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         Markus Stegmann 
       
      Notice biographique 
      
         
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              getarnt  
              schwarzwaldhang recht horngenau 
                am trommelfell verschlag 
                glänzt grau immun im holzverhau 
                und schleckt am schlammbelag 
              ein veilchenfang im bernsteingrab 
                insektenfein vergarnt 
                sinkt inselblind und lag 
                im messingmond getarnt 
             
              
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              Camouflé 
              forêt pentue en forme de corne précise 
                l'oubliette en peau tendue sur une roue 
                dans l'abattis scintille la grise 
                immunité léchant la couche de boue 
              une touffe de violettes que l'ambre garde en cage 
                par un tissage de très fine araignée 
                aveuglée d'îles en son sûr camouflage 
                dans une lune de cuivre va sombrer 
                
             
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              schachtelhalmhaft 
              kuck mal, kandelaber, die 
                rettung, was der lindwurm 
                ausm schnur-mund flösst, 
                kommt jetzt grad wie ein 
                kaumechanismus-organ 
                ans licht 
              sarglang ans 
                pastell-pigment der tage 
                klamm gehängte 
                wasserlage berg 
                schneisen hieb und spaltete 
                meine arme ans verlies 
                meine arme ans gebein gelenkte 
                nirgends, weisst du, 
                sicht aufs meer und 
                schnecken würden 
                aufs festere land gepresste 
                datteln dieselantrieb 
                vielleicht ne  
                hibiskus-blüte verlorn 
                hab dich ans weltgesicht, 
                ans gebinde schiff 
                verschenkte posaunen 
                orgelspiel südlich 
                wer weiss 
                wo lenkpanzer und mörser 
                südbadisch ins gespreng gestelltes 
                land mit decken übers 
                himmelherz windig verfüttertes 
                holz und spargeldrachen endlich 
                trüb, südwind, deine 
                maulbeerverzierte iris ins land 
                verschiffte wendeltreppe und traurig, 
                nur unendlich traurig ummantelte 
                marderkerzen im dom, der die 
                weile nicht wahrnahm, uns wie 
                wacholder fackelte oder gleich 
                ins deckenbild gepinselte gedächtnis 
                schlösschen, treppenhäuser ginge 
                das auch nicht und sähe kaiserlich, 
                sähe ganz nach monarchie aus 
                gesang & sinn nach kerzen, 
                was am grab war, später dann 
                fackeln und geboren 
                mit langsamen schritten und 
                ganz normaler sprache sorglos gesprochen 
                wärs lange hin im herbst-jahr, weisst du, 
                wie lang das geht, weiss nicht, 
                was weder hier noch da 
                vorbeigeströmte schnelle 
                passatwinde ins paradies gestickte 
                perlenketten oder ne sprachlich 
                schlechte schelle, die wars, glaub ich, 
                und schneisen geleise, 
                magdalena, wie leise 
                nicht 
                die ergangene wort 
                wachau gewordne 
                fieberkurve augenmilch 
                maria westwärts geschickt 
                und zugedeckt eigentlich, 
                so sag ich, wären's besser 
                am föhntag gesehne 
                rebberge gegen den rhein 
                gewesen 
              nee, rebecca 
                ginster drüberwächst 
                nächstes jahr dazu 
                kieselt der rhein 
                sag mir mein 
                herz und ein 
                schachtelhalm 
                haftes gefühl 
                im mund 
              für Marianne Wackernagel 
                
             
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              Manière de prêles 
              Vise un peu, candélabre, ce 
                sauvetage, ce que le dragon 
                distille du bout de sa bouche en ficelle 
                apparaît juste à présent à la 
                lumière comme un orgamécanisme 
                à mâcher 
              à longueur de cercueil 
                suspendus, gourds 
                au pigment pastel des jours 
                eaux sises en montagne 
                ont taillé tranchée, divisé 
                mes bras à l'oubliette 
                mes bras orientés nulle part 
                à l'ossuaire, sais-tu, 
                vue sur la mer et les dattes 
                coincées sur terre plus ferme 
                se feraient limaçons 
                traction diesel 
                peut-être ayant perdu 
                une fleur d'hibiscus, 
                je te tiens face à la vision du monde,  
                face aux liens bateaux 
                des trompettes en cadeau 
                jeu d'orgues plus au sud 
                qui sait 
                où l'habitacle carapace et le mortier 
                terre posée au sud de bade dans la mêlée, 
                avec des couvertures par-dessus  
                le cur céleste fourragé de vent 
                et dragon de luzerne enfin 
                trouble, vent du sud,  
                ton iris orné de mûres 
                escalier en colimaçon 
                embarqué sur terre et triste  
                seulement infiniment tristement emmanché 
                des cierges de martre dans le dôme qui 
                n'a pas réalisé l'instant, nous 
                éclairait comme du genièvre ou directement  
                mémoire peinte au plafond petit château, 
                des cages d'escalier ça n'irait pas non plus 
                aurait l'air impérial 
                aurait tout à fait l'air monarchique 
                chant & sens selon cierges, 
                ce qui était à la tombe, et plus tard 
                des flambeaux, et né 
                à pas lents et 
                une langue tout à fait normale parlée 
                sans précautions c'en serait fait depuis longtemps à 
                l'automne 
                tu sais que c'est assez long, je ne sais pas 
                ce qui a déferlé ni là ni là de 
                rapides alizées de colliers de perles brodées  
                au paradis, ou une clochette vocale déchue  
                c'était elle je crois 
                et laies de voies, 
                magdalena, soyeuse, 
                non pas 
                la courbe de fièvre devenue  
                mot porté wachau lait d'il 
                maria envoyé vers l'ouest 
                et somme toute recouverte, 
                ainsi dis-je, vaudraient mieux  
                avoir été des 
                vignes vues un jour de foehn 
                côté rhin 
              non, rebecca 
                du genêt y croîtra 
                l'an prochain et 
                le rhin gravellera 
                dis-moi mon  
                cur et un  
                sentiment manière de  
                prêle dans la bouche. 
              pour Marianne Wackernagel 
                
             
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              lippen 
              seeglatt 
                suchhundhafter 
                morgen leert 
                sein augenlicht 
              ins schalentier 
                gezogne knochenkälte 
                kamelmeer kandelaber 
                verglühte lippen 
                
             
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              lèvres 
              un lac lissé 
                manière de chien courant 
                le matin vide 
                sa vue 
              le froid des os 
                retranché dans le coquillage,  
                mer camélique candélabre 
                lèvres de braises mortes 
                
             
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          |   Notice 
            biographique | 
         
         
          |  
               
             
              Markus Stegmann est né à 
                Backnang, Bade-Würtemberg, en 1962; il a étudié 
                l'histoire de l'art, l'histoire antique et le journalisme aux 
                universités de Berlin et de Bochum; depuis 1996, il est 
                conservateur du Musée zu Allerheiligen de Schaffhouse. 
                En 1997, il reçoit le Prix d'encouragement de la Commission 
                littéraire de la Bâle-Ville; en 2000, le 2e prix 
                d'encouragement de poésie de Meran 2000. 
                Vit à Bâle depuis 1991. 
               
              Traduction française de 
                Monique Laederach 
                
              Page créée le: 03.06.03 
                Dernière mise à jour le 03.06.03 
             
              
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             © "Le Culturactif 
              Suisse" - "Le Service de Presse Suisse" 
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