Luc Weibel
Bibliographie
- Une thèse pour rien par Jean-Michel Olivier
Bibliographie |
Le savoir
et le corps : Essai sur le Dictionnaire de Pierre
Bayle, Editions L'Age d'homme, 1975 |
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Le Promeneur,
Zoé, Genève, 1982. |
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Arrêt
sur image, (Editions Zoé, 1988) Editions L'Age
d'homme, 1993 |
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LEchappée
belle, Zoé, Genève, 1993. |
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Le Monument
(Photos de Jean Mohr), Zoé, Genève, 1994. |
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Charles Rosselet
(1893-1946) : un homme de raison au "temps des passions",
Collège du travail, 1997 |
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Les Petits
frères dAmiel, entre autobiographie et
journal intime, Zoé, Genève, 1997. |
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Une thèse
pour rien (la comédie du savoir), Paris, Éditions
le Passage, 2003. |
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Croire à Genève : la Salle de la Réformation (XIXe-XXe siècle), Labor et Fides, 2006 |
Editeur
Madeleine Lamouille
: Pipes de terre et pipes de porcelaine, (Souvenirs
dune femme de chambre en Suisse romande, 1920-1940),
publié par Luc Weibel, Zoé, Genève,
1978. |
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Une
thèse pour rien par Jean-Michel Olivier |
Depuis ses fameuses Pipes
de terre, pipes de porcelaine,
Luc Weibel,
lui aussi, a parcouru bien du chemin. Traducteur et critique
littéraire, marcheur infatigable, promeneur amoureux
de sa ville (Genève), toujours enclin à se laisser
surprendre ou séduire (c'est-à-dire détourner
du droit chemin), il a écrit L'échappée
belle, Arrêt sur image
et un très bel essai sur Les
Petits Frères d'Amiel (tous
parus aux Éditions Zoé). Aujourd'hui, il remonte
en amont de ses livres avec un récit dense et léger
qui est un beau roman de formation (malgré son titre
un peu trop universitaire). Comment un jeune homme de bonne
volonté, qui commence les Lettres non pour devenir
essayiste ou critique littéraire, mais écrivain,
se voit-il entraîné dans cette sorte de jeu de
piste, jalonné d'embûches et d'épreuves
mortelles, que représente la rédaction d'une
thèse
? À partir de quelques rencontres inoubliables (Marcel
Raymond, Jean Rousset, Jean Starobinski), Weibel construit
sa vie d'Université en Institut prestigieux, de bibliothèque
en musée, jusqu'au mythique
séminaire de Roland
Barthes auquel il participe, à Paris, dans les années
70. Mais comment poursuivre une recherche érudite (et
nécessairement confidentielle) quand toute l'époque
crie dans les rues " À bas l'Université
! À bas le savoir ! " ? C'est bien sûr le
dilemme, à jamais insoluble, qui déchire le
thésard. Avec humour (mais en réglant également
quelques comptes) Luc Weibel retrace ce long chemin de croix
qui mène à l'extase finale (de nature essentiellement
masochiste) de la soutenance
de thèse au cours
de laquelle l'impétrant reçoit une dernière
volée de bois vert de la main de ses maîtres.
Lesquels, ici, ont pour noms Michel Foucauld, Gilles Deleuze
et, surtout, Roland Barthes. On mesure donc à quelle
hauteur se situe le débat. Récit passionnant,
riche en rencontres et en surprises, le livre de Weibel retrace
la vie d'un homme qui aime autant (sinon davantage) les femmes
que les livres, et espère tirer des premières,
comme des seconds, un savoir essentiel pour mener sa vie.
Au final, le sentiment qui prime est qu'il a réussi.
Luc Weibel, Une thèse pour rien
(la comédie du savoir), Paris, Éditions le Passage,
2003.
Page créée
le 04.06.03
Dernière mise à jour le 09.03.07
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