Parutions 2011
Jean-Marc Berthoud / Le règne terrestre de Dieu
01/2011 - 616 p. - ISBN 978-2-8251-4081-9 - Collection Messages
Le règne terrestre de Dieu , après L'École et la Famille contre l'Utopie et Création Bible et Science , est le troisième volet d'une ouvre majeure qui se met petit à petit en place. Comme les deux précédents volumes, Le règne terrestre de Dieu est le fruit de nombreuses années de méditation sur les mêmes thèmes.
Une première partie se tourne vers l'examen des conditions nécessaires à l'exercice juste du pouvoir, cela dans la perspective d'une vision chrétienne de l'exercice des responsabilités à tous les niveaux, privés comme publics, de la vie de la cité.
La deuxième partie cherche à examiner le caractère des nations et leur place dans le dessein de Dieu ; elle tente ensuite de présenter les conditions nécessaires à une interprétation chrétienne de l'histoire ; enfin, elle examine la question si essentielle des fins dernières de l'homme. Cette réflexion s'accompagne d'illustrations concrètes tirées de l'actualité politique et religieuse, tant locale qu'internationale.
Dans une troisième partie, ces mêmes thèmes sont repris dans la perspective du déroulement de l'histoire. En dehors des positions ecclésiales habituelles, l'auteur cherche à réhabiliter quelques thèmes trop souvent livrés aux passions partisanes des historiens. C'est ainsi que l'on cherche à rendre justice à des figures et à des institutions chrétiennes souvent déformées : le patriarche Photius et le schisme d'Orient ; la scolastique médiévale ; Thomas d'Aquin, théologien biblique et défenseur de la loi divine ; l'alliance politique de Dieu avec la cité humaine et sa destruction par la fiction d'un contrat social entre les hommes seuls, à l'exclusion de leur Créateur.
Cet ouvrage affronte ainsi des thèmes d'une singulière importance pour la vie des nations de l'Occident ; ce faisant, l'auteur ne craint pas de soulever des questions d'une brûlante actualité.
L'ouvrage se termine par une ample bibliographie qui pourra permettre au lecteur de s'orienter dans le domaine essentiel si vaste des rapports que Dieu entretient avec la cité des hommes et avec leur culture.
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Maurice Carême / Souvenirs
01/2011 - 182 p. - ISBN 978-2-8251-4123-6 - Collection Au cœur du monde
Illuminé par une enfance paradisiaque qui marquera et sa personnalité et son œuvre, c’est – après le chef-d’œuvre Mère paru en 1935 – dans le recueil posthume Souvenirs, l’un des derniers écrits par Maurice Carême, que se reflètent et l’éblouissement et aussi la nostalgie des bonheurs vécus enfant et adolescent. L’image du « poète de la joie » que certains de ses contemporains ont tenté de lui apposer ne résiste pas à une lecture approfondie ni de sa poésie ni de sa prose.
La dualité de sa vision du monde en fait bien davantage « un poète de la grandeur et de la misère de l’homme. Concise, discrète et pénétrante, son œuvre nous parle de la solitude profonde de l’homme et de la joie de l’existence » (Laszlo Ferenczi, universitaire hongrois).
Malgré toutes les clartés que projettent tant et tant de vers de « Souvenirs », les ombres sont là qui font de Maurice Carême, dans sa miraculeuse simplicité, un des poètes majeurs du XXe siècle.
AUX FENÊTRES DU TEMPS
Aux fenêtres du temps,
J’ai regardé le monde.
Je me suis vu, enfant,
Jouant tout seul dans l’ombre.
Que faisais-je, riant
Dans les herbes profondes ?
Aux fenêtres du temps
S’enfuyaient les colombes.
Je me voyais parlant
Comme l’on parle en songe
Dressé sur le ciel sombre
Ainsi qu’un rosier blanc
Aux fenêtres du temps.
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Georges Haldas / La légende des cafés
01/2011 - 144 p. - ISBN 978-2-8251-4096-3 - Collection Poche suisse 257
Ni folklore, ni pittoresque, dans ces tableaux pourtant attrayants, ni regret d'un passé révolu, mais effort, toujours, d'intériorisation et de métamorphose. Comme Fargue écrivait dans Le Piéton de Paris: “Ma vie a été vécue de telle façon que je connais tous les cafés de Montmartre, tous les tabacs, toutes les brasseries”, Haldas pourrait se prévaloir d'une science, en la matière, au moins aussi exhaustive pour maints quartiers de Genève.
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Pierre Pelou / Florilèges italiens
248 p. - ISBN 978-2-8251-4109-0
D’Amalfi à Volterra, Pierre Pelou décline les différents visages de l’Italie. Ce sont des regards qui sélectionnent des moments, des attitudes, entre l’histoire et le présent, l’art et les lieux de représentation. Ces vignettes rythment le dialogue d’un piéton curieux qui s’attarde sur des figures de manière souvent attentive, parfois humoristique, jamais irrespectueuse d’un peuple et d'une culture qui ont éclairé notre imaginaire et nos fantasmes. Ce dictionnaire des villes est un voyage dans l’instant italien, avec ses rêves et ses évidences, ses doutes et ses éclats.
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Sylvoisal / Le chant du malappris
01/2011 - 200 p. - ISBN 978-28251-4090-1
Le Chant du Malappris, qui fait suite aux Os de l’insomnie, fut composé par une âme catholique aux prises avec un corps païen afin d’exprimer toute son horreur du Mal. Pour cela l’auteur a dû tremper sa plume dans l’encrier du Diable en personne, celui-là même que Luther lui avait lancé à la figure un jour que ses tentations se faisaient trop pressantes.
Mais toute encre et toute littérature ne viennent-elles pas du Démon ?
Le malappris est donc un mélange de mousquetaire, d’abbé de cour, de roué, de dandy, de prophète, d’énergumène et d’honnête homme, chacun de ces qualificatifs ajoutant et ôtant en même temps à son personnage en guerre contre le monde dont il a attrapé l’impureté, et contre lui-même, déjà souillé à la naissance par le péché.
Qu’on ne s’y méprenne pas. Le malappris, c’est Rancé avant sa conversion, Rancé sur le point de se convertir, et Rancé une fois converti qui se souvient dans sa cellule de ses nuits blanches de débauche. Rancé ou deux siècles plus tard Charles de Foucauld. Ce livre ne doit donc pas être mis entre les mains de jeunes communiantes voilées de blanc qui posent les mains jointes pour la photo sur le parvis des églises de notre pays et dans l’âme desquelles il ne pourrait jeter que du trouble, quoiqu’étant dans son principe un livre d’édification. Écrit-on jamais pour autre chose ?
Il ne faut donc pas lire Le Chant du Malappris avec l’œil collé au petit trou de la serrure comme certains yeux malintentionnés seraient tentés de le faire, mais y voir plutôt une espèce de cathédrale, telle qu’on l’imaginait au Moyen Âge, où le diable et ses démons avaient toute leur place, et dont chaque vitrail serait un poème.
Pourquoi des vers plutôt que de la prose ? Que celui qui n’en est pas pleinement convaincu prenne le temps et le soin de lire Contre la démission des poètes. Oh, tout simplement parce que les vers sont faits pour être appris par cœur, lus à voix haute et gravés dans nos mémoires comme le catéchisme ou une pièce de théâtre.
Que ce soit par ailleurs un livre de guerre et un manuel de stratégie militaire destiné à déjouer les pièges du démon, ce n’est pas là son moindre intérêt.
Page créée le 04.02.11
Dernière mise à jour le 04.02.11
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