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Editions L'Age d'Homme
Rue de Genève 10
1003 Lausanne
Tél. 021 312 00 95 - Fax 021 320 84 40
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http://www.lagedhomme.com


Parutions 2009

Hervé Krief / Valeurs juives
466 p. - ISBN 978-2-8251-3992-9
Arrivé à Lausanne en 1997, Dr. Krief y a dirigé le destin spirituel de la communauté israélite. A ce titre, et au titre du Conseil Rabbinique Suisse dont il fut président fondateur, il a participé aux manifestations publiques, familiales, médiatiques, associatives où il a prononcé des discours. Les fêtes solennelles et les offices shabbatiques furent autant d'occasions de produire des prédications, des sermons ou des études. ,Ils ont été recueillis ici pour vous et véhiculent ensemble un large spectre des valeurs juives appliquées à la réalité du monde moderne et étayées par la Tora et le Talmud. La plupart de ces discours sont originaux, inspirés pour l'occasion par une étude des textes. Généralement, les sources ont été mentionnées. Les effets rhétoriques de l'oral n'ont pas pu être reproduits, au profit de la seule structure idéelle.

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Philippe Grosos / L'ironie du réel à la lumière du romantisme allemand
168 p. - ISBN 978-2-8251-3960-8 - Collection Être et devenir
L'ironie n'a pas bonne presse. Elle est railleuse et persifleuse. Elle se moque et passe souvent pour la médiocre vengeance d'un esprit dépité. Et c'est pourquoi nous ne la croyons ni sérieuse, ni sérieusement possible d'un véritable intérêt philosophique.
Or tout cela, qui n'est pas sans fondement, suppose toutefois qu'on ne la comprenne que comme fait de langage ou de comportement. Mais qu'en est-il alors de ce qu'ordinairement nous nommons "ironie du sort" ? N'est-ce pas, dans l'épreuve du dessaisissement auquel on se trouve confronté un grand et paradoxal sérieux, possiblement tragique, qui surgit ? Et quel rapport dès lors une telle ironie peut-elle avoir avec sa forme langagière ?
Les Romantiques allemands, de Schlegel à Solger, en passant par Jean-Paul ou Tieck, ont, bien plus qu'on ne le pense ordinairement, rencontré ces questions. Et leur méditation à ce sujet apparaît riche d'enseignements.

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Club des ronchons / Allez-y sans nous
144 p. - ISBN 978-2-8251-3973-8
Le dixième recueil du Club des Ronchons est dû à : Zorgbibe, Wanbrechtein, Tulard, Trez, Török, Sylvoisal, Sarrade Loucheur, Saint Rombert, Rioufol, Raufer, Peroni, Paucard, Mourlet, Monteilhet, Mitton, Le Saux, Leconte, Lacroix, Krier, Keigel, Kassak, Jung, Jannin, Eibel, Dutourd, Chaunes, Ceresa, Bourdeau, Bordes, Bertrand, Berteault, Bernard, Ben Salah, Bardolle, Ancelet, Aboucaya.
Dans un monde qui marche à l’envers, il nous a paru conforme de faire de même pour la liste des auteurs.

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Georges Paul Cuny / Si ceux-là se taisent les pierres crieront
283 pages - ISBN 978-2-8251-3904-2
Si ceux-là se taisent les pierres crieront retrace l’histoire d’un homme de notre temps, en Europe, qui mène d’abord une vie civile raisonnable, d’apparence accordée au monde, et qui soudain devient prêtre à trente ans passés. Bouleversée d’absolu, sa vie va dès lors être hérissée de vicissitudes. Aux difficultés d’un ministère paroissial parfois embourbé dans de médiocres querelles, parfois dévitalisé par une routine lénifiante, parfois alourdi du poids de "fidèles" à la foi plombée de torpeur ou énervée d’arrogance, succédera une immersion dans cette moderne sensualité qu’autrefois l’on appelait débauche. Il croira y noyer son âme. Au bord de jeter son sacerdoce aux orties, il en sera sauvé par son curé en qui il voit, pour son désespoir, réalisé l’idéal de sainteté qu’il espérait atteindre, non pour lui-même ou en lui-même, mais en révélant aux hommes la sainteté qu’ils ignorent en eux : c’est qu’il n’avait pas la foi pour lui mais pour les autres.
Incapable de retrouver une stabilité de vie après la secousse de sa chute, toujours enfumé de l’odeur de soufre qu’il croit répandre et dont certains de ses pairs craignent la contagion, il mène une vie qui le soumettra à la pauvreté, à la solitude où il apprendra qu’aucun effondrement n’est sans appel. Dans cette phase endurante de sa vie, il vivra le drame d’une famille très pauvre endeuillée d’un de ses enfants, éprouvant jusque dans sa chair, et en prison, ce qu’est "la communion des pécheurs". Après quoi il errera encore, vacillant mais debout dans sa quête jamais renoncée jusqu’à connaître l’exil et chercher le salut en Afrique, pierre rejetée par les bâtisseurs, et d’où il croit, en raison de cela, que viendra le salut d’un monde rué à sa perte, à sa mort.

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Barbara Polla / Victoire
120 p. - ISBN 978-2-8251-3994-3
“Barbara Polla a écrit ici un roman de la possession. Raconter une histoire, c’est prendre sur les personnages un pouvoir sans limites. La vraie possession en l’occurence n’est pas physique ou mentale, elle est dans l’écriture qui refaçonne les âmes, décide des destins, élève ou rabaisse. Pour le lecteur, en revanche, quel plaisir de se sentir ainsi possédé de son plein gré!”
Pascal Bruckner, 7 mai 2008

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Gérard Genot / Sirocco sur Qalaah Kbirah
192 p. - ISBN 978-2-8251-3984-4
Dans un pays d’Afrique du Nord où l’ancienne administration coloniale coopère, non sans arrière-pensées, réticences et coups fourrés, avec la nouvelle direction qui se met en place, un dossier explosif, qui peut décider de la fortune politique ou de la ruine de hautes personnalités, fait l’objet de convoitises et de complots où les polices, les politiciens, un chef de bande et une maquerelle de haut vol s’allient ou se combattent aux marges d’une légalité que rien encore ne garantit.
Gérard Genot a vécu jusqu’à l’âge de vingt ans en Tunisie. Il a fait ses études secondaires au Lycée Carnot de Tunis, et ses études supérieures à l’École Normale Supérieure de Saint-Cloud. Professeur émérite des Universités, traducteur de l’italien, il a déjà publié La Frontière des Beni Abdessalam.

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Lucien Noullez / Une vie sous la langue
256 p. - ISBN 978-2-8251-3920-2
Pourquoi publier son journal?
Si le poème est une main tendue par un aveugle, et le roman un fleuve où chacun va chercher son eau, le journal, qui est bien plus une pratique qu'un genre littéraire, en dit peut-être moins sur celui qui l'écrit que sur ses lecteurs. Le journal, c'est un miroir brisé. Chacun peut s'y reconnaitre ou non, selon les fragments, les dates, les humeurs, les gouts, les obsessions et les libertés de l'auteur. Car, ici comme dans tous les autres livres, c'est du lecteur qu'il s'agit, ce lecteur quelquefois ébloui par le miraculeux surgissement d'une connivence.
Lucien Noullez, né à Bruxelles en 1957, a publié de nombreux articles de critique littéraire, des chroniques, des livres de poésie. Il est aussi l'auteur d'un récit: L'Érable au cour.
Ses derniers ouvrages utilisent la nouvelle orthographe de la réforme de 1993.

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Anne-Marie Steullet-Lambert / Villa d'Est et autres nouvelles
156 p. - ISBN 978-2-8251-3956-1 - Collection Contemporains
Il suffit d’observer autour de soi: la condition humaine, la vie quoptidienne d’hier et d’aujourd’hui, le destin de telle femme, les frasques d’un mari, proposent à la réflexion des situations extraordinaires. On trouvera dans ce recueil des tranches d’existence sans fioritures ni pathos. Entre les lignes, on perçoit uner petite musique qui peut devenir nostalgie ou espérance. Au final, un kaléidoscope de dix nouvelles échappées du monde multiple et magnifique, le nôtre.

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Emmanuel Rubio / Les philosophies d'André Breton (1924-1941)
564 p. - ISBN 978-2-8251-3962-2 - Bibliothèque Mélusine
Oscillant, dans la littérature critique, entre un système parfaitement constitué et le bricolage idéologique le plus aventureux, le rapport d’André Breton à la philosophie apparaît aussi problématique qu’inévitable.
Entre ces deux extrêmes une nouvelle approche reste possible, qui réintégrerait l’effort bretonien dans un véritable parcours intellectuel, aux prises avec l’histoire du siècle, l’évolution du mouvement surréaliste comme le jeu des rencontres. Non plus la « philosophie su surréalisme », chère à Ferdinand Alquié, mais bien les philosophies d’André Breton.
Celles qu’il élabore successivement, de l’idéalisme absolu des premiers temps à la dialectique des années trente, du freudo-marxisme à la philosophie de la nature. Mais aussi celles qu’il côtoie, qu’il parcourt, auxquelles il va puiser dans un effort de réflexion indissociable d’une pratique de lecture de la philosophie proprement dite.
Pour la première fois une étude se consacre ainsi à la confrontation systématique du texte bretonien ave l’ensemble de ses inspirations : Hegel, (celui de l’Encyclopédie, traduite par Véra), Marx, Freud mais aussi Fichte, Feuerbach, Nietzsche…
A l’aboutissement de cette recherche se dégage une figure bien éloignée des clichés : celle d’un écrivain-lecteur, plume à la mai, au plus proche des textes et à même de les faire dialoguer d’une manière originale. S’impose aussi une rencontre constante entre les traditions poétique et politique, qui ne cesse de réactualiser la philosophie romantique pour l’invention toujours recommencée d’une philosophie de l’amour et de la révolution.

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Jean Borella / Histoire et théorie du symbole
272 p. - ISBN 978-2-8251-1672-2
Ce livre est considéré comme le texte fondateur d'une nouvelle épistémologie. On y trouvera en tout cas, en introduction à La Crise du symbolisme religieux, du même auteur, une théorie du symbole qui entend renouer intelligiblement, par-delà les déconstructions contemporaines, avec les doctrines anciennes d'Orient et d'Occident. Mais, qu'on ne s'y trompe pas, il s'agit de philosophie, non d'ethnologie: point nodal du discours métaphysique, le signe symbolique est le lieu où nature et culture se convertissent l'une à l'autre, c'est-à-dire où, sans se confondre, être et sens sont réconciliés. Tel est l'enjeu fondamental de ce Traité.
Professeur de philosophie à l’Université, Jean Borella, dans ce traité fondamental, délimite le champ du sacré et restaure la légitimité d’une intellectualité symbolique. Son œuvre — l’ouverture de l’intelligence à la lumière salvatrice du symbolisme sacré —reçoit aujourd’hui, loin des scènes médiatiques, un accueil de plus en plus attentif.

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Thierry Delcourt / Artiste féminin singulier
271 p. - ISBN 978-2-8251-3947-9
La création a-t-elle un sexe ? Existe-t-il une différence entre femmes et hommes quant à leurs pratiques créatives ? Entre distinction et spécificité, que met en jeu le processus de création au féminin au-delà de la singularité de chaque artiste et de chaque oeuvre ? Il n'y a pas si longtemps que la création artistique des femmes a droit de cité et ce n'est pas sans combat ! S'extrayant des parti-pris de tous bords, quatorze artistes - chorégraphe, poète, peintres, plasticiennes, styliste, sculpteures et compositeurs - ont accepté de parler longuement et intimement de leur pratique, de la place qu'elle occupe dans leur vie et des incidences de leur création sur leur être-femme.
Thierry Delcourt est allé à leur rencontre en se dégageant autant que faire se peut des a priori. il les a écoutées attentivement parler de leur acte. de leur oeuvre et du processus de création qui les anime. Ainsi, il est possible de mieux comprendre, au-delà des évidences, le formidable mouvement impulsé par les femmes dans la création artistique contemporaine. Il ne s'agit par pour autant de catégoriser ces artistes dans une spécificité discriminante, même positive. Cette étude permet de tracer, à partir des singularités de chaque artiste, une distinction qui traverse le champ féminin  où il est possible de croiser des hommes, de ceux qui ont fait le choix éclairé de quitter des prérogatives aussi aliénantes qu'illusoires en s'exposant au risque de créer
Forme, expression, concept, sensibilité, énergie ... se conjuguent ici avec recherche, déconstruction, subversion, hétérogène, identité questionnée, appropriation ... Cette mise en chantier de l'art ouvre un espace de vie et de création passionnant et semble préserver un archipel d'humanité dans un monde ou l'homme est sa propre crise.
Thierry Delcourt, né en 1951, est psychiatre et psychanalyste. Il partage son temps clinique avec une recherche et un enseignement dans le domaine de la psychopathologie. Il anime un séminaire sur la créativité et sa fonction dans le psychisme humain. Il a publié une étude sur le processus de création artistique : Au risque de l'Art aux éditions L'Age d'Homme. Ses articles et d'autres textes sont publiés dans des ouvrages collectifs ( Erès, L'Esprit du Temps, Revue Psychiatries ...)

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François Bovier / H.D. et le groupe Pool des avants-gardes littéraires au cinéma "visionnaire"
512 p. - ISBN 978-2-8251-3850-2
Collection Histoire et théorie du cinéma , dirigée par Freddy Buache
Série Travaux dirigée par François Albéra
La poétesse américaine Hilda Dollittle - qui signe, à l'instigation d'Ezra Pound, H. D. - et la romancière anglaise Bryher, fa isant ménage commun, rencontrent Kenneth Macpherson en 1926, par l'entremise de Frances Gregg (compagne de H. D. au début des années 1910). Formant un singulier ménage à trois, ils fondent la structure d'édition et de production de films dénommée "Pool", active de 1927 à 1933). Pool édite la revue d'avant-garde anglophone la plus influente du moment consacrée au cinéma ( Close Up, juillet 1927 - décembre 1933). La principale production filmique du groupe, le long-métrage Borderline (1930), conjoint question raciale (Paul Robeson joue l'un des rôles centraux), troubles psychologiques et préoccupations formelles. Pourtant, le groupe Pool - qui, certes, est implanté en Suisse - fait figure du grand absent des histoires de l'avant-garde cinématographique anglo-américaine (alors même que H. D. et, dans une moindre mesure, Bryher, occupent aujourd'hui une place centrale dans l'espace littéraire anglo-américain).
L'enjeu de cette recherche vise, dans une certaine mesure, à décrire les modalités de fonctionnement du groupe Pool, ainsi que son positionnement vis-à-vis des mouvements d'avant-garde et de la culture cinématographique. Mais avant tout il s'agit ici pour nous d'articuler des questions d'esthétique et des programmes poétiques au contexte historique dans lequel ceux-ci sont émergé, à travers une perspective qui est inextricablement filmique et littéraire, les membres Pool investissant le cinéma à partir de réflexions qui s'originent dans la littérature d'avant-garde anglo-américaine. Plus précisément, nous envisageons la poésie visionnaire de H. D., qui est au centre du mouvement imagiste, comme le modèle à l'aune duquel le cinéma est appréhendé: les critiques de films et les essais sur le dispositif cinématographique publiés par Pool redéploient les théories de l'image que les écrivains d'avant-garde ont forgées dans les années 1910-1920; de la même façon, les films réalisés par les membres de Pool transposent des procédés d'écriture que H. D. a éprouvés dès ses premiers poèmes, dans les années 1910.

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Benoît Turquety / Danièle Huillet et Jean-Marie Straub "Objectivistes" en cinéma
579 p. - ISBN 978-2-8251-3851-9
Collection Histoire et théorie du cinéma, dirigée par Freddy Buache - Série Travaux dirigée par François Albéra
Un des groupes de l'avant-garde poétique américaine du vingtième siècle dont l'importance fut la plus longtemps gardée secrète s'est en particulier axé autour de cette réflexion, de ce terme et de ce projet d'un art objectif : les "Objectivistes". Les œuvres de ces artistes- Louis Zukofsky (1904-1978), Charles Reznikoff (1894-1976), George Oppen (1908-1984), Carl Rakosi (1903-2005), ainsi que selon les selon les spécialistes Lorine Niedecker (1903-1970) ou Basil Bunting (1900-1985) - révélaient des conceptions de la poésie profondément différentes, au point que l'on a pu affirmer que le groupe n'avait pas de cohérence ou d'existence réelles. Mais ils avaient en commun certaines idées, certaines pratiques. Ils pratiquaient abondamment la citation, et croyaient plutôt à la rigueur, à la précision, au travail, qu'à l'improvisation ou à l'écriture automatique. Ils avaient profondément conscience de leur appartenance à une tradition, dans laquelle ils proposaient une rupture tout en refusant le principe de la table rase. Et ils avaient voulu lier leur œuvre au mouvement historique sans rien lâcher jamais de leurs exigences formelles, qui furent très hautes - ils avaient réfléchi à la question de cette articulation, et trouvé des solutions qui restaient profondément nouvelles.
Ce livre représente l'étude la plus fournie de l'art des cinéastes Danièle Huillet et Jean-Marie Straub. Réalisateurs atypiques, qualifiant leur cinéma de minoritaire, ils assurent eux-mêmes la production de leurs films depuis 1962. Ils ont réalisé une quinzaine de films qui n'ont pas connu une large diffusion, hormis Chronique d'Anna Magdalena Bach, sorti en 1967, qui rencontra un réel succès public.
En septembre 2006, le jury de la 63è Mostra de Venise leur a décerné un prix spécial pour l'ensemble de leur œuvre, pour l'innovation dans le langage cinématographique. Ils étaient en compétition avec leur dernier opus, Quei loro incontri. Pour les cinéphiles, leur démarche est souvent citée comme un exemple d'intégrité artistique.

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Bernard Andrieu / Le Monde corporel - De la constitution interactive du soi
252 p. - ISBN 978-2-8251-3922-6
Voici un ouvrage à la pointe de la recherche menée actuellement entre la phénoménologie, la neurologie et la neuro-psychiatrie sur la question de la corporéité et du cerveau. Connaisseur aussi bien de la tradition philosophique européenne que des différents courants de la Philosophy of Mind anglo-saxonne, auteur de plusieurs livres, Bernard Andrieu  (Université Nancy 2) livre avec ces pages son ouvrage le plus abouti en même temps que le plus synthétique de l'ensemble de ses travaux.

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Comnène Betchirovitch / Le Kossovo sur le calvaire
305 p. - ISBN 978-2-8251-3974-5 - Chronique de l'emprise albanaise sur le Kossovo à l'ombre des diverses tyrannies
Préface de Jean-Paul Bled

Voici, après le Kossovo dans l’âme qui réunit ses articles, ses interviews, ses discours, relatifs au drame kossovien, et Le Kossovo de l’absolu consacré à l’art sacré et à l’Epopée de la Jérusalem serbe, que Kommen Bećirović (Comnène Betchirovitch) publie ce troisième volet de sa Trilogie kossovienne, Le Kossovo sur le calvaire, contenant d’innombrables témoignages, puisés dans les sources historiques les plus diverses, sur le sort du Kossovo au cours des âges. Terre de la gloire et de la grandeur des Serbes, le Kossovo devint, depuis la bataille homérique qui y opposa le 28 juin 1389, les armées serbe et turque à l’avantage de cette dernière, la terre de leur misère et de leur douleur du fait de l’investissement pluriséculaire violent de ce territoire par le peuple voisin, les Albanais, ayant embrasé la religion du conquérant avec tous les privilèges que cela comportait.
Kommen Bećirović met ainsi en évidence le fil directeur qui traverse toute l’histoire du Kossovo du désastre de 1389 à la prise de contrôle de la province par les Kossovars albanais, suite à la guerre de l’OTAN contre la Serbie en 1999, et à la proclamation unilatérale de l’indépendance en 2008. Le dernier acte de la pièce est-il pour autant écrit ? Il serait bien présomptueux de l’affirmer. De quelque manteau qu’on l’habille, une injustice reste une injustice et l’histoire dure longtemps.
Jean-Paul Bled

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Rafik Ben Salah / L'invasion des criquets de terre et autres nouvelles de la dérive ordinaire
192 p. - ISBN 978-2-8251-3945-5 - collection Contemporains
Après moult sollicitations de ses amis, l'auteur du Harem en péril, des Nouvelles de Tunisie et de La Mort du Sid a entrepris de dés-orienter ses fidèles ou infidèles lecteurs en leur tendant un miroir sur leurs propres folies: face à un monde à la dérive, l'insularité et la neutralité suisse sont des mots désormais vidés de leur sens, rongés par la panique de l'envahissement.
D'un œil à la fois amusé et plein d'empathie – après tout, il est vaudois –, Rafik Ben Salah nous offre ici une galerie de portraits d'une drôlerie irrésistible, digne de Marcel Aymé, riche de personnages tantôt grotesques, tantôt touchants, qui un beau jour dérapent. Et l'auteur y apporte sa touche toute personnelle que seule sa double culture pouvait lui conférer.
Précisons une chose: ces dix nouvelles, qui ont fait l'objet d'une commande à la RSR, ne sont nullement une charge contre la Suisse… ou alors contre une Suisse aussi blanche que sa croix, mais ce pays a disparu! Plus globalement, Rafik Ben Salah stigmatise avec brio les sentiments pas très propres qui peuvent voiler la raison de toute personne se croyant menacée dans son identité.

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Freddy Buache / Derrière l'écran
272 p. - ISBN 978-2-8251-3953-0
Poche suisse 248
Entretiens avec Christophe Gallaz et Jean-François Amiguet
Derrière l'écran, livre de conversation roborative et ramifiée, fait apparaître une personnalité d'envergure internationale: Freddy Buache, le tonitruant fondateur de la Cinémathèque suisse. En ces pages défilent son discours sur le faux et le vrai dans le septième art, ses combats légendaires et ses coups de cour ou de détestation secrets. Ce témoignage inestimable nous révèle quelques grandes figures de la vie culturelle de l'après-guerre à nos jours, avec ses moments forts et ses batailles idéologiques, tandis que la vie de Freddy Buache s'y déploie comme un chantier perpétuel. S'y reflètent le pays de sa naissance, la somme des batailles conduites pour que l'esprit en fasse sa résidence, et un moment exceptionnel de l'histoire intellectuelle et politique de Lausanne à Paris, et d'Alger aux pays de l'Est en passant par l'Amérique du Sud. Ce récit ardent et émouvant est rendu sur le ton d'une confidence faite à deux amis, l'un chroniqueur et écrivain, l'autre cinéaste. Christophe Gallaz, né en 1948, donne des chroniques dans la presse romande et française. Il a publié plusieurs recueils de nouvelles, des essais et plusieurs livres pour enfants. Il a également apporté sa contribution littéraire à quelques livres de peinture et de photographie, ainsi qu'à des scénarios. Jean-François Amiguet, né en 1950, est cinéaste. Après avoir travaillé comme technicien pour des films d'Alain Tanner, Marcel Schüpbach et Yves Yersin, il a réalisé des courts métrages documentaires et des émissions de télévision avant de réaliser plusieurs longs métrages de fiction sélectionnés dans plusieurs festivals.

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Karel Capek / Nouvelles
Collection Classiques slaves - 300 p.- ISBN 978-2-8251-3927-1
Traduit du tchèque par Corinne Fournier-Kiss

Karel Capek fut l’un des rares écrivains tchèques à conquérir de son vivant une célébrité mondiale, qu’il dut principalement à son oeuvre de dramaturge, et même surtout à une seule pièce, la célèbre R.U.R. (1920), dans laquelle il forgea un néologisme qui allait connaître une fortune prodigieuse: le robot. Mais loin de n’être qu’un dramaturge qui eut son moment de succès, Capek est l’un de ces auteurs protéiformes qui abordent avec un égal bonheur tous les exercices de la plume et peut être…

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Maurice Carême / Médua
02/2009 - Collection La Petite Belgique - 108 p. - ISBN 978-2-8251-3821-2
En 1950, lors d'un séjour chez son ami André Decroix, Maurice Carême trouve un soir une méduse échouée sur la plage et la ramène dans l'appartement où il séjourne. De cette découverte banale en soi, va jaillir, comme l'écrit Rodica Pop à propos de Médua, "une fascinante transposition des faits réels vécus par l'auteur et des phantasmes de son esprit".
Doit-on parler d'un aspect inattendu de l'oeuvre? Ce serait méconnaître bien des aspects de celle-ci, ignorer l'homme épris de littérature que Carême fut tout au long de sa vie. Les grands auteurs fantastiques sont légion dans sa bibliothèque. Nous citerons entre autres: Maupassant, Oscar Wilde, Edgar Poe, David Garnett dont il relira à plusieurs reprises le roman La femme changée en renard lors de sa longue et hésitante mise au point de Médua commencé en 1950 et terminé en 1976. C'est cette juxtaposition entre le réel et le fantastique qui va l'amener à ce perpétuel re-travail. Maurice Carême est persuadé qu'il faut cadrer l'évidence de la réalité. Celle-ci va lui permettre en même temps cette distanciation parfois fantasmatique, mais obtenue toujours - osons cette métaphore audacieuse! - avec l'artifice du réel. C'est à n'en point douter cette caractéristique qui l'éloigne le plus des contes d'Edgar Poe dont il fut un lecteur passionné.
Faut-il s'étonner en outre de trouver dans Médua ce sentiment de cruauté qui rend certaines pages hallucinantes? Il était déjà présent dans d'autres oeuvres précédentes comme La bille de verre ou Le royaume des fleurs. Maurice Carême confirme seulement dans le roman que republie aujourd'hui son ami Jean-Baptiste Baronian sa fascination pour l'irrationnel, l'étrange, le fantastique, genres où il s'affirme un des écrivains majeurs de sa génération.
Jeanine BURNY, présidente de la Fondation Maurice Carême

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Chaunes - Sylvoisal / Contre la démission des poètes
ISBN 978-2-8251-3906
Après La Furie française (Prix Heredia de l’Académie Française 2005), correspondance versifiée, Chaunes et Sylvoisal publient ici leur Credo en matière de poésie, donnant, sous forme d’entretiens, les raisons de leur passion et les arguments en faveur de ce genre qui, au XXe siècle, a perdu son âme et son coeur.
"Pourquoi le destin de la Poésie doit-il préoccuper les hommes de notre temps ? La poésie, c’est tout ce que nous sommes au regard de l’Éternel. Aussi, qu’ils lisent et qu’ils récitent ou non des vers, ils ne peuvent s’en affranchir. La simple existence du Poème, c’est notre survie à tous. Quand les arts sont menacés, quand les langues sont presque englouties, c’est là que les hommes mesurent enfin l’importance de l’oeuvre des poètes.
CHAUNES
Autrefois, tout était poésie, mais aujourd’hui, tout n’est que banalité. Voilà toute la théorie de Sylvoisal, et c’est même pour lui, la définition du passé et du présent.
ARSINOË
Mais tout ce la ne dit encore rien sur l’avenir… De quoi sera-t-il fait, vous qui comprenez tout ?
SYLVOISAL
Voilà la vraie question, et c’est tout le sujet de nos entretiens. Devant les ruines du monde qui est le nôtre, je ne puis m’empêcher de penser que la poésie est seule, dans toute la littérature, à avoir encore un avenir devant elle, car son thème, c’est la nostalgie."

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Gilbert Keith Chesterton / Contes et nouvelles
ISBN 978-2-8251-3923-3
"C’est une grande chose que de rencontrer la sagesse au carrefour de toutes les routes. Car la sagesse n’est pas toujours assise, il lui arrive de tirer l’épée, de rire et même de montrer de l’humour. Quand la sagesse contracte alliance avec les libres pouvoirs de l’imagination et de la fantaisie, nous avons l’humour anglais incarné à merveille dans la personne de Gilbert Keith Chesterton (1876-1936), au physique énorme et fabuleux, un physique à la saint Thomas d’Aquin. On raconte qu’un jour Chesterton céda la place à trois dames dans l’omnibus". (Gérard Joulié)

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Charles-Albert Cingria / Colères et antidotes
179 p. - ISBN 978-2-8251-3966-0 - Poche suisse 251 - Préface de Daniel Maggetti
« Charles-Albert Cingria ? Un sujet pour les amateurs de qualificatifs rares, d’expressions recherchées, d’images cocasses. Capricant pour les uns, coruscant pour les autres : lutin insaisissable et papillon de bibliothèque, selon Claudel ; phosphorescence qui court, renchérit Cocteau ; ayant l’air d’un clown, ou d’un prêtre défroqué, aux yeux de Henry Miller ; pratiquant un style gras et onctueux avec quelque chose de monacal. Paulhan dixit : et je vous épargne les occurrences du fantasque, du vélocipédiste, du vagabond, e che diabolo ne soi o. Maurassien et troubadour ; érudit et pique-assiette ; Turc et genevois ; raffiné et SDF. Tout ce qu’il faut, en somme, pour être un cas : et un cas littéraire, ce n’est jamais très loin du domaine des curiosités – d’où le constat que, hors d’un cercle plutôt étroit d’inconditionnels, eux même écrivains pour la plupart, on a volontiers tendance à ne pas le prendre au sérieux. Si on ajoute au tableau son goût du paradoxe et sa biographie atypique, on comprend que Cingria soit identifié au mieux à un original, au pire, à un ludion ou à une girouette. »
Extrait de la préface de Daniel Maggetti

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Collectif/ L'art nouveau d'une Europe à l'autre
Collection Avant-gardes - 272 p. - ISBN 978-2-8251-1713-2
Actes du colloque organisé par le CERCLE en novembre 2001 à l’Université Nancy II
Se détournant du modèle antique et de la tradition post-Renaissance, l’Art nouveau s’est engagé dans une réinterprétation d’autres sources esthétiques, l’orientalisme, le Moyen Âge, l’artisanat populaire. En Europe centrale et orientale, il a surtout puisé son inspiration dans les motifs issus du folklore païen, de l’art religieux médiéval, de l’architecture et de la sculpture populaire sur bois.

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Gérard Conio / Pour un art du projet
240 p. - ISBN 978-2-8251-3687-4
Réflexions croisées avec Taraboukine et Eisenstein
Le montage est devenu un élément évident et indispensable des technologies de la communication et de l’information. Il est si omniprésent que pour ainsi dire, on ne le voit plus et il existe essentiellement comme un procédé purement technique et mécanique dont il suffit d’apprendre les règles. Cette situation est révélatrice de l’échec des avant-gardes et de leur récupération dans la nouvelle société technocratique.

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Bosko Dukannac / Dans le collimateur de l'Otan
AP 312 p. - ISBN 978-2-8251-3943-1
Mercredi 24 mars 1999. L’agression des 19 pays de l’Alliance atlantique contre la Yougoslavie venait de commencer. Dans ce livre, l’auteur revient sur les documents et déclarations des responsables militaires et politiques occidentaux qui, à la veille du cinquantenaire de l’OTAN, se devaient de faire étalage de la puissance la plus grande alliance militaire mondiale. Mensonges et falsifications qui ont coûté la vie à des milliers de civils et ruiné un pays indépendant.

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Ivan Efremov / Contes scientifiques
ISBN 978-2-8251-3902-8
"Dès l’enfance, je me passionnai pour les livres, pour le romantisme des voyages et des aventures, des phénomènes et des pays lointains. Un jour, je lus par hasard dans la revue Nature pour l’année 1922 un article de l’académicien P. Souchkine, éminent paléontologiste soviétique, sur les fossiles terrestres découverts dans des sédiments de l’âge Permien, sur la Dvina du Nord, près de Koltas. Par la puissance de la pensée, le savant reconstituait le grand fleuve qui avait coulé là il y a deux millions de siècles et tout un monde d’animaux étranges qui peuplaient ses rives. Souchkine ouvrait au lecteur la perspective infinie des temps et posait quantité de questions et de problèmes captivants…
Toutes mes narrations sont inspirées par cet amour des 'terres lointaines' que j’avais conçu dès l’enfance et qui a pris corps depuis. Ces terres peuvent exister dans la pensée scientifique, dans les profondeurs mystérieuses des temps révolus. Ce sont des voies et des jalons nouveaux, encore incertains, à peine ébauchés à l’horizon infini de l’avenir. Illustrer ces voies par des images vivantes, en parler comme d’un fait accompli et conduire ainsi le lecteur aux positions avancées de la science – voilà les tâches qui incombent au romancier. mais ce n’est pas tout. La philosophie de la fiction scientifique, c’est l’évolution de l’esprit humain créateur qui contribue à l’étude de la vie de la société. Et ce qui fait son essence c’est la recherche du nouveau et, partant, une échappée vers l’avenir".
Par l’auteur de La Nébuleuse d’Andromède et de L’Heure du Taureau, des récits qui inaugurent un genre nouveau de science-fiction.

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Antoine Fabre d'Olivet / Lettres à Sophie sur l'histoire
360 p. - ISBN 978-2-8251-3844-1 - Collection Delphica
"Un des faits les plus constants de l’histoire de notre monde est la grand événement du déluge. Toutes les traditions, tous les monuments, toutes les croyances répandues sur la surface de la terre s’accordent à attester le souvenir de cette époque mémorable…
Les Lettres à Sophie sur l’histoire ont reçu de brillants éloges de la part de plusieurs critiques estimés ; et leur suffrage plus que le nôtre, est fait pour fixer l’opinion publique en sa faveur ; il suffira d’ajouter que la lecture doit plaire autant que celle du roman le plus intéressant, et qu’il a, par-dessus de genre d’écrits, toute l’utilité attachée à la connaissance de l’histoire. Une critique amère a reproché à l’auteur d’avoir mis de tout dans son ouvrage, de la physique, de la poésie, de la chimie, des épisodes, de l’astronomie, etc. Si son sujet l’a conduit à parler des sciences, il a dû le faire, s’il l’a fait de manière à plaire, ce n’est qu’un mérite de plus ; s’il a pris quelquefois le ton poétique, c’est que son sujet le comportait, et si c’est une faute, il est heureux de la partager avec l’auteur d’Anacharsis."
Un livre quasiment inédit, précédé d’une longue introduction d’Emmanuel Dufour-Kowalski présentant l’oeuvre, la vie et les inspirations de Fabre d’Olivet.

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Georges Haldas / La Russie à travers les écrivains que j'aime
ISBN 978-2-8251-3907-3
Pouchkine, Tchaadaev, Griboïedov, Lermontov, Gogol, Aksakov, Herzen, Tourgueniev, Gontcharov, Melnikov, Petcherski, Leskov, Saltykov-Chtchedrine…
Les plus grands écrivains russes présentés par Georges Haldas. Après L’Espagne à travers les écrivains que j’aime, voici l’autre facette du grand écrivain, nourri des vastes territoires de la littérature russe.

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George Haldas / Le vin de l'absolu
264 p. - ISBN 978-2-8251-3915-8
Entretiens avec Serge Molla
Au commencement de nos dialogues, un texte, celui de la Bible. Ou plus précisément encore les évangiles, et celui de Marc en particulier. Ce texte, que Georges Haldas vient alors de parcourir et commenter, de questionner et prolonger avec son Christ à ciel ouvert.
Dès notre première conversation, les paroles de Jésus et de bien d’autres sont donc au rendez-vous. Les premières convoquent et éclairent les secondes, et vice-versa. Bien des propos d’écrivains, de poètes, de philosophes, mais aussi de nombreux peintres et compositeurs émaillent les rencontres. Et avec eux, la thématique du relatif et de l’absolu.
Ces entretiens, qui se sont déroulés en 2007 et 2008 s’offrent ainsi comme une explication des nombreux éléments apparus épars au coeur de toute l’oeuvre de George Haldas. Ils ne se présentent pas comme une synthèse, car ses très nombreux écrits ne se prêtent par à une reprise systématique, contraire à l’esprit, voire au mouvement même qui régit l’ensemble de ses textes. Ils sont plutôt une invitation à s’asseoir à ses côtés et à partager avec lui quelques fortes interrogations, paroles et lectures.
Serge Molla
Georges Haldas est né en 1917, de père grec et de mère suisse. Il a étudié les Lettres à l’Université de Genève et a séjourné à Paris et en Italie. Collaborateur aux Editions Rencontre durant les années 60, il a dirigé plusieurs collections littéraires (russes, espagnoles, italiennes). Poète pour qui « le seul lyrisme est dans le mot juste », il est l’auteur de Poèmes, de Chroniques et de Carnets qui conduisent à conduisent à une lecture de la vie véritablement en profondeur.
Serge Molla est pasteur, passionné par la tradition afro-américaine et la littérature.

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Georges Haldas / Les poètes malades de la peste
140 p. - Poche Suisse 246 - ISBN 978-2-8251-3914-1
Si la comparaison n'était pas osée du point de vue du langage, nous dirions volontiers, Les Poètes malades de la Peste, rédigé en 1953, est l'« ancien testament » et Les sept Piliers de L'État de Poésie le « nouveau testament » de Georges Haldas. Pourquoi cela? Pour révéler combien ces deux textes, qui explicitent le regard et le mouvement intérieur du poète, son t à lire conjointement. Ne traduisent-ils pas une même visée, quand bien même le premier essai est encore engoncé dans une époque qui marque très profondément, pour ne pas dire trop fortement, son auteur? Le premier n'annonce-t-il pas le second? Le second supplante-t-il le premier ou se renvoient-ils l'un l'autre? Ces questions nous paraissent pertinentes et trahissent qu'à nos yeux le contenu du second essai ne vient pas abolir, mais accomplir ce que les mots anciens portaient et annonçaient sans en avoir véritablement et pleinement conscience.
Serge Molla
Georges Haldas est né en 1917, de père grec et de mère suisse. Il a étudié les Lettres à l'Université de Genève et a séjourné à Paris et en Italie. Collaborateur aux Editions Rencontre durant les années 60, il a dirigé plusieurs collections littéraires (russes, espagnoles, italiennes). Poète pour qui « le seul lyrisme est dans le mot juste », il est l'auteur de Poèmes, de Chroniques et de Carnets qui conduisent à conduisent à une lecture de la vie véritablement en profondeur.

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Georges Haldas / Vertige du temps
216 p.- ISBN 978-2-8251-3913-4
Carnets 2006-2007
Il m’arrive quelquefois d’oublier un nom propre ou un terme courant, pourtant familier. Cela le temps de dix secondes ou d’une demi-heure. Mais c’est chaque fois angoisse, vertige et même panique. Car perdre la mémoire, c’est perdre la vie et plus encore l’essence même de la vie. Dans la mesure où la mémoire – l’ai dit à de multiples reprises – qui transcende le temps, nous met en relation avec l’instance ultime, créatrice de toute vie. Alors quoi?? Le fil d’Ariane rompu?? La relation compromise, qui donne sens à la vie. D’où panique accrue. Devant cet abîme, deux possibilités?: ou bien chercher à tout prix à retrouver le nom propre ou le terme courant, avec acharnement même?; et, bien entendu, sans résultat. Ou alors, lâcher prise, laisser aller, s’abandonner. Adviendra ce qui adviendra. Et puis tout à coup, au moment le plus inattendu, miracle?: le nom propre ou le terme courant ressurgit. Joie ineffable de ces retrouvailles. Qui n’a d’égale que l’intensité de la panique antécédente. La vie est de nouveau là. On peut continuer. Avec courage. Mais là n’est pas le plus important. Le plus important, dans cette menue péripétie – menue, oui, mais en même temps symbolique – c’est l’accord du lâcher prise et de la confiance. Qui ne font qu’un. Au terme de quoi, c’est, comme le nom propre et le mot courant, l’Éden qui là aussi est retrouvé.

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Eric Kayayan / Rendre compte de l'espérance
Collection Messages - 360 p. - ISBN 978-2-8251-3929-5
Peut-on encore être chrétien au vingt et unième siècle? Le Christianisme, après avoir rendu quelques services à l’humanité, n’est-il pas devenu une foi obsolète, définitivement renversée sous les coups de boutoir des courants issus des Lumières et de la science moderne? À ce cliché répété depuis plusieurs décades - le plus souvent par ceux-là mêmes qui sont épuisés par cette répétition débouchant sur le vide - Eric Kayayan a tâché de répondre de manière à la fois intelligible et sensible. Rendre Compte de l’Espérance n’est en effet pas une affaire spéculative s’adressant à une raison désincarnée, il s’agit bien plutôt d’un impératif: impératif ancré dans l’indicatif de la présence incontournable de Celui qui, depuis l’aube de l’humanité, ne cesse d’appeler vers lui ceux qui n’ont de cesse d’échapper à son regard, se prétendant autonomes: Adam, où es-tu? … Qui t’a appris que tu es nu?…
À partir des textes d’émissions radiophoniques produites ces dix dernières années, l’auteur trace dans cet ouvrage un fil conducteur qui a comme point de départ et comme point d’arrivée celui qui est l’origine de toute intelligibilité et qui, dans sa personne, la dévoile à cette humanité en pleine fuite et en total désarroi: le Verbe qui s’est incarné dans l’histoire, le nouvel Adam à la fois porteur d’une humanité nouvelle et capable de la partager, de l’accorder gracieusement à tous ceux qui, totalement désemparés, se tournent vers lui.
Eric Kayayan, pasteur français d’origine arménienne et catalane, est installé en Afrique du Sud d’où il exerce un ministère radiophonique (Foi et Vie Réformées: www.foi-vie.org.za). Après des études de musique au Conservatoire National de Musique de Paris, il a étudié la théologie. Il s’est intéressé de près à l’oeuvre de Jean Calvin et poursuit sporadiquement ses recherches sur le réformateur français né il y a cinq siècles.

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Jean-Louis Kuffer / Riches Heures
276 p. - ISBN 978-2-8251-3959-2 - Poche suisse 249
(Blog-Notes 2005-2008)
Ce recueil, établi à la demande de Jean-Michel Olivier, directeur de la collection Poche Suisse, rassemble une partie de mes Carnets de JLK, blog littéraire ouvert sur la plateforme HautEtFort en juin2005. Proposant aujourd’hui quelque 2000 textes, dans les domaines variés de la littérature et des arts, de l’observation quotidienne et de la réflexion personnelle, entre autres balades et rencontres, ces Riches heures de lecture et d’écriture s’inscrivent dans le droit fil des carnets manuscrits que je tiens depuis une quarantaine d’années et qui ont déjà fait l’objet de deux publications: Les Passions partagées(1973-1992) et L’Ambassade du papillon(1993-1999).
En outre, ces Carnets de JLK illustrent les virtualités nouvelles, et notamment par le truchement de l’échange quotidien avec plusieurs centaines de lecteurs, de cette forme de publication spontanée sur l’Internet, qu’on appelle weblog ou blog.
Dans l’univers chaotique qui est le nôtre, où le clabaudage et la fausse parole surabondent, ces carnets se veulent, au-delà de toutes les préventions de méfiance ou de mépris, la preuve qu’une résistance personnelle est possible à tout instant et en tout lieu pour quiconque reste à la fois attentif à la rumeur du monde et à l’écoute de sa voix intérieure. À l’inattention générale, ils aimeraient opposer un effort de concentration et de réflexion au jour le jour, ouvrant une fenêtre sur le monde.

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Siegfried Kracauer / De Caligari à Hitler
ISBN 978-2-8251-3900-4
De Caligari à Hitler : ce titre célèbre caractérise en un significatif raccourci la période la plus riche de l’histoire du septième art allemand. En 1919, Le Cabinet du Dr Caligari ouvrait, en effet, l’ère de l’ "écran démoniaque" et en 1993 Hitler brisait net le sonore. Entre ces deux dates l’expressionnisme témoigna des tourments de l’âme germanique tandis que le réalisme analysait une société en crise. Rarement le cinéma fut plus profondément enraciné dans la vie culturelle, politique et sociale d’un peuple.
Siegfried Kracauer devint en 1920 le critique cinématographique de la Frankfurter Zeitung et il y demeura jusqu’en 1933. C’est dire qu’il a suivi pas à pas le développement du cinéma dans son pays.
Théoricien de l’esthétique, historien, philosophe, il entreprend d’étudier la propagande et les films nazis lorsqu’il arrive aux États-Unis, ce qui le conduit à remonter le courant et à écrire une étude psychologique fouillée qu’il publie en 1947 : From Caligari to Hitler.
Ce texte, le premier qui utilise en cette matière les conquêtes du marxisme liées à celles de la psychanalyse, montre que le septième art, mieux que tout autre moyen d’expression, révèle dans sa vérité complexe la mentalité d’une nation. Immédiatement, ce livre monumental s’imposa comme un classique.
Réédition, avec une postface inédite de Leonardo Quaresima.

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Ladislas Reymont / Les paysans
936 p. - ISBN 978-2-8251-3898-4
Traduit du polonais pas Franck.L. Schoell
Dans des convulsions sourdes disparaissait, à l’orée du XXe siècle, la plus ancienne des civilisations : la civilisation paysanne de l’Europe.
Une civilisation qui émergeait de la nuit de l’histoire. La base des nations, la garante des traditions orales, la gardienne des mythologies et des religions populaires.
Les romanciers du XIXe siècle ont tenté de nous restituer ce monde. Mais la plupart d’entre eux n’ont su mettre en relief que certains traits caricaturaux : vengeance, esprit de lucre, superstitions ridicules. Voici enfin un livre qui rompt avec le genre en même temps qu’il l’illustre pleinement. Un livre absolument unique. On y retrouve la terre dans toute sa plénitude, son rythme lent et puissant, ses riches heures, mais aussi ses jours tragiques. Un livre en forme de communion intime et de célébration charnelle, à la ponctuation journalière, aux pulsations saisonnières des travaux. Une manière d’épopée brute et raffinée à la fois : ce monde encore au diapason de sa toute-puissance était en train d’amorcer son déclin quand, en 1904, Ladislas Reymont le chantait et l’exaltait. Peut-être est-ce à cela qu’est due cette profonde nostalgie qu’engendre ce grand livre tragique et sombre, plein de foi et d’amour pourtant.

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Christian Malis / Pierre Marie Gallois
Collection Mobiles géopolitiques - 760 p. - ISBN 978-2-8251-3941-7
Géopolitique, histoire, stratégie
Du général Pierre Gallois, né en 1911, on sait habituellement qu’il fut l’un des « pères de la dissuasion nucléaire française ». Mais cette qualité rend très insuffisamment compte de l’ampleur d’une carrière de stratège commencée dans l’armée de l’Air en 1935, et qui s’est poursuivie au-delà de la chute du Mur de Berlin.
C’est avec l’Air que se confond d’abord le parcours d’un homme auquel la guerre d’Espagne ouvre les yeux sur l’importance du bombardement aérien tactique et qui participe à la guerre stratégique contre l’Allemagne sur les bombardiers lourds de la Royal Air Force. Le rôle que joue Pierre Gallois dans l’élaboration de la doctrine et de l’instrument nucléaires de la France dans les années cinquante et soixante ne peut être séparé d’une compréhension de sa contribution au renouveau spectaculaire de l’armée de l’Air française après la Deuxième Guerre mondiale.
Stratégie de l’âge nucléaire en 1960 et Géopolitique, les voix de la puissance en 1990, encadrent intellectuellement l’œuvre si considérable – des centaines de conférences, des milliers d’articles, quelques dizaines d’ouvrages – de l’analyste et du bretteur stratégiques, qui fut avec passion de tous les débats, souvent violents: le duel homérique avec Aron en 1960-1963, mais aussi la crise de l’OTAN, la place de l’arme tactique dans la dissuasion française, l’Arms Control, le Livre Blanc de 1972, la nouvelle politique militaire du tandem Giscard/Méry, la Révolution de la Précision, l’affaire des SS 20 et des Euromissiles, l’Initiative de défense spatiale américaine, l’expansion navale soviétique, le développement de la défense européenne, la guerre du Golfe, le Livre Blanc de 1994, la guerre des Balkans…
Stratège en action ou stratège critique, quelle fut en profondeur l’influence de Pierre Gallois sur la politique militaire? En quoi l’avocat de l’« Atome militarisé » se rattache-t-il à la culture stratégique nationale? Comment son parcours aide-t-il à comprendre les succès et infortunes des innovateurs stratégiques en France depuis de Gaulle et son « armée de métier »?
L’auteur, qui a pu bénéficier de nombreux entretiens avec Pierre Gallois, tâche de répondre à ces questions en historien qui ne dédaigne pas les outils de la sociologie. Il nous livre ici, à l’issue de six années de recherches sur archives, la première biographie intellectuelle scientifique de l’un des artisans de la dissuasion nucléaire.
A travers elle, il promène un miroir dans lequel se donne à voir l’histoire de la pensée stratégique française au long du XXe siècle, d’une richesse ignorée.
Christian Malis, ancien élève de l’École normale supérieure (Ulm), docteur en histoire, chercheur associé au centre de recherches des Écoles de Saint-Cyr Coëtquidan, est salarié de la société Thales et directeur scientifique de la Fondation Saint-Cyr. Spécialiste de la pensée stratégique française au XXe siècle, il a également publié Raymond Aron et le débat stratégique français (Economica, 2005).

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Henry Mayhew / Travail et pauvreté à Londre au XIX siècle
348 p.- ISBN 978-2-8251-3862-5
L'unique étude sociale de l'Angleterre du XIXème siècle. Journaliste et sociologue, Henry Mayhew fut le contemporain de Charles Dickens (1812-1870). Ces deux hommes se connurent et s'estimèrent. L'oeuvre de Mayhew influença la vision de Londres dans les romans de l'écrivain. Par l'importance de cette oeuvre sociologique à valeur littéraire, Mayhew exerça une influence comparable à celle de Dickens sur la conscience publique dans la question sociale.

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Serge Milan / L'antiphilosophie du futurisme
ISBN 978-2-8251-3748-2
Le Futurisme aurait pu n'être qu'une école littéraire parmi celles, fort nombreuses, qui fleurissaient à Paris au début des années 1900. Il devint pourtant en cinq ou six ans un mouvement artistique pluridisciplinaire et international, s'appuyant sur une activité éditoriale frénétique et une stratégie propagandiste sans précédent, au moyen de spectacles, d'expositions, de manifestations et autres provocations relayées par la presse à grand tirage, en plus des revues culturelles aux tirages très limités. On peut aller jusqu'à avancer que sa capacité à investir idéologiquement tous les principaux secteurs d'activité, par-delà les cercles littéraires et artistiques les plus restreints, en ont fait le premier véritable mouvement d'avant-garde : non seulement de par le contenu même de cette idéologie, mais également de par les rapports inédits qu'il établissait entre les créateurs et le grand public, ainsi qu'entre la théorisation et la pratique créatrice.
Dans cet ouvrage, l'auteur se donne pour objectif, en analysant quelques notions clés du mouvement, de déterminer les origines philosophiques, les tentatives de conceptualisation éventuelles et les aboutissements idéologiques, propagandistes ou publicitaires du mouvement. C'est là en effet l'essentiel de ce que les futuristes eux-mêmes appellent leur antifilosofia, terme utilisé dans la présentation organique de la "Direction du Mouvement futuriste" accompagnant souvent ses publications, tracts, revues ou volumes. Antiphilosophes, parce qu'attirés par le nouveau public urbain, jeune et nombreux, auquel ils veulent proposer une réflexion communautaire, intuitive et spectaculaire, c'est-à-dire propagandiste ; antiphilosophes, parce qu'opposés à toute recherche d'une sagesse contemplative, érudite et conceptuelle ; antiphilosophes, enfin, parce que philosophes malgré tout, attirés par l'infini et le métaphysique, par une vie individuelle et sociale répondant à des valeurs universalisables.

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Octave Mirbeau / Coresspondance générale Tome III
Collection Caryatides tome III - 980 p. - ISBN 978-2-8251-3815-1
Pour la première fois, voici la Correspondance générale d’un romancier brillant qui fut aussi un épistolier prolifique et capital.
Cette édition intégrale, publiée sous la direction de Pierre Michel, est une contribution de premier plan à l’histoire littéraire de la Belle époque.
Le tome III couvre les huit années 1895-1902, et donc l'Affaire Dreyfus, Le Jardin des supplices, Le Journal d'une femme de chambre et la bataille de Les affaires sont les affaires, c'est-à-dire les trois œuvres les plus mondialement célèbres d'Octave Mirbeau.

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Mohamed Anouar Moghira / Egypte, entre autocratie et aires géopolitiques
Collection Mobiles géopolitiques - 320 p. - ISBN 978-2-8251-3928-8
Trente ans de politique égyptienne et arabe sous Hosni Moubarak (1981-2011).
La forte mainmise du pouvoir égyptien depuis 1981 sur la vie politique et médiatique, une opposition, certes réactive, mais qui reste cependant divisée, et la priorité, pour le citoyen lambda, des questions aussi vitales que l’autosuffisance alimentaire et l’emploi, rendent peu probable un changement imminent des équilibres politiques intérieurs égyptiens. A moins que n’éclate une explosion sociale, à l’image des émeutes du pain en avril 2008, ou n’apparaisse une nouvelle donne politique résultant d’un attentat.
Le président Hosni Moubarak, àgé de 80 ans, réélu pour six ans en 2005, veut engager des réformes ambitieuses tardives, souvent trop radicales aux yeux d’une partie des Égyptiens que l’impatience marquée par la misère et l’analphabétisme en province exaspère de plus en plus.
Au sein du monde arabe, l’Égypte joue un rôle central. La guerre Iran-Irak, l’invasion du Koweït, la guerre du Golfe, le conflit permanent israélo-palestinien, l’occupation américaine de l’Irak, la déstabilisation du Liban et l’enjeu syrien, le drame du Darfour, autant de crises et de conflits dans lesquels le pays est sollicité. Sur la scène internationale,
le volet politique UE-Égypte est mêlé d’éloges mitigés de critiques. En revanche, l’ "ami" américain demeure omniprésent grâce à sa puissance militaire et économique. Sa gestion désastreuse des conflits au Proche-Orient exacerbe la colère des Arabes.
Le vent du changement démocratique va-t-il souffler sur le pays des Pharaons avant 2011 ? Quel a été le contexte géopolitique régional et international dans lequel évolue la diplomatie égyptienne depuis 1981 ? Idéalisme américain versus realpolitik à la française ? Égypte-États-Unis : relations d’intérêts ? Quid de l’après-Moubarak ? Égypte et Iran : deux puissances militaires en devenir ? Où en est-on du dialogue israélo-palestinien pour la paix ?

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Pierre Monnier / Ferdinand furieux
262 p. - ISBN 978-2-8251-3899-1
313 lettres inédites de Louis-Ferdinand Céline
Ces 313 lettres ont été envoyées par Céline depuis le Danemark - nous sommes en 1948-1950 - à Pierre Monnier, qui, à Paris, solitairement et un peu désespérément, tenait de republier l'auteur du Voyage au bout de la nuit. Il est possible aujourd'hui, après l'apaisement des esprits, de mesurer tout l'intérêt de cette correspondance qui nous dépeint dans sa quotidienneté le Céline de l'exil en proie à l'amertume, au délaissement et à ces ruminations, dont sa vie durant il tira la littérature de génie que l'on sait. Destinée en premier lieu aux Céliniens, cette correspondance ne manquera pas d'intéresser beaucoup de lecteurs que le cheminement intellectuel de Céline intrigue, passionne, déroute ou rebute.

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Lucien Noullez / L'érable au coeur
177 pages  - Collection La Petite Belgique  - ISBN 978-2-8251-3919-6
Dans ce récit, le poète Lucien Noullez décline avant tout son amour de la musique. Le violon qu'il posséda longtemps s'est un jour envolé pour le Japon. Mais cet instrument de belle qualité a cohabité pendant de nombreuses années avec un autre violon, que le grand-père du narrateur avait ramené du Front de l'Yser en 1918.
L'Érable au cour raconte tour à tour une enfance bruxelloise des années soixante et l'hallucinante aventure d'un jeune gendarme de la Grande guerre, qui dut sa survie à l'amitié, à un cheval et à la musique.
Ces pages, qui passent librement de l'autobiographie au roman, sont tantôt drôles,
tantôt frémissantes. Elles feront voyager le lecteur de la Belgique à la Charente, du présent au passé, de l'horreur à la musique. Les violons sont principalement construits en érable. Avec l'auteur, on ose croire, en lisant ce beau livre, que les guerres n'ôteront jamais l'érable au cour des hommes.
Lucien Noullez est né en 1957. Il a publié des poèmes, des chroniques et de la critique littéraire. Il a reçu de nombreux prix et ses poèmes ont été traduits en roumain, en hongrois, en néerlandais, en arabe, en italien, en espagnol et en chinois. Il est enseignant à Bruxelles.

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Max Nordau / La Dégénérescence
400 p. - ISBN 978-2-8251-3842-7
La Dégénérescence est une attaque moralisatrice contre l'art dit "dégénéré", ainsi qu'une polémique contre les effets d'une série de phénomènes sociaux émergeant à cette période, tels que l'urbanisation rapide, et ses conséquences sur le corps humain. Le livre présente de nombreuses études de cas d'artistes, écrivains et penseurs (Wilde, Ibsen, Wagner et Nietzsche, etc.), mais son principe de base reste que la société et les êtres humains sont en train de se dégénérer et que cette dégénérescence est aussi bien reflétée qu'influencée par l'art.

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Georges Ottino / Les ironies du sort
collection Contemporains - 156 p. - ISBN 978-2-8251-3939-4
Les personnages de ces récits ont en commun de mener une vie tranquille, ordinaire, heureuse en somme, au train où vont les choses de ce monde. Et puis un jour, ils font une rencontre, imprévue, dont ils n’imaginent pas d’abord l’importance. Cependant, l’heure viendra, plus ou moins vite, où ils découvriront qu’en cette rencontre ils ont, à la loterie de l’existence, tiré un numéro moins bon que les précédents.
Romancier et critique littéraire, Georges Ottino est né à Genève en 1925. Les ironies du sort sont le septième titre qu’il publie à L’Age d’Homme.

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Maurice Pergnier / Lettres d'amorgos
84 p. - ISBN 978-2-8251-3952-3
Une merveille ! Un livre à emporter dans la poche quand on part dans une île. Un livre amical dédié à "Kosta, Peter, Demetrios, Vladimir et Vladimir"... Une manière aussi de suivre le cheminement intérieur de l'auteur.

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Philippe Paulino / Les Peupliers effervescents
132 p. - ISBN 978-2-8251-3946-2 - collection Contemporains
Aujourd'hui Gabriel est déconcerté. La Compagnie l'envoie pour préparer un événement exceptionnel. Mais les préparatifs ne se déroulent pas tels qu'ils s'étaient produits il y a deux mille ans. En particulier Gabriel ne se rend pas auprès de la récipiendaire, Lisa. Etrangement c'est elle qui vient vers lui.
L'annonce n'aura pas lieu selon la procédure habituelle. Mais d'ailleurs l'annonce de quoi?
Autrefois Gabriel s'adressait à une servante, aujourd'hui Lisa est aux commandes d'un avion. Comment lui parler de la grâce? Et surtout à quoi vont aboutir cette fois-ci les principes de la révélation, de l'invention et de la découverte? Gabriel l'ignore. A l'inverse de son illustre devancière Lisa le sait, c'est elle qui a reçu les consignes nouvelles pour la préparation d'un événement majeur qui doit orienter, une fois encore, notre destinée. Les signes avants-coureurs qui permettent de présumer de ce qui va se produire sont présents dans la signification de certains chefs d'oeuvres : une toile ou une partie d'échec de Marcel Duchamp, un film de Federico Fellini, une oeuvre de Messiaen, musicien qui dialogue avec les oiseaux comme le fit Saint François d'Assise. Et grâce à leurs intuitions, peu à peu un dispositif original, singulier se met en place pour qu'à nouveau l'incommensurable vienne dans la mesure.

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Giovanni Papini / Un homme fini
300 p. - ISBN 978-2-8251-1612-8
Né à Florence dans une famille athée, Giovanni Papini se passionne précocement pour la lecture, l’écriture et même la critique, et révèle d’étonnants dons littéraires. Au terme d’une formation philosophique, il fonde en 1903 sa première revue, Leonardo, qui fait connaître en Italie le pragmatisme américain. Il acquiert à la même époque un début de notoriété en publiant, dans divers périodiques, des critiques mordantes par lesquelles il défend notamment les positions du jeune Parti nationaliste italien.
En 1908, avec son ami Giuseppe Prezzolini, il prend la tête de la revue La Voce, qui rassemble l’avant-garde de l’époque, puis en 1913, participe à la création de la revue futuriste Lacerba, dont l’un des buts est de liquider l’héritage de D’Annunzio dont se nourrit encore la poésie italienne, et pour laquelle il travaillera jusqu’à la rupture avec Marinetti. C’est dans ces mêmes années qu’il fait paraître l’une de ses oeuvres majeures, Un homme fini (Un uomo finito, 1912), dans laquelle il se livre, magistralement, au difficile exercice de l’introspection, soucieux de livrer non pas une succession d’éléments biographiques, mais selon ses propres mots, "le cours exact de [ses] événements intérieurs". On y découvre entre autres l’extraordinaire passion encyclopédique qui s’est emparé du jeune Papini et qui, toute sa vie durant, ne l’a jamais abandonné.
Papini fut l’un des intellectuels italiens les plus controversés du début du XXe siècle. Ce "grand provocateur" futuriste rêvait du retour à une vie simple et "archaïque".

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Père Isaac / L'ancien païssios de la Sainte-Montagne
Collection Grands spirituels orthodoxes du XXe siècle - 264 p. - ISBN 978-2-8251-3911-0
Traduit du grec par Yvan Koenig. Introduction de Jean-Claude Larchet
L’Ancien Païssios du Mont-Athos (1924-1994) est, parmi les grands spirituels orthodoxes du XXe siècle, un géant. Les dizaines de milliers de personnes qui ont trouvé auprès de lui lumière, espoir, consolation, force, paix et joie le savent déjà. Ceux qui liront ce texte en seront rapidement convaincus.
De la dizaine de livres qui lui ont, à ce jour, été consacrés, celui-ci, qui a déjà connu huit éditions en Grèce et a déjà été traduit en douze langues, est considéré comme le meilleur.
Bien qu’il se présente comme une biographie, il relève du genre hagio-graphique. En décrivant, dans la première partie, les différentes étapes de l’existence terrestre de l’Ancien, il les fait apparaître comme autant de degrés de sa croissance spirituelle et de sa sanctification, et dessine progressivement son exceptionnelle personnalité spirituelle. La seconde partie en décrit les fruits, à savoir ses vertus et ses charismes, lesquels se sont exprimés en de multiples manifestations surnaturelles et en de nom-breux miracles, dont atteste la foule des témoins cités.
Bien qu’il contienne de nombreuses « paroles de salut », ce livre est moins un recueil d’enseignements spirituels qu’une icône, écrite avec des mots, du saint Père Païssios. C’est de la description de la personnalité de l’Ancien, de son mode de vie, de son ascèse, de ses dispositions à l’égard de Dieu et de ses attitudes vis-à-vis des hommes que l’on tirera le plus d’enseignements et de profit, car ils ont la force opérative de l’exemplarité. Le Père Païssios était une incarnation vivante de toutes les vertus chrétiennes, en particulier de l’humilité et de la charité, et par là une image accomplie du Christ, dont il a montré concrètement et avec éclat à une multitude d’hommes et de femmes la Voie, la Vérité et la Vie.

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Père porphyre / Vie et paroles
Collection Grands spirituels orthodoxes du XXe siècle - 240 p. - ISBN 978-2-8251-3948-6
Ce volume est, dans cette collection, le deuxième à être consacré à la figure spirituelle exceptionnelle du Père Porphyre (1906-1991).
Par rapport au premier, il a l’avantage de reproduire plus fidèlement les propos de l’Ancien, puisqu’il est constitué, pour une très grande part, par des transcriptions d’enregistrements.
La première partie, autobiographique, est composée de récits au ton très personnel à travers lequel s’expriment quelques-unes de vertus majeures du « Petit-Père »: son extrême simplicité, son obéissance sans faille à ses pères spirituels, sa très grande humilité, son amour sans réserve pour Dieu, sa profonde compassion pour chaque être humain, son absolue confiance en la Providence divine, sa vision indulgente et optimiste de l’homme, son amour profond de tous les êtres de la création…
La seconde partie aborde d’une manière simple, vivante, profonde, entièrement fondée sur l’expérience et souvent très originale, des thèmes essentiels pour la vie spirituelle: l’Église, l’amour divin, la prière, le combat spirituel, l’état monastique, le repentir, l’amour du prochain, la divine Providence, l’éducation des enfants, les effets cachés des pensées du cœur, la création, les maladies et, enfin, le don de clairvoyance que possédait l’Ancien et qui lui permettait non seulement de lire dans les âmes, mais de voir à travers le temps et la matière…
D’un bout à l’autre de ce livre, le lecteur est mis en rapport direct avec la parole même du Père Porphyre comme s’il était à ses côtés, et il en ressent la grâce.
Un représentant majeur de la spiritualité orthodoxe contemporaine a dit, après avoir lu ce livre: « C’est le livre du siècle! » Beaucoup de lecteurs ont partagé son enthousiasme, tout d’abord en Grèce, où l’ouvrage a connu un immense succès, puis dans les nombreux pays où il a déjà été traduit.

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Politica Hermetica 22 / Image et représentations du centre
174 p. - ISBN 978-2-8251-3903-5
Gaële de LA BROSSE, Le pélerinage: un voyage vers le centre
Radu DRAGAN, La pierre au centre du monde: argument alchimique de la théorie géocentrique après Copernic.
Dominique CLAIREMBAULT, Images du centre dans la symbolique martiniste du XVIIIème siècle.
Laurence CHÂTEL DE BRANCION, Jardin des Lumières: image ou illusion du centre.
Dominique JARDIN, Représentations du centre spirituel à travers quelques exemples de tableaux de loge maçonnique.

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Barbara Polla / Kris van Assche, amor o muerte
156 p. - ISBN 978-2-8251-3963-9
Kris Van Assche, étoile de la mode d’aujourd’hui. Né en 1976, assistant chez Yves Saint-Laurent puis Dior Homme, il crée sa propre marque et devient directeur de Dior Homme en 2007. “C’est en 2008 que l’idée m’est venue de faire ce livre. Une idée floue, ténue, informe encore. Ce n’est qu’en cours de route que j’ai réalisé combien ce projet était étrange.”
Barbara Polla

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Anne Richter / La grande pitié de la famille Zintram
ISBN 978-2-8251-3918-9
Quinze nouvelles ouvertes sur le mystère : d’où viennent les inconnus qui envahissent avec désinvolture la maison d’un vieil homme trop seul ? Quel est le mal sournois qui désagrège lentement la vie d’une jeune fille trop tranquille ? Quelle passion inavouée entraîne un couple d’amants dans l’abîme d’un voyage sans retour ? Pourquoi l’affrontement sauvage de deux ombres, une nuit d’orage, à Bacharach, devant le Rhin ?
Autant de visions déconcertantes qui, pour être à la fois vécues et rêvées, élargissent le champ du réel et font basculer le lecteur dans un monde secret. Le fantastique y révèle, avec une sorte d’exigence inéluctable, ses cheminements fatidiques.
Née à Bruxelles en 1939, Anne Richter est auteur de nouvelles, d’anthologies, et appartient à la pléiade d’écrivains et de critiques belges qui justifient et illustrent le "nouveau fantastique".

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Emmanuel Rubio / Les philosophies d'André Breton (1924-1941)
564 p. - ISBN 978-2-8251-3962-2 - Bibliothèque Mélusine
Oscillant, dans la littérature critique, entre un système parfaitement constitué et le bricolage idéologique le plus aventureux, le rapport d’André Breton à la philosophie apparaît aussi problématique qu’inévitable.
Entre ces deux extrêmes une nouvelle approche reste possible, qui réintégrerait l’effort bretonien dans un véritable parcours intellectuel, aux prises avec l’histoire du siècle, l’évolution du mouvement surréaliste comme le jeu des rencontres. Non plus la « philosophie su surréalisme », chère à Ferdinand Alquié, mais bien les philosophies d’André Breton.
Celles qu’il élabore successivement, de l’idéalisme absolu des premiers temps à la dialectique des années trente, du freudo-marxisme à la philosophie de la nature. Mais aussi celles qu’il côtoie, qu’il parcourt, auxquelles il va puiser dans un effort de réflexion indissociable d’une pratique de lecture de la philosophie proprement dite.
Pour la première fois une étude se consacre ainsi à la confrontation systématique du texte bretonien ave l’ensemble de ses inspirations : Hegel, (celui de l’Encyclopédie, traduite par Véra), Marx, Freud mais aussi Fichte, Feuerbach, Nietzsche…
A l’aboutissement de cette recherche se dégage une figure bien éloignée des clichés : celle d’un écrivain-lecteur, plume à la mai, au plus proche des textes et à même de les faire dialoguer d’une manière originale. S’impose aussi une rencontre constante entre les traditions poétique et politique, qui ne cesse de réactualiser la philosophie romantique pour l’invention toujours recommencée d’une philosophie de l’amour et de la révolution.

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Jil Silberstein / Une vie sans toi
176 p. - ISBN 978-2-8251-3950-9 - collection Contemporains
Ces pages disent l'acharnement avec lequel la maladie s'y prit pour disloquer, jusqu'à l'anéantir, un être de lumière vénérant l'existence et qu'animait, au quotidien, une passion solidaire pour tout ce qui endure ou resplendit.
Surtout : elles restituent - de touches en touches, ainsi que l'émotion et la mémoire les recomposent - la personnalité, la trajectoire et le rayonnement d'une femme d'exception née pour aimer, pour exulter. et s'indigner de ce qui porte atteinte aux vivants.
En outre, elles témoignent de l'impact provoqué, sur l'homme qui l'aimait, par ses épreuves, sa vaillance, puis le manque inhumain engendré par sa fin. Cette fin sur laquelle s'ouvre le livre.
Entrepris en novembre 2006 - soit une saison après la date fatidique -, adressée à la disparue, inspirée puis alimentée par le besoin irrépressible de maintenir vivante la relation, la chronique du quotidien que constitue Une vie sans toi s'étire sur un an.
Une année gagnée sur l'inéluctable ? Pas seulement. Une année d'apprentissage, également. Une année pour se rétablir au sein de l'impensable...
Par la vertu de ces «missives» à la tonalité intime, de cet état des lieux brassant, avec les souvenirs heureux, certaines questions ultimes - touchant à l'impermanence, à la survie, à la fidélité, au courage, au sens d'une vie et, bien sûr, à l'amour -, l'odieux cratère de l'arrachement et de la mort cède du terrain à ce qui, trente années durant, constitua - et demeure - une équipée complice et radieuse.

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Piotr Tchaadaev / Lettres philosophiques
Collection Slavica - 240 p. - ISBN 978-2-8251-3901-1
La parution, en 1836, dans la revue moscovite Le Télescope de la première Lettre philosophique provoqua un énorme scandale. La revue fut supprimée, le censeur limogé, les archives de l’auteur saisies et ce dernier déclaré fou et assigné à résidence. Les sept lettres suivantes ne furent jamais publiées du vivant de l’écrivain, et il fallut attendre 1987 pour que le lecteur russe découvrît dans leur intégralité ces huit lettres philosophiques rédigées entre 1828 et 1829 directement en français et adressées "à une dame", formule qui relève du procédé littéraire.
Tchaadaev, sans conteste l’une des personnalités intellectuelles les plus brillantes de son siècle, avait, à 27 ans, délibérément ruiné sa carrière sociale pour se consacrer à la réflexion et tenter de comprendre les raisons de la singularité russe : pourquoi la Russie restait-elle à l’écart de la vitalité de l’Europe ? A quoi était due l’infériorité d’un tout-puissant empire ? Comment pouvait-on admettre, avec le servage, un état social indigne d’un pays se disant chrétien et prétendant jouer un rôle décisif sur le continent ? Les réponses à ces questions fondamentales contiennent un acte d’accusation, à la fois violent et rigoureux, lancé contre la Russie empoisonnée par l’héritage byzantin, coupée de l’Occident, vouée à la paralysie.
Où va la Russie et où doit-elle aller ? Quel type de société est-elle en train de bâtir et quel type devrait-elle bâtir ? Les réponses idéalistes ou utopiques que Tchaadaev expose, avec un souci de rigueur et d’extrême probité intellectuelle qui lui évite de tomber dans le piège d’un manichéisme grossier, peuvent sembler bien théoriques, mais, en vérité, elles constituent une remise en question radicale de la Russie et, bien au-delà de la question russe, une prise de conscience singulièrement aiguë et lucide de la place de l’homme dans l’histoire et l’évolution du monde.

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Raymond Tschumi / Le brouillard culturel
108 p. - ISBN 978-2-8251-3954-7
Etant donné que le brouillard culturel étendu sur la terre entière empêche les habitants d’y voir clair et d’en sortir, la première partie de l’ouvrage se présente comme une méthode curative. Elle consiste à s’orienter dans l’obscurité tout en y posant quelques jalons. La seconde partie survole l’étendue du désastre. Les deux chapitres suivants tentent de reconstituer l’unité et l’universalité dans la dispersion, dans la confusion et la spécialisation des disciplines. C’est alors que Félicien Joye se présente, grand-père qui racontait des histoires à ses petits-enfants tout en gardant son secret. Constatant qu’il ne parvient à leur dire que ce que leur âge permet de comprendre, il décide de rédiger un double message d’expérience et d’espoir que son grand âge le contraint à laisser inachevé. Il l’introduit dans une bouteille qu’il confie au marin inconnu.

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Sébastien Vaas / L'enfer du virtuel
160 p. - ISBN 978-2-8251-3921-9
La communication naturelle pour sortir de l’isolement technologique
J’avais 14 ans quand Internet est apparu, 18 lorsqu’il a éclaté au grand jour, 22 lorsqu’il a atteint sa maturité. J’ai suivi et participé – en tant que programmeur – à toutes les étapes du développement de cet outil qui semble être devenu un être à part entière dont beaucoup ne peuvent plus se passer. Mais, en 2005, alors que je gagnais confortablement ma vie et gérais une communauté virtuelle de 8 000 membres, j’ai tout quitté.
La vie virtuelle n’est pas ce qu’elle paraît être quand on la découvre. Elle est comme une jolie fille qui se transforme en araignée et tisse une toile d’une telle densité qu’on en vient à oublier qu’il y avait quelque chose au dehors. Pour elle, j’ai mis ma vie réelle entre parenthèses pendant près de dix ans et cela a eu des conséquences dont je ne mesure la portée qu’aujourd’hui. Je sais que je ne remettrai jamais mon coeur dans ce monde-là, et je n’ai pas besoin de justifier ce qui m’est apparu comme un simple choix entre la Vie et la Mort. Toutefois, deux ans plus tard, j’ai décidé de prendre la plume car je ne pouvais m’empêcher d’observer que non seulement une partie mais toute la jeunesse se dirige vers cette impasse. En partageant ce quej’ai compris de ma descente dans les entrailles du Web, ainsi que de ma difficile remontée, j’espère baliser quelque peu cette zone sinistrée". (Sébastien Vaas)

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  • André Corboz - TIRONI Giordano Tironi / L'espace et le détour
  • François Jourdier / Désinformation II : Lettres au journal le Monde 2003-2008
  • Giovanni Papini / Histoire du Christ

 

Page créée le 05.03.09
Dernière mise à jour le 09.10.09

 

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