Isabelle Pitteloud
Sous le titre Formes et modèles de l'engagement littéraire, l'Université de Lausanne a organisé en juin 2005 un colloque de trois jours: il s'agissait d'aborder le thème de l'engagement à vingt ans de la mort de Jean-Paul Sartre. Parmi les nombreuses (et toujours passionnantes) interventions (voir: Programme du Colloque), l'intervention d'Isabelle Pitteloud, assistente en français moderne à l'université de Genève, a particulièrement fasciné le Culturactif pour la finesse de son analyse: elle y étudiait un fait divers qui a defrayé la chronique judicière et sa transformation en récit (journalistique), roman, film. Nous vous proposons la première partie de son très beau texte, qui sera publié intégralement à l'automne 2006 aux éditions Antipodes (Jean Kaempfer, Jérôme Meizoz, Sonya Florey, Formes et modèles de l'engagement littéraire (ouvrage collectif)).
"Formes et modèles de l'engagement littéraire",
Lausanne, 1 au 3 juin 2005
Si la notion d'"engagement" littéraire réfère à Jean-Paul Sartre et notamment à son Qu'est-ce que la littérature ? (1948), il est néanmoins possible de repérer de nombreuses et diverses formes d'implication des écrivains dans le champ politique. De Voltaire à Vallès, de Zola à Malraux, des modèles très divers se mettent en place, qui revendiquent ou assument une efficacité de la parole littéraire dans le monde.
Tout engagement prend le risque d'une abdication partielle de l'autonomie de la pratique littéraire, au profit de diktats hétéronomes (politiques, moraux, juridiques, etc.). Ainsi se posent de nombreuses questions quant aux modèles, formes et stratégies de l'engagement littéraire. En quoi une uvre engagée se distingue-t-elle d'un texte de propagande ? La littérature engagée est-elle vouée à une rapide obsolescence ? Quel rôle joue la dimension esthétique dans l'efficacité de la littérature ? L'ironie postmoderne ne périme-t-elle pas cette notion ? Qu'en est-il alors des formes d'intervention actuelles ?
Le roman de Romand: fait divers et construction du récit
(Isabelle Pitteloud)
"Il en va de même du fait divers comme de la littérature obscène. Beaucoup n'ouvrent celle-ci qu'aux pages où ils pensent trouver des voluptés coupables, et ne soupçonnent même pas les beautés de l'uvre. "
Roger Grenier, " De l'utilité des faits divers ", in Les Temps modernes, n°17.
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] Réseaux pédophiles, meurtres en hôpital psychiatrique, canicule qui décime le troisième âge ou chanteur romantique qui frappe à mort sa petite amie : les faits divers sont souvent le prétexte à des remises en cause proches du " que fait la police ? " d'une certaine presse sécuritaire. A en croire Bourdieu, le fait divers - tel du moins qu'il est traité dans le champs journalistique - ne sert jamais qu'à "faire diversion". [
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Le fait divers serait donc de nature essentiellement réactionnaire : à raconter inlassablement les déviances de la norme, à mettre en scène le désordre, il contribuerait, paradoxalement, à réaffirmer cette norme et à consolider les positions de chacun. On rejoint une thèse chère à Foucault : le fait divers suscite la peur du public en rendant visibles certaines anomalies sociales ; par là, il rend acceptable le contrôle de la société. [
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[Mais] la "diversion" du fait divers ne se limite pas à consolider certaines positions idéologiques dominantes, [elle] oblige les participants - témoins, avocats, journalistes, experts - à revendiquer explicitement des positions qui passeraient autrement inaperçues. Il est ainsi loisible d'apercevoir dans le fait divers, "comme dans un miroir déformant, le reflet de toutes les anomalies de notre époque.".
Pour entreprendre cette réflexion, je me propose de considérer une affaire qui a fait grand bruit durant les années 90 : l'affaire Jean-Claude Romand. Tout le monde se souvient de l'histoire de cet homme qui s'est fait passer, pendant presque 20 ans, pour un médecin, chercheur à l'OMS, et qui a fini par assassiner sa femme, ses enfants et ses parents, alors qu'il était sur le point d'être démasqué. La couverture médiatique, bien entendu, a été importante. Mais l'affaire Romand a également donné lieu à un documentaire télévisé, un récit à succès - L'Adversaire, d'Emmanuel Carrère - la publication d'un compte-rendu psychiatrique, rédigé par les experts qui ont témoigné au procès, ainsi qu'à deux films: L'emploi du temps, de Laurent Cantet et L'Adversaire, de Nicole Garcia, respectivement présentés au festival de Venise et au festival de Cannes.
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] Il s'agit alors de montrer comment les discours journalistique, littéraire et cinématographique élaborent le roman de Romand.
Les buts poursuivis par les journalistes qui couvrent l'affaire Romand dépendent de la position idéologique du journal pour lequel ils travaillent : les uns vont rechercher la sensation, les autres l'exemplarité. Généralement, le récit des faits, de l'enquête judiciaire, ainsi que les comptes-rendus d'audience visent la neutralité : tout ce qui relève du discours est délégué aux témoins, aux experts ou aux avocats. Mais, même dans sa forme la plus objective, le récit de fait divers demeure un récit : en ce sens, il procède d'une volonté de déchiffrement qui n'est pas exempte de certaines prises de positions idéologiques.
Journal aujourd'hui disparu, Le Nouveau Quotidien relate les événements de janvier 1993 ainsi que l'enquête qui a suivi avec un maximum de sobriété. Le dossier n'a été confié à aucun journaliste en particulier, ce qui indique une absence de politique rédactionnelle en matière de fait divers a priori favorable à une information objective. Pourtant, les récits successifs du " drame " ne peuvent faire l'économie de certains passages obligés du genre, qu'on retrouvera de manière accentuée dans les journaux régionaux qui consacrent leurs pages de unes à cette affaire : la famille Romand est " une famille apparemment sans histoires ", il s'agit d'une inexplicable " folie meurtrière ", le village de Prévessin est " en état de choc ". Non sans une certaine mauvaise foi, le journal refuse de se prononcer sur le mobile des meurtres mais relaie volontiers les " rumeurs les plus folles " ainsi que les informations croustillantes publiées par les journaux concurrents. Ainsi, dans l'édition du 21 janvier 1993, le lecteur apprend que " selon plusieurs quotidiens romands, les services de renseignements italiens travaillent également sur le dossier ". En l'occurrence, il s'agit d'une rumeur colportée par le journal La Suisse qui, à s'efforcer de " démêler l'écheveau " de la " double vie " de Jean-Claude Romand - notamment sur le plan financier - conclut à un " éventuel trafic " et croit avoir retrouvé la trace de " l'imposteur " " dans plusieurs pays d'Amérique du Sud et dans l'ex-URSS. " (Suisse, 14.01.93)
La presse régionale éprouvera d'ailleurs une certaine difficulté à renoncer aux hypothèses follement romanesques - et beaucoup plus rassurantes - qui font de Jean-Claude Romand un " agent secret ", un " passeur de fonds ", un " trafiquant d'armes ou de drogue " (Suisse, 15.01.93). La Tribune de Genève - pour qui l'affaire se présente comme un " vrai polar " - ira jusqu'à faire état de rumeurs accusant Romand de manipulations génétiques sur les animaux, dans le but de créer un monstre qu'il aurait lâché ensuite dans une forêt du Jura (TDG, 13.01.93). De même, un an après les faits, un journaliste du Dauphiné Libéré refuse encore d'accréditer la " théorie officielle " d'un menteur pathologique et maintient l'hypothèse d'une conspiration secrète, qui lui paraît plus " vraisemblable " qu'un " exploit " solitaire (DL, 13.01.94).
Pour en revenir au Nouveau Quotidien, un article repris du journal Libération fait office de synthèse interprétative et manifeste une soumission à la presse écrite parisienne digne d'un journal qui se voulait à la fois " suisse et européen ". L'article propose une version déjà romancée de l'affaire Romand (LNQ, 16.02.93). Celui qu'on appelait " le gentil docteur Romand " est décrit comme un " brillant médecin ", un " père attentionné ", considéré par sa famille comme un véritable " dieu ". Certains mensonges de Romand sont mis en parallèle avec certains événements réels de sa vie : ainsi, le moment où Romand annonce à sa femme qu'il souffre d'un cancer correspond au moment où il tombe amoureux de Chantal, la dentiste qu'il a tenté d'assassiner. Cette proposition de lecture permet de réduire la mythomanie à une diversion du réel ; on la retrouvera, de manière plus ou moins systématique dans tous les articles consacrés à l'affaire.
Mais la lecture la plus forte de l'article de Libération en dit long sur les catégories de pensée avec lesquelles un journaliste parisien conçoit le fait divers de province. Selon Libération, qui remonte aux origines de l'imposture en relatant l'enfance de Jean-Claude, la famille Romand est de celles qui " fournissent [
] des couvées d'enfants sans histoires qui arpentent les forêts à l'âge où d'autres découvrent les cafés. " Un parallèle est établi ici entre la sauvagerie du paysage jurassien et une marginalisation sociale propice à la dissimulation. Cette interprétation mythologique sera relayée avec conviction, notamment par Le Dauphiné Libéré, qui s'extasie sur " l'immensité des forêts immobiles et sombres " du Jura - une région qui semble favoriser le secret puisqu'on y " économise les mots, comme le reste " et que " les histoires, souvent, s'écrivent dans le non-dit " (DL, 24.02.93).
Enfin, Le Nouveau Quotidien termine sa couverture de l'" affaire " en l'insérant dans une statistique comparative des crimes familiaux et passionnels commis en Suisse en 1992 et au début 1993. Cet aplatissement statistique indique bien que le caractère exceptionnel de l'affaire Romand ne réside pas dans le drame lui-même - d'une sinistre banalité - mais dans le mensonge que cette " folie meurtrière " a visiblement tâché de légitimer. Une piste que la presse régionale n'a pas manqué d'exploiter.
En effet, dès le moment où il paraît évident que la " double vie " de Romand n'en est pas réellement une - c'est-à-dire au moment où Romand passe aux aveux -, la curiosité des journaux cède la place à l'indignation. La qualité de l'imposture, sa durée et son contenu, font ici scandale. " Il n'a donc jamais été docteur en médecine, contrairement à ce qu'il a réussi à faire croire pendant dix ans à ses amis et même à ses propres parents ! ", s'exclame Le Dauphiné Libéré, qui s'amuse encore que " les notables du monde médical ne comprennent pas comment ils ont pu être victimes d'une pareille imposture et préfèrent adopter un profil bas. " (DL, 13.01.93). Exclamations et interrogations se multiplient dans les pages de la presse populaire, qui font le détail des signes extérieurs de richesse du " pseudo-notable " (Suisse, 14.1.93) : les voitures de fonction, l'école privée pour les enfants, la ferme de Prevessin restaurée, le matériel hi-fi, les sorties au théâtre. Mais, entre la jubilation de voir égratignée une classe sociale réputée intouchable et la colère devant une imposture qui humilie ceux pour qui l'autorité du médecin devrait être sacrée, le doute persiste : la mystification paraît tellement invraisemblable que les journalistes supposent tous, à un moment ou à un autre, que les proches de Romand étaient forcément au courant. On découvrira durant le procès que la famille, en ceci bonne lectrice de faits divers, a elle-même d'abord pensé que " la mafia avait fait le coup " (TDG, 02.07.96).
Le " médecin imaginaire " (Suisse, 15.01.93) dont s'amusaient d'abord les journaux devient alors rapidement le " monstrueux personnage " (TDG, 26.11.93) d'une " fable exemplaire sur le jeu des faux-semblants " (DL, 25.6.96). Au moment du procès, en juillet 1996, quand les déclarations de l'accusé permettent de préciser le mobile des meurtres, les journaux dresseront le portrait d'" un monstre de lâcheté ", d'une " hallucinante couardise " (TDG, 01.07.96). Or, même si les journalistes reprennent les conclusions des experts psychiatriques, et évoquent la " mythomanie " et le " narcissisme " de celui qui n'aurait pas su affronter le regard de ses proches, les positions se durcissent dans un ressentiment et une réprobation unanimes. Les comptes-rendus d'audience se figent dans une lecture univoque du drame et refusent d'accorder le moindre crédit aux propos de l'accusé, forcément mensongers. Ainsi, ses tentatives pour expliquer son mensonge et ses crimes laissent sceptiques : " A l'examen concret des faits, Romand préfère la philosophie générale ", titre Le Dauphiné Libéré, qui critique ouvertement " sa façon de vouloir tout intellectualiser, de proposer en permanence sa propre auto-expertise psychologique pour expliquer ses actes " (DL, 28.06.96). De son côté, La Tribune de Genève soupçonne la feinte et s'agace de le voir " pleurnicher comme un enfant " en parlant de son chien ou de ses deux enfants (TDG, 28.06.96). Aussi bien, donc, il apparaît que le mensonge de Romand l'a privé de son droit à une parole et à une émotion authentique.
Car le procès de Jean-Claude Romand est d'abord un procès d'intention. Au moment d'évaluer la qualité de son repentir, les journalistes expédient rapidement la plaidoirie de l'avocat de la défense et résument longuement le réquisitoire de l'avocat général. En mettant en doute la volonté de suicide de Romand, " ce que font généralement les forcenés dans ce genre de situation ", l'avocat général met le doigt sur ce qui fait mal : le fait que Romand ait survécu est inacceptable, dans la mesure où son existence même continue de dénoncer la structure sociale dont il s'est si longtemps joué. Dans cette perspective, il est également inacceptable que, du fond de sa cellule, Romand entretienne une relation amoureuse avec une visiteuse de prison. Un gardien de prison a surpris un " baiser voluptueux " (TDG, 03.07.96) entre les deux tourtereaux : voilà qui prétérite naturellement, pour la présidente, pour l'avocat général comme pour les journalistes, l'éventualité d'un repentir authentique.
Le récit de fait divers relève donc peut-être d'une stratégie de diversion, mais riche en positionnements idéologiques. L'indignation suscitée par l'affaire Romand est bel et bien suspecte. C'est bien le procès d'un mensonge social qui a eu lieu à la Cour d'assises de l'Ain : Romand n'avait pas le droit de mentir sur le statut de médecin, de fonctionnaire international et de notable, il n'avait pas non plus le droit d'utiliser son " intelligence supérieure ", selon le mot de l'avocat général, pour soutirer de l'argent à ses proches.
En dehors de ces allusions confuses, à la fois pro- et anti-bourgeoises, le champ journalistique n'est pas suffisamment autonome pour investir le récit du fait divers de manière réellement engagée. [
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En janvier 2000, date anniversaire des meurtres de 1993, le Dauphiné Libéré réclame le " respect pour les morts " et s'insurge de voir les crimes de Jean-Claude Romand " passer au second plan au profit de [son] imposture " : " comment qualifier le comportement de ceux qui semblent considérer qu'un homme qui a assassiné froidement son épouse, ses enfants et ses parents, est un interlocuteur comme un autre ? ". L'auteur de L'Adversaire est ici visé, Emmanuel Carrère étant accusé non seulement de " se plaire en [
] compagnie " d'un meurtrier, mais aussi de s'être laissé manipuler par Jean-Claude Romand et de lui avoir fourni, par l'intermédiaire d'un " livre à succès ", une " audience nationale ".
En mai 2002, Le Dauphiné Libéré annonce la sortie de l'adaptation cinématographique du " best-seller " d'Emmanuel Carrère. Le journaliste aura alors beau jeu d'opposer les mondanités du festival de Cannes à l'ambiance " surchauffée " de la salle de procès, affichant en vis-à-vis la photo de Jean-Claude Romand et celle de l'acteur Daniel Auteuil, qui joue son rôle dans le film de Nicole Garcia. " On peut faire des livres et des films, le " vrai Jean-Claude Romand " restera une énigme. Peut-être parce qu'il n'existe pas ", conclut l'article, faisant allusion à cette homonymie Romand / roman qui permet à la fiction d'investir le mensonge du " vrai-faux médecin ".
Seul un dépassement de la forme journalistique permettra alors de réinvestir le fait divers et de lui conférer éventuellement la dimension d'une forme signifiante engagée. Il faudra l'intervention de la littérature [le livre d'Emmanuel Carrère] et du cinéma [le film de Laurent Cantet] pour que l'affaire Romand devienne un objet de pensée autonome.
Isabelle Pitteloud
Liens et bibliographie
La presse
www.davduf.net
Un compte-rendu du procès.
Les livres
- Emmanuel Carrère, L'Adversaire, Paris, P.O.L, 2000.
- Denis Toutenu et Daniel Settelen L'Affaire Romand: le narcissisme criminel. Approche psychologique, Paris, L'Harmattan, 2003.
Documentaire télévisé
- Le roman d'un menteur, film documentaire de Gilles Cayatte, 1999.
Deux films en DVD
- Laurent Cantet, L'emploi du temps, G.C.T.H.V. (10 septembre 2002)
- Nicole Garcia, L'Adversaire, Studio Canal (3 janvier 2005). En bonus: l'interview d'un docteur en psychiatrie, et des scènes coupées où la réalisatrice justifie ses choix de mise en scène.
Sur le fait divers
- Roger Grenier, "De l'utilité des faits divers", in Les Temps modernes, n°17, Paris, 1947, pp. 950 et sq.
- Pierre Bourdieu, Sur la télévision, Paris, Liber, 2002.
- Roland Barthes " Structure du fait divers ", in Essais critiques, Paris, Seuil, 1964.
- Annick Dubied et Marc Lits, Le fait divers, Paris, PUF, " Que sais-je?", 1999.
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Formes et modèles de l'engagement littéraire,
programme du colloque du 1er au 3 juin 2005
Responsables: Jean Kaempfer, Jérôme Meizoz, Sonya Florey. Actes à paraître aux Editions Antipodes.
Mercredi 1er juin 2005 - Session 1 - L'engagement aujourd'hui ?
Dominique Viart " Fictions critiques "
Emmanuel Bouju " Le geste de l'engagement littéraire : actualités d'une éthique romanesque ? "
Sonya Florey " Littérature et engagement chez quelques écrivains contemporains "
Isabelle Pitteloud " L'écriture du fait divers comme forme d'engagement ? "
Frédérique Leichter-Flack " Autour de Svetlana Alexievitch : le prix de l'engagement "
Jacques Dubois " Stendhal ou l'engagement dilettante "
Jacques Lecarme " Régime de responsabilité, régime d'irresponsabilité chez les écrivains "
Jeudi 2 juin 2005 - Session 2
Benoît Denis " Politiques de la littérature et imaginaires de l'engagement "
Gisèle Sapiro " Formes de politisation dans le champ littéraire "
Marcel Burger " Les manifestes littéraires ou l'engagement scandaleux des avant-gardes : le cas des surréalistes "
Hervé Serry " Formes de l'engagement des intellectuels catholiques "
Luc Rasson " Romain Gary ou l'engagement paradoxal "
Frank Schuerewegen " Penser les mots à fond : Proust "
Laurent Adert " Engagement ? (Proust Sartre Proust) "
Table ronde sur l'engagement avec Michel Contat
Vendredi 3 juin 2005 - Session 3 Archéologie de l'engagement
Jean-Claude Muehlethaler " La descente du poète dans le champ politique à l'aube des temps modernes : la découverte de " l'engagement " sous Charles VI "
Frédéric Tinguely " De l'engagement pré-moderne : polémique et polysémie chez Rabelais "
François Rosset " Le groupe de Coppet et la fiction d'idées "
Nelly Wolf " L'engagement dans la langue "
Etienne Barilier"Changer de monde, ou changer le monde ? "
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