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Printemps 2004
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 Collection
Littérature française |
à paraître mi-mai :
Liliane Roskopf
/ Rêve ou crève,
fable d'aujourd'hui
Une fable moderne sur le monde impitoyable des grandes entreprises,
devenu terrain d'une lutte sans merci, voire meurtrière.
Une fois par année, la multinationale organise des
joutes entre collègues. Cette année-là,
elles ont lieu sur un lac gelé. Et cette année-là,
il y aura un mort. L'histoire est racontée par le frère
du défunt, un homme qui ne parvient pas à s'adapter
au monde actuel et qui finit dans un asile psychiatrique pour
l'avoir refusé.
Liliane Roskopf,
licenciée ès lettres, ancienne journaliste de
télévision, vit à Genève. Elle
a publié en 2002 Une Histoire de famille, saga
familiale autour de son ancêtre, inventeur d'une montre
bon marché.
Esther
Orner / Une année
si ordinaire, journal
Un an de la vie de l'écrivaine écrit au jour
le jour, une vie ponctuée par les attentats de la deuxième
année d'Intifada. Une vision de l'intérieur
d'Israël et quelles que soient les opinions politiques,
les options des uns ou des autres, cette mort qui rôde
n'importe où et à n'importe quel moment suscite
une réflexion sur la violence au quotidien.
Esther orner,
née en Allemagne en 1937, a grandi en Belgique. Elle
vit aujourd'hui à Tel Aviv où elle enseigne
la traduction à l'Université. Elle a publié
trois ouvrages aux éditions Metropolis, unanimement
salués par la presse, qui forment un triptyque de la
mémoire : Autobiographie de personne, Fin
et Suite et Petite biographie pour un rêve.
Autobiographie de Personne a été sélectionné
pour le Prix Lettres Frontière et le Prix Marguerite
Duras, lauréat du Prix Wizo. Traduit en hébreu.
Marie
Gaulis / Le Coeur couronné,
proses
ISBN 2-88340-143-8
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"Le
coeur couronné", c'est le nom d'un lieu
réel, mais qui ne recouvre aucunement le
sens de l'image, ni ne l'épuise ; j'en fais
mon lieu à moi, une colline, une rivière,
le brouillard de décembre transformant la
montagne noire en un énorme vaisseau.
Dans Le Coeur couronné,
Marie Gaulis s'attarde sur la trace que laissent
en elle le monde et les choses, soucieuse de ne
"point faire la fastidieuse recension d'une
journée". Loin d'un journal traditionnel
donc, écrites entre l'Australie, Paris,
la Suisse, la Savoie, ces "proses" s'attachent
aux descriptions du vent et des embruns sur le
visage, aux choses - oeufs de Pâques, coquillages,
cartes du tarot - aux lieux, telles la pièce
où l'on écrit ou les terrasses des
cafés. On y lit la plénitude de
l'instant, la fulgurance du désir, mais
aussi l'absence, la vie qui s'écoule. Ainsi,
par la grâce de l'écriture, lieux-objets,
éléments de la nature se font blasons
et écrins précieux renfermant la
saveur du monde et un savoir sur soi.
Marie
Gaulis, née à Thonon en 1965,
Dr ès Lettres en littérature grecque
moderne, vit entre Paris, l'Australie, la Suisse.
Elle a publié aux éditions Metropolis
Ligne imaginaire (1999) et Terra incognita
(2002)
Le
Coeur couronné, proses, Editions Metropolis,
2004
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 Récit
de voyage |
à paraître fin
avril:
Simone Mohr-Turrettini/
Le souffle du temps ou carnets d'une baroudeuse
25 photos de jean et Simone Mohr
Destinée à une carrière scientifique,
Simone Mohr-Turretini abandonne ses recherches et devient
réalisatrice à la Télévision suisse
romande, notamment pour l'émission "Temps présent".
Ainsi elle se met à parcourir le monde et la Suisse
à partir de 1969, et réalise plus de 81 films.
L'éclectisme de ses choix la conduit des problèmes
du sommeil - avec Nicolas Bouvier comme cobaye - à
l'art avec Boltanski, mais elle réalise aussi des films
sur Kadhafi, le mur de Berlin, l'Afrique du Sud, en passant
par le yodel, etc., etc. Au cours des années, elle
récole de nombreux prix.
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 Collection
Littérature étrangère |
ISBN 2-88340-134-9
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Takis
Theodoropoulos / La folie de midi
Ancien gauchiste reconverti dans
les affaires, homme sans scrupules aujourd'hui comme
autrefois, le narrateur a perdu le goût de vivre,
car sans culpabilité, dit-il, la vie n'a plus
de saveur. Sur une île de la mer Egée en
proie à la canicule, ce personnage va s'adresser
tout au long du récit à la femme avec
qui il est marié depuis vingt ans, faisant alterner
interrogations existentielles et fantasmes sexuels,
vécus séparément par le couple.
Et les dilemmes tragiques finiront par basculer dans
le tragi-comique et le fantastique, se résumant
à ces questions : y a-t-il bien un cadavre, est-il
le double du narrateur, et que faut-il en faire ?
Takis
Theodoropoulos est né à Athènes
en 1954. Il a publié plusieurs ouvrages, essentiellement
romanesques, dont plusieurs ont paru en français.
Il est directeur littéraire aux éditions
Océanida, à Athènes, et chroniqueur
du quotidien Ta Néa.
Takis Theodoropoulos, La folie de
midi, traduit du grec par Gilles Decorvet, Editions
Metropolis
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Collection
Histoire / Documents |
ISBN 2-88340-137-3
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Catherine
Lawton-Lévy / Du colportage à
l'édition
En moins de 10 ans (1928-1934?),
Pierre Gaspart Lévy a crée une maison
d'édition et une revue restées mythiques
dans l'histoire de la littérature des années
trente. Il est parvenu à réunir
les noms les plus prestigieux des avant-gardes
littéraires, de la philosophie et des beaux-arts,
notamment Max Ernst (La femme 100 têtes,
Rêve de Carmel), Henri Michaux (Un
certain Plume), Franz Kafka, (Le Verdict,
pour la première fois traduit en français),
Nazim Hikmet, James Joyce, Eisenstein, Man Ray.
Après 8 numéros, en 1931, faute
de moyens financiers, la revue BIFUR cesse ses
activités. Restent les éditions
du Carrefour qui publient, en 1933, Le Livre
Brun de Willi Münzenberg, personnage
charismatique, magnat de la presse allemande,
communiste en fuite, qui le premier dénonce
les crimes nazis.
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Lorsque la guerre éclate, Pierre
Lévy et sa famille s'installent en 1940 à Saint-Tropez,
puis trouvent asile en Suisse, berceau de la famille. Dès
la Libération, Pierre se précipite à
Paris pour découvrir leur appartement occupé
par des nouveaux locataires, ses biens pillés, ses
archives aussi. Il meurt peu de temps après, à
l'âge de 50 ans.
Etrangement, son nom n'est jamais mentionné
quand on évoque BIFUR et les éditions du Carrefour.
Sa fille, Catherine Lawton-Lévy, a décidé
de faire revivre sa mémoire. Elle ne s'est pas limitée
à retracer sa trajectoire, elle a cherché à
retrouver les origines de cette vieille famille juive, implantée
en Alsace depuis des siècles, où les hommes
exerçaient souvent le métier de colporteur ;
puis à la fin du XIXème siècle, en Suisse,
à Bienne, où son grand-père fonda avec
deux de ses frères une fabrique d'horlogerie. Ainsi
le petit-files du colporteur - ceux-là mêmes
qui faisaient aussi commerce de livres - est devenu, l'espace
de quelques brèves années, l'éditeur
au carrefour des avant-gardes.
Catherine
Lawton-Lévy, après un passage dans la
Résistance, a fait des études à la Sorbonne
et à l'Université de Genève. Dès
la fin de la guerre, et pendant trente-trois ans, elle exerce
les fonctions d'interprète de conférence auprès
du Secrétariat des Nations Unies à New York
et à Genève, tout en enseignant à l'Université
de Paris 7. Depuis plus de vingt ans, elle vit à Najac
dans le Sud-Ouest de la France où elle élève
des brebis.
Catherine Lawton-Lévy, Du colportage
à l'édition, Editions Metropolis
ISBN 2-88340-134-9
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Brigitte
Sion / Max Ehrlich - Le Théâtre
contre la Barbarie
Max Ehrlich (1892-1944),
disciple de Max Reinhardt, fut l'un des plus célèbres
acteurs du théâtre comique allemand
et du cabaret berlinois. Sous la République
de Weimar, le cabaret est à son apogée
et Max Ehrlich au sommet de sa carrière,
brillant dans toutes les disciplines : acteur
de cinéma, de théâtre, comédien
et maître de cérémonie, chanteur,
imitateur, réalisateur de films, auteur
de livres. A cette époque, Berlin est la
nouvelle capitale culturelle de l'Europe et acquiert
la réputation d'être la ville qui
ne dort jamais. L'arrivée au pouvoir des
nazis met brutalement fin à son ascension
: comme tous les autres artistes juifs, il est
confiné à la scènes de "l'Association
culturelle Juive" (Jüdischer Kulturbund)
qui n'a le droit de se produire que devant un
public juif, sous la surveillance de la Gestapo.
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Ce n'est qu'en 1939 que Max Ehrlich
décide de s'exiler en Hollande. Il y retrouve son complice
Willy Rosen, avec lequel il monte plusieurs spectacles. Mais,
comme les plus fameux acteurs, chanteurs et danseurs du théâtre
berlinois, il est déporté dans le camp de Westerbork,
l'antichambre d'Auschwitz, érigé par le gouvernement
hollandais dans une zone désolée. Les artistes
s'unissent et fondent le "Groupe du Théâtre
du Camp de Westerbork", dirigé par Max Ehrlich.
Certes, cette entreprise reflète la perversité
du projet nazi, encourager que l'on chante, danse et joue
à Westerbork, alors que le destin de chacun est déjà
scellé dans la mort. Les détenus sauront tourner
cet état de fait à leur avantage, en utilisant
le rire comme moyen de résistance spirituelle, en se
servant de l'illusion du spectacle pour survivre malgré
l'adversité. Le théâtre, pour les acteurs,
comme pour le public de détenus, devient ainsi un moyen
de résistance contre la barbarie. Pendant l'été
1944, les transports hebdomadaires vers la Pologne et l'anéantissement
s'accélèrent. Le 12 septembre, Max Ehrlich et
Willy Rosen montent dans le dernier train pour Auschwitz où
ils seront gazés à leur arrivée, comme
la plupart des 107.000 déportés de Westerbork.
Brigitte
Sion, née à Genève en 1971, vit
maintenant à New York, où elle dirige des projets
culturels, après avoir été critique littéraire,
puis avoir dirigé une organisation luttant contre l'antisémitisme.
Grâce à l'Association Max Ehrlich dont le siège
est à Genève, elle a eu accès à
des documents inédits et une iconographie importante
qui lui ont permis de reconstituer la vie d'un artiste dont
la renommée se perpétue jusqu'à nos jours.
Brigitte Sion, Max Ehrlich - Le Théâtre
contre la Barbarie, Editions Metropolis.
Page créée le 23.04.04
Dernière mise à jour le 23.04.04
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