Rodolphe Töpffer
Rodolphe Töpffer, Correspondance
complète, Droz, 2002.
Rodolphe
Töpffer / Correspondance
complète |
ISBN 2-600-00666-4
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Editée et annotée
par Jacques Droin
avec le concours de Danielle Buyssens et de Jean-Daniel
Candaux
Volume 1
Octobre 1807 - 8 juillet 1820
Biographes comme admirateurs
de l'écrivain genevois Rodolphe Töpffer
(1799-1846) souhaitaient que sa correspondance fût
éditée. Quiconque avait pu, en effet,
consulter ses lettres déposées à
la Bibliothèque publique et universitaire de
Genève y retrouvait l'humour de l'auteur des
Histoires en estampes
- dont les héros sont, entre autres, Jabot,
Crépin, Vieux-Bois et Festus -, le charme des
Nouvelles genevoises,
la spontanéité de l'écriture
et des dessins des Voyages
en zigzag.
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Jacques Droin, ancien magistrat,
président pendant deux décennies de la Société
d'études töpffériennes de Genève,
s'est attelé à la tâche de transcrire
et d'annoter les quelque mille cinq cent lettres que nous
a laissé Töpffer. L'édition qui en ressort
fera connaître le caractère attachant d'un
écrivain de la première moitié du XIXe
siècle, qui fut à la fois professeur des traditions
genevoises et chef de pensionnat, un dessinateur humoristique
à l'origine d'un genre nouveau, auquel la bande dessinée
est redevable, un critique d'art et l'initiateur de la peinture
alpestre helvétique. Ce premier tome contient les
lettres que Rodolphe échangera avec sa famille et
avec ses proches durant son séjour parisien, au cours
duquel il devait renoncer à sa vocation de peintre,
héritée de son père Adam-Wolfgang Töpffer,
en raison d'une faiblesse de la vue pour finalement embrasser
la carrière de professeur.
Rodolphe Töpffer, Correspondance
complète, Droz, 2002.
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Extrait
de l'introduction |
"La correspondance complète
de Rodolphe Töpffer [...] emplirait des milliers de
pages. Sa publication serait la bienvenue des historiens
et des critiques. Peut-être un jour trouvera-t-elle
un éditeur."
Nous tenons à reproduire ici
ces lignes de Léopold Gautier contenues dans sa préface
à Un bouquet de lettres
de Rodolphe Töpffer, paru en 1974 après
sa mort survenue le 25 mai 1973, et de rappeler ainsi la
mémoire du töpfférien convaincu qu'il
était.
Ce sont effectivement des milliers
de pages qui sont nécessaires pour reproduire tant
les lettres que Rodolphe Töpffer adressa à sa
famille, à ses amis, aux parents de ses élèves,
et à diverses personnalités, que celles qu'il
a reçues de ceux-ci.
Celles-ci sont au nombre d'environ
mille cinq cents, ce qui représente à première
vue une série de plusieurs volumes. C'est un nombre
relativement important par rapport à d'autres correspondances
d'artistes ou d'auteurs du XIXe siècle, tel le sculpteur
Pradier, mais un nombre faible si l'on pense que celle de
Flaubert dépasse les trois mille lettres, et que
celle de Sainte-Beuve est encore plus volumineuse.
Si nous possédions la totalité
de celles qu'a écrites Rodolphe Töpffer, sa
correspondance serait beaucoup plus considérable.
Il est en effet certain que la presque totalité des
lettres qu'il a envoyées aux parents de ses élèves
avec des appréciations sur le travail de ceux-ci,
accompagnées de relevés de comptes, n'a à
ce jour pas été retrouvée.
Rodolphe aimait à écrire
à ses amis, à ses collègues. Plusieurs
traces de désir de communiquer transparaît
dans certaines de ses lettres. On ne peut donc que regretter
que plusieurs adressées à ses correspondants
les plus chers, à commencer par sa femme (qui ne
l'a pas toujours accompagné dans les "Voyages
en zigzag") et ses enfants, à ses fidèles
amis David Munier, Abraham Pascalis, Auguste de la Rive,
Théodore Herpin n'aient pas été retrouvées
: celle que l'on possède suscitent le regret de celles
qui manquent.
[...]
Jacques Droin
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Extrait
de presse |
Töpffer homme de lettres.
L'intégrale en route
Jacques Droin a sorti le premier des
cinq tomes prévus sur la correspondance de Rodolphe.
«Ta bonne maman.» «Ton
père.» «Ta soeur Ninette.» Souvent
rien. La correspondance de Rodolphe Töpffer, dont la
Librairie Droz entreprend la publication intégrale,
reste en apparence assez froide. Il n'en est rien. Le lecteur
se retrouve simplement propulsé dans un monde bourgeois
pour le moins retenu. Pas d'effusions. Les sentiments n'en
existent pas moins.
«Les Töpffer sont très
famille, commente Jacques Droin qui a entrepris Ià
son grand oeuvre. lls le resteront au-delà des dissensions
politiques. Leur affection, mutuelle, a quelque chose de
touchant. En dépit de problèmes financiers,
dus aux aléas de sa carrière d'artiste, Wolfgang-Adam
veut que son fils de 20 ans reçoive une bonne éducation.
Il l'envoie donc en 1819 à Paris, où il retrouvera
de jeunes Genevois, avec lesquels ii se liera presque exclusivement.
Le jeune homme posera ainsi sur la capitale française
un regard extérieur.»
[...]
Etienne Dumont
Samedi- Dimanche 20-21
avril 2002
Page créée
le: 23.08.02
Dernière mise à jour le 23.08.02
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