L'invité du mois
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Faut-il évacuer
l'histoire? Contribution de Pierre-Olivier Walzer |
Je me posais la question l'autre jour
en lisant un article du jeune Bernard Comment*, Jurassien
d'origine, qui se déclare choqué par l'entrain
que ses compatriotes mettent à célébrer
la donation faite à l'évêque de Bâle
Adalbéron II, par le roi de Bourgogne Rodolphe III,
de l'abbaye de Moutier-Grandval avec toutes ses dépendances.
Cet acte de 999, confirmé l'année suivante par
l'empereur Otton III représente authentiquement la
document fondateur de la puissance temporelle des princes-évêques
de Bâle dont l'évêché, formation
politique de structure féodale, allait se maintenir
vaille que vaille à travers sept siècles jusqu'à
la Révolution française. Le malheur, dit Comment,
c'est que toute appartenance à une nation engendre
inévitablement un nationalisme, et les nationalismes,
on sait ce qu'en vaut l'aune. Refusons donc ces carcans, et
regardons au-delà des frontières.
Oui, mais pas si vite. Reconnaissons
que l'histoire nécessairement nous englobe et nous
délimite. Elle n'établit pas notre identité
professe Comment (après Foucault), mais plutôt
ce qui nous en fait différer - raisonnement qui justement
suppose une préalable identité fondamentale
laquelle, qu'on le veuille ou non, fut constituée par
l'histoire, soit par la globalité des événements,
gloires et misère vécus et soufferts en commun
par un groupe de population acceptant de les vivre et de les
souffrir en commun. D'où des traits du visage, des
conformités d'accent, des fidélités à
des modes, des héritages d'habitudes qui font qu'on
ne confond pas un Breton et un Sicilien, un Corse et un Esquimau,
un Viennois et un Béarnais, un Grison et un Vaudois,
et même un Jurassien du Nord et un Jurassien du Sud.
Quand Foucault remonte le temps et
considère les Grecs et les chrétiens, c'est
curieusement pour démontrer en quoi nous ne sommes
plus ni grecs ni chrétiens. L'usure des siècles
a fait de nous des autres. Bref, comme le constate Gilles
Deleuze en résumant la pensée de l'essayiste,
"l'histoire est ce qui nous sépare de nous-même
et ce que nous devons franchir et traverser pour nous penser
nous-mêmes. Comme dit Paul Veyne, ce qui s'oppose au
temps, comme à l'éternité, c'est notre
actualité."
Tout cela me paraît bien abrupt.
Assurément la somme de nos expériences nous
fait nécessairement passer d'un âge à
un autre, selon notre tempérament privé, et
réagir collectivement aux grandes évolutions,
aux grandes révolutions, aux grandes catastrophes du
siècle. C'est ce que nous devons franchir et traverser
pour découvrir en nous l'homme nouveau, l'homme actuel.
Mais encore une foi l'opération ne se fait pas sans
laisser des traces, personnelles et collectives, profondes.
Chaque groupe humain, comme chaque individu à l'intérieur
de ce groupe, a été façonné par
une histoire. Même le poète qui, par orgueil
ou maussaderie , croit couper tous les pont, avec le commun
des mortels pour vivre en solitaire intouchable, emporte dans
sa mansarde les sentiments, les idées, les passions
que la famille et la société ont développés
en lui. Pour se connaître, il est bon de s'en souvenir
et de sonner de temps à autre, à, l'occasion
d'un anniversaire justement, le rappel des origines: voilà
ce qui nous a faits ce que nous sommes. Il n'y a pas de honte
ni de maladresse, à se situer dans une famille de corps
et d'esprit avec les caractères dont l'histoire nous
a dotés. Ce n'est qu'à partir de telles prémisses
que certaines communautés humaines peuvent s'encourager
à se découvrir une âme nationale.
A partir de quoi il est en effet loisible
de développer toutes les fiertés et les aigreurs
d'un nationalisme. Il appartient aux politiques d'en faire
bon ou affreux usage, et aux hommes de bonne volonté
d'y trouver quelques-uns des secrets de leur fidélité
à un pays, à un temps, et à ce qu'on
peut appeler modestement un bon usage de la vie.
Pierre-Olivier Walzer
Dimanche- 13 mai
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Le Paladin des
Lettres, entretiens avec Jean-Louis Kuffer |
Dans
le sillage du paladin
par
Livia Mattei
"Je ne puis vous dire
à quel point japprécie votre
activité angélique" lui écrivait
Charles-Albert Cingria en 1945, et le recul sur
toute une vie donne aujourdhui, à
lexpression joliment hyperbolique, comme
un sceau de validité définitive.
Oui, Pierre-Olivier Walzer
fut et continue dêtre ce bon ange
des lettres romandes, ou plus précisément
ce messager et ce passeur qui naura cessé,
pendant plus dun demi-siècle, de
servir la littérature au lieu de sen
servir.
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Il la servit en étudiant scrupuleux
et en lecteur fervent, en thésard mariant avec Toulet
la Science et la Fantaisie, en éditeur érigeant
en pleine guerre (avec Jean Cuttat et Roger Schaffter) les
prestigieuses Portes de France, puis en professeur et en chroniqueur
littéraire (bien longtemps au Journal de Genève,
qui la si mal remercié), en anthologiste du trésor
jurassien, en découvreur de Werner Renfer, en animateur
de mille bonnes causes visant soit la défense et lillustration
de tel grand écrivain disparu (Cingria le premier,
puis Cendrars, ou Laforgue, notamment), soit à épauler
tel auteur vivant de ce pays, et ils furent légion.
"Vous avez été si
fin et tellement extraordinaire dans le dévouement
dont vous avez fait preuve quil faut lui laisser dans
le mérite toute sa splendeur", écrivait
encore Cingria à son jeune éditeur, peu après
la parution de Florides helvètes, en 1944, dans la
collection de lOiselier à lenseigne des
Portes de France. Les deux hommes sétaient rencontrés
à Fribourg durant la
guerre, dans ce "refuge"
européen où Walzer suivait parfois les cours
de Gonzague de Reynold et en donnait lui-même à
des internés polonais, rencontrait Georges Cattaui
et déminents ecclésiastiques, Pierre Jean
Jouve ou Georges Borgeaud. Le jeune lettré vécut
dans la même maison que Charles-Albert Cingria, telle
que celui-ci lévoque dans Musiques de Fribourg,
"penchée vers le précipice au fond duquel
roule la Sarine" et dont toutes les portes "se ferment
delles-mêmes à moins que vous ne les assuriez
par un poids"
Tout cela, et tant dautres choses
liées à son parcours d "homme au
bâton", à ses travaux critiques les plus
magistraux (pour la Pléiade, ou à la gloire
de Valéry et de Mallarmé), comme à ses
livres plus "personnels", dont la savoureuse Vie
des saints du Jura, Pierre-Olivier Walzer le raconte dans
un recueil dentretiens qui sachève par
une véritable profession de foi sur lépoque.
Auparavant, un Grand Questionnaire,
à la manière de Charles-Albert Cingria, de Marcel
Proust et des saints du Jura, nous introduit familièrement
(et avec de beaux développements sur la montagne et
la mer, la musique ou les impénétrables fins
dernières), dans le récit de cette vie et nous
fait mieux approcher lhomme en sa complexion dhumaniste
"régulier", soumis à la règle
de la discipline et de lhonnêteté. On y
verra de surcroît, et à tout moment, lhumour
et certain goût potache pour la facétie émailler
cette solide couche de fond, constituant la manière
et le style de Pierre-Olivier Walzer.
Livia Mattei
Le Paladin des Lettres, entretiens avec
Jean-Louis Kuffer, la Bibliothèque des Arts,
collection Paroles Vives, 1999.
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Humanités
provinciales : Une mémoire kaléidoscopique par Jean-Michel
Pittier |
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Ce qui me manque, cest
le génie. Si jétais génial,
jaurais procédé tout autrement
dans lespoir de donner à ces notes
une cohérence qui rendît mieux compte
de ce qui fait le fondement et la justification
dune destinée, et dabord dune
jeunesse.
Cest par cette phrase
que Pierre-Olivier Walzer aborde le dernier chapitre
des Humanités provinciales, un ouvrage
de remémoration de ce que furent les années
de formation dun jeune homme dont léducation,
les loisirs, les intérêts, le talent
aussi, allaient le conduire au brillant parcours
dhumaniste que lon sait.
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A travers le regard kaléidoscopique,
et revendiqué comme tel par lauteur cest
à dire passant dun souvenir à lautre
au gré dune mémoire primesautière,
sélective mais précise cest un
Pierre-Olivier Walzer tendre et intimiste qui se révèle,
dont la prime jeunesse et les années dadolescence
se déroulent dans le Porrentruy des années 20.
Des cours dhistoire aux lectures
"frontalières", ouvertes sur le monde et
sur une France patrie de cur "mystique et nourricière",
des vacances à Lucerne ou dans le canton de Bâle
aux voyages dadolescent à Donaueschingen (Forêt
Noire) où il découvrira Beethoven avant daimer
Bach, Debussy, Schubert ou Chopin, cest toute la fraîcheur
dun esprit vif et curieux, déluré si lon
songe à ses premiers flirts, mais surtout témoignant
dun insatiable appétit de vivre qui domine à
travers ces pages.
Et si la nostalgie saisit parfois le
lecteur, ce nest point tant parce que lhomme qui
parle ici, au gré de dix récréations
thématiques, à la manière dun recueil
danciens airs de piano, se retourne sur son passé,
mais cest bien parce que ces airs nous chantent un temps
dautrefois dont nous sentons confusément quil
a quelque chose de serein et daccompli, de fraternellement
humain.
Dans un autre registre, signalons la
parution récente de la Revue des Archives littéraires
suisses Quarto, consacrée à P.-Olivier Walzer
et comportant nombre de documents rares ou inédits
tirés du fonds P.-O.W. déposé à
la Bibliothèque Nationale suisse.
Jean-Michel Pittier
Pierre-Olivier Walzer, Humanités
provinciales, LAge dHomme, 1999.
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Deux livres de
Pierre-Olivier Walzer, par Monique Laederach |
La vie du "paladin des lettres"
tout entière à sa proie attachée
Deux livres de Pierre-Olivier Walzer
paraissent coup sur coup. Ils nous livrent les souvenirs et
les convictions de lhomme de lettres jurassien. Culture
et classicisme.
Pierre-Olivier Walzer, "paladin
des lettres", comme lappelle Jean-Louis Kuffer
dans les entretiens quil publie avec lui, fut-il, sa
vie durant un "officier du palais" ou un "chevalier
errant à la recherche de prouesses et dactions
généreuses" si lon en croit les définitions
du Robert? "Errant", du moins spirituellement, il
ne semble pas quil lait été ou quil
se soit perçu comme tel, à lire les deux livres
parus coup sur coup pour nous livrer les souvenirs et convictions
de lhomme de lettres jurassien. La première phrase
des Humanités provinciales, ses mémoires denfance
et dadolescence, est pour affirmer haut et fort son
absolue "normalité": "Jamais, je nai
eu envie de tuer mon père, jamais je nai eu envie
de coucher avec ma mère". Doù se
déduit une enfance heureuse, dans cette petite ville
de Porrentruy, où il habite une sorte de domaine enchanté,
parfaitement protégé par sa famille et par lEglise
à laquelle il se destinait dailleurs dans linnocence
de lépoque.
Les jeux sont sages, exemplaires même;
études très bourgeoisement studieuses: grec,
latin, musique, exercices religieux. Cest à peine
si le jeune "Pierrot" se risque, avec son complice
Pierre Gentit, à passer au fox-trot, au tango ou à
la dernière chanson à la mode lors des soirées
amicales. Et cest un jeune étudiant poli, sans
excès ni passion, sans même le "sens du
sacré" qui, ayant renoncé aux ordres, va,
après son bac, "vers les villes" pour y parfaire
sa culture.
Producteur de livres
A ce point-là, cest avec
les Entretiens que lon poursuit la carrière de
Walzer. Etudes à Lausanne, puis thèse à
Paris, mais la guerre le ramène au pays où il
garde nos frontières et se marie en 1944. Il est prof
à Porrentruy, puis à Fribourg, enfin à
Berne, et cest alors, peu à peu, que sétablit
autour de lui cette constellation damis férus
de littérature qui va influencer toute sa vie, linciter,
puisquil en a lélégance et le talent,
à devenir un "producteur de livres" tous
azimuts, se multipliant dans toutes les institutions, fondations,
commissions possibles, le plus souvent en président,
pour éditer ou faire éditer, aussi bien lAnthologie
jurassienne que des volumes divers de la Pléiade, Werner
Renfer, Cingria et Cendrars, les Poche suisse, Mallarmé
et la Vie des Saints du Jura. Un éclectisme
assumé avec une parfaite assurance, et ratissant tellement
large quon a envie de chanter Madamina, il catalogo
è questo...
A vrai dire, les gens dotés
dune érudition de ce type se font rares. Pierre-Olivier
Walzer bénéficie sans conteste dune mémoire
exceptionnelle, capable de classer avec la plus haute compétence
les documents quelle enregistre. Mais lhomme demeure
étrangement distant davec les passions, les convulsions,
les névroses ne lui déplaise, que véhicule
la littérature en dépit de tout, fût-elle
du crû. Et le propre style, remarquable, et dun
classicisme parfait, de Walzer le démontre: pas question
de plonger dans les abîmes. Il sy refuse avec
des certitudes qui, elles aussi, se font rares, aujourdhui.
Rejeté, le sacré; rejeté Freud; rejeté
- on la vu - le complexe dOedipe; revendiqué,
pour ladolescence, un "mysticisme" de surface
quil considère maintenant avec condescendance,
il finit par analyser le siècle, avec, somme toute,
pas mal didées convenues.
Ce qui stupéfie, à tout
prendre: on sattendrait que le commerce avec les dieux
et les philosophes grecs, puis avec les moutons noirs du XXe
siècle littéraire, porterait au moins au doute
philosophique dans une âme aussi bien née.
Il nen est rien.
A moins que la subite multiplication
des écrits personnels, tout à coup, signifie
quelque chose comme une angoisse ?
Monique Laederach
8 mai 99
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Bio-bibliographie |
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Pierre-Olivier
Walzer - Né en 1915 à Porrentruy
(Jura). Etudes de lettres à Lausanne et
Paris. Titulaire durant 30 ans de la chaire de
littérature française de l'Université
de Berne. Etudes critiques sur P.-J. Toulet, Valéry,
Mallarmé, Renfer. Editeur des oeuvres de
Lautréamont, Nouveau, Corbière,
Cros (Pléiade), Laforgue, Cingria (L'Age
d'Homme). Créateur des Editions des Portes
de France. Co-directeur de la collection Langages,
directeur de la collection Poche/Suisse. Fondateur
du Centre d'études Blaise Cendrars. Pamphlets
sur la mendicité culturelle, et sur la
discipline militaire. Auteur de l'Anthologie jurassienne,
de la Vie des Saints du Jura, des Humanités
provinciales, d'un livre d'entretiens avec Jean-Louis
Kuffer, etc. La B.N. suisse
lui a rendu hommage en lui consacrant le n°
11 de la revue Quarto (1999).
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Publications
- De quelques héros. Genève,
Kundig, 1943.
- P.-J. Toulet, L'oeuvre, l'écrivain.
Paris, Editions da Portes de France, 1949.
- La Poésie de Valéry.
Genève, Cailler, 1953.
- Paul-Jean Toulet, Poètes d'aujourd'hui.
Paris, Seghers, 1954.
- Visage et vertu du poète jurassien
Werner Renfer. Porrentruy, Editions du Provincial, 1954.
- Essai sur Stéphane Mallarmé,
Poètes d'aujourd'hui. Paris, Seghers, 1963.
- La Révolution des Sept (Lautréamont,
Mallarmé, Rimbaud, Corbière, Cros, Nouveau,
Laforgue). Neuchâtel, La Baconnière, 1970.
- Dossier Germain Nouveau (en collaboration
avec J. Lovichi). Neuchâtel,
La Baconnière, 1971.
- Le XXe siècle I, 1896-1920,
tome 15 de Littérature française,
collection dirigée par Claude Pichois. Paris, Arthaud,
1975.
- Vie des Saints du Jura, avec une prière
pour chacun d'eux. Réclère, chez l'auteur,
1979.
- Petite suite jurassienne. Porrentruy,
Le Pré-Carré, 1983.
- A vot' bon coeur, M'sieu' Dames. "Petit
traité de mendicité culturelle ". Genève,
Zoé, 1988.
- L'Après-midi à Ropraz.
Lausanne, P.-A. Pingoud, 1990.
- Les Pré-Actes. Nouveau coup
d'oeil sur les origines de la Société jurassienne
d'Émulation. Porrentruy, Société jurassienne
d'Émulation, 1990.
- Approches I. Nouveau - Toulet - Colette
- Cendrars Apollinaire -Breton. Paris,
Honoré Champion, 1993.
- Les poils du côté de
la fenêtre. " Petit traité de discipline
militaire ". Lausanne,
L'Age d'Homme, 1994.
- Le sabordage de La Voile latine. Les
Prisons de Charles-Albert.
Vies de Charles-Albert Cingria I et II.
Lausanne, L'Age d'Homme, 1993.
- Approches II. Mallarmé - Valéry.
Paris, Honoré Champion, 1995.
L'Ame antique. Vies de Charles-Albert Cingria III. Lausanne,
L'Age d'Homme, 1997.
- Humanités provinciales. Lausanne,
L'Age d'Homme, 1999.
Editions
- Ronsard, Les Amours, 3 vol. Porrentruy,
Editions de Portes de France, 1945.
- M Restif de La Bretonne, Histoire
de Sara. Porrentruy Editions des Portes de France, 1947.
- Werner Renfer, Oeuvres, 3 vol. Porrentruy,
Société juras sienne d'Émulation, 1958.
- Anthologie jurassienne, 2 vol. Porrentruy,
Société sienne d'émulation, 1964, 1965.
- Lautréamont, Germain Nouveau,
Oeuvres complètes. Paris, Bibliothèque de
la Pléiade, Gallimard, 1970.
- Charles Cros, Tristan Corbière,
Oeuvres complètes (en collaboration avec Louis Forestier).
Paris, Bibliothè,,que de la Pléiade, Gallimard,
1970.
- Xavier Stockmar, Alexandre Dumas à
Berne. Porrentruy, Editions du Pré-Carré,
1978.
- Oeuvres complètes de Jules
Laforgue (en collaboration), t. I et II, Lausanne,
L'Age d'Homme, 1986, 1995.
- Dictionnaire des littératures
suisses (en collaboration), Lausanne, L'Aire, 1991.
Préfaces, postfaces
- Werner Renfer, Hannebarde. Lausanne,
Bibliothèque romande, 1973.
- Michel Dansel, Langage et modernité
chez Tristan Corbière. Paris, Nizet, 1974.
- Jean Cuttat, Noël d'Ajoie. Porrentruy,
Editions du Pré-Carré, 1974.
- Gérard Bregnard. Catalogue
de l'exposition de Bellelay, été 1976.
- Grock raconté par Grock. Porrentruy,
Editions du Pré-Carré, 1980.
- Charles-Albert Cingria, Oeuvres complètes,
t. XI et XVII
- Correspondance générale,
t. 1. Lausanne, Edition, L'Age d'Homme, 1978-1981.
- Charles-'Albert Cingria, La Fourmi,
rouge. Lausanne, 1978, collection Poche/Suisse, No1.
Collaborations
Journal de Genève, Ecriture,
Revue d'histoire littéraire de France, Si e no, Actes
de l'Émulation, Cahiers de l'Alliance culturelle romande,
Cahiers bleus, Columbia Dictionary of Modern Literature, Cabeen
Bibliography, etc.
Bibliographie tirée de :Le Paladin
des Lettres, entretiens avec Jean-Louis Kuffer, la Bibliothèque
des Arts, collection Paroles Vives, 1999
Page créée le 09.10.01
Dernière mise à jour le 09.10.01
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© "Le Culturactif
Suisse" - "Le Service de Presse Suisse"
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