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Ça bouge. A Berne par hasard

  Ça bouge. A Berne par hasard / Par Yeboaa Ofosu

 

Littératures et Echanges culturels en Suisse
Revue du Service de Presse Suisse
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1005 Lausanne

Ça bouge. A Berne par hasard

par Yeboaa Ofosu

Quelque chose bouge? Il y aurait même du nouveau? Où ça – et sous quelle forme?

Mais toutes sortes. C’est qu’ils viennent à nouveau de se réunir, les gens de plume. De s’associer une nouvelle fois, semble-t-il. Et cela même à plusieurs reprises, entre 1997 et 1999. Ils ont lu leurs textes au public intéressé. A Berne.

Pourtant, Bernois, la plupart d’entre eux ne le sont pas. Ils viennent de partout. Et ils sont jeunes. S’ils se sont réunis, c’est parce qu’on les a invités. Ils ne se sont pas trouvés tous seuls, même si la plupart d’entre eux avaient déjà entendu parler les uns des autres ou qu’ils se connaissaient déjà.

Et l’auditeur attentif s’en est aperçu: au début de la rencontre déjà, l’animateur a prévenu que les textes ne seraient pas discutés après leur lecture – et en effet, on n’en a pas discuté. Pas de discussions non plus d’ailleurs sur l’écriture, pas de questions sur le sens et l’émotion. A quoi bon? a-t-on rétorqué. Pourtant, après, quelques-unes des personnes présentes sont restées assises dans la vieille salle du Spysi, du restaurant qui rappelait étrangement Walser et Glauser. On a continué à boire des bières, du vin, à fumer. Et à causer, bien entendu. Mais pas forcément de littérature; ou peut-être bien de littérature, mais pas nécessairement.

Mais alors, pourquoi se sont-ils rencontrés?

Mais alors, pourquoi se sont-ils rencontrés? Il doit bien y avoir quelque chose à discuter. La raison qui pousse à écrire au moins. Et puis, qu’en est-il des textes eux-mêmes? Ils ont paru en été 1999, joliment reliés en un petit volume intitulé einspeisen1. Que veulent ces textes? Que disent-ils? Et quelle fut l’impulsion de départ de ces lectures et de ces textes?

Une colère de nature politique, comme celle qui fut à l’origine du Groupe d’Olten? Ou comme celle du Junkere 37 à Berne, jadis? Le goût commun de l’organisation, comme celui du groupe NETZ? Le goût des questions politiques, à nouveau et enfin, comme l’a commandé notre conseiller fédéral?

Non, non, rien de tout cela. Pas de politique! Ni colère, ni besoin de s’organiser. C’est autre chose que l’on observe; la situation se présente différemment.

La tradition est vivante et bien vivante

S’il est une chose dont les plus jeunes sont conscients, c’est que la tradition est vivante et bien vivante. Elle se nomme Walser, Glauser, Frisch et Dürrenmatt, mais aussi Marti, Bichsel et Muschg, et puis E. Y. Meier, Geiser et Widmer, et même déjà, depuis la création du groupe NETZ, Ruth Schweikert, Peter Weber et d’autres encore. Il y en a parmi ceux-ci qui ont un certain âge: ils voulaient et devaient être dérangeants, ils ont accepté – comme le dirait notre conseiller fédéral Flavio Cotti – le défi de remettre en question ce pays en faisant preuve d’un esprit courageux et critique2. Pour ce faire, plus d’un parmi eux s’est servi de sa littérature. – Et ils se sont rencontrés, se sont associés.

C’est le cas du Groupe d’Olten, à partir de 1971. A Berne on s’est rencontré et on s’est associé, entre 1962 et 1970, au "Junkere 37", le "podium de discussion bernois" situé au cœur de la vieille ville. On s’y est vu d’innombrables fois. On se voulait un podium et un forum pour tout ce qui ne trouvait pas à s’exprimer sur le plan politique et social. – Et la littérature? Certes, dans le cadre de ce mouvement, toutes sortes de textes furent rédigés… mais ne s’agissait-il pas quand même davantage de politique, et la littérature n’était-elle pas reléguée aux coulisses?

Le groupe NETZ

Et les gens de lettres se sont aussi rencontrés et associés ces dernières années. Ils se sont même constitués en réseau, mais là, le ton qui régnait était un peu différent3. Depuis 1993, le groupe NETZ se veut "une association de jeunes auteurs germanophones de Suisse qui se rencontrent à intervalles réguliers et dans divers endroits pour se lire les uns aux autres leurs derniers inédits et pour en discuter"4. Mais comment s’est tissé ce réseau pour les auteurs "isolés au pied de la montagne" et disant d’eux-mêmes: "Je fais de la littérature5"? Ces auteurs-là recherchaient l’indépendance et ne voulaient obéir qu’à leurs propres lois. L’indépendance face aux exigences de forme et de fond des (grandes) maisons d’édition; des lois propres quand il s’agit de produire des textes. Et tout ceci a trouvé à s’exprimer dans le premier recueil de textes datant de 19936. Ce recueil réunissait des textes qui n’avaient été soumis à aucun comité de lecture auparavant et qui auraient eu de la peine à s’imposer dans n’importe quelle maison d’édition autre que celle du NETZ. Mais la tiède envie de se battre qui s’y exprime n’est pas une envie politique au sens des rapports critiques qu’un artiste entretien avec son pays. Et les textes eux-mêmes ne sont pas non plus des textes à fonction politique. Ou du moins pas comme l’étaient les textes des années soixante. En revanche, depuis 1993, le NETZ est et devient de plus en plus une "alliance" pour la production de textes et, ce faisant, pour la production de quelque chose d’esthétique avant tout. De plus en plus, ici et ailleurs, on a produit en commun, on a échangé, critiqué et corrigé, on a lu aux autres et discuté. On a tissé sous la direction de l’un, puis de l’autre, avec telle disposition et telle autre; l’humus, comme dirait Peter Weber. Des pointures et des plus petits y ont participé, dans le privé et dans le cadre des rencontres du Netz, quel que soit l’endroit où elles ont eu lieu. Et quiconque a pu assister un jour à ce tissage en spectateur a pu observer de l’amitié, de la sympathie, de la bienveillance ou au moins du respect. Quand on met l’accent sur le plaisir du jez et de l’expérimentation, cela débouche forcément sur une autre base que celle du groupe d’Olten. Et celui qui veut trouver à tout une dimension politique la trouvera ici dans l’humus, dans la stratification systémique qui s’est constituée en lieu et place d’une organisation de type hiérarchique; ou dans les changements sans heurts de la direction du groupe qui n’a jamais voulu donner des ordres à personne. – Et puis, tout cela ne se déroulait-il pas dans une ambiance très détendue?

Et qu’en est-il de einspeisen?

einspeisen contient des textes de jeunes auteurs – à l’époque des premières lectures, le plus jeune d’entre eux avait à peine 24 ans. Au fond, ils sont dans la même situation que les auteurs du NETZ: ils évoluent dans la marge. Ils ont déjà publié de petites choses à gauche et à droite, et leur premier titre, ils le portent encore en eux ou viennent tout juste de le confier aux professionnels du livre. Ce sont des marginaux du point de vue de la professionnalité, dans leurs rapports avec les éditeurs et les contrats, dans leur manière de se présenter. Ou comme le dit Reto Sorg quand, dans l’avant –propos de einspeisen, il se penche sur le contexte des lectures du Spysi: "Le public s’est vu présenter des gens qui écrivent, mais qui ont peu ou rien publié, en d’autres termes, des inconnus qui songent à devenir célèbres." C’était le cas en 1997, à ceci près que Klaus Händl était déjà presque célèbre et que Christian Uetz avait lui aussi déjà fait un bon bout de chemin. Et tout cela s’est encore passablement développé depuis, au point qu’Armin Senser et Raphael Urweider ne peuvent plus non plus être traités d’illustres inconnus.

D’ailleurs, le NETZ, traduisez "toile", "réseau" ou encore "filet", s’est lui aussi tissé à partir d’illustres inconnus: se soutenir mutuellement lors du grand saut dans l’industrie littéraire de la vie publique et des institutions, dans le monde de la littérature qui s’achète, tel est le but de l’association, à ceci près que les membres de einspeisen ne semblent songer ni à l’organisation ni à la nécessité de s’organiser. Et ils ne semblent pas non plus intéressés à découvrir ou à forger des normes littéraires comme cela pourrait se faire dans le cadre d’un groupe, d’un cercle d’écrivains. Ils demeurent des individus. Même si ici ou là, on peut s’échanger, critiquer ou corriger des textes. L’atmosphère de ces échanges est amicale, mais quand vient le moment d’effectuer le grand saut, on est et on reste un individu. Se perçoivent-ils comme une concurrence consciente du NETZ? Non, pas tellement. Les plus jeunes connaissent le NETZ, c’est comme si l’on avait entendu son message (deux des auteurs figurant dans einspeisen en font même partie.) Ils disent que le NETZ a été et qu’il demeure important, que le NETZ a dû et doit être un réseau et un filet. Une fois encore, il s’est attaché à soutenir le collectif, il a sorti des auteurs "de leur isolement8". Le réseau a étendu aussi ses tentacules jusqu’en Allemagne et en Autriche. Et là-bas aussi, il a ouvert les bras aux pointures et aux plus petits. Pour les plus jeunes, les auteurs de einspeisen, le NETZ est justement tellement important qu’ils lui doivent une partie de leur insouciance. On sait aussi qu’après le NETZ, il est plus facile de sauter sans filet.

Et les textes: isolés eux aussi? Oui, plutôt. Des textes sans programme, sans déclarations communes. Et les rencontres aussi se font sans plan politique.

N’y a-t-il donc plus de littérature engagée?

Si, mais là, chez les plus jeunes, pas tellement. Car si la littérature des années soixante livre la définition même de la littérature politique, celle que l’on peut lire dans einspeisen est tout sauf de la littérature politique. Tout comme elle ne semble pas miser non plus sur la vie intérieure. einspeisen, c’est le jeu, l’expérience et le plaisir d’écrire. Comme certains des textes du NETZ, ceux de einspeisen tiennent de l’expérience (même si d’aucuns s’en disent irrités). Et ce n’est pas la seule chose qu’ils partagent avec le NETZ: ils ne voient pas non plus de raisons de déranger.

Mais lors de l’ouverture de la Foire du livre de Francfort, Flavio Cotti n’a-t-il pas, dans son discours, appelé de ses vœux l’écrivain critique et engagé sur le plan politique? N’a-t-il pas parlé d’un défi devant lequel se trouvaient les créateurs suisses? N’a-t-il pas parlé d’un grand nombre d’écrivains qui ne cessent de pratiquer une telle critique? Comment concilier cela?

En tant que partie du produit artistique, la composante littéraire est subordonnée à la composante politique – c’est ainsi qu’il nous faut interpréter les propos de Cotti. Le fait d’être actif sur le plan littéraire en Suisse doit donc aller de pair avec un engagement politique, qui lui-même doit être de nature critique, c’est ainsi que le veut la démocratie. Et pour poursuivre notre interprétation: la littérature se trouve donc transposée dans le domaine éthique; qui plus est, dans le domaine de la production, car dans le discours mentionné, le conseiller fédéral reprend les mots de Max Frisch: "Par culture, nous entendons tout d’abord les réalisations civiques, l’attitude communautaire plutôt que le chef-d’œuvre artistique d’un individu".

La littérature se trouve donc transposée dans le domaine éthique; qui plus est, dans le domaine de la production, car dans le discours mentionné, le conseiller fédéral reprend les mots de Max Frisch: "Par culture, nous entendons tout d’abord les réalisations civiques, l’attitude communautaire plutôt que le chef-d’œuvre artistique d’un individu".

Que dire de cela ?

Ne devrait-on pas répondre? Tim Krohn et Peter A. Schmid l’ont fait, et avec eux toute une série d’auteurs et de gens s’occupant de littérature et tout aussi révoltés. On connaît le débat, on connaît les réponses – elles peuvent être consultées dans Der Stil ist eine Frage der Moral9. Krohn et Schmid sont les auteurs de son avant-propos ferme et énergique.

Et nous, que disons-nous de tout cela? L’engagement politique de la littérature suisse s’est-il tari? Ou bien tout est-il politique? Ou le conseiller fédéral est-il, comme on le dit dans le livre en question, aveugle et arrogant à l’égard des formes actuelles de la littérature politique; ou alors, comme l’affirment Krohn et Schmid, le texte devient-il véritablement politique par le simple accueil qui lui est fait? – Les divers auteurs présents dans einspeisen sont des créateurs qui n’exercent pas de critique consciente de leur nation et qui ne peuvent pas être qualifiés d’auteurs politiques que parce que leurs textes peuvent être lus et reçus. Si ce sont les énoncés volontairement politiques qui constituent la littérature politique, alors disons-le tout net, einspeisen ne contient vraiment pas de littérature politique. De plus, le critère de la simple réceptabilité politique paraît un peu maigre comme argument quand on songe à l’engagement des années soixante. Si l’on pose la question à quelques-uns des auteurs de einspeisen, ils ne veulent pas entendre parler de politique en ce qui concerne leurs textes. En les écoutant, on a l’impression qu’ils n’ont même pas choisi consciemment de faire ? de la question politique. On ne pense même pas dans ces catégories lorsqu’il s’agit d’écrire. Et l’on n’aime pas trop non plus se savoir compris à l’aide de telles catégories. Voilà ce que nous répondrions aussi bien au conseiller fédéral qu’aux initiateurs dudit recueil.

Les auteurs y font preuve d’un immense plaisir du jeu et de l’expérimentation

Pour en revenir à einspeisen, il est une composante que tout ce débat ne fait que ressortir mieux encore: les auteurs y font preuve d’un immense plaisir du jeu et de l’expérimentation. Et ce faisant, ils sont disposés à faire des sauts. Armin Senser accomplit le saut qui le mène à Hanser, Raphael Urweider celui qui conduit à DuMont et d’autres sont prêts à bien d’autres sauts encore.

Les textes eux-mêmes sont philosophiques, de temps à autre, comme chez Armin Senser; ludiques, à coup sûr, comme chez Raphaël Urweider, ou expérimentaux, comme chez Christian Uetz.

N’y a-t-il donc plus de littérature suisse après Frisch et Dürrenmatt? C’est la question un peu stupide que l’émission culturelle next a posée récemment, et ceci pour présenter la scène bernoise (et qui ne l’est pas par hasard) de la littérature suisse la plus récente. La réponse à cette question doit être évidemment: bien sûr qu’elle existe. Depuis Frisch et Dürrenmatt, il y en a déjà plusieurs générations. Qui donc songe à poser une question pareille? Et la dernière génération d’auteurs existe-t-elle aussi. Elle est enjouée et légère, voilà tout, et débarrassée aussi du souci d’écrire des textes politiques. Ils estiment qu’ils n’ont pas à se plaindre. Bien sûr qu’il y a un malaise politique, mais il ne s’exprime pas dans l’écriture.

Futile, creuse du point de vue social, sans utilité aucune et sans poids pour la nation, la nouvelle génération? Devrait-on les accuser de privatisation et les démasquer en plus comme étant des autistes? Non, certainement pas. Ils n’auraient pas à se laisser dire de telles choses. Car ils sont littéralement dans le monde, tout comme ils sont dans le monde littéraire. Ils participent aux conditions actuelles de la littérature, qui est très liée aux médias et à d’autres modes de médiation. Et puis, leurs apparitions plus insouciantes, l’atmosphère détendue qui les entoure, ne sont-elles pas rafraîchissantes?

Mais qu’en est-il alors du défi dont a parlé le conseiller fédéral? Cette nouvelle génération ne le relève donc pas?

Mais qu’en est-il alors du défi dont a parlé le conseiller fédéral? Cette nouvelle génération ne le relève donc pas? Non, sans doute pas, voici notre réponse. Ils ont accepté d’autres défis: celui, par exemple, de saisir la musique et la littérature dans les rapports qu’elles entretiennent l’une avec l’autre. De s’occuper de la performance simultanée. Comme Peter Weber et Raphael Urweider le font sans cesse: transposer la poésie en sons et en rythmes ou les sons et les rythmes en poésie, et ceci en véritables musiciens-poètes et poètes-musiciens. Proposer simultanément au public de la musique et de la poésie, c’est suivre la vieille affirmation qui veut que la poésie et la musique sont à l’origine de la langue; c’est chercher en quoi la littérature et la musique sont apparentées; c’est trouver une musique adéquate pour chaque littérature ou en créer de nouvelles; c’est non seulement offrir au public l’une et l’autre en même temps, mais lui offrir deux éléments de valeur égale, comme le fait le hip-hop, le discours qui accompagne le beat et le beat qui permet de faire prendre conscience du rythme du discours. Perçue ainsi, la musique n’est jamais une musique de fond – raison pour laquelle on doit lui accorder la même importance qu’à sa sœur.

Ces auteurs relèvent aussi le défi d’amoindrir le fossé qui sépare l’expérimentation et le divertissement.

Ils sont de vrais enfants de leur temps

Ou le défi de confier davantage la poésie au moment, de cultiver les fruits du hasard et du provisoire. Ce faisant, ils sont de vrais enfants de leur temps, si l’on considère la culture récente du poetry-slam (un genre de concours de poésie et de rime) ou du rap en dialecte (on crée des rimes et des rythmes en fonction de la langue qui nous est propre).

Ainsi donc, nous avons affaire à une littérature aux conséquences "désastreuses"? Oui, peut-être. C’est possible. Mais alors, si la littérature politique est une composante essentielle d’une société libre, ces auteurs n’y apportent-ils rien? Non, apparemment pas. Ils s’offrent cette liberté.

Mais assez parlé de mouvement, à Berne, par hasard. Les lectures du Spysi doivent-elles continuer? Il n’y a pas d’urgence à se voir et à s’associer. Ne devrait-on pas choisir justement ce moment-là pour y mettre fin? Ou ne devrait-on pas prendre un peu de temps pour observer la génération suivante qui montre déjà, ici ou là, le bout de son nez? Ce sont là les questions que se pose l’organisatrice de ces lectures.

Ce qui est certain, c’est que les plus jeunes qui s’exposent aux regards du monde dans einspeisen ont assuré leur démarche, qu’ils ont acquis une autre façon de se mouvoir, et que sans filet... ils ont osé faire le grand saut.

Yeboaa Ofosu

Repères

Yeboaa Ofosu, licenciée en langue et littérature allemande et en musicologie, elle prépare une thèse en histoire littéraire.

Elle est l’initiatrice des Spysi-Lesungen à Berne et prend en charge dès cette année l’organisation des Literaturgespräche de la Commission littéraire de la ville de Berne.

En 1998 elle a collaboré aux travaux sur le patrimoine de Friedrich Dürrenmatt aux Archives littéraires suisses. Elle a fait partie des comités de lecture de différentes maisons d’édition à Zurich et à Berne.

Les lectures du Spysi

"Literatur im Speisesaal" – Hiver 1997/’98 et Hiver 1998/’99. Au Spysi, jadis un local accueillant les pauvres, fondé en 1877. Aujourd’hui: "Speiseanstalt der Untern Stadt Bern", Oberes Gerechtigkeitsgässchen, Berne. Le livre, Einspeisen [Ofosu, Yeboaa/Sorg, Reto (éd.), Zurich, 1999. (Publication des textes lus durant l’hiver 1998/1999)] contient des textes de:

Lukas Bärfuss (Thun, 1971), Glücklich Scheiben.
Marianne Freidig (Lenk, 1968), Stäubchen.
Klaus Händl (Rum bei Innsbruck, 1969), Eibe.
Guy Krneta (Bern, 1964), Zwöi im Mai.
Johanna Lier (Wald (ZH), 1962), kulissen.
Armin Senser (Biel, 1964), Bahnhöfe.
Christian Uetz (Egnach, 1963), Der Hiernhell ist Sphrache.
Raphael Urweider (Bern, 1974), Stadtteile, japanische aufzeichnungen wegen venedig.
Sabine Wen-Ching Wang (Kreuzlingen, 1973), jemand will pferde ertränken am strand.

Notes

1. einspeisen. Ofosu, Y./Sorg,R. (éd.). zip. Zurich, 1999.

2 . C’est ainsi que Flavio Cotti l’a formulé le 6 octobre 1998, à l’occasion de l’ouverture de la Foire du livre de Francfort 1998; à lire en version abrégée sous le titre: La Suisse et sa culture, sa littérature. In: SSE (éd.): Der Stil ist eine Frage der Moral. Essays zur literarischen Gesellschaftskritik der Jahrtausendwende. Nagel & Kimche, Zurich, 1999. (En français: pp. 59-63.)

3. Je remercie Peter Weber pour nos entretiens à Zurich et à Berne.

4 C’est ce que l’on peut lire dans l’avant-propos du recueil de textes du NETZ de 1998, p. 7. Voir: Das NETZ-Lesebuch. Neue Literatur aus der deutschsprachigen Schweiz. Simon, A. (éd.) Netzpress. Ebnat-Kapel et Berlin, 1998.

5. Ce sont les mots de l’avant-propos du premier recueil du NETZ datant de 1993.

6. Voir: Texte I. Beiträge zum ersten NETZ-Treffen. Netzpress. St. Gallen, 1993.

7. Avant-propos de einspeisen, p. 4.

8. Avant-propos de Texte 1.

9. Voir: SSE (éd.): Der Stil ist eine Frage der Moral. Essays zur literarischen Gesellschaftskritik der Jahrtausendwende, Nagel & Kimche, Zurich, 1999. On y trouve entre autre des textes de Egon Ammann, Hugo Loetscher, Peter von Matt, Mariella Mehr, Daniel de Roulet, Jean Ziegler.


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Page créée le 09.10.01
Dernière mise à jour le 09.10.01

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