Grytzko Mascioni Monique Laederach / La Rose des Temps Poète, romancier, essayiste, Grytzko Mascioni, originaire de Brusio dans les Grisons, est né en 1936. Il passe son enfance entre la Valteline et les Grisons. Il fait ses études à Milan avant de s'installer à Lugano où il fut l'un des pionniers de la Télévision suisse italienne, notamment dans le secteur culturel et il s'est longtemps occupé - comme auteur, réalisateur et producteur - de radio, télévision, théâtre, cinéma et arts visuels. Il a vécu successivement en Suisse, en Italie, en Grèce, en France et en Croatie, s'intéressant principalement aux rapports entre la Mitteleuropa et le monde méditerranéen. Durant les années de guerre en ex-Yougoslavie (1991-1996), il a d'abord dirigé l'Institut culturel italien de Zagreb, puis il représenta la culture italienne auprès du Centre universitaire international de Dubrovnik. Parmi les ouvrages publiés par l'écrivain
depuis 1953, on rappellera ses romans Carta d'autunno (Mondadori 1973),
La notte di Apollo (Rusconi 1990), Puck. (Piemme 1996); ses essais Lo
specchio greco (SEI 1980; Oscar Saggi Mondadori 1990), Mare degli Immortali
(Oscar Mondadori 1991), Un'estate mediterranea (RAI-ERI 1999) ; des biographies
Saffo di Lesbo (Rusconi 1981), La pelle di Socrate (Leonardo 1991). Enfin
dans le domaine de la poésie Mascioni a publié Il favoloso
spreco (Libreria Editrice Cavour 1968), I passeri di Horckheimer (Pantarei
1969), Zoo d'amore (Book 1993), Ex Illyrico tristia (Edit-Durieux, Zagreb
1994). Traduite à plusieurs reprises en langues étrangères, son oeuvre a été couronnée par divers prix : "Premio del Mediterranco" (1980) pour ses essais ; "Prix Etna-Taormina" (1986), "Biella-Cultura" (1992), pour la poésie. Une traduction de ses poèmes est parue aux éditions de l'Age d'Homme, Lausanne, en 1987, sous le titre Le Coeur en herbe (traduction de Jean-Charles Vegliante). En automne 2000 Grytzko Mascioni reçoit le Grand Prix Schiller, la plus haute récompense littéraire suisse. (Extrait de La Rose des Temps - avec l'aimable autorisation des Editions La Dogana)
Mascioni, Prix Schiller : une poignée de poèmes Dans l'urgence, le traducteur de Grytzko Mascioni et les Editions de la Dogana ont rassemblé sous le titre de La rose des temps une poignée de poèmes extraits de Zoo d'amore pour les présenter en édition bilingue à l'occasion du Prix Schiller. Grison de naissance, Mascioni ne peut pas vraiment être assimilé aux poètes tessinois, même si l'on détecte chez lui, ne serait-ce qu'à niveau des titres, un goût comparable pour la réalité quotidienne; ses titres, en effet, renvoient à des lieux précis comme le Palace Hôtel de Montreux, Vienne, ou Madère; ou encore, ils situent le lieu du poème, son moment : La vanité d'écrire, Anna - et ils comportent des dates. La poésie de Mascioni paraît un peu amère, un peu désabusée, et parfois même à la limite de la dérision. Plus exactement, il y a presque constamment un jeu de va-et-vient entre deux pôles opposés, parfois même s'annulant l'un l'autre, entre présence et absence, gain et perte, mais tout ce qui pourrait ou devrait être gagné se perd aussitôt, dans le temps, dans l'espace, en fumée, et même, on dirait que la perte précède la présence, que l'absence de lumière, par exemple, précède la lumière, "lumière que j'entrevoyais/ de Pienza où je me préparais/ à son absence", Ou encore : "Brusquement la vanité d'écrire/ reparaît à sept heures du soir" - "reparaît", écrit le poète, ce qui signifie donc qu'elle existait déjà, en négatif. L'un des procédés de Mascioni consiste à faire grincer les mots les uns par rapport aux autres, soit à un niveau verbal similaire ("Vainement l'été vain meurt", ou : "Je vis à la campagne/ je ne vis guère"), soit par un changement de niveau verbal qui, ici, fait penser à Prévert : "A rebours dans le rien le nada le néant". Ou encore par une rupture sémantique avec recours, le plus souvent, au mauvais goût. Ainsi, à propos du Palace Hôtel de Montreux : "ce bateau meringue à la dérive", ou "le stuc des sourires". Autour d'un centre vide A cause des moyens mis en oeuvre, les poèmes semblent des vacuités tournant autour d'un centre vide qu'elle creusent tout en feignant de le combler, en une spirale qui paraît faire un sens mais qui l'abolit dans le même mouvement. C'est ainsi que le fin mot du désespoir (à supposer que ce soit du désespoir) sera pour "le vide incalculable de l'espace ivre". Quant à la traduction, qui était délicate, elle a été parfaitement établie par Patrice Dyerval Angelini. Monique Laederach
Grytzko Mascioni, La rose des temps, Edition bilingue, traduction de Patrice Dyerval Angelini, Ed. La Dogana, 60 pp.
Le Grand Prix Schiller Suisse sera remis à Grytzko Mascioni La prestigieuse distinction récompense un Tessinois né aux Grisons et qui a mené une part de sa carrière dans les Balkans. Originaire de Brusio aux Grisons, Grytzko Mascioni est né en 1936 à Villa di Tirano en Valteline. Après des études à Milan, il a mené une carrière littéraire, théâtrale, cinématographique, journalistique notamment. Après Maurice Chappaz en 1997 et Hugo Loetscher en 1992, douze ans après son condisciple Giorgio Orelli, Grytzko Mascioni est lauréat du Grand Prix Schiller Suisse 2000. En 1961, Mascioni s'était signalé au Tessin comme l'un des pionniers de la Télévision de la Suisse italienne. Il y travaillera durant trente-cinq ans. D'abord comme producteur, metteur en scène et auteur de programmes culturels et de fictions. Il deviendra chef des programmes du secteur variétés et chef des relations extérieures. De Zagreb à Dubrovnik Il s'est également fait connaître en tant que conférencier aux Universités de Zurich, Lausanne et Berne, Pavie, Sienne et Zagreb. De 1992 à 1996, il a dirigé l'Institut italien de culture à Zagreb. Grytzko Mascioni séjourne régulièrement à Dubrovnik, auprès du Centre international des universités croates et du Comité pour les études approfondies sur la Méditerranée. Il a été président de l'Association des écrivains de la Suisse italienne et s'est beaucoup investi dans les activités du PEN Club. Racine à Poschiavo Pour Jean-Jacques Marchand, à l'Université de Lausanne, l'oeuvre de Mascioni se constitue autour de thématiques récurrentes : la poésie, la femme, la Méditerranée, la civilisation grecque. "L'oeuvre de Mascioni (...) possède une double caractéristique : celle de présenter constamment comme une synthèse d'un nombre défini de thématiques fondamentales et celle de s'ouvrir chaque fois à de nouvelles perspectives formelles et de contenu." Si l'oeuvre du Tessinois englobe des thématiques dépassant de loin les frontières helvétiques, Jean-Jacques Marchand estime toutefois que la terre originelle de Mascioni, du côté de Poschiavo, est demeurée une racine fondamentale dans l'oeuvre. L'écrivain lui-même déclarait en 1989 : "Parfois j'ai pu, l'espace d'un instant, me croire moi aussi libéré, mais ce fut pour découvrir que, tout compte fait, je n'étais que dépaysé.". Le Grand Prix Schiller Suisse sera remis à Grytzko Mascioni samedi prochain 7 octobre, à la Casa Torre de Poschiavo. A noter que Mascioni n'a été que peu traduit en français. Sa bibliographie relève Le coeur en herbe, des poèmes publiés par L'Age d'homme, et un roman, La vallée des peupliers, chez Stock à Paris en 1985. Jacques Sterchi
Grytzko Mascioni / Le Coeur en Herbe Ce qu'ils en disent.... Il n'est pas facile de trouver au sein de l'enchevêtrement sémantique des avant-gardes une voix qui reflète aussi parfaitement le contenu d'un texte comme les problèmes inhérents au seul langage. Salvatore Quasimodo Grytzko Mascioni se présente ici dans un mode reflet de son existence telle est réellement : voyageur ou plus justement homme en perpétuelle dislocation de lui-même, aux échanges innombrables, aux adieux sans cesse renouvelés, puis aux retours et aux nouvelles ouvertures, déséquilibres qui le portent vers d'autres horizons encore. Mais de cette réalité multifaciale, il parvient toujours à tout ramener à l'unité, à ses propres règles du jeu. Règles qui peuvent varier à l'infini, mais ne trahissent jamais cette réalité personnelle, profonde, convergente, en dépit des opportunités les plus séduisantes et les plus écartelantes. Mario Luzi Mascioni est avant tout un poète européen de langue italienne. Cela ne se mesure pas tant en termes d'indices extérieurs, mais par le niveau, la qualité de son écriture, le degré exceptionnellement élevé de ses concepts tels qu'il les élabore et, plus généralement, de son imagination. Tonko Maroevic Grytzko Mascioni est un parfait exemple de ce qu'un pays, petit par sa dimension, peut susciter des vocations littéraires ouvertes aux plus grands espaces, comment de cette enfance prise entre Engadine et Valteline, il peut résulter ce langage universel de la poésie, issu de ce petit espace multilingue de sa partie grisonne. Grytzko Mascioni est né en 1936 dans le canton des Grisons en Suisse. Il étudie à Milan et très jeune s'occupe de littérature, de journalisme, de cinéma et de théâtre. Essayiste, narrateur, poète, auteur dramatique radiophonique, il écrit entre autres Carta d'autumno, roman, Mondadori 1973, Prix de l'Inédit, Lo Specchio greco, essai, SEI 1980, Prix International Méditerranéen et Prix Fregene, Sapho, biographie, Rusconi 1981, Prix Treviso-Commisso et Ultimo Novecento 1984. Pour son oeuvre poétique, il reçoit en 1979 le premier Prix de la Fondation Schiller. Pour La Stregna Orsina, oeuvre dramatique radiophonique : Le Prix Suisse en 1982. Le Prix International Taormina lui est attribué en 1985 pour son ouvrage Poesia 1952-82, Rusconi. La même année, le canton des Grisons lui décerne son premier Prix de la Culture. Depuis 1961, il travaille à la Radio Télévision Suisse Italienne à Lugano où il dirigea, de 1973 à 1984, les programmes de spectacles et réalisa des centaines d'émissions en tous genres, en particulier culturelles. Actuellement, il est chef des relations extérieures de la RTSI. Grytzko Mascioni, Le Coeur en Herbe, Editions L'Age d'Homme (traduction de Jean-Charles Vegliante)
Grytzko Mascioni wird am 7. Oktober der Grosse Schiller-Preis verliehen Weltbürger aus dem Geist der Antike Porträt Grytzko Mascioni, der Träger des Grossen Schillerpreises 2000, ist ein Unbekannter in der Deutschschweiz. Seine Wahl hat deshalb überrascht. Sein Werk aber hat einen Umfang wie nur wenige innerhalb der Schweizer Literaturen. Umfang und Vielfalt von Grytzko Mascionis Oeuvre erwecken Staunen und Respekt. Nebst Publikationen in allen möglichen literarischen Gattungen liegen von ihm Biographien, Übersetzungen sowie journalistische Texte vor. Zudem hat er für das Fernsehen der Italienischsprachigen Schweiz eine Reihe von Kultursendungen produziert. Ein Unbekannter in der Deutschschweiz Dennoch ist Grytzko Mascioni ausserhalb des Tessins und seiner Puschlaver Heimat bis heute ein weitgehend unbekannter, weil unübersetzter Autor geblieben. Dass ausgerechnet ihm der renommierte Grosse Schillerpreis zuteil wird, hat deshalb für Überraschung, vereinzelt auch für Unmut gesorgt. Die Begründung der Schiller-Stiftung, dass mit Mascioni (auch) ein Autor der kleinsten Sprachminderheit, der italienischsprachigen Bündner geehrt werde, liess zudem den Verdacht aufkommen, dass hier politisch korrekt das Argument der Region stärker als das der Qualität bewertet werde. Mascionis Unbekanntheit hat diesen Verdacht nicht entkräftet. Wer ist Mascioni? In seinem Werk, schrieb Fulvio Massard, zeigt sich uns ein Schriftsteller, der besonders sensibilisiert ist für die tieferen Fragen der menschlichen Existenz an sich, jenseits der geographischen, menschlichen und kulturellen Grenzen. Mascionis Rekurs auf die griechische Antike als Beispiel gebendes Ideal ist Zeichen dieser Perspektive. Die Nichtbeachtung geographischer und kultureller Trennungen hat es ihm wohl erleichtert, literarisch wie persönlich Grenzen zu überschreiten. Nicht allein seine Übersetzungstätigkeit (aus dem Slowenischen, Rätoromanischen, Altgriechischen) spricht dafür, sondern ebenso die Tatsache, dass er während Jahren als Schweizer das italienische Kulturinstitut in Zagreb geleitet hat. Das Ideal der Antike Grytzko Mascioni ist ein Weltbürger aus dem Geist der Antike, ein Ziehsohn des Lyrikers Salvatore Quasimodo. Allein die Titelgestalten seiner Bücher verraten die Vorliebe: Apollo, Sappho, Sokrates. Hinzu kommt das Mediterrane, das Mascioni schon früh anzog - ohne dass es ihn freilich seiner alpenländischen Herkunft entfremdet hätte. Metaphorisch verbindet das Mittelmeer Natur und Kultur. Es ist die Quelle der europäischen Identität aus dem Geist von Respekt und Kosmopolitismus, ein Symbol für Gemeinsamkeit wie Differenz. Die Mythen und Ideale der hellenischen Welt werden im Werk Mascionis immer wieder beschworen. In ihnen findet er auch einen Spiegel für sein dichterisches Wollen und ein Abwehrmittel gegen die modischen Tendenzen der Massenkultur. Daraus zu schliessen, er entziehe sich der Aktualität, wäre aber falsch. Als auf dem Balkan der Krieg ausbrach, hat er sich wiederholt in die Diskussion eingemischt. Dichter aus Inspiration Die Frage nach der Verantwortung des Menschen stellt sich ihm unter der Perspektive des antiken Ideals ebenso wie der eigenen existentiellen Erfahrung. Dennoch ist der Weltbürger Mascioni kein Rebell. Das Gewachsene pflegend, enthält er sich kühner Experimente. Poesie erwächst für ihn ganz aus der Inspiration: privat und spontan, vom glücklichen Zufall geleitet. Die Hand des Dichters wird von der Inspiration geführt. Deshalb muss er sich auch nicht erklären. Aber kann er, ein Dichter, über Poesie sprechen?, fragt er in seiner Sappho-Biographie. Und an anderer Stelle heisst es: Die Versuchung zu schweigen ist wahrhaftig und stark. Dieses genie-ästhetisch anmutende Poesiekonzept verrät eine konservative Zurückhaltung. Die schöne Sprache kommt bei Mascioni zu Ehren. Widerspruch und Kritik Er ist anerkanntermassen ein grosser Stilist, der Essayistik, Erzählung und Poesie vortrefflich miteinander zu verbinden vermag. Seine Virtuosität und seine Anbetung des Wortes haben ihm ausserhalb der Schweiz vergleichsweise grosse Resonanz eingetragen. Allerdings steckt in dieser Sprachverliebtheit auch die Gefahr des schwelgerischen Selbstzwecks, der schönen Form an sich. Der Dichter als Sprachrohr der Poesie und als Verfechter der schönen Schrift, diese Haltung hat wohl mit dazu beigetragen, dass Grytzko Mascioni innerhalb des Tessiner Literaturbetriebs auch Widerspruch herausfordert. Er wird gerne für einen Schöngeist gehalten, dessen Dichtung zu idealistischer Unverbindlichkeit und rhetorischen Floskeln neigt. Die moderne Sprachkrise ist für ihn weniger dichterische Herausforderung als ein beklagenswertes Zerfallsphänomen. Insbesondere aus Tessiner Kreisen der Gruppe Olten erwächst ihm Kritik. Sein Werk wird da mitunter als (selbst) gefällig und oberflächlich eingestuft und deshalb zwar zur Kenntnis genommen, doch nicht sonderlich fleissig gelesen und gepriesen. Mutige Ehrung Mit zu diesem Ruf mag auch beitragen, dass Mascioni bisher überwiegend in Italien (bei renommierten Verlagen) publiziert hat. Er gehört also nicht zur Familie. Zudem steht er als Vertreter der Italienischsprachigen Bündner in Konkurrenz zum Tessin. Dafür hat ihm seine langjährige Tätigkeit im Tessiner Medienbetrieb zu Prestige und Einfluss verholfen. Mascioni geniesst ebenfalls den Ruf eines Autors, der sich ausgezeichnet auf die eigene Imagepflege versteht. Angesichts all dessen darf die Ehrung von Grytzko Mascioni mit dem Grossen Schillerpreis als ebenso überraschende wie mutige Entscheidung bewertet werden. Das Erstaunen, das sie weit herum hervorgerufen hat, kann auch Anstoss für eine Entdeckung sein. Damit die Unkenntnis seines Werks über die Sprachgrenze hinaus allerdings überwunden wird, muss sein Werk erst noch übersetzt werden. Beat Mazenauer Extras Der Grosse Schillerpreis Der Grosse Schillerpreis, den die Schweizerische Schillerstiftung nebst den alljährlichen Werk- und Buchpreisen alle paar Jahre für ein literarisches Gesamtwerk vergibt, ist mit 30000 Franken dotiert. Er gilt als die renommierteste literarische Auszeichnung in der Schweiz. Mit ihm soll das literarische Schaffen aller vier Landessprachen gefördert und im Bewusstsein des lesenden Publikums verankert werden. 1920 ist der Preis erstmals an den Nobelpreisträger Carl Spitteler verliehen worden. Bis heute haben die Auszeichnung insgesamt 16 (durchwegs männliche) Literaturschaffende aus allen vier Literaturen der Schweiz erhalten, unter ihnen Charles-Ferdinand Ramuz, Friedrich Dürrenmatt, Max Frisch oder Giorgio Orelli. Vor Grytzko Mascioni ist 1997 der Walliser Maurice Chappaz mit dem Grossen Schillerpreis geehrt worden. Biographie Grytzko Mascioni ist 1936 in Villa di Tirano (I) geboren, seine Jugend verbrachte er im Veltlin, im Engadin und im Puschlav. Nach Studien in Mailand wirkte er anfangs der sechziger Jahre massgeblich am Aufbau der Televisione della Svizzera italiana mit. Seine journalistische Arbeit floss auch in die Leitung der Gazzetta ticinese ein. Mascioni war Präsident des Schriftstellerverbandes der italienischsprachigen Schweiz sowie des PEN-Club della Svizzera italiana e Retoromancia. 1987 präsidierte er den 50. Kongress des internationalen PEN-Clubs in Lugano. Von 1992-1996 leitete Mascioni das italienische Kulturzentrum in Zagreb. Seine Vermittlungstätigkeit führt Mascioni heute in Dubrovnik weiter, wo er nebst Lugano auch zeitweise lebt. Bibliographie Mascionis literarisches Oeuvre umfasst Prosa, Lyrik, Essays, Theaterstücke, Drehbücher, Biographien sowie Übersetzungen und Kultursendung für das Fernsehen. Zu den bedeutendsten Werken zählen die Gedichtsammlungen I passeri di Horkheimer (1969) und La vanità di scrivere (1992), die Romane Carta dautunno (1973) und La notte di Apollo (1990), mit dem er in den Final um den Premio Strega kam, die Essays Lo specchio greco (1980) sowie die Biografien Saffo (1981) und La pelle di Socrate (1991). Zuletzt ist von ihm der Roman Puck (1996) erschienen. Sein Werk ist mit ausserordentlich vielen Preisen ausgezeichnet worden, zuletzt mit dem Premio Internazionale Dubovica-Hvar (1993), dem Premio Calliope, Roma (1994) und dem Premio Napoli (1996). Vento a primavera, poesie, Intelisano, Milano, 1953.
Beat Mazenauer
Lo scrittore grigionese insignito oggi a Poschiavo del più importante riconoscimento letterario svizzero Grytzko Mascioni, personalità di frontiere Si assegna oggi, sabato 7 ottobre, con una cerimonia che inizia alle ore 10.30 nella sala della Casa Torre di Poschiavo il sedicesimo Gran Premio Schiller allo scrittore Grytzko Mascioni. La parte musicale della cerimonia è affidata al Coro Polifonico del Moesano diretto da Eros Beltraminelli. Con il presidente del Consiglio di Fondazione del Premio Peter Uhlmann prenderanno la parola il consigliere di Stato Claudio Lardi, il Podestà di Poschiavo Guido Lardi, il presidente della Pro Grigioni Italiano Fabrizio Keller, il vice persidente del P.E.N. internazionale Alexandre Blokh, il direttore della Rt-si Remigio Ratti. Il professor Jean Jacques Marchand terrà una relazione dal titolo "Grytzko Mascioni : una caparbia conquista di nuovi territori". Verrà proiettato il video della Tsi "Lettere dalla Svizzera : Grytzko Mascioni" per la regia di Silvio Soldini. La laudatio è affidata alla scrittrice Gina Lagorio e precederà la consegna del Premio da parte del dr. Peter Uhlmann e l'intervento del premiato. Le motivazioni del Premio La Fondazione svizzera Schiller ha deciso di assegnare nel 2000 il suo Gran Premio al poeta, narratore, saggista di rinomanza internazionale Grytzko Mascioni. Si tratta del più prestigioso premio letterario svizzero. Grytzko Mascioni, originario di Brusio, è nato nel 1936 a Villa di Tirano, sul confine tra la Valtellina e i Grigioni di lingua italiana. La sua vasta produzione in prosa e in poesia è pubblicata dai più importanti editori italiani : da Mondadori sono usciti "Carta d'autunno", "Lo specchio greco", "Mare degli immortali"; da Rusconi "Saffo", "Poesia (1952-1982)", "La notte di Apollo"; presso Leonardo "La pelle di Socrate" ; da Piemme "Puck" ; la Rai-Eri ha pubblicato "Un'estate mediterranea". Presente in numerose antologie, tra i molti premi ricevuti ricordiamo : il Comisso-Treviso, Premio Poesia Italia-Grecia, Premio Lago Maggiore, Premio internazionale Dubovica-Hvar, Premio Calliope, Premio Napoli ; finalista al Viareggio a allo Strega, ha ricevuto nel 1972 l'Ambrogino d'oro della città di Milano. Attualmente Mascioni, che ha lavorato molti anni per la Televisione Svizzera Italiana, trascorre diversi mesi all'anno al Centro universitario di Dubrovnik dove si occupa dei rapporti della cultura italiana con l'oltre Adriatico e degli aspetti culturali di un progetto internazionale finalizzato alla democratizzazione e allo sviluppo del Sud-Est europeo. È la prima volta che per il Gran Premio Schiller viene scelto un autore del Grigionitaliano. Con questa assegnazione, che cade in un anno dal forte valore simbolico, si è voluto anche rendere omaggio alla regione più minoritaria all'interno della Svizzera. E accanto alla "minoranza", concetto molto vivo nel dibattito contemporaneo, è presente l'altro motivo attuale, quello della "frontiera". Così si rende omaggio non solo all'alta qualità della sua opera in prosa e in poesia, ma anche a Mascioni come personalità di frontiere, piccole e grandi, culturali e politiche : Italia-Svizzera, Ticino-Italia, la Mitteleuropa e il Mediterraneo e, ultimamente, le più tragiche frontiere di guerra della ex Jugoslavia. L'albo d'oro del Premio Schiller
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