Mais le plus insensé reste encore les décisions prises par une minorité quasi singulière face à l'aphasie d'une majorité indifférente ou impuissante. A dire vrai, les rapports de force dans le monde se résument à ceux de quelques personnes opposées à l'humanité tout entière où l'instance de la force apparaît çà et là de façon très irrégulière. A qui la faute? Qui sont ces maîtres du monde et que sommes-nous finalement? Et tout d'abord, pourquoi en est-il ainsi? Doit-on acquiescer à la fatalité? Tellement de questions et pas l'ombre d'une réponse. Mais peut-être que la lumière se trouve ailleurs, juste derrière nous.

Nous nous révoltons contre la guerre et la famine et baissons les bras en s'avouant vaincu devant l'ampleur du désastre. Mais à force d'être toujours tourné vers la globalité, on oublie le peu que nous pouvons encore faire à savoir le respect et la compréhension de l'autre, l'esprit de tolérance et l'attention. Et l'on en vient à se conduire de manière paradoxale en raciste fervent défenseur des droits de l'Homme ou en blessant l'autre par des propos irréfléchis tout en plaignant les sans-abris. Acheminer le monde vers ces valeurs, c'est sacrifier de son temps pour s'ouvrir à l'autre. Et peut-être que progressivement on arivera à effacer l'ombre de ces questions.