Valentine, chez
les canards
I.
Ils lont vue arriver
Avec son petit sac en plastique
Et tous, dun seul mouvement (sauf Fritzli)
Se sont rués vers elle sur la neige.
Elle est la grand-mère des canards:
Cest elle qui a donné son nom à Fritzli,
le canard qui clopine.
II.
Si, il clopine, tu le vois toi-même:
Il faut que quelquun sen occupe.
Quand il vole, on ne le remarque pas,
Et pas non plus quand il nage,
Mais là, sur létang,
Il y a une croûte de glace
Et deux doigts de neige.
III.
Tu te souviens, lan dernier,
Ce canard au bec tortu?
Tu déchirais le pain en tous petits morceaux,
Puis, tu tapprochais tout près tout près,
En surmontant ta peur.
Traduction: Monique Laederach
|