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Germain
Clavien / Gens d'hier et d'aujourd'hui
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ISBN 2-8251-1623-X
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Chez nous comme ailleurs
La douceur est douceur quand fond la neige
Le cri d'un merle aux premières violettes
Mais qui donc y prend garde...
Voici un nouveau tome de la Lettre à l'Imaginaire,
le seizième.
Patiemment, en poète,
en observateur du monde qui l'entoure, Bertrand Ardou
poursuit son oeuvre.
Revoici Céline au seuil
de l'adolescence, l'inoubliable Frédéric
des Moineaux... et Rouvre, Aufrênois, Houlet,
Prayen, Dufoy, amis de l'heure présente; revoici
Vesper, Las Penas, Groin, Delarisette et autres politiciens
et notables, sans oublier notre yodleur d'outre-Absinthe
aux discours olympiques, et cent autres figures de rencontre.
Revoici Châtaignerouge
et sa campagne le long de la Douraine, Ennuie et Bise-La-Belle
au tournant de Glour, et là où volent
les canards, Daveline et Banquavin se disputant le lac
Baptiste...
Nous revoici en Arvèche,
en Ploutorandie, dans ce pays aux noms qui surprennent,
mais si semblable au nôtre. Comme dit le poème,
nous somme bien chez nous, au coeur du temps et de la
vie.
Germain Clavien, Gens d'hier et
d'aujourd'hui, Editions l'Age d'Homme, 2002.
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Raymond
Tschumi / Pierres de touche |
ISBN 2-8251-1687-4
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Bien qu'il soit périlleux
d'ouvrir une brèche dans le mur d'opacité,
de régression, de suffisance et de tabous institutionnels
qui nous enferme, chacun a le loisir de se libérer
en suivant le sillon de pensée retracé
dans Genèse de l'Expression. Alors que l'ouvrage
précédent (Du fond du Regard) explorait
le for intérieur, le présent ouvrage,
moins personnel et plus objectif, se tourne vers l'être
issu de la conscience créatrice. La lucidité
ou la rigueur scientifique ne servent guère à
entrevoir l'être sous-jacent à l'existence.
Il leur manque, comme pierre de touche, une précieuse
bienveillance. Pour attester l'authenticité de
l'être, il faut être disposé à
le mettre à l'épreuve soi-même.
On en fait ou en n'en fait pas l'expérience,
si instantanée et quotidienne qu'on a tendance
à l'ignorer comme si elle avait lieu dans un
présent intemporel.
La valeur des pensées,
des actes et des personnes se mesure à un élan
d'amour gratuit. La pensée désintéressée,
ne mettant en valeur que ce qui n'est pas elle, permet
le don de soi, l'acte libre, l'amour sans amour de soi.
Désincarnée ? Au
contraire, ancrée dans la plénitude de
l'être. Nul besoin de forages coûteux, de
laboratoires, de machines, de programmes de recherche
: il suffit d'être disposé à explorer
des domaines intérieurs en friche, sans exiger
d'autre garantie que sa propre expérience, la
plus immédiate qui soit. Ce retournement insolite
de l'attention a l'avantage de dépister le potentiel
de bienveillance infinie qui sommeille en chacun. Ce
livre se voudrait à la fois mise à jour,
témoignage à vérifier, occasion
à saisir et enfin prière à exaucer.
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Après une enfance jurassienne et des études
de lettres à Genève, Raymond Tschumi s'engage
comme Master of French en Angleterre, puis assistant à
Brown University (Etat-Unis). De retour au pays, il passe
son doctorat et devient le plus jeune privat-docent en Suisse.
Ses publications lui valent l'amitié de nombreux poètes
et, dès 1975, de philosophes éminents. Sa carrière
d'angliciste à l'université de Saint-Gall s'achevant
en 1990, il se consacre désormais à la philosophie
et à la poésie.
Raymond Tschumi, Pierres de touche, préface
de Roger-Louis Junod, Editions l'Age d'Homme, 2002.
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Francis
Zeller / Le Pain d'amertume |
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Si une écriture originale
ne peut émerger que d'un lieu profond, singulier
et fortement irrigué, alors Francis Zeller est
un sourcier, un puisatier du langage tout à fait
hors du commun. Ses trouvailles surprennent parfois,
ses constructions souvent déroutent, il n'y a
pourtant chez lui aucune tromperie, chaque mot procède
d'une nécessité, d'une impulsion irrésistible.
Le résultat est comme
un solo de Charlie Parker, c'est-à-dire à
la fois ahurissant et magistral; cette comparaison n'est
pas fortuite, Zeller étant un mordu de be-bop,
ce jazz à jamais révolutionnaire qui correspond
si bien aux aspirations et au phrasé zelleriens
: pas de fioritures en effet dans Le Pain d'amertume,
tout ici est méditation urgente, éruption
couvée, rejet des ordres établis et des
diverses mesquineries. « Le personnage principal
», comme l'appelle l'auteur, est un sexagénaire
en butte à toutes sortes de déceptions,
qui tente d'échapper à son exil intérieur
grâce à sa quête du divin et de la
beauté - qu'il trouve chez les femmes, dans la
contemplation des montagnes, dans la musique. Quête
incessante que la sienne, et qu'aucun vertige n'est
à même d'assouvir.
Il serait aventureux d'en dire
davantage. Une chose néanmoins : ce jazz qui
peuple l'univers de Francis Zeller, c'est celui des
réprouvés, des underdogs qui expriment
par leur art leur inadéquation au monde, ainsi
que leur désir de le modifier à l'aide
d'une haute spiritualité dont ils se réclament
; Zeller leur ressemble, il est leur frère jurassien.
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Francis Zeller est né
à La Ferrière en 1936. Fils d'agriculteurs,
il passe toute sa jeunesse à Courtelary dans le Jura
bernois. Il entreprend un apprentissage de boulangerie et
reprend le commerce de son grand-père. On le retrouve
boulanger et pâtissier à Lausanne et Genève.
Depuis 1978 il habite à Bienne, ayant quitté
toute occupation et a déjà publié quatre
livres, tous à l'Age d'Homme.
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Georges
Haldas / Paroles du scribe |
ISBN 2-8251-1655-6
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Plus le Scribe, encore une fois,
est immobile, plus il reçoit les rayons du monde
visible et ceux de l'invisible. A partir de quoi il
peut dire ce qu'il a à dire. Et il doit rester
d'autant plus immobile aujourd'hui que le monde a la
bougeotte. Et il doit d'autant rester dans le silence
que le monde, à travers les médias entre
autres, bavarde ou vocifère. Et plus chacun vit
dans l'extériorité, et par conséquent
à côté de ce qu'il est réellement
(d'où mal être et névroses), plus
lui importe de descendre dans l'intériorité.
Non pour fuir le monde et la réalité.
Juste le contraire : pour faire face à l'abîme
du non-sens, au désespoir et alimenter, avec
ce bois mort, la flamme. La douce flamme de la confiance.
C'est parce qu'il est déchiré
que le Scribe en appelle obstinément à
l'unité et à la plénitude. Sur
quoi, disons que le vrai, l'unique voyage est celui
qui mène du désespoir à la confiance.
Celle-ci étant d'autant plus forte qu'elle assume
précisément l'abîme et regarde en
face les horreurs de ce monde. L'homme de la confiance
est, de ce point de vue, le contraire de l'idéaliste
qui enjolive toutes choses pour se cacher les horreurs
du mal, du gouffre et la misère de notre condition.
George Haldas
Georges Haldas, Paroles du
scribe, Editions l'Age d'Homme, 2002.
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Georges
Haldas / Socrate et le Christ |
ISBN: 2-8251-1656-4
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Socrate, dans la Grèce
antique, a consacré sa vie à la recherche
de la vérité. Quatre siècles après
lui, le Christ, en milieu judéo- palestinien,
est venu, selon sa propre expression, " témoigner,
en ce monde, de la vérité ". L'un
et l'autre, en outre, ont eu, comme préoccupation
dominante, liée à ce primat de la vérité,
la destination finale de la personne humaine. En ce
sens que, pour chacun, notre vie terrestre, éphémère,
n'est qu'une préparation à cette autre
vie qui nous attend au-delà de la mort. Tous
deux enfin, mis en accusation par un pouvoir politique,
à la fois, et religieux, et après une
parodie de procès, sont condamnés à
mort. Pourquoi? Répondre à cette question,
c'est s'engager dans une comparaison d'une incroyable
richesse d'enseignement quant à la genèse
de la conscience occidentale, et plus encore, universelle.
Georges Haldas, Socrate et le Christ,
L'Age d'Homme 2002.
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Page créée le 15.05.02
Dernière mise à jour le 20.06.02
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