retour à la rubrique
retour page d'accueil


Julien Burri

  


La punition

Hai vinto.

Il gioco era a resistere più a lungo
nonostante le invettive dell'altro,
i suoi pizzicotti, il solletico.

Mi hai vinto sfinendomi.
Dapprima ho starnutito.
E la seconda volta hai detto - guarda che nuvola
                                        sembra qualsiasi cosa!
E ho aperto gli occhi.


La punition

Tu as gagné.

C’était à celui qui tiendrait le plus longtemps
Malgré les invectives de l’autre,
Ses chatouillements, ses pincements.

Tu m’as eu à l’épuisement.
J’ai éternué la première fois.
La deuxième tu as dit: - Regarde ce nuage
                                        On dirait qu’il ressemble à tout!
Et j’ai ouvert les yeux.


Ma tu, l'hai presa tanto a cuore la tua parte,
che malgrado gli sforzi che faccio,
non ti risvegli più

Per qualche istante ancora
                      spero
che ti risveglerai
                                   da un istante all'altro.
Poi mi spavento, ho paura di non crederci.


Et toi tu as pris ton rôle tellement à coeur,
Que malgré mes efforts,
Tu ne te réveilles plus.

Pendant quelques minutes,
Je m’attends
                      Encore
A ce que tu t’éveilles
                                   D’une minute è l’autre.
Puis je commence à avoir peur de ne plus y croire.


Mi è sfuggito qualcosa,
qualcosa che avrei dovuto capire,
Forse è bastato un istante disattento,
un sospiro a cui dovevo badare.

(...)

E sei là,
si direbbe,
                 soldatino addormentato.

 


Quelque chose m’a échappé,
Quelque chose que je n’ai pas dû comprendre.
Peut-être un instant d’inattention a suffi,
Un soupir auquel je n’ai pas été attentif.

(...)

Tu es là,
On dirait
                 Juste endormi

 

Ma non c'è valle, c'è soltanto un prato.

E'rimasto sul tuo labbro
                 come un schizzo di latte.
Le formiche rapaci
già lavorano
per farti scomparire.

                 Ora io ti contemplo...

E mi rifiuto per sempre di scusarmi
d'aver trovato bello il tuo corpo.

© (Ed. Caractères)

 

Bien que la prairie ne fasse en rien penser au Val.

Tu as gardé dans tes moustaches
                 Un peu de mousse de lait.
Les rapaces fourmis
Travaillent déjà
A te faire disparaître.

                 Maintenant je te contemple...

Et je me refuse
De m’excuser jamais d’avoir trouvé ton corps beau.

© (Ed. Caractères)

 

 

Page créée le: 09.10.01
Dernière mise à jour le 09.10.01

© "Le Culturactif Suisse" - "Le Service de Presse Suisse"