Ce poème
plein d'images, d'eaux vives, de mots attentifs jusqu'à
la tendresse, pourtant se tient sur le seuil escarpé
ni
doute
ni mots confus
il t'a suffi
de laisser choir un peu d'eau
sur ta vie
(p.38)
Du drame, du désastre
peut-être, nous ne saurons pas plus. Nous n'entendrons
pas, nous ne verrons pas non plus l'irrésistible
fleuve. Il nous traverse, c'est tout. Il nous atteint
avec l'image, le nom enchanté d'Ophélie
et les syllabes, légères passantes du
poème qui sait "comme l'espérance
est violente"
Loin des horloges coutumières
au fond de nous
un cri perdure
(p.46)
Henry Bauchau (avant-propos)
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