Franco Buffoni et la Revue " Testo a Fronte "

" Testo a Fronte " (" Texte en Regard ")

En français

" Testo a Fronte ", publiée chez l'éditeur Marcos y Marcos de Milan, est plus qu'une revue : de ce semestriel a germé une multitude de livres. Essais autour de la traduction, anthologies de traductions, livres de création, tout cela ne pouvait qu'intéresser le Cultur@ctif. Notre invité du mois est Franco Buffoni, fondateur de " Testo a Fronte ", qu'il anime aujourd'hui encore avec Allen Mandelbaum et Emilio Mattioli .
Franco Buffoni est en outre lui-même poète (parmi ses ouvrages récents : Il profilo del Rosa chez Mondadori), essayiste, traducteur, et directeur du département de littératures comparées à l'Université de Cassino.

Cette page vous propose de découvrir en traduction farnçaise un entretien qu'il a accordé au Culturactif, et qu'il est également possible d'écouter en version originale italienne grâce aux neuf fichiers audio que l'on trouvera à côté de chaque question-réponse.

 

In italiano

" Testo a Fronte " : " Nei dodici anni della sua storia, "Testo a Fronte" ha presentato al pubblico italiano le maggiori teorizzazioni in campo traduttologico capaci di coprire tanto l'approccio sistemico quanto quello ermeneutico: da Berman a Szondi a Apel a Mattioli a Meschonnic e Ladmiral, fino a linguisti quali Wandruska, rendendo sempre più costruttivo in Italia il rapporto tra le scuole traduttologiche. Come recita il sottotitolo della rivista, alla teoria si è sempre affiancata la dimostrazione pratica, in particolare attraverso la presentazione di versioni inedite di poeti traduttori, da Luzi a Fortini a Caproni, sino a D'Elia, Magrelli, Cucchi... L'obiettivo è togliere ogni rigidità all'atto traduttivo, mirando a configurarlo come un incontro tra "poetiche": la poetica del tradotto che incontra la poetica del traduttore e, nel caso di incontro felice, produce un testo provvisto di valore estetico autonomo. Il successo della rivista è testimoniato anche dai numerosi volumi apparsi nelle due collane "I Testi di Testo a Fronte" e "I Saggi di Testo a Fronte": la prima ha come obiettivo quello di presentare gli autori creativi (per esempio nei "Quaderni di Poesia Contemporanea" e nelle antologie di poesia svedese, austriaca, francese...); la seconda, più squisitamente saggistica, mira invece a presentare in volume i testi fondamentali di autori quali Apel, Brevini, Sansone…"

 

Entretien avec Franco Buffoni

Franco Buffoni, nous sommes en Italie, au festival littéraire de Pordenone (www.pordenonelegge.it), pour un long débat de trois heures sur la traduction que vous venez de diriger, et qui a été l'occasion de nombreuses rencontres entre traducteurs et poètes. Avant d'aborder le thème de la traduction, j'aimerais faire un pas en arrière pour expliquer aux lecteurs du Culturactif l'histoire de la revue " Testo a Fronte " (Texte en Regard) et des publications qui s'y rattachent. Je partirai donc du début, c'est-à-dire d'un colloque organisé à Bergame où est née une réflexion et une pratique qui, en Italie à cette époque, étaient complètement nouvelles.

Le colloque de Bergame en 1988 s'intitulait La traduction du texte poétique. A l'époque, j'étais chercheur à l'université et je sentais la nécessité de réunir les deux branches de mon travail, qui étaient d'un côté l'écriture poétique (j'étais déjà auteur à l'époque de quelques recueils, chez les éditeurs Crocetti et Guanda) et de l'autre celle de chercheur dans le Département de Linguistique et Littérature Comparée. J'ai réalisé la réunion de ces deux domaines par la traduction poétique, pas seulement dans la traduction concrète, qui est à n'en pas douter un bon apprentissage pour l'écriture de textes littéraires, mais aussi pour la réflexion théorique. En 1988, au colloque de Bergame, naît justement le projet de la revue " Testo a Fronte " qui a paru au second semestre de 1989, puis de manière très régulière deux fois par année. Nous en sommes maintenant au numéro 32. Si nous faisons le calcul, 32 fascicules de 200 à 300 pages chacun ont été publiés, dédiés à la théorie et à la pratique de la traduction littéraire, preuve que le sujet est loin d'être épuisé. Je me souviens qu'au deuxième numéro, l'éditeur de la revue me demandait combien de numéros pourraient encore sortir avant que l'on épuise le sujet, question qu'il ne pose plus aujourd'hui. J'en profite pour signaler que les actes de ce colloque sur la traduction poétique seront republiés cette année, en vente en janvier 2005, chez Marcos y Marcos, reprenant le texte de 1988, avec l'ajout des contributions de jeunes poètes-traducteurs de ces quinze dernières années.

Ce qui est intéressant, c'est aussi de comprendre à quelle époque intervient cette réflexion : quelle était la situation de la traduction en Italie, et plus spécialement des études de " traductologie " ? Les chaires de traductions n'étaient pas encore courantes à l'époque, alors qu'elles le sont aujourd'hui. Certes il y avait beaucoup de traductions, mais la publication du texte original en regard était une habitude moins répandue. Est-il possible de voir depuis cette époque un changement important, grâce à vous en partie, et à d'autres initiatives ?

Si nous revenons à la seconde moitié des années huitante, " Testo a Fronte " naît comme réaction à l'hégémonie que subissait quiconque faisait des études universitaires. L'hégémonie des formalismes, en particulier du structuralisme, de la sémiologie et de la linguistique théorique. Il semblait que tout discours sur la traduction devait impérativement se référer à ces théories formalistes. Mais avec les outils de la linguistique théorique, la traduction ne pouvait être qu'une question de dé-codification et de re-codification. Tout cela peut fonctionner si nous restons dans des traductions techniques, pour passer - si l'on veut - d'un espéranto à un autre espéranto, mais ne peut fonctionner pour la traduction pratique de textes poétiques, dans des langues qui ont leur propre histoire et des siècles d'évolution derrière elles. Les œuvres écrites dans la langues de Chaucer ou celle de Pétrarque ne peuvent pas être traduites comme on le ferait d'un mode d'emploi de lave-linge. Il est évident que d'autres outils interviennent. Je précise bien " d'autres " outils. Nous ne voulons certes pas contester tout ce que le formalisme du XXème siècle a apporté, son ampleur, de Jacobson à Chomsky. Personne ne peut ignorer les acquis de ces écoles. Il faut au contraire lier ces instances avec d'autres instances. Dans le comité scientifique de " Testo a Fronte ", nous avons cru retrouver ces autres instances dans la doctrine du goût de Kant, qui s'est appelée ensuite la " philosophie esthétique ", avec Baumgarten (qui traite de l'esthétique) et Humboldt (de la linguistique). Liant les instances de la linguistique théorique avec les théories esthétiques plus anciennes, un discours valable sur la traduction littéraire peut exister. Notre idée est que, dans ce cadre, la poétique du traducteur et celle de l'écrivain traduit se rencontrent " poïétiquement ", dans l'optique de créer de la littérature.

N'est-ce pas, dès le début, l'une des caractéristiques de " Testo a Fronte ", que de se poser comme un point d'appui pour la réflexion théorique et aussi comme lieu de traduction, non pas pour exemplifier ces théories, mais pour fonder une théorie en action ?

La revue a eu une chance immense. Umberto Eco a dédié au premier numéro sa " Bustina di Minerva " (sa chronique hebdomadaire dans l'Espresso, ndrl). Eco dont nous contestons publiquement les positions théoriques sur la traduction (nous avons été très critiques à l'égard de son livre sur la traduction récemment paru chez Bompiani). Pourtant, je lui suis très reconnaissant d'avoir parlé de notre revue dès sa naissance, il a permis d'augmenter d'environs 400 le nombre de nos abonnements en quelques semaines. Cela a permis de faire vivre la revue, et de créer conjointement deux collections: une collection d'essais, dédiée à l'approfondissement théorique (nous avons publié Friedman Apel, Die Literarische Übersetzung et Die Sprachbewegung, des textes capitaux pour la "traductologie") et une autre collection de création littéraire, constituée de livres de traductions, mais aussi des " cahiers " dédiés à la jeune poésie italienne (les "Quaderni di poesia contemporanea"), dont on vient de publier le huitième numéro. J'ai la conviction que le jeune poète, s'il est motivé et conseillé, peut devenir aussi un traducteur de poésie. Si nous désirons un résultat artistique et esthétique, nous ne pouvons nous tourner que vers ceux qui en ont le plus conscience. Ce sont les poètes qui sont les plus à même d'écrire des traductions qui dureront, parce qu'ils sont les plus à même de relever ce défit: donner une valeur esthétique à la traduction et permettre au texte d'exister. Meschonnic ne fait-il pas justement à cet égard une distinction entre " texte " et " non-texte "?

Parlons encore des différentes collections ; la collection d'essais a publié deux auteurs suisses, Lorenzo De Carli avec un texte sur la traduction de Proust, et Mattia Cavadini avec un essai sur le rapport dans la traductions entre Fabio Pustrela et Philippe Jaccottet.

J'aime évoquer ces deux essais, le premier surtout est symptomatique de notre travail. De Carli confronte plusieurs traductions de la Recherche de Proust (Somaini, Ginzburg, Raboni) et montre comment ceux qui, parmi les traducteurs, ont pu avoir accès aux avant-textes (c'est à dire aux cahiers préparatoires de Proust), se sont emparés du parcours du texte, de cette généalogie que Luigi Payreson, en tant que linguiste, appelle la " formatività del testo" et que de mon côté je préfère appeler la germination du texte. Voyant comment l'écriture de Proust est née, quels chemins elle a traversé à travers les corrections par lesquelles elle s'est formée, ces traducteurs-là sont allés plus profondément dans le texte, en ont eu une conscience plus aiguë, ce qu'il leur a permis de réaliser une traduction plus complète, de l'intérieur. C'est un concept fondamental pour le " mouvement du langage " dont parle Apel, à savoir du devenir constant de la langue à travers le temps, qui ne regarde pas seulement la langue d'arrivée (il est évident que les langues sont en transformation et que les textes doivent être retraduits pour suivrent leur évolution) mais aussi le texte de départ, le texte original, parce que les structures syntaxiques, grammaticales, la sémantique elle-même, sont en transformation aussi dans la langue qu'on traduit.

Quels sont les points de repère dans la théorie de la traduction qui émergent de la collection " I Saggi di Testo a Fronte " et les essais plus courts publiés dans la revue (les noms qui viennent tout de suite à l'esprit sont ceux de Friedman Apel et de Henri Meschonnic) ?

Dans le cas de Meschonnic, de Jean-René Ladmiral ou d'Antoine Berman, nous avons publié beaucoup d'essais ; il faut dire que nous présentons dans chaque numéro de " Testo a Fronte " trois ou quatre contributions théoriques notables (par exemple L'auberge du lointain de Berman, Et alors la traduction chantera de Meschonnic), pour embrasser un panorama plus grand, nous l'avons fait en version intégrale quand cela était possible. Il s'agissait de récupérer des décennies de réflexions, en Italie, où on était resté à Walter Benjamin et à son texte La tâche du traducteur. Je crois que nous avons maintenant récupéré ce retard. Tous les grands essais sur la traduction ont été traduits intégralement en italien, ou du moins en extrait. On peut constater qu'en effet, la traduction en Italie a changé, le " climat " n'est plus le même que celui des années septante (années de plomb de ce point de vue aussi).
Du point de vue théorique, notre revue propose de sortir de la dichotomie que Cicéron avait mise en place, entre traduction "ut orator" et traductions " ut interpres ", reprises par l'idée des Belles Infidèle de l'école de Port Royal (au XVII siècle), jusqu'à Georges Mounin qui parle de la " traduction des poètes " et de la " traduction des professeurs ". Avec ces auteurs, nous sommes toujours dans l'idée d'une dichotomie. On retrouve des oppositions aussi dans la polémiques entre " sourcier " et " ciblistes " (target oriented/source oriented pour les Anglais). Le discours sur la traduction s'est toujours construit sur ces couples antagonistes. Notre but, durant toutes ces années, a été de montrer qu'il pouvait en aller autrement. Nous avons voulu utiliser l'apport des formalismes (avec Tel Quel, Julia Kristeva, etc.), en particulier le concept d'intertextualité. Mais nous avons également ajouté la notion de " poétique ". Qu'est-ce que j'entends par ce mot - " poétique " - central dans notre réflexion? Je proposerai la définition de Luciano Anceschi. La " poétique " est composée de quatre éléments : deux de type technique et deux de type immatériel. Les systèmes techniques, nous dit Anceschi, sont les normes de traduction (tout ce qui a un rapport avec les règles, avec le vocabulaire, avec la métrique), et les types immatériels sont la moralité et l'idéal. Ces quatre éléments, qui sont à prendre chacun dans un sens pluriel, composent une poétique, sont l'âme, le parfum d'une langue qui commence à vibrer lorsqu'une parole est répétée des milliers de fois, lorsqu'on en saisit vraiment le sens profond.

Aux essais de la collection " I Saggi di Testo a Fronte " s'ajoutent les créations littéraires de la collection " I Testi di Testo a Fronte ", qui se ramifient en trois sous-collections. Commençons par les anthologies de poètes-traducteurs.

J'appelle cela un " cahiers de traductions " (" Quaderno di traduzioni ") : un livre dans lequel un auteur recueille les textes qu'il a traduits. Ces " cahiers " ont une longue tradition dans la poésie italienne de La cordigliera delle Ande de Mario Luzi, à Addio, proibito piangere de Giovanni Giudici, jusqu'aux cahiers de Vittorio Sereni. Tous nos poètes ont un cahier de traduction, je suis personnellement en train de travailler depuis une dizaine d'année sur le grand poète italien Andrea Zanzotto, dans la conviction qu'avec les traductions éparses qu'il a publiées jusqu'à aujourd'hui et avec les quelques inédits qui ont été portés à ma connaissance, nous pourrions tirer un magnifique " Quaderno di traduzioni ". Dans notre collection j'ai eu le grand plaisir de travailler avec Nelo Risi pour son Compito di francese ed altre lingue, avec des textes de Kavakis, Jouve, etc : on ne manquait pas de quoi tirer un bon Cahier avec les longues années de travail que cet auteur a dédiées à la traduction. Avec Luciano Erba aussi, cela a été une très belle expérience et nous avons édité Dei cristalli naturali. Nous avons beaucoup à apprendre en travaillant avec les cahiers de traduction d'un maître. En tant que poète, si parva licet, j'ai édité un " Quaderno di traduzioni " qui emprunte son titre à la partie centrale d'un vers de John Keats (Songs of Spring) et je travaille déjà à un deuxième volume.

Toujours dans la collection " I Testi di Testo a Fronte ", nous trouvons des anthologies nationales, comme celle préparée par Fabio Pusterla (un poète particulièrement apprécié par le Culturactif, soit-dit en passant), Nel pieno giorno dell'oscurità, consacrée aux jeunes poètes français. Il s'agit de projets de plus longue haleine ?

Ce type d'anthologie naît de rencontres que nous organisons dans des lieux significatifs - par exemple dans le Palazzo Ducale di Colorno (près de Parme), au château de Costigliole d'Asti (dans le Piémont) - réunissant quatre ou cinq poètes italiens et le même nombre de poètes étrangers : nous l'avons fait pour des poètes suédois, espagnols, français, et aussi des poètes anglais (de cette rencontre est né le volume Sotto la pioggia e il gin). Chacun regroupe entre 12 et 18 poètes actuels, donnant le pouls de la création littéraire de leur pays. On peut commettre des erreurs dans le choix, mais l'important, c'est que la recherche continue. Je crois que la lecture des textes - italiens ou étrangers - et le choix qu'on essaie de faire à travers les anthologies, est un service rendu à la culture et à la poésie.

Enfin, de cette expérience de publier les textes originaux en regard des traductions, d'où le nom de " Testo a Fronte ", naît aussi une collection dédiée uniquement aux poètes italiens émergeants.

Cette sous-collection de " I Testi di Testo a Fronte " compte désormais une quarantaine de titres, regroupés dans huit anthologies (" Quaderni di poesia contemporanea "). Chaque volume présente six ou sept auteurs, chacun avec une introduction d'un critique et trente-quarante pages de textes. Ce sont presque des recueils de plusieurs livres de poésie. Cela a permis de découvrir en tout cinquante jeunes poètes italiens. Nous parions sur le talent. Cette sous-collection a vu le jour en 1991, nous avions alors choisi des auteurs comme Stefano Dal Bianco, Antonio Riccardi, Alessandro Fo, et dans les livraisons suivantes Flavio Santi, Antonello Satta-Centanin (qui a ensuite utilisé le nom de plume Aldo Nove). Beaucoup se sont affirmés depuis comme romanciers et essayistes et pas seulement en tant que poètes. C'est aussi un long travail de recherche que nous menons avec un comité de lecture dont font partie Fabio Pusterla et Umberto Fiori, deux lecteurs de grandes valeurs, et l'éditeur Marco Zapparoli, qui donne son avis sur les textes ; nous sollicitons aussi l'avis d'autres connaisseurs. Chaque année, nous sommes pratiquement submergés par les manuscrits. C'est un moyen de rester constamment en contact avec une réalité qui a des valeurs en transformation, la langue aussi bien que les références changent.

Evoquons pour finir les anthologies de poésies italiennes traduites dans d'autres langues, l'arabe par exemple : c'est un renversement complet du point de départ, qui était celui de faire traduire les poètes étrangers par des poètes italiens…

Je n'ai jamais réfléchi à cette question, cela me permet de revenir à ce que je disais au début. Si en 1988 " Testo a Fronte " est né, c'est parce que j'avais besoin de la synthèse dont j'ai parlé, entre théorie et pratique de traduction, entre le travail du poète d'un côté et le travail du chercheur de l'autre. Dans le cas de cette sous-collection plus récente, j'aime à penser qu'une fois de plus je ne fais que rechercher la synthèse. Mon rôle de consultant depuis vingt ans auprès du Ministère des Affaires Etrangères me permet de regrouper bureaucratie et poésie: de jouer modestement le rôle de moteur dans la diffusion de la culture italienne. Le volume est toujours le même: il regroupe quarante poètes italiens contemporains, qui ont tout d'abord été traduits en arabe, en l'an 2000 à l'occasion du salon du livre de Tunis. Puis nous avons traduit cette même anthologie en portugais pour le salon de Rio de Janeiro, et en hébreux, dans un volume qui connaît un énorme succès en Israël depuis sa sortie l'année passée. Nous avons actuellement un projet de traduction en chinois.

Interview réalisée par Pierre Lepori
Traduite de l'italien par Julien Burri
© LeCulturactif Suisse, octobre 2004

 

La collection " Testo a Fronte "

" Testo a Fronte " est édité par l'éditeur milanais Marcos y Marcos : www.marcosymarcos.com

I Saggi di Testo a Fronte

  1. Giuseppe E. Sansone, I luoghi del tradurre - Capitoli sulla versione poetica.
  2. Franco Buffoni, I racconti di Canterbury: un'opera unitaria.
  3. Franco Brevini, L'orologio di Noventa. Lingua, dialetto e letteratura
  4. Lorenzo De Carli, Proust: dall'avantesto alla traduzione.
  5. Gian Mario Villalta, La costanza del vocativo. Lettura della della "Trilogia"
  6. di Andrea Zanzotto:Il Galateo in Bosco, Fosfeni e Idioma.
  7. Friedmar Apel, Il manuale del traduttore letterario, a.c. di E. Mattioli e G. Rovagnati.
  8. Fabio Scotto, Bernard Noël: il corpo del verbo.
  9. Friedmar Apel, Il movimento del linguaggio, a.c. di Emilio Mattioli e Riccarda Novello.
10. Karl-Marcus Gauß, Cara patria, a cura di Piercarlo Bontempelli.
11. Roberto Deidier, Stili della percezione. Spazio, tempo, poesia.
12. Laura Sanna/Romana Zacchi ( a cura di ), Traduzioni e invenzioni: esplorando l'ignoto.
13. Franco Buffoni (a cura di), Ritmologia. il ritmo del linguaggio. Poesia e Traduzione.
14. Franco Buffoni (a cura di), Mario Praz. Vent'anni dopo.
15. Mattia Cavadini, Il poeta ammutolito.

I Testi di Testo a Fronte
Collana diretta da Franco Buffoni

  1. Pascal Quignard, Il giovane macedone
  2. Luciano Erba, Dei cristalli naturali
  3. Hubert Crackanthorpe, Racconti contadini
  4. Poesia contemporanea, Primo quaderno italiano. Dal Bianco - Marotta - Riccardi - Vitale
  5. Tommaso Campanella, Poesie
  6. Poesia contemporanea, Secondo quaderno italiano. Damiani - Deidier -Del Colle - Di Palmo - Fo
  7. Bernard Noël, Diario dello sguardo
  8. Poesia contemporanea, Terzo quaderno italiano. Bocchiola - Goffredo - Mazzoni - Picca - Vezzali - Villalta - Zizzi
  9. Poesia contemporanea, Primo quaderno inglese. Tony Harrison - Seamus Heaney - Geoffrey Hill - Charles Tomlinson
10. Poesia contemporanea, Quarto quaderno italiano. Ciofi - Febbraro - Molinari - Pontesilli - Satta Centanin - Trevi - Zampini - Zuccato
11. Alfred de Vigny, Chatterton, a cura di Guido Davico Bonino
12. Nelo Risi, Compito di francese e d'altre lingue ('43-'93)
13. Antologia della poesia basca contemporanea
14. Poesia contemporanea, Primo quaderno austriaco
15. Michael Hartnett, Seminando
16. Bernard Simeone, L'oscuro del polline
17. Hans Raimund, E qualunque cosa accada
18. Edoardo Zuccato, Tropicu da Vissévar
19. Poesia contemporanea, Quinto quaderno italiano. Bonito - Condello - Lo Russo - Munaro - Ragagnin - Raos
20. Antologia della poesia svedese contemporanea
21. Papini-Pancrazi, Poeti d'oggi (1900-1920).
22. Massimo Bocchiola, Al ballo della clinica
23. Sotto la pioggia e il gin, Antologia della poesia inglese contemporanea, a cura di Edoardo Zuccato.
24. Poesia contemporanea, Sesto quaderno italiano. Biagini - Del Sarto - Inglese - Lombardo - Santi Sissa - Turolo
25. I poeti italiani della "Voce", a cura di Paolo Febbraro
26. Luci lune luoghi. Antologia della poesia austriaca contemporanea, a cura di Luigi Reitani
27. Franco Buffoni, Songs of Spring. Quaderno di tra duzioni
28. Nel pieno giorno dell'oscurità. Antologia della poesia francese contemporanea, a cura di Fabio Pusterla.
29. Gianni D'Elia, Non per chi va
30. Poesia Contemporanea. Settimo quaderno italiano - Bulfaro - Di Spigno - Fantato - Lepori - Palmese - Raimondi - Temporelli
31. Edoardo Zuccato, La vita in tram
32. L'imbuto bianco. Antologia della poesia iltaiana contemporanea con traduzione in arabo, a cura di Franco Buffoni
33. Un'altra voce. Antologia della poesia italiana contemporanea con traduzione in portoghese, a cura di Franco Buffoni
.34. Poesia contemporanea. Ottavo quaderno italiano - Bajec - Bianconi - Bultrini - De Alberti - Lisa - Manstretta - Socci.

In preparazione
Monique Laederach, Voci sparse d'ombra.