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Editions L'Age d'Homme
Rue de Genève 10
1003 Lausanne
Tél. 021 312 00 95 - Fax 021 320 84 40
info@agedhomme.com
http://www.lagedhomme.com



 

  Germain Clavien / Gens d'hier et d'aujourd'hui

ISBN 2-8251-1623-X

Chez nous comme ailleurs
La douceur est douceur quand fond la neige
Le cri d'un merle aux premières violettes
Mais qui donc y prend garde...
Voici un nouveau tome de la Lettre à l'Imaginaire, le seizième.

Patiemment, en poète, en observateur du monde qui l'entoure, Bertrand Ardou poursuit son oeuvre.

Revoici Céline au seuil de l'adolescence, l'inoubliable Frédéric des Moineaux... et Rouvre, Aufrênois, Houlet, Prayen, Dufoy, amis de l'heure présente; revoici Vesper, Las Penas, Groin, Delarisette et autres politiciens et notables, sans oublier notre yodleur d'outre-Absinthe aux discours olympiques, et cent autres figures de rencontre.

Revoici Châtaignerouge et sa campagne le long de la Douraine, Ennuie et Bise-La-Belle au tournant de Glour, et là où volent les canards, Daveline et Banquavin se disputant le lac Baptiste...

Nous revoici en Arvèche, en Ploutorandie, dans ce pays aux noms qui surprennent, mais si semblable au nôtre. Comme dit le poème, nous somme bien chez nous, au coeur du temps et de la vie.

Germain Clavien, Gens d'hier et d'aujourd'hui, Editions l'Age d'Homme, 2002.

 

  Raymond Tschumi / Pierres de touche

ISBN 2-8251-1687-4

Bien qu'il soit périlleux d'ouvrir une brèche dans le mur d'opacité, de régression, de suffisance et de tabous institutionnels qui nous enferme, chacun a le loisir de se libérer en suivant le sillon de pensée retracé dans Genèse de l'Expression. Alors que l'ouvrage précédent (Du fond du Regard) explorait le for intérieur, le présent ouvrage, moins personnel et plus objectif, se tourne vers l'être issu de la conscience créatrice. La lucidité ou la rigueur scientifique ne servent guère à entrevoir l'être sous-jacent à l'existence. Il leur manque, comme pierre de touche, une précieuse bienveillance. Pour attester l'authenticité de l'être, il faut être disposé à le mettre à l'épreuve soi-même. On en fait ou en n'en fait pas l'expérience, si instantanée et quotidienne qu'on a tendance à l'ignorer comme si elle avait lieu dans un présent intemporel.

La valeur des pensées, des actes et des personnes se mesure à un élan d'amour gratuit. La pensée désintéressée, ne mettant en valeur que ce qui n'est pas elle, permet le don de soi, l'acte libre, l'amour sans amour de soi.

Désincarnée ? Au contraire, ancrée dans la plénitude de l'être. Nul besoin de forages coûteux, de laboratoires, de machines, de programmes de recherche : il suffit d'être disposé à explorer des domaines intérieurs en friche, sans exiger d'autre garantie que sa propre expérience, la plus immédiate qui soit. Ce retournement insolite de l'attention a l'avantage de dépister le potentiel de bienveillance infinie qui sommeille en chacun. Ce livre se voudrait à la fois mise à jour, témoignage à vérifier, occasion à saisir et enfin prière à exaucer.

 


Après une enfance jurassienne et des études de lettres à Genève, Raymond Tschumi s'engage comme Master of French en Angleterre, puis assistant à Brown University (Etat-Unis). De retour au pays, il passe son doctorat et devient le plus jeune privat-docent en Suisse. Ses publications lui valent l'amitié de nombreux poètes et, dès 1975, de philosophes éminents. Sa carrière d'angliciste à l'université de Saint-Gall s'achevant en 1990, il se consacre désormais à la philosophie et à la poésie.

Raymond Tschumi, Pierres de touche, préface de Roger-Louis Junod, Editions l'Age d'Homme, 2002.

 

  Francis Zeller / Le Pain d'amertume

Si une écriture originale ne peut émerger que d'un lieu profond, singulier et fortement irrigué, alors Francis Zeller est un sourcier, un puisatier du langage tout à fait hors du commun. Ses trouvailles surprennent parfois, ses constructions souvent déroutent, il n'y a pourtant chez lui aucune tromperie, chaque mot procède d'une nécessité, d'une impulsion irrésistible.

Le résultat est comme un solo de Charlie Parker, c'est-à-dire à la fois ahurissant et magistral; cette comparaison n'est pas fortuite, Zeller étant un mordu de be-bop, ce jazz à jamais révolutionnaire qui correspond si bien aux aspirations et au phrasé zelleriens : pas de fioritures en effet dans Le Pain d'amertume, tout ici est méditation urgente, éruption couvée, rejet des ordres établis et des diverses mesquineries. « Le personnage principal », comme l'appelle l'auteur, est un sexagénaire en butte à toutes sortes de déceptions, qui tente d'échapper à son exil intérieur grâce à sa quête du divin et de la beauté - qu'il trouve chez les femmes, dans la contemplation des montagnes, dans la musique. Quête incessante que la sienne, et qu'aucun vertige n'est à même d'assouvir.

Il serait aventureux d'en dire davantage. Une chose néanmoins : ce jazz qui peuple l'univers de Francis Zeller, c'est celui des réprouvés, des underdogs qui expriment par leur art leur inadéquation au monde, ainsi que leur désir de le modifier à l'aide d'une haute spiritualité dont ils se réclament ; Zeller leur ressemble, il est leur frère jurassien.


Francis Zeller est né à La Ferrière en 1936. Fils d'agriculteurs, il passe toute sa jeunesse à Courtelary dans le Jura bernois. Il entreprend un apprentissage de boulangerie et reprend le commerce de son grand-père. On le retrouve boulanger et pâtissier à Lausanne et Genève. Depuis 1978 il habite à Bienne, ayant quitté toute occupation et a déjà publié quatre livres, tous à l'Age d'Homme.

 

  Georges Haldas / Paroles du scribe

ISBN 2-8251-1655-6

Plus le Scribe, encore une fois, est immobile, plus il reçoit les rayons du monde visible et ceux de l'invisible. A partir de quoi il peut dire ce qu'il a à dire. Et il doit rester d'autant plus immobile aujourd'hui que le monde a la bougeotte. Et il doit d'autant rester dans le silence que le monde, à travers les médias entre autres, bavarde ou vocifère. Et plus chacun vit dans l'extériorité, et par conséquent à côté de ce qu'il est réellement (d'où mal être et névroses), plus lui importe de descendre dans l'intériorité. Non pour fuir le monde et la réalité. Juste le contraire : pour faire face à l'abîme du non-sens, au désespoir et alimenter, avec ce bois mort, la flamme. La douce flamme de la confiance.

C'est parce qu'il est déchiré que le Scribe en appelle obstinément à l'unité et à la plénitude. Sur quoi, disons que le vrai, l'unique voyage est celui qui mène du désespoir à la confiance. Celle-ci étant d'autant plus forte qu'elle assume précisément l'abîme et regarde en face les horreurs de ce monde. L'homme de la confiance est, de ce point de vue, le contraire de l'idéaliste qui enjolive toutes choses pour se cacher les horreurs du mal, du gouffre et la misère de notre condition.

George Haldas

Georges Haldas, Paroles du scribe, Editions l'Age d'Homme, 2002.

  Georges Haldas / Socrate et le Christ

ISBN: 2-8251-1656-4

Socrate, dans la Grèce antique, a consacré sa vie à la recherche de la vérité. Quatre siècles après lui, le Christ, en milieu judéo- palestinien, est venu, selon sa propre expression, " témoigner, en ce monde, de la vérité ". L'un et l'autre, en outre, ont eu, comme préoccupation dominante, liée à ce primat de la vérité, la destination finale de la personne humaine. En ce sens que, pour chacun, notre vie terrestre, éphémère, n'est qu'une préparation à cette autre vie qui nous attend au-delà de la mort. Tous deux enfin, mis en accusation par un pouvoir politique, à la fois, et religieux, et après une parodie de procès, sont condamnés à mort. Pourquoi? Répondre à cette question, c'est s'engager dans une comparaison d'une incroyable richesse d'enseignement quant à la genèse de la conscience occidentale, et plus encore, universelle.

Georges Haldas, Socrate et le Christ, L'Age d'Homme 2002.

 

Page créée le 15.05.02
Dernière mise à jour le 20.06.02

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