En ce mois de juin, le Culturactif,
tourne son regard vers la Suisse italienne. Une collaboration
s'ouvre en effet ces jours entre le Giornale del Popolo
de Lugano et Service de Presse Suisse, association responsable
du site et de la revue Feuxcroisés: tous les
mois, le Giornale del Popolo diffusera en Suisse italienne
des textes issus du site ou de la revue, ayant trait en
particulier à des auteurs romands ou alémaniques,
afin de favoriser l'échange entre régions
linguistiques qui nous est cher. C'était l'occasion,
réciproquement, de proposer un mois orienté
vers la Suisse italienne. Avec l'inédit, avant tout:
d'impressionnants poèmes de Francis Giauque tirés
du recueil Terre de dénuement, que nous donnons
dans la traduction italienne de Dubravko Pusek et dans la
version française orignale (L'Aire, 1980). L'invité
du mois, Pietro de Marchi, est lui même italophone,
et enseigne la littérature italienne à Neuchâtel.
Mattia Cavadini publie quand à lui un essai sur deux
poètes suisses contemporains, l'un romand l'autre
tessinois: Philippe Jaccottet et Fabio Pusterla y sont analysés
dans une même optique.
Un autre essai est à découvrir:
Christine Le Quellec Cottier signe Devenir Cendrars,
un ouvrage très fouillé sur les jeunes années
du grand auteur, et sur le réseau touffu de liens
qu'il tisse entre sa biographie réelle et fictionnelle.
Plus près de nous dans le temps et l'espace, Julien
Burri publie son nouveau recueil, qui confirme la singularité
et la richesse de son écriture. Une surprise nous
arrive en outre avec le premier roman de Jean-Marc Lovay
présenté il y a quelque 25 ans au jury du
Prix Nicole en version manuscrite, puis disparu de la circulation
avant d'avoir été édité. Des
extraits de textes candidats au Prix Nicole cette année
sont au sommaire de la revue Ecriture, dont le No 63 clôt
la liste des livres du mois.
Enfin, nous ne pouvions clore le
sommaire sans évoquer Jean-Georges Lossier: avec
sa disparition, c'est toute une ère de la littérature
romande qui semble s'achever, tout un monde qui s'éloigne
encore un peu davantage.
Francesco Biamonte
Page créée le 04.06.04
Dernière mise à jour le 04.06.04
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