Isabelle Rüf reçoit Jean Starobinski
Entretien 1
Entretien 1 : domaine de la physique et de la chimie
- Professeur Starobinski, en cette fin de millénaire, vous publiez un ouvrage sur lequel vous avez travaillé depuis des années, un ouvrage que nous attendions depuis longtemps, " Action et Réaction, vie et aventures dun couple ". Dans la préface, vous citez une phrase de Balzac que vous reprenez dailleurs dans le corps de louvrage, où Louis Lambert dit : " Souvent [
], jai accompli de délicieux voyages, embarqué sur un mot dans les abîmes du passé, comme linsecte qui posé sur quelque brin dherbe flotte au gré dun fleuve ". Alors, vous vous êtes laissé flotter sur les brins des mots " action et réaction " ; comment vous est venue lidée de travailler sur ce couple-là ?
- Lidée mest venue de mintéresser au mot " réaction ", dans les recherches et les enseignements que jai donnés sur lhistoire de la médecine, et, plus précisément, sur lhistoire de la psychiatrie. Car, à un certain moment, et cest relativement tard dans lhistoire de ces disciplines, le mot " réaction " a fait son entrée. Il nétait pas présent au XVIe, au XVIIe et même au XVIIIe siècle. Il sy est introduit en force au XIXe et XXe siècle. Nous connaissons aujourd'hui des pathologies " réactionnelles ", des dépressions dites " réactionnelles ". Comment ce " réactionnel " sest-il imposé, et pourquoi ? Il faut se poser des questions sur les mots, sur les concepts, sur les outils dont nous nous servons. Mon métier dhistorien de la médecine et mon métier dhistorien de la littérature ont été ainsi sollicités. Jai déjà fait, précédemment, des histoires de mots. Dans " Le remède dans le mal ", il y a une histoire du mot " civilisation ". Javais de beaux modèles à suivre parmi les grands savants érudits que jadmirais, que jai rencontrés en Amérique ; cétait des émigrés allemands, comme Spitzer, qui sétaient intéressés à lhistoire du mot " milieu ", du mot " ambiance " qui ont joué un si grand rôle ; ils sétaient également intéressés à lhistoire sémantique, comme on dit ; lhistoire des " significations " des mots qui expriment lharmonie du monde ; Stimmung en allemand, stimmen, accorder. Et, en remontant aux Grecs, là, ma curiosité a été sollicitée. Donc, jai fait uvre de questionnement. Je me suis étonné devant des mots et je me suis demandé comment ils ont pénétré la langue . Ça vous met tout de suite en voyage, nest-ce-pas ? Et cest pour cela que le modèle de Balzac ma paru opportun, " voyager comme linsecte sur un brin dherbe au fil dun fleuve et traverser des paysages ".
- Jean Starobinski, cest donc un voyage que nous allons faire avec vous pendant une semaine. Nous allons pouvoir explorer les différentes acceptions de ce couple " action-réaction ". Les deux premiers chapitres que vous consacrez à ce couple, à cette paire de mots, concernent la physique et la chimie. Alors, " action-réaction ", " action-passion" dun couple ; comment est-ce quon commence à réfléchir en termes daction et de réaction ? Déjà les anciens se posent la question, même si les termes ne sont pas ceux-là ?
- Les anciens opposent antithétiquement, action et passion ; action et, traduisons " passion " dans un quasi synonyme " souffrance ", " agir et souffrir ". Cette souffrance, dans la pensée de certains philosophes de lantiquité -Aristote, par exemple- elle est partout, et laction aussi est partout. Quand Aristote réfléchit aux divers types de mouvements, il envisage un type de mouvement parmi dautres qui est le mouvement dans lespace; le mouvement local, celui que nous constatons quand nous donnons un coup à un corps dur ; dans le choc, le corps nous résiste ; le doigt appuie sur la pierre et nous avons le sentiment que la pierre appuie sur le doigt. La pierre est dune certaine façon passive quand nous appuyons notre doigt dessus et elle exerce quelque chose comme une action en retour, une répulsion : les anciens parlaient de passion. Le mot " réaction ", à travers des dérivations qui ont passé par le grec, na pas été constitué dans la langue latine ancienne ; il nexistait pas ; oui, la répulsion, mais pas la réaction. Comment ce mot sest-il formé ? Et bien il a fallu, très probablement, quà travers des traductions arabes, ou en revenant au texte grec, des savants, théologiens, philosophes du Moyen-Âge, comme Albert le Grand, essaient dadapter certains mots grecs, ou certains mots arabes à la langue latine spécialisée qui était la leur. C'est alors qu'on pourra voir le mot " réaction " doubler le mot " passion ". Toute passion est une réaction ; elle est passive. La réaction est conçue comme quelque chose de passif, mais qui partage quand même avec laction une qualité dynamique.
- Jean Starobinski, est-ce que la passion, la souffrance est seulement du côté de la passion et pas du côté de laction ?
- Très vite, on a considéré que, finalement, si lobjet qui subit réagit, il va infliger à lobjet qui agit une sorte de passion secondaire si bien que, sans que le mot soit constitué encore -il se constituera très tard, vers la fin du XVIIIe siècle en Allemagne, puis en Angleterre- lidée de laction réciproque ou de ce que nous nommons aujourdhui " interaction " sest mise en branle. Mais le mot " interaction " nest entré lui-même dans le vocabulaire français que vers la fin du XIXe siècle. Auparavant, il était question daction réciproque ou mutuelle.
- " Tout ce qui est mû, est mû par un autre " dit Thomas DAquin plus tard ; pourquoi est-ce quil y a du mouvement au départ ?
Il ny a que Dieu qui soit immobile, qui soit le premier moteur immobile. Le monde se met en mouvement, dit Aristote, non pas par " amour " de Dieu, ce serait trop dire, simplement par une " analogie " avec ce qui se met en mouvement pour cause damour. Dieu est immobile et contemplateur ; il ne donne pas de chiquenaude au monde . Il y a de la matière et la matière, comme si elle aimait Dieu, sébranle et se met en mouvement. Et à partir du moment où il y a du mouvement dans les astres, dans le ciel, le mouvement se communique. Dans lunivers aristotélicien, le mouvement est une catégorie vraiment très très générale, car il peut y avoir un mouvement de croissance et de diminution, de génération et de dépérissement. Le mouvement local nest quun petit aspect du mouvement dont les autres ont un caractère quon pourrait dire biologique : grandir, cest avoir un certain mouvement, changer de qualité, changer de couleur, cest aussi quelque chose qui est du mouvement dans la pensée aristotélicienne.
vieillir aussi ?
Vieillir aussi, cest un mouvement. Donc nous sommes dans un univers de mouvements multiples ; et la " révolution " de Galilée dont je parle tout au début de ce livre -surtout complétée par celle de Newton dont le troisième axiome déclare que " à toute action correspond une réaction égale et de sens inverse ", cest lacte décisif par lequel ces savants ont dit : ne considérons plus ces changements qualitatifs, changements de couleur, changements de chaleur; nous ne savons pas ce que cest. Mais nous pouvons calculer les mouvements dans lespace ; nous pouvons calculer, géométriquement, le mouvement local, les vitesses, les accélérations, les chocs, les chocs en retour, cest-à-dire les réactions ; et cest ainsi que la physique moderne sest constituée. Certains grands savants daujourdhui, comme Weinberg, le grand physicien, déclarent que cest en fait la seule révolution scientifique capitale qui ait eu lieu dans lhistoire de la science. Il ny a plus de " grande" révolution scientifique ; en fait, la révolution newtonienne a marqué le grand tournant.
Une des idées étant, que, à une " action " correspond une " réaction " dégale intensité ?
- Cest cela. Les trois axiomes de Newton cest, dune part, que tout mouvement tend à persévérer sil ne reçoit pas dopposition ; il s'agit là de la conservation du mouvement. Quant au troisième, cest laction et la réaction. Dans mon livre, j'ai donc rappelé les principes aristotéliciens, puis les principes newtoniens, pour les confronter et les opposer. Dès lors, nous entrons dans un univers, et nous voyons limportance de ce nouvel univers qui se divise entre un univers décrit par la langue mathématique, très sûre, capable de prévisions, et lunivers qui dérive du langage commun, de nos intuitions sensibles, où nous pouvons réabsorber quelquefois, certains mots de la langue des mathématiciens. La langue des géomètres, remarque Diderot, devient quelquefois langage commun, mais, avec quelques imprécisions. Il y a des passages dune langue à lautre, mais à partir de cette grande révolution scientifique, lhumanité a été condamnée à une sorte de bilinguisme. Il faut, pour saisir complètement le monde tel quil peut être connu à un certain moment de la science et de lexpérience, reconnaître la validité du langage mathématique, et, dautre part, persévérer bien entendu, dans la langue dans laquelle nous disons nos sentiments, notre colère, nos joies, nos déceptions, nos projets, et qui est une langue, qui elle, vit comme un être naturel.
Cette révolution, à laquelle vous faites allusion, Jean Starobinski, est-ce quelle change aussi notre façon quotidienne de voir le monde ?
- Elle nous met devant une tâche plus difficile que ne lavaient ceux qui interprétaient le monde à travers des catégories mythologiques. Quelques cultures extra-européennes ont encore conservé cette unité de vue sur la nature. Nous, depuis le XVIIe siècle, nous avons, sur la nature, une vue qui est en quelque sorte dédoublée. Nous sentons bien quà lhorizon, dans les outils qui nous entourent, il y a le résultat dune maîtrise de la nature par le calcul, pour dire les choses très simplement. Mais, dautre part, il reste en nous lexpérience directe de la présence de notre corps, de sa chaleur, de son bonheur ou de son malaise ; il reste le coup dil sur le brin dherbe qui pousse ; il reste des intuitions premières qui nont pas encore été soumises, et qui ne doivent pas être soumises dans la vie quotidienne à ce raisonnement mathématique. Donc, nous vivons dans un monde dédoublé, et la grande affaire des poètes, ça a été de tenter de reconquérir une unité quon sent menacée, quils sentaient - plus que dautres- menacée. Quelquefois, bien mal à propos, ils ont eu lidée de déconsidérer la science ou de la traiter en ennemie. Nous y viendrons peut-être. Les poètes romantiques se liguent contre Newton, le contestent, et, cependant, ignorent tout ce que Newton pouvait éprouver dinsatisfaction lorsquil décrivait le mouvement des astres, lattraction et la gravitation universelles. Il lui semblait quil nallait pas encore jusquaux fines réalités de nos sensations de notre vie intime, et il cherchait, dans lalchimie, et dans les secrets de la fine matière, quelque chose qui complèterait ce quil avait décrit pour les grands corps.
- Professeur Starobinski, " action-réaction ", le deuxième chapitre de ce livre, est consacré à Denis Diderot -quelquun que vous connaissez bien et qui a beaucoup fait, peut-être, pour lintroduction de ce thème. Denis Diderot a joué -avec lEncyclopédie et les encyclopédistes- un grand rôle dans lavancement de cette réflexion ?
- Sans doute parce qu' il a contribué à installer la notion de " réaction " dans les expériences du corps; pas véritablement de la psychologie, mais dans la compréhension du corps. Il a postulé, par exemple, une interaction, une " action " et " réaction " entre la raison que notre cerveau possède et exerce, et, dautre part, nos sentiments, dont il fixait le siège, de façon erronée, dans le diaphragme. Il a conçu le rêve comme une " action " et " réaction " entre les organes viscéraux qui apportent certaines informations au cerveau endormi et le cerveau qui forme des images sur la sollicitation de ces sensations. Il a donc des théories médicales qui concernent le vivant et, dautre part, il assiste à lessor de la chimie ; il est séduit par elle. Il sintéresse à des phénomènes chimiques comme la fermentation ; il va suivre les cours de chimistes qui font des démonstrations publiques, car au XVIIIe siècle aussi bien lélectricité que la chimie, ce sont des spectacles. Ceux qui cherchent quelque nouveauté dans ce domaine convoquent le public -public cultivé, noble, riche- à venir assister à quelques expériences, où, quelquefois, on voit exploser une substance chimique, bien mal à propos, où on voit des merveilles de lélectricité.
- Vous citez assez longuement, des passages du Rêve de DAlembert qui est donc une des clés ; cette réflexion sur le rêve a à voir avec ces mouvements?
- Ah tout à fait. Et on pourrait dire que chez Diderot, son matérialisme lincite à voir partout une causalité à luvre; une causalité matérielle à luvre, mais il ne la voudrait pas trop simple. Il voudrait que cette causalité matérielle soit saisie au point où elle crée des différences parmi les êtres ; des êtres infiniment multiples dans la succession des êtres créés sur la terre ou dans les espaces infinis. Diderot rêve de production dêtres, depuis le plus infime jusquau plus gigantesque. Il lui faut, en somme, cette diversité à partir des lois de la matière. Et on peut dire que dans cette rêverie de la causalité universelle, laction et la réaction est lexécuteur des hautes uvres de la causalité. Tout est leffet dune cause ; tout se fait par " action " et réaction ", mais il y en a dinfinies, de très diverses. Cest un véritable arc-en-ciel dactions et de réactions qui va donner des individus qui auront chacun leur caractère ; dans lespèce humaine plus que dans les espèces animales, il y a des êtres singuliers, tel le Neveu de Rameau, qui est singulier parmi les singuliers.
- Mais ce Neveu de Rameau justement, qui est un composé de toutes sortes de qualités et de défauts ?
- Il est un composé, et il est un " réactif ". Et cest dailleurs un personnage tout à fait contemporain de linvention, en chimie, de cette notion de lanalyse chimique et des " réactifs " qui révèlent les substances en présence.
- Jean Starobinski, on pourrait peut-être rappeler les contours de cette figure du Neveu de Rameau
- Oui, on pourrait lire quelques lignes. Au début du Neveu de Rameau, le philosophe qui tient la plume nous le présente, -vous savez que Le Neveu de Rameau est une longue conversation entre Diderot, le philosophe, et ce personnage singulier, révolté, cynique, diseur de vérités, fabulateur, comédien, pantomime, etc. qui est le Neveu de Rameau- . Et, quand il nous le présente, Diderot dit : " cest un composé de hauteur et de bassesse, de bon sens et de déraison. ", et il ajoute " je nestime pas ces originaux-là [... ]. Sil en paraît un dans une compagnie, cest un grain de levain qui fermente et qui restitue chacun à chacun, une portion de son individualité naturelle. Il secoue, il agite, il fait approuver ou blâmer ; il fait sortir la vérité". Ce langage, je my attarde un peu, dans le livre, simplement pour montrer que ce sont des mots de la chimie. Un grain de levain qui fermente, cest une vieille chimie, la fermentation de la bière ou du vin aussi, mais cest une chimie à laquelle on était très attentif au XVIIIe siècle; et dans cette ligne-là, restituer à chacun son individualité, cest précisément dé-composer ce qui est composé dans les autres. Donc, le Neveu de Rameau est lui-même un composé de divers éléments, mais par sa présence il décompose la société, il révèle les éléments dont elle est constituée.
- En quoi il joue un rôle important et précieux, bien quil soit fou ?
- Il est fou et en même temps, partout où il passe, il fait que se découvre quelque chose qui sans cela resterait caché sous les conventions, les bonnes manières, les hypocrisies.
- Jean-Jacques Rousseau nest pas daccord avec Diderot là-dessus ?
- Jean-Jacques Rousseau ne croit pas que la matière soit douée dune spontanéité de mouvement. Jean-Jacques Rousseau veut à tout prix faire tout remonter à un Dieu. Il veut que le mouvement dans le monde soit leffet dune volonté divine. Il y a une cause divine. Donc Rousseau reste attaché à une théologie qui fait tout dépendre dun Dieu auquel nous devons rester attaché tandis que Diderot inclut le mouvement et les métamorphoses qui dépendent du mouvement dans la matière elle-même. Il parle de mouvement inhérent à la matière . Et là, la contradiction, lopposition des deux amis, ou de ces deux hommes qui furent amis, devient totale.
- Et pour Diderot il ny a pas de cause première ?
- Il laisse ça dans le mystère. La matière, pour lui, est suffisamment riche de potentialité pour produire tous les phénomènes auxquels nous assistons. A nous de les maîtriser, bien sûr. Il ne sagit pas de les subir, mais nous sommes, dans notre tréfonds, aussi fait de matière. Dune matière qui est tellement chargée de pouvoir que Diderot en vient presque à la spiritualiser puisquil imagine sa survie à côté de son amie, sa maîtresse, Sophie Volland , comme une survie amoureuse. Les particules qui composent ces deux corps seront liées les unes aux autres, se retrouveront à une autre échelle. Lunivers de Diderot fourmille de vie jusque dans les infimes parcelles de matière. Si bien que pour faire de la vie, Diderot dans " Le Rêve dAlembert " imagine simplement que lon pilonne une statue quon aura brisée, du marbre, pourquoi pas, le Pygmalion de Falconet. Ne faites pas ça, dit dAlembert ! Mais non ! Diderot poursuit son hypothèse, jarrose, je fais fermenter
Là, il faut imaginer une fermentation, et voilà une plante qui pousse, et puis elle deviendra de la vie parce que je me nourrirai de cette plante. Ainsi, la matière se sera transformée dans un grand enchaînement de ses virtualités, de tout ce quelle contient. Et Diderot est satisfait de cette pensée-là et en développe les conséquences.
- Jean Starobinski, par rapport à notre finitude, cest là une idée assez réconfortante ?
- Cest une idée qui restitue une sorte dimmortalité, de perspective de vie infinie, là même où disparaît la transcendance divine . Il y aura toujours de la vie ; la mort ne semparera pas de lunivers entier ; il ny aura pas de glaciation ou de combustion, sinon pour renaître encore. Donc, limagination de Diderot dépasse son savoir scientifique. Il lui faut de la vie ; il la postule, et il la postule dans le tout . De sorte que pour certains de ses lecteurs, il ny aura pas grande différence entre son matérialisme et un certain panthéisme. Dieu partout
- Dieu partout
et puis, sil y a toujours de la vie, finalement, le sort de lindividu nest pas si important ?
- Il est très important, dune part, dans son opposition à dautres individus parce que lindividu peut être un original, peut être un génie, peut recevoir livresse de linspiration. Mais, il y a donc, contrairement à ce qui se passe parmi les espèces animales dont parlent Helvétius, une grande inégalité parmi les hommes. Cette inégalité, qui est une richesse, et qui doit être perçue, cette spécificité de chacun, doit aboutir à la reconnaissance réciproque de tous les hommes. Chacun étant légitimé par, précisément, cette originalité qui le constitue et qui peut être, dans certains cas, extrême.
- Jean Starobinski, ce premier entretien nous a permis de voir comment la physique et la chimie analysaient le processus daction et de réaction. Le prochain épisode nous permettra de voir ce que vous appelez la vie réagissante, cest-à-dire les opinions des philosophes. Merci.
Domaine parlé : Une émission dAlphonse Layaz
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