    ne sennuient jamais ». Et les lecteurs des auteurs 
                    qui rêvent, pour autant quils sachent jouer à 
                    ce jeu très sérieux ne sennuient jamais 
                    non plus. Rose-Marie Pagnard
   journal littéraire, décembre 
                    1993 et « Journal de 
                    Pully »
 28 janvier 1994
 
 Abigail Après « LAutre Rivage 
                    » et « Les Oiseaux de Vathia », voilà 
                    que Michèle Tharin dans « Abigail » permet 
                    de faire la connaissance dune Anglaise excentrique, 
                    sur aînée dAlice. Le pays quelle 
                    habite est tout autant peuplé de merveilles et dinventions 
                    bizarres, à commencer par la machine à vers 
                    qui produit de la poésie à la demande. En fait, 
                    rien ne manque au décor de ce conte destiné 
                    à tous ceux qui nont pas oublié leur âme 
                    denfant : un étrange manoir, une lande mystérieuse, 
                    un laboratoire abracadabrant, une bibliothèque où 
                    les héros de Shakespeare font une valse endiablée 
                    et 
 quelques personnages insolites. Dans ce pays merveilleux 
                    où les rêves les plus fous prennent chair. Et 
                    où je vous conseille de courir, toutes affaires cessantes 
                    ! Henri-Charles Dahlem
  27 juillet 1995
 
 VallancourtUn hymne à la "vieillesse" et au "matin 
                    enchanté" de l'enfance
 Le quatrième roman de Michèle 
                    Tharin, Vallancourt, est un hymne à la "vieillesse" 
                    et au "matin enchanté" de l'enfance. On retrouve 
                    dans ce livre l'imagination créatrice, la fantaisie 
                    comique et la profondeur des ouvrages précédents. Ce "pont" créé 
                    entre le soir de la vie et son commencement a force, couleur, 
                    élan et gaieté. Des personnages aux noms et 
                    surnoms insolites et évocateurs, aux destinées 
                    variées : l'acteur, le chimiste, le journaliste, le 
                    curé, la cantatrice, la guérisseuse et bien 
                    d'autres forment un groupe hétéroclite mais 
                    uni par le même désir d'évasion Marcher vers l'avenir, revivre... Tous décident de quitter leur 
                    maison de retraite. "Ceux d'autrefois qui marchent vers 
                    l'avenir" revivent, recréent, avancent, "ils 
                    vivaient l'heure des étoiles". La satire allègre, 
                    jubilante - "la Gorgone s'étonne, détonne, 
                    s'époumone" - se mêle à la poésie 
                    lumineuse, l'hymne est virtuose, et voici que les silhouettes 
                    blanches, les ombres protectrices tendent la main, ouvre le 
                    mystère du cycle accompli. Vivants symboles Le jeu des couleurs est irradiant, 
                    on pense à Baudelaire : "Les parfums, les couleurs 
                    et les sons se répondent". Le château, la 
                    forêt, l'étang, la brume, le monument, "les 
                    sentiers pour chanter à tue-tête à l'orée 
                    d'une solitude magnifique" sont des symboles vivants, 
                    "le passé déroute, cligne des yeux", 
                    "dans la demi-clarté de cette étrange nuit". Mystère et nostalgie Le mystère et la nostalgie portent 
                    l'ensemble et lui confèrent force, tendresse, fantaisie 
                    et humanité, jusqu'au sommet final qui évoque 
                    le rythme des âges transcendés et tutélaires. "Et ils vont, cheveux au vent, 
                    hardis auréolés, dans la lumière orangée". Alors valeureux vivants, volez vers 
                    Vallancourt ! Martine MagnaridèsVevey Hebdo, 2 
                    juin 2006
 Revue "Sillages", 
                    novembre 2006
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                    le 01.11.97Dernière mise à jour le 05.12.06
 
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