Revue des Arts et des lettres fondée
en 1975
Espaces No 228 Mai-juin
2000 / Sommaire |
Au sommaire de ce numéro 228/2000
- Editorial
: Une relation de confiance
- Poème
inédit : "L'oeil nu" par Jean-Michel
Olivier
- Extrait de
"Aubeterre II" et "Ultima Latet"
: par Corinne Desarzens
- Espaces a
lu... : "Lou du fleuve" (Anne-Lise Thurler)
/ Jacqueline Thévoz - "Hôtes célèbres
de Lausanne" (Jean-Pierre Thévoz)
- Qu'est-ce
que l'autobiographie? : Philippe Lejeune par Claire
Devarrieux
- Espace du livre en Valais
- Après le Salon du Livre de Genève
- F.-A. Forel
- Le Léman : par Giuseppe Patanè
- Les George,
peintres et photographes : par Giuseppe Patanè
- Littérature
romande : Non à Paul Clerc
- Au Mémento
: La nuit du feu de l'AVE et "Le Chemin des Blés"
à Echallens
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Editorial |
Une relation de confiance
C'est toujours un honneur, mais aussi
une marque de confiance pour une revue culturelle, que celui
de recevoir des pages inédites d'un auteur connu. Merci
à Jean-Michel Olivier pour « L'oeil nu »
et à Corinne Desarzens pour sa « Cinquième
heure » tirée de « Ultima Latet »,
un ouvrage publié entre-temps pour le Salon du Livre
de Genève par les Editions Métropolis. Ce dernier
texte peut surprendre. Pour moi, il est très proche
de cette « Ironie viennoise » que Daniel Wilhem
avait si bien définie dans son essai de 1989 (Editions
Furor). Non seulement parce qu'Eros et Thanatos sont toujours
imbriqués, mais aussi parce que ce romantisme fait
parfois songer à Arthur Schnitzler, et cela même
si l'action se déroule en territoire français,
à Divonne-les-Bains, non loin de la frontière
de Crassy, entre les fantômes de ces deux chiens-sphinx.
Dans ce numéro d'été,
nous présentons aussi le roman d'Anne-Lise Thurler
intitulé « Lou du fleuve », une réflexion
sur l'autobiographie avec le spécialiste Philippe Lejeune
et Claire Devarrieux, ainsi qu'un Mémento riche en
activités régionales de Genève à
Echallens, en passant par Avenches.
André Durussel
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Poème inédit
de Jean-Michel Olivier |
L'oeil nu : poème inédit
de Jean-Michel Olivier
L'oeil nu
(1)
Un jour d'avril doux et rouge
Iris m'a dit vois-tu
Cette neige dans ton oeil
C'est mon regard qui disparaît
La nuit se lève
L'ombre descend
Le monde comme un lac
A perdu ses couleurs
Roses nues
Sous l'écorce des rêves
Dais de l'oeil
Englouti
Dans chaque chose
Il y a une brèche
Par là
Pénètre la lumière
(2)
Mains tendues dans le vide
Un oeil au bout de chaque doigt
J'embrasse Iris en dessinant
Dans l'air des mots
De la langue oubliée
L'heure brille
Sur le chemin creusé de sang
Bruits de feuillage et d'herbe sèche
Parfums de fleurs
Écartelées
(3)
Repose
L'oeil ouvert
A jamais
Sur la rose invisible
© Jean-Michel Olivier
(inédit, Genève, mars
2000)
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Né en 1952 à Nyon dans le canton
de Vaud, Jean-Michel Olivier a passé sa
maturité classique à Genève,
puis sa Licence en Lettres à l'Université
de Genève. Son mémoire de licence
sur Lautréamont, Le
texte du vampire sous la direction
du professeur Lucien Dällenbach lui
a valu le prix Hentsch
en 1978. En 1979, licence d'anglais avec un mémoire
sur: Métaphore
et métempsycose dans « Ulysse »
de Joyce. De 1979 à 1981, Jean-Michel
Olivier s'inscrit au séminaire de Jacques
Derrida à l'Ecole supérieure de
Paris.
Jean-Michel Olivier collabore régulièrement
à des revues telles que La Main du singe,
Belles-Lettres, Actuels. Il est le fondateur de
trois revues culturelles:
Scènes magazine
(Genève, 1986),
Contrepoints (1988)
La Main du singe (1990).
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En 1995, professeur invité à
l'Université du Michigan (Ann Arbor), il présente
un cours sur le thème « Littérature et
histoire des idées en Suisse au XXe siècle ».
Jean-Michel Olivier vit actuellement
à Genève où il enseigne le français
et l'anglais, au Collège.
On donne ci-après,
chronologiquement, les titres de ses publications principales:
1981 Lautréamont; le texte du
vampire, L'Age d'Homme
1981 La Toilette des images, Actuels
1982 La Chambre noire
1984 René Feurer: l'Empire de la couleur
1987 L'Homme de cendre, L'Age dHomme
1990 La Mémoire engloutie, Le Mercure de France
1991 Virus, La Main du singe
1994 L'oeil nu, Ed. R. Meyer
1994 Le Voyage en hiver, L'Age d'Homme
1996 Les Innocents, L'Age d'Homme
1997 Le dernier mot, L'Age d'Homme
1998 La Montagne bleue, Ides et Calendes
1999 L'Amour fantôme, L'Age d'Homme
(Ces éléments bio-bibliographiques
sont repris de la page consacrée à cet auteur
par le site www.culturactif.ch/ecrivains/olivier.htm).
André Durussel
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Extrait de "Aubeterre
II" et "Ultima Latet" par Corinne Desarzens |
Une page de « Aubeterre
II » par Corinne Desarzens
Au fond du jardin danse la petite
blessure rouge du ruban noué autour de la couronne
de Noël abandonnée. Le vent léger mais
râpeux joue avec et la rabat contre le mur.
Nous allons à Crassy. Nous
allons vers ton enfance. Vers la suite d'escaliers qui commence
sous les grands arbres, entre les fantômes de deux
chiens-sphinx déplacés de leur socle initial
à cause des voleurs, et nous gravissons lentement
les marches plates, exprès pour les crinolines. Tu
écrases les aiguilles d'un if et tu dis, encore,
ça sent le pamplemousse. Dévorés de
rouille, les éléments de métal des
portails, simples, se montent de la même façon
que la tour Eiffel. Système Meccano 1900, tu insistes,
astucieux, rien que des pièces de fer rivetées.
Une incantation, un rituel, ce rappel des agrumes au cimetière,
du jeu dans ce qui doit impressionner.
Au lendemain de l'empoignade, Armand
fait détruire le silo-fosse. Catherine tient conciliabule
avec Sylvain tandis qu'au même moment, l'adjudant
Winter, à la douane, inspecte un paquet. De Suisse
vers la Suisse, pourtant, d'après l'étiquette.
Il bredouille devant un pantalon ciel et une chemise blanche,
les doigts pris dans la ficelle. Un voisin malveillant de
La Pralie prend Gaspard en filature, rôde autour de
la boîte aux lettres, renifle le nom écrit
dessus.
Corinne Desarzens
(Aubeterre II, p. 210)
Corinne Desarzens est née à
Sète, le 27 août 1952. Elle est licenciée
en russe. Elle partage son temps entre les voyages (Madagascar
en 1988, par exemple) aux Etats-Unis avec Pro Helvetia en
1996, puis, plus récemment, la Grèce, l'Irlande
et les Grisons. Journaliste et correspondante pour «
La Tribune de Genève » de 1985 à 1987
à New York, elle est aussi peintre et l'auteur de romans
foisonnants et hauts en couleurs. Ainsi « Il faut se
méfier des paysages » en 1989 (Prix Schiller)
et « Aubeterre » (1) en 1994, que nous avions
présenté dans ESPACES. En 1998, elle publie
« Bleu Diamant », le roman d'une galeriste, Marguerite
Mèze, et de ses trois maris (Editions de l'Aire).
« Aubeterre II », le royaume
perdu, vient d'être publié dans la collection
« L'Aire bleue », par Michel Moret, en décembre
1999; la qualité d'impression et de présentation
générale de ce livre n'est hélas pas
ce qu'elle devrait être, surtout si l'on tient compte
de l'aide du Service des Affaires Culturelles du Canton de
Vaud que l'éditeur a obtenue pour cet ouvrage.
Corinne Desarzens nous a confié
une page extraite de « Ultima Latet », ouvrage
édité en mai, chez Metropolis, à Genève.
Nous sommes très heureux d'en donner un avant-goût
à nos lecteurs dans ce numéro d'ESPACES.
Aubeterre II, Corinne Desarzens, Editions
de l'Aire, Vevey 1999, collection L'Aire bleue.
Une page de "Ultima Latet"
par Corinne Desarzens
Sans fleurs, c'est moche. Avec, c'est
dommage. Cette heure dernière qui reste cachée
me fascine. Ultima latet. Peut-être que nous naissons
avec un chiffre, un code-barre qui détermine le début
et la fin, mais moi je ne sais pas comment finit l'histoire
et j'aimerais bien le savoir. A la garde! dit Simone avec
son intonation irrésistible de grognard et de cantinière.
L'heure viendra comme que comme. Croasser avec douceur, ça
se dit?
Quant le journal me commanda un article
sur la Toussaint, j'étais contente, à la stupéfaction
de quelques collègues appréhendés avant
moi, qui avaient fait la fine bouche. Toucher le granit qui
sert aussi aux cuisines et aux salles de bain, pouvoir en
parler avec des spécialistes, l'air détaché,
dans un affreux décor de pendules à balancier,
d'accoudoirs en peluche acrylique et de plantes vertes consolatrices.
Retourner la vie comme un gant, voilà, je pourrais
voir l'envers, et les pompes. La société de
crémation La Flamme possédait une petite reproduction
de ce mince triangle cabossé, le Cervin. L'air se raréfiait.
Respirer, ne plus respirer. Certes, certes, la netteté
de la crémation avait de quoi séduire, mais
moins que les gondolements des cimetières d'Irlande,
les cages thoraciques des défunts habillées
de mousse épaisse, substituant l'illusion d'une ultime
respiration. Le pain aussi, la mie respire. Certaines pierres
tombales s'ouvraient comme un livre, deux pages au hasard
où s'asseoir. Les poignées des cercueils se
commandaient sur catalogues, et les scènes gravées.
Au client de choisir le faux, ou le vrai marbre. Ou sinon
rien, juste s'en tenir à la noble pauvreté du
bois.
Un patron de pompes funèbres,
l'Ange Gris, me parla de l'apprêt, de ce qu'il fallait
faire pour prolonger le roseur du visage. Je l'écoutais
à demi, tant se bousculaient d'autres questions
les cheveux et les ongles qui poussent, les tripotées
d'asticots, la dilatation du sacrum, le sourire archaïque,
le temps variable jusqu'au jus vert glaïeul. Le degré
de moiteur comme en boulangerie, ou en bibliophilie, en dessous
ou en dessus de l'indice propice. Le visage une dernière
fois entrevu derrière une petite vitre, si inaccessible,
là et pas là, et plus là.
Ce calme ordonnancement, bien plus
saisissant que la mort violente auscultée par le coroner
des romans américains, donnait le vertige. Découper
sa femme en 538 morceaux, à la kurde, relevait de l'épicerie
et non de l'absolu mystère du silence, de l'absence,
du courant coupé qu'il s'agissait de gérer.
Des années, j'ai gardé le croquis transversal
du dispositif inventé par le comte Karnice-Karnicky
pour savoir si la jeune fille belge enterrée était
bien morte une petite boule en verre reliée
à un ressort qui, détendu, ouvrait le couvercle
d'une boîte qui laissait l'air pénétrer,
et la lumière, tandis que, simultanément, un
drapeau fixé à la boîte s'élevait
à un mètre au-dessus du sol, avec une sonnette
qui retentissait pendant une demi-heure.
Jamais on ne parlait de ce comte ni
de la mort à l'école, qui exigeait une réponse
rapide à sept fois sept, ou un nom sur un fleuve au
cours plus ou moins bien dessiné sur du plastique.
Ni du jus. Ni de l'emplacement des catacombes de Paris. Ni
de la façon musulmane de tuer les moutons. Et pourquoi
faut-il saigner? Et quels sont les jours d'ouverture?
Rien. Jamais.
L'Ange Gris m'invita à dîner
dans un grand restaurant, à la table d'hôtes,
précisa-t-il avec l'assurance de l'initié sûr
de faire plaisir.
Il parqua sa Daimler au ras de l'eau,
la portière gauche contre le flanc d'une quille de
dériveur retourné, deux squales face à
leau luisante du port. Puis il traversa sans hâte
la moquette du hall et pénétra dans les cuisines
éblouissantes de blancheur où au milieu, isolée
des marmitons par un carrelage sanitaire tendu de velours
à intervalles réguliers, régnait une
imposante table ronde dressée pour deux, deux couverts
perdus sur son vaste périmètre. Pour servir
personnellement l'entrepreneur, le chef de rang délaissa
la salle. Les cuisines entières basculaient dans le
miroir convexe du couvercle quil soulevait en présentant
chaque mets. Avec les couteaux et les fourchettes disposés
en étoile autour de lassiette, lhôte
incisait, décalottait, soulevait, piquait, partageait,
dégustait les délices de la terre. Mais curieusement,
aucun effluve ne séchappait du couvercle. Pas
dodeur. Pas dombre. Rien que le friselis lointain
des ustensiles et un festin en deux dimensions pour les yeux.
Tout ce qui se tue, se pêche, sestourbit, se tranche,
se vide dans un tableau hollandais se trouvait brusquement
sublimé, en foncé, par les projecteurs. Car
ici, nimporte quelle couleur sassombrissait. La
salade était vert forêt, la viande dun
or sombre de cadre ancien, les fraises répandaient
des ruisselets indigo sur la chantilly aveuglante. Il mangeait.
Inclinait la tête pour féliciter les cuisiniers,
comme une reine salue son peuple dun carrosse. Sa gravité,
parmi les marmitons en effervescence, était linverse
exact du Déjeuner sur lherbe, où le panier
de victuailles touche la hanche nue de la pique-niqueuse aux
cuisses dautant plus laiteuses quelles se détachent
sur les habits noirs de ses compagnons. Après trois
heures dagapes, les pantalons de lentrepreneur
ne présentaient pas un seul pli à lentrejambe.
Je nexistais pas. La pique-niqueuse tournait son visage
surpris. Il ne dégustait plus. Il finissait méthodiquement
chaque plat. Et les plats lavalaient, et ce qui restait
de son ombre, et sa voix. Léclat féroce
du carrelage, les absurdes rideaux de théâtre
à lendroit des pseudo-fenêtres, la beauté
paralysante de lentrepreneur, en point dorgue,
à chaque station de ce menu à rallonges qui
ne le nourrissait pas, me fournirent brusquement tous les
éléments pour inventorier un au-delà
que je nimaginais pas jusque-là.
Ultima Latet, Editions Metropolis, Genève,
printemps 2000
Corinne Desarzens
Divonne, 26 juin 1999
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Espace a lu... |
"Lou du Fleuve" d'Anne-Lise
Thurler
Lou, à chaque visite, choisit
la couleur du fleuve
Suivant son humeur et sa fantaisie,
il prend la teinte hésitante du tilleul, la profondeur
du chêne ou lacidité du chasselas, il a
la rondeur du caramel, la raideur mordante de la cannelle
ou, quand les orages daoût lépaississent,
le pelage dun chien mouillé. Il fut le premier
souvenir denfance de Lou, venue avec sa mère
sans oser sapprocher, effrayée quelle était
par le grondement de leau. Alors, sa mère lui
avait apporté des cailloux roses ou veinés de
vert, dautres semblables à des oeufs de corbeaux,
du sable que lenfant avait laissé couler dans
sa poche parce quil se jouait de ses mains minuscules,
et des racines sculptées, polies par les torrents,
que le fleuve charriait avant de les abandonner au creux de
son incroyable méandre. Lou avait conservé ses
trésors dans un carton à chaussures et ils étaient
devenus ses compagnons de jeu préférés.
Dans la suite, elle est revenue à
ce fleuve et na jamais cessé dy revenir.
Il fut le témoin de ses premières amours, des
chevauchées de son amant Michal aux yeux noirs, et,
finalement, de sa rencontre avec André. En mettant
un terme à sa vie mondaine et agitée, déçu
de sa famille et des amis qui ne furent tous que des collègues
plus ou moins intéressés, il avait choisi de
terminer ses jours dans la solitude, et il se retrouve encombré
dune gamine fantasque assoiffée damour.
Il aimerait la prendre dans ses bras, la rassurer un peu,
embrasser ses cheveux fous, il aimerait retenir de ses mains
la vie du fleuve qui court sur son corps, il aimerait
Puis il se dit quil pourrait être son grand-père
Dans le court temps qui lui reste à vivre, il enseignera
pourtant à Lou lart de sculpter les troncs et
les racines et cest ainsi quelle accompagnera
jusquà la fin ce chercheur de Dieu qui finit
par Le découvrir en elle (« Ce que je ressens
est si nouveau, si plein et si serein que je suis sûr
de ne pas me tromper. Celui que jappelle Dieu ne se
manifeste pleinement que par lamour, un amour qui a
cette intensité de beauté et de force »).
Ce roman, remarquable par la beauté
sauvage de ses décors et la grandeur spirituelle de
ses personnages, lesquels voient en lart, lamour
et la mort un seul et même accomplissement, me paraît
appelé à devenir un classique du genre, comme
le « Sparkenbroke » de Charles Morgan, mais dans
ce style si particulier dAnne-Lise Thurler, tout de
poésie, de profondeur et de tendresse, ce style qui
coule, vivant et limpide comme un fleuve justement.
Un grand livre, rehaussé par
lélégance de lédition et
le superbe Olsommer des années 20 qui illustre la couverture.
Jacqueline Thévoz
Lou du Fleuve d'Anne-Lise Thurler, roman.
Ed. Zoé, 2000, 136p. Maquette de couverture : Evelyne
Decroux. Illustration : C.C. Olsommer, Jeune femme, les bras
derrière la tête, Musée de Veyras. Photo
de l'auteur : Yvonne Böhler
Note du rédacteur responsable
Contrairement à lavis
de notre chère collaboratrice Jacqueline Thévoz,
toujours si enthousiaste et généreuse dans
ses appréciations, le roman dAnne-Lise Thurler
ne ma pas entièrement convaincu. Il y a certes
un peu de « La Demoiselle Sauvage » de la grande
Corinna Bille chez Lou, mais là sarrêtent
les analogies. En effet, que dire de la « grandeur
spirituelle » de ces personnages, et dAndré
en particulier ? Il y a des maladresses dans ce roman, des
mots qui cadrent mal avec la vocation des héros.
Certes, Lou est à la fois sainte et dévergondée,
mais cela najoute rien dapprendre « quelle
préfère rester une semaine sans manger plutôt
que de se priver de la peau dun beau mec » (p.22).
Ou encore, lorsquelle déclare à André
: « Je taime plus que tous mes mecs réunis
» (p.112) et quelle « fait lamour
» avec un « quadragénaire ordinaire
enseignant écolo » (p.120). Cette vulgarité
nest pas en accord avec les descriptions très
réussies du fleuve. Enfin, la manière dévacuer
les antagonistes (Joséphine, Gérald) et la
fuite finale de lhéroïne à Philadelphie
grâce « à ce portefeuille gonflé
de gros billets » (p.130) sont dignes dun roman
de gares, mais pas dun roman édité par
Zoé. Lodeur dhumus, le parfum du limon
et celui de la résine des pins sen trouvent
ternis et cest dommage. Anne-Lise Thurler nest
pas S. Corinna Bille et, pour ma part, je préfère
la manière de Georges-Emmanuel Clancier pour traiter
de ce même thème. (La halte dans lété,
Edit. Robert Laffont, Paris 1976, 232p.).
André Durussel
"Hôtes célèbres
de Lausanne et des rives du Léman" de Jean-Pierre
Thévoz
Ce livre évoque, par le texte,
les photographies et les gravures, une foule de personnalités
qui ont résidé ou demeuré dans la région
lémanique.
Ce sont plus de 300 ans dhistoire
grande et petite -, des rois, des reines, des chefs
dEtat, des généraux, des musiciens, peintres
et acteurs qui défilent dans ces quelque 200 pages
richement illustrées, composant un véritable
Livre dOr où se trouvent réunies des figures
aussi diverses que Voltaire, Sissi, Gandhi, Churchill, Grace
de Monaco, Mannerheim, Gina Lollobrigida, Mozart, Rubinstein,
Simenon ou Sarah Bernhardt.
Des vues dépoque des immeubles,
quartiers et autres sites complètent un volume qui
vient à son heure au tournant du siècle.
Préface de Jean-Pascal Delamuraz,
ancien président de la Confédération,
décédé en 1998.
Jacqueline Thévoz
« Hôtes célèbres
de Lausanne et des rives du Léman » de Jean-Pierre
Thévoz, Editions de lImprimerie vaudoise, 232
pages,
format A4, 435 photographies illustrant les tranches de vie
de 120 personnalités.
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Qu'est-ce que l'autobiographie
? |
Qu'est-ce que l'autobiographie
? : Philippe Lejeune par Claire Devarrieux
Quest-ce quun autobiographe
? « Ce nest pas quelquun qui dit la vérité
sur lui-même, mais quelquun qui dit quil
la dit », résume Philippe Lejeune dans les Brouillons
de soi, un de ses deux nouveaux livres, où il débusque
la manière dont se construit une identité «
dans lécart entre les brouillons dune autobiographie
et son texte final ». Lautobiographie, «
fondamentalement réparatrice », met dabord
en jeu une stratégie, des formes. Elle est un genre
littéraire à part entière, elle relève
de lart, alors quon voulait len exclure
: Philippe Lejeune (né en 1938, professeur à
lUniversité Paris-Nord) lui a donné ses
lettres de noblesse dans le Pacte autobiographique (Seuil,
1975). Ce territoire des écritures personnelles, il
la délimité, codifié, réhabilité,
se lançant dans laventure en 1969, avec la gloire
du pionnier.
Il va semployer à redevenir
atypique. A la fin des années 70, voilà quil
sintéresse aux autobiographies de tout le monde.
Il lit les récits publiés à compte dauteur.
Il se penche sur les livres bâtis au magnétophone.
Son obsession : exhumer les textes, « inventorier et
valoriser le patrimoine autobiographique ». Il se lance
dans un répertoire des autobiographies écrites
en France au XIXe siècle. Je est un autre (1980), Moi
aussi (1986) sont suivis de « Cher cahier
»
(1990), résultat dune enquête sur le journal
intime, et du Moi des demoiselles (toujours au Seuil, 1993),
pour lequel il a ressuscité une centaine de jeunes
diaristes du Second Empire, cherchant lui-même, appelant
les familles à fouiller caves et greniers.
Philippe Lejeune nabandonne pas
les écrivains renommés au profit des autobiographes
anonymes. Après avoir beaucoup travaillé sur
Michel Leiris, il publie, sur Georges Perec, La Mémoire
et lOblique (POL, 1991). Il ne se délecte pas
seulement dans les calmes cimetières des vieux papiers.
Les vivants ne lui font pas peur, et cest sa troisième
audace. En 1992, il fonde avec Chantal Chaveyriat-Dumoulin
lAssociation pour lautobiographie (APA). Lidée
est daccueillir ceux qui écrivent leur vie, sans
autre critère.
Dans les Brouillons de soi, qui est
aussi un recueil, Philippe Lejeune se fait momentanément
généticien pour expliquer comment Anne Frank
a réécrit elle-même son journal, pour
montrer les variantes que Sartre a imposées à
sa propre chronologie dans les Mots, et les tâtonnements
de Nathalie Sarraute à la recherche du mot juste dans
tel chapitre dEnfance. Ce nest pas parce que les
autobiographes façonnent leurs souvenirs que ces souvenirs
sont fictifs. Voir le « tremblé » de la
mémoire chez Rousseau, et les soupçons de Stendhal.
Dautres pistes mènent du côté de
Chateaubriand comme dAnny Duperey. Ou de Philippe Lejeune
lui-même. Car son ultime transgression consiste à
simpliquer de plus en plus au fil de ses ouvrages. Il
écrit à la première personne, il nous
fait entrer dans son laboratoire.
Claire Devarrieux
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Espaces du livre
en valais |
«
amasser des réserves
contre un hiver de lesprit quà certains signes,
malgré moi, je vois venir ».
Marguerite Yourcenar, Mémoires
dHadrien
Par sa décision du 22 septembre
1999, le Grand Conseil valaisan a accordé un crédit
dengagement pour la première étape de
la transformation du bâtiment de lArsenal fédéral
situé à lAvenue de Pratifori à
Sion dans le cadre de sa future affectation à la Bibliothèque
cantonale du Valais, donnant ainsi une suite tangible à
la décision de principe du Conseil dEtat du 12
octobre 1994. Ce premier crédit, dun montant
de Fr. 5'152'413,40 va permettre à la Bibliothèque
cantonale, à létroit dès 1980 déjà
à la Rue des Vergers, denvisager lavenir
avec plus de sérénité.
Cinq projets, réalisés
comme travaux de diplôme darchitecture à
lEPFL, à partir de 1990, viennent de faire lobjet
dune publication intitulée :
ESPACES DU
LIVRE, cinq projets pour la Bibliothèque cantonale
du Valais, 96p. format allongé 297/210mm, ISBN 2-88074-427-X
aux Presses polytechniques et universitaires romandes (PPUR),
1015 Lausanne. Lauteur, Emmanuel Rey, a été
lui-même linitiateur dun projet (1996-1997)
proposant un nouveau bâtiment, dune surface totale
de 7100m2, situé à lAvenue des Mayennets
et au carrefour de la Rue du Chanoine Berchtold.
Cet ouvrage richement illustré
propose un corpus dexemples et danalyses des différents
projets présentés, met en lumière un
processus déchange particulièrement intéressant
entre la réflexion spatiale des architectes et la vision
institutionnelle des bibliothécaires et démontre
la pertinence dune confrontation entre la simulation
offerte par lexercice du projet dans un cadre académique
et les besoins concrets dune collectivité. Le
contenu est le suivant :
Préface Introduction
Réflexions Larchitecte et la ville,
Patrick Mestelan Texte de Vincent Mangeat Reprise,
adaptation et reconversion du domaine bâti, Gilles Barbey,
Mario Bevilacqua Une expérience des raisonnements,
Inès Lamunière Thématique
Programme Sites Projets (5) de Marie-Pierre
Schmid (1991), Alexandra Mariéthoz (1996), Christophe
Pidoux (1995), Marc Bertoli (1996) et Emmanuel Rey (1997).
Giuseppe Patanè et André
Durussel
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Après le
salon du livre de Genève |
Un sur deux mille
La revue « Lire », dirigée
en France par Pierre Assouline 1, consacre une grande partie
de son numéro 282 de février 2000 aux candidats
à lécriture et aux critères de
tri des manuscrits effectué par les Maisons dédition
sérieuses. Il nous a semblé intéressant,
pour les lecteurs et amis dESPACES, de reproduire quelques
extraits de cette enquête récente.
Eté comme hiver, cest
lavalanche. En 1999, 4'500 manuscrits ont été
envoyés par la poste aux éditions Gallimard,
2'500 chez Minuit, 1'000 chez Lattès, 3'000 chez P.O.L.,
2'000 chez Phébus, 3'500 chez Flammarion. Quant aux
éditions Grasset, ils ont reçu 60 textes par
semaine, et la maison Albin Michel 50 par jour !
Les
chiffres sont vertigineux et nont cessé de croître
au fil des ans. Il y a dix ans, la plupart des éditeurs
recevaient deux fois moins de manuscrits. Lorsquon sait
quen moyenne un manuscrit sur deux mille est publié,
cest-à-dire que 99,9% de la prose postée
est renvoyée accompagnée dune lettre de
refus, aussi courtoise quimpersonnelle, il y a lieu
de sinterroger : pourquoi le désir de publier
est-il si vif alors même que la concurrence est de plus
en plus rude ?
Catherine Argand (Lire)
1 Lire, 17, rue de lArrivée,
F-75733 Paris Cedex 15
Tirage : 125'000 expl. Service dabonnement à
F-60646 Chantilly Cedex (FF 255.-/an).
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François-Alphose
Forel : le Léman |
Entre 1892 et 1904, le Vaudois
François-Alphonse Forel (1841-1912) fait paraître
les trois tomes dune uvre monumentale qui fait du
Léman un lac mythique pour les limnologues du monde entier.
Fruit de plus de 30 années de
recherches, cette monographie est la synthèse de toutes
les connaissances acquises du XVIe au XIXe siècles
par les savants des rives du Léman.
F.-A. Forel aborde à la manière
des Encyclopédistes toutes les disciplines relatives
au lac : géographie, géologie, climatologie,
hydrologie, physico-chimie, biologie, navigation, pêche.
Il nous fournit pour la première fois la description
dun ECOSYSTEME ! Et par la précision de son texte,
il nous permet des comparaisons fructueuses pour suivre lévolution
du Léman et des connaissances le concernant.
Cent ans après sa parution,
les Editions Slatkine de Genève, le Musée du
Léman à Nyon, avec le soutien de la Fondation
Ernest Dubois de Lausanne, de lAcadémie suisse
des Sciences Naturelles et du Conseil du Léman ont
mis à la portée de tous une réédition
du texte original de F.-A. Forel, ainsi que la publication
des actes du Colloque « Découvrir le Léman,
cent ans après F.-A. Forel », organisé
à Nyon en septembre 1998. Ce Colloque a été
une occasion privilégiée de réunir 75
spécialistes en histoire des sciences, physico-chimie
des eaux, biologie aquatique, géologie, archéologie,
histoire générale, histoire de la navigation,
de la pêche, etc.
Cet ouvrage est une suite contemporaine
à luvre de Forel et met en valeur lextraordinaire
richesse des études lémaniques actuelles.
Giuseppe Patanè
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Exposition : Les
George, peintres, dessinateurs, photographes |
Les George, peintres, dessinateurs, photographes
Au Musée dhistoire urbaine et de vie quotidienne
genevoise
Les « Familles dimages
», dans une nouvelle série dexpositions
temporaires, se proposent de présenter peintres, dessinateurs
ou photographes locaux, qui ont laissé de précieux
témoignages de la Genève dantan et portraituré
nombre de Genevois de temps désormais révolus.
Il est une « famille dimages
» sur plusieurs générations, avec le patronyme
George, issue de Jean-Philippe (1774-1844), originaire du
Nord de lAllemagne ; parmi le plus connus de cette famille
:
Jean-Philippe
(1818-1888), disciple du peintre genevois Alexandre Calame,
sest distingué avec talent dans la peinture de
paysage
Charles-Gustave
(1887-1965) doit sa réputation au portrait photographique.
Plus de 15'000 de ses négatifs sont conservés
au Centre diconographie genevoise, assortis du répertoire
de ses clients, de 1911 à 1965.
Pierre-Charles
(né en 1931) est photographe de presse, reporter,
instigateur de cette exposition. En parlant de son père
(Charles-Gustave), il dit : «
Tous les portraits
quil a faits ont des jets de lumière. Il aimait
beaucoup son métier. Il cherchait à rendre la
femme plus belle ; chez lhomme, il cherchait à
rendre le caractère ».
Les visiteurs de cette exposition sont
invités à rechercher dans le répertoire
de Charles-Gustave George (de 7500 clients) le nom dun
parent éventuellement photographié entre 1911
et 1965. Si la recherche aboutit, il est possible alors de
commander un nouveau tirage du négatif original. Le
demandeur est tenu de faire valoir le lien familial proche
et vérifiable avec la personne portraiturée.
Giuseppe Patanè
Exposition à
voir jusquau 6 août 2000 à la Maison Tavel,
rue du Puits-Saint-Pierre 6, à Genève.
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Non à Jean-Paul
Clerc |
Littérature romande : Non
à Jean-Paul Clerc
Même si lon rencontre aujourdhui
autour de nous de plus en plus de gens qui « baissent
les bras », des désabusés et autres amateurs
de déserts, nous ne croyons pas que la littérature
est faite pour sinstaller dans le mal-être, quel
que soit le talent du narrateur.
André Durussel
Clerc Jean-Paul : Lamateur de déserts.
Récits. LAge dHomme, collection Contemporains.
ISBN 2-8251-1353-0, 124p. Illustration de couverture de Caspar
David Friedrich, peintre romantique
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Mémento d'Espaces |
AU MÉMENTO DESPACES
Chanter, c'est respirer
On sait l'importance du souffle dans
le travail de la voix humaine, que cela soit au niveau individuel
ou collectif. Mais la respiration, principe de vie, c'est
aussi la « rouah » des Hébreux et le «
pneuma » des Grecs, l'Esprit Saint chez les croyants.
C'est par exemple avec ce souffle-là que le prophète
Elie redonne vie au fils de la Veuve de Sarepta.
Anne Ramoni, soprano, en collaboration
avec Yolande Boinnard, nous propose une retraite à
Crêt Bérard (CH-1604 Puidoux) du vendredi
7 juillet 2000 à 17h00 au dimanche 9 juillet à
17h00, durant laquelle les participants (15 au maximum)
pourront découvrir ou redécouvrir les effets
bénéfiques et surprenants de la respiration
profonde et consciente.
Renseignements:
Yolande Boinnard, CH-1603 Aran/VD, Tél. 021/799 38
59.
Avec le LYCEUM-CLUB, groupe vaudois
Vendredi 9
juin à 17h00: Maison des Charmettes 4, CH-1003
Lausanne Une heure avec Yvette Théraulaz, comédienne
et chanteuse.
Vendredi 16
juin à 17h00: « Ah, ces belles années
trente! » Divertissement musical
Ce même jour s'achève,
au Forum de l'Hôtel de Ville de Lausanne, place de la
Palud, l'exposition collective des Femmes peintres et sculpteurs
intitulée « Les Quatre éléments
», avec des oeuvres de Marie-Louise von Arx, Jacqueline
Bizzini, Laure von Bredow, Idea Burnier, Françoise
Corboz, Roselyne Dreanle, Catherine Etesse-Grive, Yvette Genier,
Galina Greminger, Mireille Lavanchy, Denise Leresche, Magrit
Luscher, Anne-Marie Marin-Golay, Raymonde Mischler-Rouge,
Josiane Michod, Chantal Moret, Yvonne Repetti, Nathalie Thorens
et Gisèle Widder. (09h00 19h00 en semaine, samedi
jusqu'à 17h00. Fermé le lundi matin).
Bientôt la nuit du feu de
l'AVE
Une veillée autour d'un grand
feu dans une clairière proche du Chalet-à-Gobet
(Hauts de Lausanne), c'est cela qu'organise l'Association
vaudoise des écrivains.
Le vendredi
23 juin 2000 dès 19h30 avec lecture de contes,
textes et poèmes sur le thème du feu.Renseignements
et inscriptions jusqu'au 10 juin 2000 auprès de M.
Jean-François Robert, Rosière 52, CH-1012 Lausanne.
Tél. 021/728 86 07.
Avec le Chemin des Blés d'Echallens
à Granges-Marnand
Un itinéraire d'une quarantaine
de kilomètres qui va d'Echallens à Granges-Marnand,
à parcourir à pied, à cheval ou à
vélo. Avec des étapes où la découverte
de sites et de métiers artisanaux, des quatre heures
à la ferme ou de l'aventure sur la paille en font le
chemin du savoir et des gestes retrouvés.
Au départ d'Echallens, la Maison
du Blé et du Pain est l'une des étapes de tête,
et pour tout savoir sur l'itinéraire et les curiosités
à ne pas manquer, une visite s'impose avant de s'élancer
dans la campagne en famille ou en groupe.
Cette exposition est mise sur pied
par l'Association cantonale du costume vaudois (ACCV), en
collaboration avec la Maison du Blé et du Pain, toutes
deux soucieuses de promouvoir aussi bien le Chemin des Blés
que son étape challensoise.
EXPOSITION
du 21 mars au 28 août 2000 à la Salle des Moissons,
Place de l'Hôtel-de-Ville 5, CH-1040 Echallens
Anne Razali, à Granges-Marnand,
l'animatrice du « Chemin des Blés »
AVENCHES: à la Galerie
du Château
du mercredi au dimanche, de 14h00
à 18h00
Du 10 juin au 9 juillet : Elisabeth Pérusset,
peintre
Du 26 août au 24 septembre : Etienne Delessert, peintre
& graveur
Du 30 septembre au 29 octobre : Nicolas Pahlisch, sculpteur
Du 4 novembre au 3 décembre : Pietro Sarto, peintre
& graveur
Avenches 2000, bientôt le 6ème
Festival dopéra
Pour répondre au public qui
s'y prend encore plus tôt que l'an dernier pour réserver
ses billets, deux supplémentaires sont annoncées:
les mercredi 19 et vendredi 21 juillet. Quant à la
distribution, elle s'enrichit de la collaboration de la Compagnie
Linga.
Le Festival annonce la présence
de la Compagnie Linga, qui assurera la partie dansée
sur une chorégraphie originale de Katarzyna Gdaniec
et Marco Cantalupo. Le Sinfonietta de Lausanne et le choeur
du Festival assureront la partie musicale, alors que la mise
en scène, les décors, costumes et éclairages
ont été confiés à Roberto Lafanà
Manoli.
Aïda est une oeuvre majeure du
répertoire lyrique, l'un des chefs-d'oeuvre de Verdi.
C'est aussi l'oeuvre vedette de Vérone et de son public
puisqu'elle a déjà été à
l'honneur 369 fois depuis 1913! Né à Parme en
1813, Giuseppe Verdi est d'abord refusé au Conservatoire
de Milan, puis élève privé de Lavigna.
Après « Nabucco », son 3ème opéra,
il rencontre la célébrité comme compositeur.
Il apparaît rapidement comme le chef de file des idées
libérales et soutient ouvertement les patriotes italiens
dans leur combat. En musique, il restera le maître incontesté
de l'art vocal, avec un raffinement inégalé
dans l'écriture et une inépuisable créativité
dans ses ressources harmoniques et orchestrales. Parmi ses
oeuvres majeures, on trouve également « Rigoletto
», « Le Trouvère », « La Traviata
», « Otello », « Falstaff »
et le Requiem. Verdi est mort à Milan en 1901.
André Durussel
Représentations:
6, 7, 8, 12, 14, 15 juillet 2000, supplémentaires les
19 et 21 juillet.
Prix des billets: 40.-,
65.-, 75.-, 90.-, 100.-, 130.-, 150.-.
Points de vente: TicketCorner/
points de vente dans toute la Suisse ou téléphone
0848 800 800
Office du Tourisme Avenches: Tél. 026/676 99 22
Fax 026/675 33 93
Internet: www.ticketcorner.ch
(réservation) www.avenches.ch
(infos + réservation).
PS: ce communiqué est disponible
sur interne t: www.avenches.ch.
Avec l'Association Bernard Reichel
Le 3 août 2001 sera fêté
le 100ème anniversaire de la naissance du compositeur
Des lettres ont été envoyées
à divers ensembles musicaux pour rappeler cet événement
et encourager les artistes à faire connaître
l'oeuvre de Bernard Reichel. Peut-être aurez-vous l'occasion
d'en parler autour de vous. Si vous avez besoin de renseignements,
de consulter des partitions ou de vous en procurer, vous pouvez
atteindre
Anne-Geneviève Blanc-Reichel,
Route de la Conversion 85, CH-1095 Lutry, Tél. 021/791
46 37.
L'Assemblée
Générale
aura lieu cette année à l'Institut Jaques-Dalcroze
Terrassière 44
1207 Genève
samedi 17 juin 2000 à 16 heures
Cette assemblée se fera dans
le cadre du week-end de la Fête de la Musique à
Genève, et Mme M.L. Bachmann, directrice de l'Institut,
propose d'y accueillir notre association, qui participerait
au concert de cette fête avec de la musique de Bernard
Reichel!
De plus amples informations parviendront
aux membres de l'Association lors de la convocation à
l'Assemblée Générale. Mais réservez
déjà cette date!
Page créée le 10.05.00
Dernière mise à jour le 09.10.01
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