retour à la rubrique
retour page d'accueil

Revue Arkaï

  Arkhaï 8 - 2003

Arkhaï 8

Je crois dans la suprématie des idées ! Je crois qu’avec de bonnes idées, on peut ébranler le monde bien plus vigoureusement qu’avec n’importe quelle révolution ou même n’importe quelle guerre. Mais… bien sûr, il n’y a pas de règles. Seulement des situations où l’excès appelle son contraire. Dans l’excès d’un monde technologique qui bascule imperceptiblement dans un univers de gadgets.


Dans l’excès d’une logique unique devenue implacable. Dans l’excès du bruit qui crée le besoin de silence. L’excès des opinions qui condamne l’homme à l’insignifiance et le conduit naturellement à redécouvrir ses fondements. Tout semble déjà inscrit dans la structure de ce monde si bien que chaque dérapage de la foule vers l’asservissement à un système de pensée est un pas de plus vers sa propre transcendance.
Dans cette société, entièrement tournée vers le passé, doivent s’élever des voix pour rappeler à la communauté les vérités qui fondent leur présence : la voix du penseur, les yeux tournés vers l’inconnu, prêt à agrandir toute brèche qui viendrait à se former sur le mur opaque qui recouvre les esprits et les fait vivre comme des spectres dans l’illusion d’un système artificiel, construit de toutes pièces pour se rassurer eux-mêmes de leurs propres angoisses existentielles, pour assouvir soif de pouvoir et désir de domination et, à plus forte raison, pour renoncer de façon très polie au rôle qui leur est imparti dans ce monde : celui de poursuivre ou de soutenir la Création et gifler, quand le temps est venu, l’impertinence du Néant.
Il y a un moment propice pour tout. Un moment où l’impact de ce qui est révélé à travers la parole imprime son entourage du message qu’il porte et laisse une trace indélébile. Une trace qui se mélange à la nature même de son support. Un moment où la force intérieure est suffisamment mûre pour se matérialiser et prendre possession de son « dû », de la place qu’elle occupe au sein de ce cosmos qui l’a enfantée pour la circonstance.
Notre univers tourne lui aussi et nous entraîne dans son mouvement. Le référentiel est ailleurs… plus loin. La terre est devenue caillou dans l’univers, l’univers est devenu instant dans ce monde, le monde deviendra… bientôt… un jour… souvenir dans nos esprits.

Ákos Dobay

 

  Sommaire


Wiebo Van Toledo
Forme, principe de forme et sentiment de la forme

Jan Marejko
L’infini et le paradigme inertiel

Cezary Kaczmarek
Identité de la photographie et actualité photographique

Daniel Eisler
Après le nihilisme

Daniel Eisler
Le symbole chez Goethe: expression du mystère de la vie

Poussières d’étoile

Valentina Ospina
poèmes

Adrian Streit
poèmes

Sophie Aigroz
poèmes

David Genillard
Pantins

Álvaro Mutis et Javier Ruiz Partella
Manifeste contre la mort de l’esprit

Illustrations
Marina Wüest-Vogel

Encart
Laurent Guenat
Marco Costantini

Couverture
Olivier Chenevart

 

retour à l'index de la revue

Page créée le 07.03.04
Dernière mise à jour le 05.12.08

© "Le Culturactif Suisse" - "Le Service de Presse Suisse"