Revue des Arts et des lettres fondée
en 1975
Espaces No 231 Décembre
2000 / Sommaire |
Au sommaire de ce numéro 231/2000
- Editorial
: Après la fête
- Le maillon
utile : Par Simon Roth
- Frédéric
Monneron : Ou la nostalgie de l'au-delà
- Histoire de
l'imprimerie : Le mystère Gutenberg
- Les Annales Paderewski 2000
- Cuno Amiet
au Musée Rath : Par G Patanè
- Espaces a
lu : E. Habersaat, G.Clavien, Gilles-Eric Séralini
- Témoignage
: Les jeunes aiment-ils la lecture ?
- Gaston Cherpillod
: Les 75 ans de Gaston Cherpillod
- Espace remercie
- Manifestations
: Grand Prix C.F. Ramuz à Anne-Lise Grobéty
- Traductions récentes
: Sylviane Roche - Alberto Nessi
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Editorial |
Après la Fête
...
Yvette Jaggi - le rédacteur
dEspaces - Jean-Michel Léchaire
© Photo: Alain Burki
La fête
a été belle, pleinement réussie,
rassemblant plus de huitante abonnés, amis et partenaires
dESPACES en cette douce après-midi du samedi
21 octobre écoulé à Syens.
- Le Quatuor du Jaquemart a conquis
un très nombreux public, dans léglise,
avec une prestation de haute qualité, puis, dans
la nouvelle salle de la Maison villageoise, en présence
de léquipe de rédaction in corpore,
daimables propos furent échangés lors
de la partie officielle.
- M. le Syndic Jean-Michel Léchaire,
puis M. le Préfet Samuel Badoux ont relevé
lampleur discrète prise par ESPACES durant
ces vingt-cinq années,
- tandis que Madame Yvette Jaggi,
Présidente de la Fondation Pro Helvetia, a présenté
les buts de cette institution fondée en 1939. Elle
a évoqué ensuite quelques faits actuels, ainsi
la position du Conseiller dEtat zürichois Ernst
Buschor, qui voudrait introduire langlais comme langue
dunité sociale en Suisse dès la troisième
année décole primaire. Au terme de son
exposé, elle a remis au responsable de notre publication
un exemplaire récent du magazine culturel suisse
PASSAGES (N0 28, été 2000) centré sur
les professions artistiques, nous apprenant que, dans notre
pays, les villes financent le 53% des activités culturelles
soutenues par les collectivités, contre 38% pour
les cantons et 9% pour la Confédération.
Le Quatuor du Jaquemart
a conquis un très nombreux public,
dans léglise, avec une prestation de haute qualité
© Photo: Alain Burki
Dans la grande salle, lexposition
« Les amis dEspaces exposent » réunissait
Sylviane Ney (photos), Lisette Rossat (tissages), Marianne
Bosshard (aquarelles), et, sur la galerie, la revue CHOISIR,
son rédacteur en chef, le Père P. Emonet, et
son assistante Jacqueline Huppi, les vieux fours à
pain et les fontaines du « Chemin des Blés »
rassemblés par Anne Quillet Razali, les Editions Samizdat
de Denise Mützenberg, qui présentaient Que dit
minuit profond de Gabriel Mützenberg, Les Iles futures
de Patrice Rossel (AAEC), les pastels de Pierre Bataillard
et les récents ouvrages de la Bibliothèque historique
vaudoise (BHV) présentés par Antoine Rochat,
tandis que Michel Dizerens animait la table de lAssociation
vaudoise des écrivains (AVE), cette dernière
corporation ayant aimablement cédé un emplacement
à Pierre Guex, poète membre du CRPC et auteur
dune récente traduction en patois du livre des
Psaumes.
la sortie du concert
© Photo: Alain Burki
Mentionnons aussi loasis aménagé
avec beaucoup de soin vers la fenêtre par Anne et Philippe
Bécholey, qui proposait des retraites cuméniques,
ainsi que lAssociation pour les concerts de Saint-Etienne
à Moudon (APSE), représentée par Willy
Oberhaensli, affichait les concerts de la saison 2000-2001
aux côtés des CD de lensemble vocal EUTERPE
et ceux du Quatuor du Jaquemart.
La collation, fort généreuse,
a été servie sur les grandes tables et sest
agréablement prolongée jusque vers 18 h.
Encore
un très grand merci au Journal de Moudon (E.
Koog) et au Quotidien La Liberté qui ont couvert cette
manifestation, à Alain Bürki, auteur dun
dossier de plus de 70 photos en couleurs, Michael Fiaux et
Johann Waser (Hermenches), qui ont parfaitement réglé
le parcage dans le village, Rose et Pierre Morel, Annette,
Marie-Claire, ainsi quà nos abonnés de
Vucherens, Roselyne et Jacques-André Rey, qui nous
ont aidé à restituer la salle propre en ordre
vers 20 h 30 à la Commune de Syens.
Les comptes de clôture de la
fête et ceux dESPACES vous seront adressés
ensemble et par courrier postal en janvier 2001.
André Durussel
PS. : Lécrivain Maurice
Chappaz nous écrit du Châble, en date du 21 octobre,
pour nous dire que le No 230, avec Denis de Rougemont, Marguerite
Waddington-Delmas et Norbert Furrer, était «
particulièrement réussi ». Il ajoute :
Encore un ou deux Espaces : citez de moi ce que vous voulez
et que jy soie. Dont acte
Lalbum photos du 25ème
anniversaire à Syens
Un catalogue sera envoyé à
tous nos abonnés réguliers, afin quils
puissent choisir et commander directement les copies quils
désirent auprès de : ab-informatique, M. Alain
Burki, Ch. Vuachère 14, CH-1005 Lausanne. Format 13/18
cm. Couleurs, prix CHF 5.-/pièce.
Tél. 021/728 91 44, E-mail : ab-informatique@vtx.ch
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Un bilan provisoire
après vingt-cinq ans despaces |
Le maillon utile
Cest un peu cela, et cest
aussi cela, le monde des revues culturelles en Suisse romande
: des projets fourmillant dans un espace cloisonné
et morcelé, des fondateurs dont on devine la foi du
charbonnier, même si, dans ce genre dinitiative,
le baptême et lextrême-onction se succèdent
parfois précipitamment ; des rencontres, des heures
perdues mais le sont-elles vraiment ? -, des disputes
et des problèmes de trésorerie. En consultant
les archives et les 230 numéros de la revue Espaces,
un historien découvre tout un pan, moins connu peut-être,
mais non sans intérêt, de ce type dactivité
littéraire en pays romand. On y découvre surtout,
au cours de ce quart de siècle, la ténacité
dun homme assidu à la tâche. La revue va
disparaître un peu comme elle a vécu, avec application,
après sondages, enquêtes et examens de conscience,
elle qui définissait sa ligne rédactionnelle
comme un « engagement pour une spiritualité chrétienne
accueillante et ouverte dans le domaine des lettres et des
arts ».
Ces vingt-cinq années méritent
lattention et ce numéro dadieu se prête
à un bilan provisoire analysant la forme et le contenu
dEspaces.
Nec variatur
La formule choisie varie peu au cours
des ans. Quatre à six pages insérées
une fois par mois dans le Journal de Moudon de 1975 à
1979, puis devenues autonomes dès janvier 1980 tous
les mois, puis 6 fois lan, un graphisme sobre, jamais
remis en cause, avec un en-tête immuable, trois colonnes
segmentées en petits encarts au gré des comptes-rendus,
des rubriques et des illustrations en noir et blanc : à
le voir ainsi nec variatur, on vient à soupçonner
le fascicule de refléter la gestion de son responsable,
André Durussel ; et lon découvre une probité
dans létablissement des comptes, un soin méticuleux
apporté à justifier les coûts et lautofinancement
de la publication, un bénévolat nécessaire.
Une certaine austérité paraît de mise.
Ne peut-on y voir aussi le secret dune longue durée
de vie ? Vingt-cinq ans en Suisse romande, même pour
une revue modeste, celacompte. Si, comme la rappelé
Freddy Buache, fonder des revues est « une maladie endémique
des gratte- papiers romands », bien peu de celles qui
voient le jour résistent aux turpitudes financières
ou politiques. Les revues de jeunes tôt disparues peuplent
le cimetière des bonnes intentions. Fonder nécessite
de lenthousiasme, mais durer exige dautres vertus.
Une sobriété dintention ou de nécessité
? Les recettes demeurent maigres, les aides bien comptées
et le chiffre des abonnés modeste. Certes, la revue
a le sens de sa propre histoire; elle sait se mettre en scène,
réunir ses amis, évoquer ses souvenirs, ses
querelles. André Durussel sest toujours profilé
dans le milieu littéraire : le rédacteur-fondateur
a pris à de nombreuses reprises son bâton de
pèlerin pour défendre « sa » revue
au gré des assemblées décrivains,
des concurrences supposées, des querelles pour protéger
un nom. Parfois, la proposition a surgi dorienter différemment
la revue, de lui donner une autre dimension, plus dampleur
peut-être. Manque-t-elle despaces dans sa terre
natale de la Broye et du Jorat, si fertile en vocation littéraire
? A. Durussel a préféré ne pas changer
de cap et conserver lorientation quil avait donnée,
même si cela impliquait une certaine modestie. Alors
que dans la presse romande lespace rédactionnel
consacré à la culture semblait seffilocher
mais peut-on parler au passé ? la revue
voulait lutter à contre-courant avec ses propres moyens.
Un florilège étonnant
Que découvre un lecteur en feuilletant
ces mille pages égrenées en vingt-cinq ans ?
Un certain éclectisme thématique tout dabord
: la revue, par son ancrage régionaliste et les goûts
de son rédacteur en chef, entremêle les sujets
les plus divers, des conseils de botanique à lavenir
de lénergie nucléaire en passant par laménagement
du territoire et lhistoire régionale. Les manifestations
culturelles locales, puis romandes, ne manquent pas. Certes,
comme toute revue, Espaces ne néglige pas les figures
tutélaires régionales, à linstar
de celle de lérudit Henri Perrochon. Elle se
présente dès ses débuts comme «
un porte-parole de cette région qui va dOron
à Avenches et qui a vu naître Gustave Roud, Philippe
Jaccottet, qui se souvient dEdmond-Henri Crisinel, tout
en collaborant présentement avec Vio Martin ».
Mais elle ne veut pas chanter ad aeternam les louanges dun
« un terroir étriqué ». On devine
au fil des ans une véritable « tentation littéraire
» : lespace accordé aux comptes-rendus
douvrages, aux auteurs oubliés ou vaillants paraît
croître. Le régionalisme, même littéraire,
semble ne plus être de mise au profit dune plus
grande ouverture vers la Suisse à partir de 1991, puis
vers lEurope et la France en particulier. Cest
ainsi que la littérature dite « étrangère
» trouve sa place dans une chronique régulière
que signe Claire Julier.
Si Espaces reflète ce qui touche
culturellement la région expositions de peintures
évoquées par Giuseppe Patanè, concerts,
etc. la revue ouvre ses colonnes de manière
privilégiée aux productions des écrivains,
liée dans un premier temps de manière quasi
organique à lAssociation vaudoise des écrivains
(AVE), puis aux publications de Suisse et de France. Dans
ses chroniques par exemple, Jacqueline Thévoz fait
partager aux lecteurs ses enthousiasmes et son goût
pour une langue parfaitement maîtrisée. Le statut
des articles varie considérablement : à côté
de léditorial, des comptes-rendus côtoient
des chroniques propres à la revue, mais aussi des articles
littéraires parvenus par la filière du SPS,
ainsi que de nombreux articles repris ici et là selon
les numéros thématiques. Si loriginalité
nest pas ainsi toujours de mise, Espaces se soucie de
diffuser des analyses intéressantes, de faire circuler
des textes qui, dans la mosaïque complexe du milieu romand,
ne touchent pas toujours les lecteurs dispersés.
La lecture de ces pages nous fait découvrir
également une foule d'informations et dinitiatives
propres au terreau romand : on y rencontre la trace de mille
et une aventures éditoriales, de la collection Jurassica
dHugues Richard à la fondation des éditions
Noir sur Blanc à Montricher ou Samizdat à Genève.
Les analyses universitaires plus complexes jouxtent avec les
hommages consacrés à des écrivains disparus,
soutenus par des amis fidèles, comme Gustave Roud ,
qui occupe une place privilégiée, Jacques Mercanton,
Georges Borgeaud ou encore Léon Savary, mais aussi
à des écrivains négligés : parle-t-on
aujourdhui de John Petit-Senn, dAlice de Chambrier,
de Maurice Kues, et même dAndré Guex ou
de Gilbert Trolliet ? Un petit clin dil, un extrait
ou une analyse raniment une flamme vacillante. La poésie
occupe quant à elle une place de choix : André
Durussel, qui sait dexpérience le peu décho
que ce genre littéraire remporte, nhésite
pas à consacrer de nombreuses pages de sa revue aux
initiatives éditoriales de maisons romandes et à
lanalyse des productions poétiques dici
et dailleurs.
" faire reculer la laideur
"
Quelle positiion littéraire
y découvre-t-on ? Le rédacteur dEspaces
se définit lui-même comme un « amateur
», un lecteur autodidacte qui na pas connu la
formation universitaire propre à ceux qui, dordinaire,
se chargent de cette fonction. Si sa démarche critique
procède par empathie, elle possède néanmoins
clarté de principes et franchise. Lhomme ne cache
pas quil obéit à des convictions. Certes,
comme il le déclare en 1979, « il est périlleux
de critiquer et personne nest fait pour cela. Mais je
sais aussi que le silence est parfois bien pire que quelques
remarques constructives. » Quelle littérature
emporte son adhésion ? A. Durussel admet quil
est « toujours agréable de savoir que si lacte
confidentiel décrire est un acte vraiment sincère
et de qualité, il sera partagé, compris par
des lecteurs attentifs » . Il confesse croire «
à certaines valeurs, à une grâce esthétique
communicable qui fait reculer la laideur ». Cette conception
de la critique, et par conséquence de la direction
de sa revue, lui fut parfois reprochée, bien quil
refuse dy voir là un esprit « prude, puritain
et pharisien » et réfute létiquette
de revue « bien-pensante, bourgeoise, voire bigote ».
Ce rejet dune certaine littérature qui lui paraît
provocatrice et vulgaire, ainsi que dune critique littéraire
par trop complexe, suscitera parfois de vifs échanges
avec des auteurs et leurs éditeurs. Dans une société
qui lui paraît souvent « coupée de ses
racines spirituelles », la ligne directrice est donnée
: Espaces peut se définir politiquement comme une revue
« de droite » et ne dédaigne pas rendre
hommage à Gonzague de Reynold pour ses textes sur la
Suisse ou mentionner des articles de la Nation, tout en reconnaissant
par ailleurs le talent dun Gaston Cherpillod et en appréciant
les chroniques dAnne Rivier dans Domaine Public.
Un bilan provisoire peut-il être
déjà esquissé ? On parlerait alors dEspaces
comme dun maillon utile. A sa manière, faite
de comptes-rendus, de courts textes, darticles repris
et dinformation, la revue dAndré Durussel
a bien diffusé, selon le mot dun de ses lecteurs,
« lair du sylvestre Jorat ». Elle a également
mis en valeur des écrivains et des initiatives culturelles
qui, si elles sont légions en terre romande, paraissent
en ordre dispersé.
Même si lécho ainsi
donné demeure modeste, tout relais peut être
utile. Mission accomplie ?
Simon Roth
Simon
Roth, né en 1971 à Saxon (Valais). Licencié
ès lettres de lUniversité de Fribourg,
il sest attaché à létude
des intellectuels et du monde de lédition en
Suisse romande. A publié notamment Weber-Perret, Genèse
de lAlliance culturelle romande, Mémoire éditoriale,
Lausanne, 1999, et, avec Michel Dousse, Une librairie idéale,
une aventure éditoriale, Walter Egloff et la Librairie
de LUniversité de Fribourg (LUF) 1935-1953. BCU,
Fribourg, 1999.
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Frédéric
Monneron, ou la nostalgie de lau-delà |
Poésie : Frédéric
Monneron, ou la nostalgie de lau-delà
Notre fidèle abonné de
Bex, Claude Rivier, possède des lettres originales
que Frédéric Monneron adressait à sa
mère et à son frère Henri, ainsi quun
journal intime de 42 pages (Archives familiales Rivier).
Lécrivain vaudois Juste
Olivier, qui avait bien connu et aimé Frédéric
Monneron (1813-1837), notait en 1851 :
Il semblait habiter un double monde,
celui-ci et un autre, celui de tous et le sien.
Cest à une sorte de biographie
commentée, accompagnée dune réédition
de poèmes et de textes, que nous invite aujourdhui
Claude Rivier. Dans « Les deux éternités
», poème écrit durant le printemps 1835,
cette notion de double monde évoquée par Juste
Olivier est bien présente :
Ainsi jaurai voulu,
sur la terre dexil,
Des deux éternités renouant le long fil,
Que lon vécût de force et non de souvenance,
De regrets superflus, de stérile espérance ;
Quentre naître et mourir, ces pôles lumineux,
On pût dormir la vie, on pût rêver les cieux.
Frédéric Monneron
Rivier Claude : Frédéric
Monneron, ou la nostalgie de lau-delà.
Editions à la carte, Imprimerie Calligraphy, Sierre.
No 385, août 2000, ISBN 2-88464-199-8, 22/16cm., 130p.
Chez lauteur : Rue Centrale 11,
CH-1880 Bex et auprès de certains libraires.
Espaces avait présenté
sur son No 188, sept.-octobre 1993, en prépublication,
les notes biographiques de Claude Rivier, ainsi que les pages
56 à 61 de cet ouvrage, accompagnées du portrait
dessiné à la mine de plomb de Frédéric
Monneron par Alfred van Muyden.
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Histoire de l'imprimerie |
Le Mystère Gutenberg
De Tourfan à Karlstein, ou les
origines chinoises de limprimerie.
Lidée qui a présidé
à la réalisation de ce livre est née
en 1990, à loccasion dun voyage détudes
que Wolfang von Stromer (1922-1999) entreprit le long de la
Route de la soie et qui la conduit dans la célèbre
oasis de Tourfan, en Chine. Selon ce chercheur, il semble
en effet que les Occidentaux se sont très vraisemblablement
inspirés des techniques dimpression de lExtrême-Orient
pour mettre au point certains procédés en Europe.
La typographie à caractères
mobiles fait son apparition en 1453-54, avec la Bible à
42 lignes de Gutenberg. En octobre 1454, Gutenberg, à
Mayence, propose ses bibles au public à la foire dautomne
de Francfort. Dans le même temps, il cherche à
trouver dautres acquéreurs en envoyant des pages-types
(quinternions) aux personnalités de lépoque,
parmi lesquelles lempereur Frédéric III.
Dès le 22 octobre 1454, des billets dindulgences
imprimés à Mayence à la demande de Nicolas
de Cues trouvent acquéreurs. Limprimerie avait
été précédée en Occident
par la gravure sur bois en relief, la xylographie, qui permettait
déjà la reproduction dimages en multiples
exemplaires. Les premiers bois gravés connus datent
denviron 1400-1410 ; à partir de 1423-27, certains
sont accompagnés dun texte. Dès 1450,
des gravures sur bois sont commercialisées largement,
sous forme de livres xylographiques reliés ou dincunables
comme lAntéchrist. A partir de 1461, avec lEdelstein
de Boner, on commence à trouver des livres imprimés
illustrés de bois gravés. Dès lors, le
livre touche à tous les domaines de la vie. Grâce
à lui, la culture occidentale va simposer et
les puissances européennes vont devenir des puissances
mondiales pour plus de quatre siècles. Linvention
de limprimerie et ses répercussions semblent
être un sujet inépuisable puisque les études
qui leur sont consacrées remplissent des bibliothèques
entières.
Editions Slatkine, Genève, sept.
2000. Texte de Wolfang von Stromer. Ouvrage 28/22cm, 115p.
Nombreuses illustrations en couleurs. Edité par Dirk
Reitz, traduit de lallemand par Brigitte Schröter,
ISBN 2-05-101806-5.
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Les annales Paderewski
2000 |
Morges tient à conserver
le souvenir du grand maître polonais, qui a résidé
à Riond-Bosson de 1897 à 1940.
La Société Paderewski,
fondée en 1977, sy emploie par la publication
dAnnales, la distribution de prix à de jeunes
musiciens, lorganisation de concerts, et surtout la
gestion du Musée, au Centre Culturel Morgien, qui abrite
des documents, des objets, des meubles ayant appartenu au
maître et, depuis peu, une phonothèque importante.
Aujourdhui, le 23e cahier des
ANNALES PADEREWSKI vient dêtre publié.
Il ajoute 40 pages, de textes et de photographies, aux 800
déjà parues !
On lira avec intérêt le
discours prononcé par Paderewski lors de son arrivée
aux Etats-Unis en pleine Seconde Guerre mondiale. Il donne
une image de latmosphère en Europe à ce
moment-là.
Un portrait dun des amis très
proches du maître, Henryk Opienski, est brossé
par le professeur André Nicolet.
Une pertinente analyse musicale du
jeu du grand pianiste à partir denregistrement
est donnée par le professeur Jacques Viret, musicologue
à Strasbourg.
Puis, comme dhabitude, quelques
pages montrent des reflets de lactivité de la
Société : assemblée générale,
concerts, nomination dun nouveau membre dhonneur,
échos enthousiastes de nombreux visiteurs du Musée,
excellente santé de la phonothèque qui y est
installée depuis peu.
Enfin, de savoureuses anecdotes apportent
une note gaie à cette importante parution.
(1, place du Casino, CH-1110 Morges)
André Durussel
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Cuno Amiet au Musée
Rath |
Beaux-Arts : Au Musée
Rath de Genève
Cuno Amiet (1868-1961) de Pont-Aven à « Die Brücke
»
(du 31 août 2000 au 7 janvier 2001)
Né à Soleure, Cuno Amiet
est lélève de lAcadémie de
Munich (1886-1888), puis de lAcadémie Julian
de Paris (1888-1891). Il travaille à Pont-Aven (Bretagne)
en 1892 avec les amis de Paul Gauguin.
De retour en Suisse, en 1893, Amiet
va subir pour un temps linfluence de son ami Ferdinand
Hodler. Vers 1910, il trouve son propre style qui le rattache
au fauvisme européen. Cest sans doute dans les
paysages peints après 1912 que sexprime le mieux
la synthèse de ses recherches. Quelques années
plus tard, il puise sa force dans la région dOschwand
dans laquelle il a choisi de vivre ; il lui emprunte également
ses sujets.
Encouragé et soutenu par plusieurs
collectionneurs auxquels le lie une profonde amitié,
le peintre sengage alors dans un art où la couleur
est utilisée, comme la relevé le critique
Kesser, de manière à être perçue
non plus comme revêtement dun objet, élément
dun tout, mais comme origine du fait pictural lui-même,
comme un phénomène détaché du
monde réel. Les quelque cent uvres présentées
à Genève datent de la période la plus
fructueuse de Cuno Amiet (1892-1922) ; elles apportent une
vision nouvelle de loeuvre du coloriste et du Modernisme
au tournant du XXe siècle.
Giuseppe Patanè
Un très important catalogue,
élaboré par le Musée dArt de Berne
et G. Mauner, a pu être réalisé dans sa
version française en co-édition (Musée
dArt et dHistoire de Genève, Schira et
Le Seuil).
348 pages 21/28 ; 153 illustrations en
couleurs, 69 illustrations en noir et blanc.
Prix pendant lexposition : Fr. 48.-, après lexposition,
Fr. 65.-.
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Espaces a lu... |
"La rive den face"
d'Edith Habersaat
Voici un ouvrage qui, dans le style
si particulier de lauteur, traite du problème
de lhomosexualité, en insistant fait qui
mérite dêtre relevé sur lâme
plus que sur le sexe et sur la tendresse plus que sur la passion
de ces deux femmes attachantes tentant de vivre en couple
dans le monde daujourdhui. Selon le mot dEpictète
placé en exergue à la première page du
livre, « Ce qui trouble les hommes, ce ne sont pas les
choses, mais la vision quils en ont ». Ici cest
lentourage professionnel de lhéroïne,
ses amis Jojo et Alberto, et même ses parents qui voient,
chacun à sa façon, cette situation irrégulière,
anormale à leurs yeux, à croire que la simple
réalité a déclenché chez le père
ce mal-être, cette gêne « pour les autres
», et chez la mère une arthrose de la colonne
cervicale, jusquà la rendre à jamais penchée
en avant, condamnée à contempler la terre comme
si elle voulait y entrer. Mais il est beau cet amour entre
ces deux êtres, marginaux par la force des choses, que
sont Cécilia Gaspard et Shinsil létrangère.
Toutes deux, rejetées par la société
pour cette double raison, sexuelle et exotique, comme des
phalènes affolées sinventent avec fougue
une Rive den Face ou elles ne seraient plus jugées
pour leur homosexualité. Ce sera dabord le pays
de létrangère, de lAsiatique. Mais
on croit toujours que le bonheur est ailleurs alors que le
monde est partout semblable, au fond. La mort subite de la
mère, Berthe Gaspard, une mort qui est sa Rive den
Face à elle, fait que les deux amies reviennent précipitamment
au pays de Cécilia
et à leur vie souterraine
doù un jour, qui sait ? elles pourront émerger
dans la clarté.
Un nouveau livre dans luvre
déjà si féconde dEdith Habersaat
qui a mis une fois encore, généreusement, son
talent décrivain au service dune nouvelle
cause, pour le rétablissement dune justice.
Jacqueline Thévoz
« La rive den face »,
roman dEdith Habersaat. Ed. LHarmattan (Voix dEurope).
Photo de couverture de Mina Lim et photo de lauteur
par Nathalie Habersaat. 173p.
"Aux quatre vents" de
Germain Clavien
Savez-vous quelle est la plus longue
lettre qui ait été écrite et qui ne figure
pas dans le « Guinness des Records » ? Cest
la « Lettre à lImaginaire » de Germain
Clavien ! Une lettre en quinze volumes, ce qui est déjà
une gageure. Mais il y a plus : alors quon ne trouve
dans cette missive en quinze tomes ni aventures extraordinaires,
ni érotisme, et que ce nest pas un récit-fleuve
pour feuilleton à suspens, on reste étrangement
fidèle à cette succession de livres, on a vraiment
envie de tous les lire, de les retrouver chaque soir avec
joie, curieux de savoir ce que Clavien va nous dire sur la
vie, les êtres, la nature, la mort à venir, ce
quil devient et ce que devient sa petite famille. Cest
que lécrivain est à la fois poète
et philosophe, un poète dans lexistence et un
philosophe qui ne joue pas à lêtre, un
philosophe transparent, « nature », agréable
à entendre parler.
Sacré Clavien ! Son petit dernier,
« Aux quatre vents », continue avec bonheur à
nous décrire lunivers si simple et pourtant si
dense du trio familial père-mère-fille et de
la vie scolaire vue du dedans, en cette région que
cet enfant du Valais a su nous faire connaître et aimer.
Il exprime avec réalisme laimable et le détestable,
mais plutôt laimable. Il dit tout et cest
bien croustillant car, sous les noms bizarres dont lauteur
affuble avec délectation ses personnages, on sait presque
toujours de qui il sagit
Au surplus, ce nouveau
bouquin est celui du Professeur Clavien qui vient de prendre
une retraite bien méritée et voit soudain le
monde sous un autre angle. Ne boudons pas, alors, notre plaisir
qui est grand !
Jacqueline Thévoz
« Aux quatre vents », de Germain
Clavien (Tome XV de « Lettre à lImaginaire
»). Ed. LAge dHomme.
Publié avec laide du Service culturel du Valais.
242p.
Un captivant ouvrage sur les OGM
Le Professeur Gilles-Eric Séralini,
chercheur, qui fut le plus jeune professeur de France et enseigne
la biologie moléculaire aux universités de Caen,
continue sa lutte incessante pour une planète propre
et saine. Expert dans deux commissions gouvernementales françaises
chargées dévaluer les OGM avant et après
leur commercialisation, il sort, aux Editions Flammarion (Collection
Dominos) un nouvel ouvrage, « OGM, le Vrai débat
», petit livre élégant et aimable au toucher
et à la préhension, qui dit tout sur les OGM
(analyse, histoire) et les débats quils suscitent,
dans un style clair, illustré par quelques dessins
soignés, car le Professeur Séralini, quon
espère voir un jour récompensé par un
Nobel, veut captiver toutes les catégories de lecteurs
en leur présentant Maman Biologie Moléculaire
et Papa ADN, en leur expliquant comment on coupe le cordon
dADN quensuite on recolle ou déchiffre,
et en leur dévoilant enfin ce quon fait de ces
OGM et ce quil en pense. Passionnant !
Jacqueline Thévoz
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Les jeunes aiment-ils
encore lire ? |
Cest la question que se
posent les fidèles lecteurs dESPACES, souvent
déconcertés par ce quils entendent et
voient (ou lisent) aujourdhui.
Ce témoignage dune mère
dun adolescent de quatorze ans, (Clochette), extrait
dun débat ouvert sur Bluewindow.ch est à
prendre au sérieux, car il montre bien où se
situent les vraies questions. On regrettera toutefois cet
avis si dépréciatif sur la poésie à
lécole primaire : où sont nos Vio Martin,
Charles-François Landry ou Maurice Carême ? Mais
voilà, il faut « faire avec », comme on
le dit communément
Il faut lutter contre un réel
« Hiver de lesprit » que lEmpereur
Hadrien, dans ses « mémoires », écrites
par la grande Marguerite Yourcenar, voyait déjà
venir...
Avec ou sans futurs ESPACES, nous continuerons
à lire. Jusquà notre dernier souffle.
André Durussel
Lautre jour jai rencontré
Lautre jour jai rencontré
le professeur de classe de mon fils aîné (14
ans), le pensum du début dannée, toujours
une souffrance, le fils en question nétant pas
hyper branché effort, mais bon
là nest
pas la question. Quand je lui ai parlé de son orthographe
folklorique, que mon fils semble prendre pour une science
occulte, il ma répondu que de toute façon
ils nallaient plus faire de dictées cette
année et que lorthographe, ma foi, on sen
passe au fond très bien (et de me citer un ami à
lui, qui a très bien réussi malgré ou
grâce à son épouvantable orthographe !!).
Je précise quil est en 8ème PREGYMNASIALE
SCIENTIFIQUE et quil écrit comme il parle (en
phonétique !!).
On a parlé de bouquins, il ma
répondu quils allaient lire des scenari cette
année, cest plus vivant et plus « facile
» (mais ils ont quoi ces gamins, ils sont mongols ou
quoi ???). Jai parlé poésie
et il
ma carrément ri au nez, sauf une ou deux filles,
franchement, ce nest pas lui qui va saventurer
à leur parler poésie. Alors que toutes leurs
années de primaire sont émaillées de
poésies imbéciles, trouvées je me demande
toujours où ?? Et voilà le travail, ça
cest le programme de français de cette année.
A la maison il a un ordi, des jeux,
il prend des cours dinformatique, sinon il a des consoles,
encore des jeux
et, finalement, il regarde la télé,
des trucs pas possibles du style Buffy et les Vampires
quil adore (enfin, surtout Buffy).
Et avec ça, il devrait aimer lire
? Eh bien, il naime plus !
Quand il était petit, je lui
lisais des histoires TOUS LES JOURS, question de lui communiquer
le goût de la lecture et il adorait ça. Vers
4 ans, au même âge où il débutait
la lecture, il a découvert laudiovisuel
fini les bouquins, terminé limaginaire. Tout
est fait pour eux.
Lautre jour, il ma quand
même dit « vous, vous aviez plus de chance que
nous, nous on na à lutter pour rien du tout ».
Oui, je sais, cest moi qui léduque, mais
la pression extérieure est trop forte, cest un
ado typique daujourdhui : il veut tout, tout de
suite, sans effort si possible. Cest dommage et je le
regrette.
Clochette
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Gaston Cherpillod
a eu septante-cinq ans |
Lécrivain vaudois Gaston
Cherpillod, qui se présente comme « laffreux
des Lettres romandes », a fêté son septante-cinquième
anniversaire, le mardi 24 octobre écoulé, au
Lieu (Vallée de Joux). Ayant mené de pair un
engagement politique dans la gauche radicale et une oeuvre
littéraire après une licence en Lettres (Latin,
Grec), il sest fait apprécier par la véhémence
de sa critique sociale, mais aussi par la truculence de sa
langue à la fois précieuse et argotique. Dès
son premier livre (Le Chêne brûlé, 1959,
rééd. Poche Suisse, 1981) qui constitue une
auto-analyse, la critique dun lieu, dune époque,
mais aussi un document sociologique et un règlement
de comptes, sa position na pas changé : lamour,
la fraternité humaine et lélan vers lAbsolu
le travaillent toujours. Assis en 1944 sur le même banc
que Jean-Pierre Schlunegger durant lannée du
bac, il a été profondément marqué
par ce dernier. Il était comme moi, ajoute Cherpillod,
un enfant perdu. Mais jétais un méchant
garçon, lui pas.
Nous avions présenté
Gaston Cherpillod dans notre récent N0 229 de juillet-août.
Son dernier ouvrage, intitulé « La cloche de
minuit », date de 1998 (LAge dHomme). Il
prépare actuellement des « Souvenirs choisis
» qui devraient paraître en 2002. Jean-Pierre
Schlunegger avait donné le titre de lun de ses
poèmes à notre revue culturelle.
André Durussel
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Espaces remercie... |
Espaces remecie...
Au terme de vingt-cinq ans de parcours
dans les sous-bois de la littérature romande jonchée
de feuilles mortes et de peaux de bananes, Espaces remercie
:
Madame Doris Jakubec-Vodoz, Directrice
du Centre de Recherches sur les Lettres romandes à
Dorigny, professeur de littérature à lUNIL
et Présidente de la Fondation C.F. Ramuz, pour lattitude
réceptive et bienveillante quelle a toujours
montrée envers notre modeste publication culturelle.
Ses conseils, ses messages et ses encouragements nous ont
été très précieux, constituant
une passerelle entre les milieux universitaires et les autres.
Et si nous avons souvent parlé de luvre
de C.F. Ramuz, de celles de Guy de Pourtalès, de C.-F.
Landry et dEdmond Jeanneret, et, plus récemment
encore, de Charles-Albert Cingria, cest aussi grâce
à Doris Jakubec que nous avons pu le faire.
La rédaction
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Manifestations |
Prix littéraires
Le Grand Prix
C.F. Ramuz a été remis le samedi 28 octobre
2000, à Pully, à Anne-Lise Grobéty, née
le 21 décembre 1949 à La Chaux-de-Fonds.
Elle avait obtenu le Prix Georges Nicole
en 1969 et plusieurs prix Schiller, respectivement en 1976,
1985 et 1986.
Curieusement, le catalogue du Fonds
Ramuz, édité en juin 2000 par lUniversité
de Tours et les Amis de Ramuz, ne mentionne aucune contribution
ou article écrit par la récente lauréate
au sujet de Ramuz et de son uvre. Nous nous réjouissons
donc dy voir figurer désormais sa réponse
prononcée lors de la cérémonie organisée
par la Fondation C.F. Ramuz et présidée par
Madame Doris Jakubec.
Anne-Lise Grobéty avait été
invitée par la Librairie du Grand-Chêne, à
Cully, le 3 octobre 1987, à loccasion de la rencontre
annuelle des abonnés et amis dEspaces et nous
lui réitérons nos félicitations pour
cette haute distinction.
Avec les Archives littéraires
suisses :
Jean Starobinski en conversation avec
le poète Frédéric Wandelère, puis
présentant pour la première fois son Poème
dinvitation, et enfin Yves Bonnefoy situant magistralement
le travail de critique littéraire de lessayiste
de Genève, tels étaient les trois thèmes
complémentaires et forts intéressants qui ont
attiré au Musée Jenisch, à Vevey, les
24, 31 octobre et 7 novembre écoulés, un public
de connaisseurs.
Ces rencontres étaient organisées
en collaboration avec Arts et Lettres et le Centre de Recherches
sur les Lettres romandes. Les Editions de la Dogana ont en
outre présenté, avec Anne Perrier et dautres
auteurs louvrage collectif intitulé Poésie
prétexte.
André Durussel
Au Groupe vaudois du Lyceum-Club
:
Le vendredi 15
décembre à 17h00, dans laccueillante
salle de la Maison des Charmettes à Lausanne
(Rue des Charmettes 4),
Françoise Fornerod donnera un exposé sur la
vie et luvre dAlice Rivaz,
sous le titre : Alice Rivaz,
une traversée du siècle.
Entrée pour non-membres : Fr. 5.-
Signalons
aussi ici louvrage de Roger-Louis Junod, édité
il y a vingt ans déjà dans la petite collection
Cristal, aux Editions Universitaires Fribourg, qui constitue
toujours une bonne introduction à luvre
de cette romancière née en 1901 à Rovray,
où son père était instituteur.
Les concerts 2000-2001 au temple
de Mézières VD :
Dimanche 17 décembre
2000 à 17h., à léglise de Montpreveyres,
A Christmas Carol, conte avec musiques,
de Charles Dickens,
avec Christophe Balissat, Renaud Suter et Mina Balissat à
lorgue.
Dimanche 28 janvier
2001 à 17h., à Mézières,
le Chur Intervalles placé sous la direction de
Sergueï Tcherkassov
donnera la Messe No 6 en sol, dite « aux cathédrales
», de Charles Gounod,
ainsi que des pièces de M. Duruflé, G. Rossini,
S. Rachmaninoff et P. Tchaïkovsky.
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Traductions récentes |
Les Editions Limmat Verlag (Rieterstrasse
18, CH-8027 Zürich) viennent de publier en traduction
allemande signée Maja Pflug, « Schattenblüten
», du poète tessinois
Alberto Nessi. Nous avions présenté ce
poète dans notre No 208 de février 1997.
LItalienne,
de Sylviane Roche et Marie-Rose De Donno, un récit
traduit du français en allemand par Peter Sidler, évoque
lhistoire dune jeune fille venue en Suisse avec
ses parents durant les années cinquante.
M.-R.De Donno travaille actuellement à Lausanne comme
vendeuse dans le secteur de lhabillement.
(240p., relié, Fr.34.-)
- La Fondation C.F. Ramuz à
Pully et le Pour-cent culturel de la Fédération
des Coopératives Migros ont participé
financièrement à la sortie de presse
de cet ultime numéro 231 de décembre
2000. Nous leur exprimons ici notre vive gratitude
et nos meilleurs vux, ainsi quà
tous nos fidèles abonnés et lecteurs
- Tous les numéros
de la revue ESPACES (1975-2000) ainsi que les archives
et la correspondance sont déposés aux
Archives littéraires suisses
- (ALS/SLA) à la Bibliothèque
nationale à CH-3003 Berne, Hallwylstrasse 15.
Demandez M. Marius Michaud, Conservateur des fonds
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Page créée le 10.12.00
Dernière mise à jour le 09.10.01
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