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Editions Metropolis
rue Pedro Meylan 1
1208 Genève
tél. : 022/736 36 44
fax : 022/786 96 86

www.editionsmetropolis.com
editions_metropolis@bluewin.ch


Printemps 2004
 

  Collection Littérature française

à paraître mi-mai :
Liliane Roskopf / Rêve ou crève, fable d'aujourd'hui
Une fable moderne sur le monde impitoyable des grandes entreprises, devenu terrain d'une lutte sans merci, voire meurtrière.
Une fois par année, la multinationale organise des joutes entre collègues. Cette année-là, elles ont lieu sur un lac gelé. Et cette année-là, il y aura un mort. L'histoire est racontée par le frère du défunt, un homme qui ne parvient pas à s'adapter au monde actuel et qui finit dans un asile psychiatrique pour l'avoir refusé.
Liliane Roskopf, licenciée ès lettres, ancienne journaliste de télévision, vit à Genève. Elle a publié en 2002 Une Histoire de famille, saga familiale autour de son ancêtre, inventeur d'une montre bon marché.

 

Esther Orner / Une année si ordinaire, journal
Un an de la vie de l'écrivaine écrit au jour le jour, une vie ponctuée par les attentats de la deuxième année d'Intifada. Une vision de l'intérieur d'Israël et quelles que soient les opinions politiques, les options des uns ou des autres, cette mort qui rôde n'importe où et à n'importe quel moment suscite une réflexion sur la violence au quotidien.
Esther orner, née en Allemagne en 1937, a grandi en Belgique. Elle vit aujourd'hui à Tel Aviv où elle enseigne la traduction à l'Université. Elle a publié trois ouvrages aux éditions Metropolis, unanimement salués par la presse, qui forment un triptyque de la mémoire : Autobiographie de personne, Fin et Suite et Petite biographie pour un rêve. Autobiographie de Personne a été sélectionné pour le Prix Lettres Frontière et le Prix Marguerite Duras, lauréat du Prix Wizo. Traduit en hébreu.

 

Marie Gaulis / Le Coeur couronné, proses

ISBN 2-88340-143-8

"Le coeur couronné", c'est le nom d'un lieu réel, mais qui ne recouvre aucunement le sens de l'image, ni ne l'épuise ; j'en fais mon lieu à moi, une colline, une rivière, le brouillard de décembre transformant la montagne noire en un énorme vaisseau.

Dans Le Coeur couronné, Marie Gaulis s'attarde sur la trace que laissent en elle le monde et les choses, soucieuse de ne "point faire la fastidieuse recension d'une journée". Loin d'un journal traditionnel donc, écrites entre l'Australie, Paris, la Suisse, la Savoie, ces "proses" s'attachent aux descriptions du vent et des embruns sur le visage, aux choses - oeufs de Pâques, coquillages, cartes du tarot - aux lieux, telles la pièce où l'on écrit ou les terrasses des cafés. On y lit la plénitude de l'instant, la fulgurance du désir, mais aussi l'absence, la vie qui s'écoule. Ainsi, par la grâce de l'écriture, lieux-objets, éléments de la nature se font blasons et écrins précieux renfermant la saveur du monde et un savoir sur soi.

Marie Gaulis, née à Thonon en 1965, Dr ès Lettres en littérature grecque moderne, vit entre Paris, l'Australie, la Suisse. Elle a publié aux éditions Metropolis Ligne imaginaire (1999) et Terra incognita (2002)

Le Coeur couronné, proses, Editions Metropolis, 2004

 

  Récit de voyage

à paraître fin avril:
Simone Mohr-Turrettini/ Le souffle du temps ou carnets d'une baroudeuse
25 photos de jean et Simone Mohr
Destinée à une carrière scientifique, Simone Mohr-Turretini abandonne ses recherches et devient réalisatrice à la Télévision suisse romande, notamment pour l'émission "Temps présent". Ainsi elle se met à parcourir le monde et la Suisse à partir de 1969, et réalise plus de 81 films. L'éclectisme de ses choix la conduit des problèmes du sommeil - avec Nicolas Bouvier comme cobaye - à l'art avec Boltanski, mais elle réalise aussi des films sur Kadhafi, le mur de Berlin, l'Afrique du Sud, en passant par le yodel, etc., etc. Au cours des années, elle récole de nombreux prix.

 

  Collection Littérature étrangère

ISBN 2-88340-134-9

 

Takis Theodoropoulos / La folie de midi

Ancien gauchiste reconverti dans les affaires, homme sans scrupules aujourd'hui comme autrefois, le narrateur a perdu le goût de vivre, car sans culpabilité, dit-il, la vie n'a plus de saveur. Sur une île de la mer Egée en proie à la canicule, ce personnage va s'adresser tout au long du récit à la femme avec qui il est marié depuis vingt ans, faisant alterner interrogations existentielles et fantasmes sexuels, vécus séparément par le couple. Et les dilemmes tragiques finiront par basculer dans le tragi-comique et le fantastique, se résumant à ces questions : y a-t-il bien un cadavre, est-il le double du narrateur, et que faut-il en faire ?

Takis Theodoropoulos est né à Athènes en 1954. Il a publié plusieurs ouvrages, essentiellement romanesques, dont plusieurs ont paru en français. Il est directeur littéraire aux éditions Océanida, à Athènes, et chroniqueur du quotidien Ta Néa.

Takis Theodoropoulos, La folie de midi, traduit du grec par Gilles Decorvet, Editions Metropolis

 

 

 

  Collection Histoire / Documents

ISBN 2-88340-137-3

Catherine Lawton-Lévy / Du colportage à l'édition

En moins de 10 ans (1928-1934?), Pierre Gaspart Lévy a crée une maison d'édition et une revue restées mythiques dans l'histoire de la littérature des années trente. Il est parvenu à réunir les noms les plus prestigieux des avant-gardes littéraires, de la philosophie et des beaux-arts, notamment Max Ernst (La femme 100 têtes, Rêve de Carmel), Henri Michaux (Un certain Plume), Franz Kafka, (Le Verdict, pour la première fois traduit en français), Nazim Hikmet, James Joyce, Eisenstein, Man Ray. Après 8 numéros, en 1931, faute de moyens financiers, la revue BIFUR cesse ses activités. Restent les éditions du Carrefour qui publient, en 1933, Le Livre Brun de Willi Münzenberg, personnage charismatique, magnat de la presse allemande, communiste en fuite, qui le premier dénonce les crimes nazis.

 

 

Lorsque la guerre éclate, Pierre Lévy et sa famille s'installent en 1940 à Saint-Tropez, puis trouvent asile en Suisse, berceau de la famille. Dès la Libération, Pierre se précipite à Paris pour découvrir leur appartement occupé par des nouveaux locataires, ses biens pillés, ses archives aussi. Il meurt peu de temps après, à l'âge de 50 ans.

Etrangement, son nom n'est jamais mentionné quand on évoque BIFUR et les éditions du Carrefour. Sa fille, Catherine Lawton-Lévy, a décidé de faire revivre sa mémoire. Elle ne s'est pas limitée à retracer sa trajectoire, elle a cherché à retrouver les origines de cette vieille famille juive, implantée en Alsace depuis des siècles, où les hommes exerçaient souvent le métier de colporteur ; puis à la fin du XIXème siècle, en Suisse, à Bienne, où son grand-père fonda avec deux de ses frères une fabrique d'horlogerie. Ainsi le petit-files du colporteur - ceux-là mêmes qui faisaient aussi commerce de livres - est devenu, l'espace de quelques brèves années, l'éditeur au carrefour des avant-gardes.

Catherine Lawton-Lévy, après un passage dans la Résistance, a fait des études à la Sorbonne et à l'Université de Genève. Dès la fin de la guerre, et pendant trente-trois ans, elle exerce les fonctions d'interprète de conférence auprès du Secrétariat des Nations Unies à New York et à Genève, tout en enseignant à l'Université de Paris 7. Depuis plus de vingt ans, elle vit à Najac dans le Sud-Ouest de la France où elle élève des brebis.

Catherine Lawton-Lévy, Du colportage à l'édition, Editions Metropolis

 

ISBN 2-88340-134-9

Brigitte Sion / Max Ehrlich - Le Théâtre contre la Barbarie

Max Ehrlich (1892-1944), disciple de Max Reinhardt, fut l'un des plus célèbres acteurs du théâtre comique allemand et du cabaret berlinois. Sous la République de Weimar, le cabaret est à son apogée et Max Ehrlich au sommet de sa carrière, brillant dans toutes les disciplines : acteur de cinéma, de théâtre, comédien et maître de cérémonie, chanteur, imitateur, réalisateur de films, auteur de livres. A cette époque, Berlin est la nouvelle capitale culturelle de l'Europe et acquiert la réputation d'être la ville qui ne dort jamais. L'arrivée au pouvoir des nazis met brutalement fin à son ascension : comme tous les autres artistes juifs, il est confiné à la scènes de "l'Association culturelle Juive" (Jüdischer Kulturbund) qui n'a le droit de se produire que devant un public juif, sous la surveillance de la Gestapo.

 

 

Ce n'est qu'en 1939 que Max Ehrlich décide de s'exiler en Hollande. Il y retrouve son complice Willy Rosen, avec lequel il monte plusieurs spectacles. Mais, comme les plus fameux acteurs, chanteurs et danseurs du théâtre berlinois, il est déporté dans le camp de Westerbork, l'antichambre d'Auschwitz, érigé par le gouvernement hollandais dans une zone désolée. Les artistes s'unissent et fondent le "Groupe du Théâtre du Camp de Westerbork", dirigé par Max Ehrlich. Certes, cette entreprise reflète la perversité du projet nazi, encourager que l'on chante, danse et joue à Westerbork, alors que le destin de chacun est déjà scellé dans la mort. Les détenus sauront tourner cet état de fait à leur avantage, en utilisant le rire comme moyen de résistance spirituelle, en se servant de l'illusion du spectacle pour survivre malgré l'adversité. Le théâtre, pour les acteurs, comme pour le public de détenus, devient ainsi un moyen de résistance contre la barbarie. Pendant l'été 1944, les transports hebdomadaires vers la Pologne et l'anéantissement s'accélèrent. Le 12 septembre, Max Ehrlich et Willy Rosen montent dans le dernier train pour Auschwitz où ils seront gazés à leur arrivée, comme la plupart des 107.000 déportés de Westerbork.

Brigitte Sion, née à Genève en 1971, vit maintenant à New York, où elle dirige des projets culturels, après avoir été critique littéraire, puis avoir dirigé une organisation luttant contre l'antisémitisme. Grâce à l'Association Max Ehrlich dont le siège est à Genève, elle a eu accès à des documents inédits et une iconographie importante qui lui ont permis de reconstituer la vie d'un artiste dont la renommée se perpétue jusqu'à nos jours.

Brigitte Sion, Max Ehrlich - Le Théâtre contre la Barbarie, Editions Metropolis.

 

Page créée le 23.04.04
Dernière mise à jour le 23.04.04

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