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Patrick Leutenegger

Notice biographique

 


O Schmetterling,
was zappelst du?
Deine Schwingen sind entfaltet,
deine Farben eine Pracht,
ach! wie kurz -
dein flatterndes Leben.

 


O papillon,
pourquoi remues-tu?
Tes ailes sont déployées,
tes couleurs une splendeur,
ah! comme elle est brève -
ta vie palpitante.

 

 


Das Leben ist mein, darnieder,
lag am Boden - allein.
Vieles vergessen, verging,
dahin, um wieder zu gebären,
zu nähren das Kleine im Schoss,
nur weniges blieb gross.
Vieles nur ausgeliehen, nahm es mir,
und nun zurück - zu Dir!

 


La vie m'appartient, là en bas,
étendu par terre - seul.
Oublié beaucoup, passé,
au loin, pour enfanter à nouveau,
nourrir le petit dans le giron,
presque rien n'est resté grand.
Certaines choses seulement empruntées, me les suis prises
et maintenant de retour - vers toi!

 

 

 

Am Firmament, die Wolken ziehen,
Halmen auf Erden wiegen,
Gottes Wispern, der Himmel weint,
ein Ornament der Göttlichkeit,
und Schicksal wacht, erwacht!,
aus Nebelschwaden Düsternis,
da tauchst du auf, unverhofft,
vertreibst den Dorn der Kümmernis,
entsteigst als Phönix, goldgekrönt,
aus Himmelsweite zu mir nieder,
berührst mein Seelenherz,
und als Echo klingst du wider,
in holder Nymphen-, blondgelockter Gestalt,
als Jungfrau - göttlich!,
erscheinst du mir,
dein Geisteskeim mich stets begleitet,
ewig strahlst du als Gestirn,
strahlst aus weiter Ferne,
im Safrankleid, oh Götterblume,
auf ein der Frühlingstage bangend,
dich begehrendes Geschöpf.

 

 

A la voûte du ciel, les nuages passent,
des fétus de paille sur la terre ondoient,
murmure de Dieu, le ciel pleure,
un ornement de la divinité,
et le destin veille, se réveille!,
des nues obscures du brouillard
et tu parais, alors, inespéré,
tu chasses l'épine du chagrin,
descends vers moi de l'étendue du ciel
couronné d'or comme Phénix,
touches le coeur de mon âme,
et tu résonnes en écho,
tu m'apparais sous la
forme d'une douce nymphe aux boucles blondes,
en jeune fille - divine!
le germe de ton esprit m'accompagne
constamment, tu rayonnes dans le lointain
comme une étoile
en robe couleur safran, oh fleur des dieux,
sur un être te désirant, qui attend dans l'angoisse
les jours du printemps.

 

 

 

In verblühender Blüte steht
eine Rose, die nicht blutet,
stirbt den lebendigen Tod,
im aufblühenden Schein
- schwindender Schönheit.

 

 

Dressée dans sa fleur près de flétrir,
une rose qui ne saigne pas
meurt sa mort vivante
dans l'éclatante effloraison illusoire
- d'une beauté qui s'évanouit.

 

 

 

In einem Tempel der Einsamkeit,
alleine - mit Welten vereint,
in leinenem Gewand gehüllt,
gebettet, von Gedanken verhüllt,
träumend, in die Ferne schweifend,
dem Nichts entgegen, der Leere
- die alles durchwirkt.

 

 

Dans un temple de la solitude,
seul - uni à des mondes,
coulé dans un vêtement de lin,
bordé, dérobé dans ses réflexions,
rêvant, perdu dans le lointain,
à la rencontre du rien
- qui investit tout.

 

 

 

Im Dunkeln noch, das Sehen verweilt,
die Verbindung der Seele zum Licht,
nun treibt es den Born, ungewiss tastend,
trunken von Liebe - nie versiegend,
die Blüte wurzellos und die Knospe sich windet,
in spiralförmigen Ringen, flammenbereift,
- nektargleich -
zu laben an himmlischer Quelle,
zu entfalten den rauhbereiften Kelch,
in wonnevollem Glanze sich zu erheben,
aus dem Staube der Erde empor.

 

 

Voir encore demeure dans l'obscurité,
la relation de l'âme à la lumière,
maintenant cela pousse la frontière, tâtonnant incertain,
ivre d'amour - ne s'asséchant jamais,
la fleur sans racines, et le bourgeon s'enroule s'enrouler se torsade
en anneaux spiralés, mûri par les flammes,
- pareil à du nectar -
à se désaltérer à une source divine,
à déployer la corolle mûrie âprement
à se redresser de la poussière terrestre
dans un éclat jouissif.

 

 

 

O seliger Nomade!
Wandernd im verlorenen Tal,
zuhause in allen Zonen,
rastend in allen Regionen,
kein Land ist dir zu wüst,
kein Volk dir fremd,
Heimat ist dir dein Zelt,
der Himmel - die Welt.

Traduction française de Monique Laederach

 

 

O bienheureux nomade!
Marchant dans la vallée perdue,
à l'aise sur toutes les terres,
faisant halte dans toutes les régions,
nul pays est trop rude pour toi,
nul peuple étranger,
ta tente est ta patrie,
le ciel - le monde

 

  Notice biographique

 

Patrick Leuternegger est né le 29 janvier 1973 à Münchwilen /TG; il habite actuellement à Zeneggen/VS, Suisse.
Rapide fin d'apprentissage de monteur-électricien; Ecole de commerce jusqu'en 1992, suivie d'un stage pratique d'une année dans le commerce. Puis, diverses actrivités, de la plonge à la collaboration journalistique ou éditoriale (textes et publicités) et marin maritime.
Dès 1991, divers voyages et séjours en Asie, Amérique et Afrique.
Ecrit depuis 1991, de façon plus suivie depuis 1997.

Publications: Federwelt-Autorenzeitschrift, Allemagne; Insomnia, Nimrod, Zurich, juin 2002.


Page créée le: 24.11.03
Dernière mise à jour le 24.11.03

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