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| Maurice
Maeterlinck / Les Aveugles |
ISBN 2-940146-18-7
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Il
ne s¹agit plus ici de la lutte déterminée
d¹un être contre un être, de la lutte
d¹un désir contre un autre ou de l¹éternel
combat de la passion et des devoirs. Il s¹agirait
plutôt de faire voir ce qu¹il y a d¹étonnant
dans le fait seul de vivre.
On y a foi [dans ce drame ] à
d¹énormes puissances, invisibles et fatales,
dont nul ne sait les intentions, mais que l¹esprit
du drame suppose malveillantes, attentives à
toutes nos actions, hostiles au sourire, à la
vie, à la paix, au bonheur. Cet inconnu prend
le plus souvent la forme de la mort. La présence
infinie, ténébreuse, hypocritement active
de la mort remplit tous les interstices du poème.
Au problème de l¹existence il n¹est
répondu que par l¹énigme de son anéantissement.
Ecrivain belge d'expression française,
Maurice Maeterlinck est né à Gand en 1862.
Il est mort à Nice en 1949.
Danielle Chaperon, qui a préfacé
cette édition, est professeure à la Faculté
des lettres de l'Université de Lausanne.
Serge Cantero est dessinateur,
graveur et peintre. Il vit et travaille à Lausanne.
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Extrait de la préface
Maeterlinck, offusqué par le jeu des comédiens
de son temps, rêva parfois de chasser le corps humain
de la scène et de lui substituer une marionnette, une
figure de cire, une ombre derrière un tulle, une silhouette
estompée par des jeux de lumière atmosphérique
et colorée (la rampe ayant été démontée,
bien sûr). Qui osera dire que ces désirs ne sont
pas nés d'un imaginaire proprement théâtral
! Car, malgré ses agacements et ses tristesses de spectateur,
il ne songe pas un instant à renoncer à la scène.
N'a-t-il pas en revanche renoncé à la poésie
et à la fiction romanesque ? Il voudrait la dépouiller
de ce qui, à ses yeux, l'encombre et perturbe non pas
tant l'audition du texte que la lecture du spectacle dans
son ensemble. Maeterlinck, en marge de l'écriture de
ces pièces, consacre de nombreux articles et chapitres
de ses essais philosophiques (comme Le Trésor des humbles,
La Sagesse et la Destinée, Le Double Jardin) à
poursuivre une réflexion sur le statut de l'image scénique
et sur la nature du signe théâtral. Cette réflexion
est particulièrement suggestive en matière de
dramaturgie de l'espace et de scénographie.
Les Aveugles, Maurice Maeterlinck, Préface
de Danielle Chaperon, Ed. Antipode, 2001.
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| Jules
Besançon / Mémoires
de l'instituteur Grimpion |
ISBN 2-940146-15-5
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Grimpion est instituteur
dans un petit village de Suisse romande. Rêvant
de devenir un notable, il use de toute la panoplie
à la disposition de l'arriviste : séduction,
flagornerie, alliances douteuses, dénigrement,
trahison…
Dans ce roman satirique,
Jules Besançon porte un regard acéré
sur la société et sur les institutions
vaudoises du milieu du XIXe siècle. Jules
Besançon est né à Moudon
en 1831. Il est mort en 1897. D'abord maître
secondaire à Rolle, il occupera la chaire
de littérature latine de l'Université
de Lausanne. En plus des Mémoires de l'instituteur
Grimpion (1877-1878), on lui doit une dizaine
de romans, dont Le Moyen de parvenir (1865), le
Veau d'or (1868), Le Tyran du village (1872),
Les Crustacés (1873).
Henry Meyer est né
en 1952. Il vit et travaille à Lausanne.
Il est dessinateur, sculpteur, graveur et peintre.
Jean-Christophe
Bourquin, Alain Clavien et Cédric Suillot
(postface) sont historiens. Ils vivent à
Lausanne.
Cette réédition
est enrichie d'illustrations de Henry Meyer et
de 3 postfaces historiques de Jean-Christophe
Bourquin, Alain Clavien et Cédric Suillot.
Les auteurs dédicaceront le livre le mercredi
4 octobre à 17 h à la librairie
Basta! au Petit-Rocher 4 à Lausanne.
Jule Besançon, Mémoire
de l'instituteur Grimpion, Editions Antipodes,
2000
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Page créée le 19.11.01
Dernière mise à jour le 19.11.01
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