Revue des Arts et des lettres fondée
en 1975
Espaces No 225 novembre-décembre
1999 / Sommaire |
Au sommaire de ce numéro 225/1999
- Un poème
: Coucher de soleil en novembre, poème dAngela
Ghelber.
- Musique classique :
Max Reger (1873-1916) organiste.
- Mineralogie :
avec Bruno Ehret, Michel Septfontaine, Stephan Ansermet
et Peter Heitzmann.
- Des livres
:
Les chevaux du crépuscule,
un roman dEdith Habersaat lu par Jacqueline Thévoz.
José Saramago Tous
les noms, par Claire Julier
Actualité de la nouvelle : Le
cri du dinosaure de Jean-Michel
Junod
Le Voyage de lAnge,
roman de François Berger.
- Chronique littéraire
: par André Durussel
- Le Centre Dürrenmatt
: Neuchâtel, par L. Carducci.
- Exposition :
Au Musée dArt et dHistoire de Genève
: Firmin Massot (1766-1849) au MAH de Genève, par
G. Patanè.
- Le Mémento :
Une conférence de Michel Thévoz (UPL) et nombreuses
autres informations
|
|
Coucher de soleil
en novembre, parAngela Ghelber |
Coucher de soleil en novembre
Ce soir-là de novembre
une entaille dans la masse sombre des nuages
me laissait entrevoir,
comme léclat dune fête
dont jétais exclue,
la flamme dun lointain couchant
resplendissant sur des paysages invisibles.
Et je regardais dans la nuit
cette lumière-là
comme un mendiant ne peut pas
détacher son regard
des croisées illuminées
dun palais.
Angela Ghelber
© (Extrait de " La Lumière
des Arbres " Coll. Caractères, dirigée
par Nicole Gdalia, Rue de lArbalète 7, F-75005
Paris. Ed. 1999,
ISBN 2-85446-257-2, 108p.)
|
|
Autour de l'oeuvre
pour orgue de Max Reger |
Musique classique : Autour de luvre pour orgue de
Max Reger
Mes pièces pour orgue sont réputées
difficiles. Elles exigent un interprète qui domine
souverainement la technique et dont le jeu est plein desprit.
On me fait souvent la remarque : pourquoi écrivez-vous
ainsi ? Je réponds toujours ceci : il ny a aucune
note de trop dans ces pièces.
Max Reger (1873-1916)
En septembre 1899, alors quil
réside à Weiden depuis une année, Max
Reger écrit deux préludes de choral de lop.
40, dont le "Wie schön leucht unser Morgenstern"
. Il est âgé de vingt-six ans. Cent années
se sont écoulées. Cette pièce étincelante
et paisible sera à la fois notre hommage à Max
Reger et notre entrée dans ce dernier Avent du siècle.
André Durussel
Pour en savoir plus : Max Reger, Sämtliche
Orgelwerke, Band 7, Editions Breitkopf 8497.
|
|
Quelques pierres
précieuses de Bruno Ehret |
Prose contemporaine : Quelques pierres précieuses de
Bruno Ehret
LOPALE DE FEU
Gemme orange au lever daube,
lopale de feu a la turbide incandescence dun éclat
détoile. Aurore minérale aux rayons incendiaires,
lopale de feu a les reflets solaires de lannonce
du jour. Lumière caressante aux angles fauves, lopale
de feu diffuse un éther de chaleur à pierre
dinfini. Joyau luminescent au toucher dabricot,
lopale de feu inonde latmosphère de son
aura fruitière.
LATACAMITE LUNAIRE
Minéral noir aux cristaux vert
profond, latacamite dort comme un sel du désert.
Mystère lunaire aux éclats phosphorescents,
latacamite brille dune absence de lumière.
Masque volcanique aux brisures dangles, latacamite
a lopacité fébrile de lapparente
incertitude. Pierre de lune aux reflets ténébreux,
latacamite aux formes providentielles a le sombre rayonnement
dun profond tombeau. Des épingles dazur
aux rappels dastres irradient la nuit silencieuse aux
relatives successions du temps.
LA GEODE CRYPTIQUE
Conque blanche effilée en amande,
sarcophage minéral aux ondulations rugueuses, la géode
tumulaire repose dans le silence dune grotte souterraine.
A son image elle s'ouvre vers une profondeur mystérieuse
quéclaire un soleil différent. Lavancée
nébuleuse dans cette cristallisation galactique est
encombrée de pics et de crevasses qui se relayent dans
un paysage glaciaire conduisant au centre dun monde
merveilleux. Paisible demeure dune dimension multiple,
tombeau secret ou sanctuaire terminal, la géode aux
effets de crypte respire dun sommeil dun calme
infini.
Lauteur, domicilié à
F-83310 Cogolin (Var, France) joue avec la préciosité
des adjectifs comme avec celle des pierres. Ce nest
pas de la poésie, ni la mise en perspective de quelques
termes savants, mais, comme il lécrit lui-même,
des " latitudes minérales " hautes en couleurs.
ESPACES est heureux de vous proposer
un petit échantillon inédit en provenance de
cet écrin personnel.
André Durussel
Pour en savoir plus
LAssociation suisse des cristalliers,
collectionneurs de minéraux et fossiles (ASCMF) comprend
16 sections régionales. Pour notre région, sadresser
à la Société vaudoise de minéralogie
(SVM) dont le siège est à Lausanne et le Secrétariat
à CH-1820 Veytaux,( M. Christian Croset.)
Dans le même et vaste domaine,
signalons la récente plaquette de Michel Septfontaine
et Stefan Ansermet intitulée " Belles et utiles,
pierre de chez nous ".
En vente au prix de Fr. 15.- à
la boutique du Palais de Rumine, Pl. de la Riponne 6, 1005
Lausanne. Renseignements : Odile.Crot@sst.unil.ch.
Signalons aussi : "Minéraux
Les plus beaux de Suisse"
Auteur : Peter Heitzmann. Photographe :
Fernand Rausser
Chaque année, les Alpes grandissent
de un à deux millimètres. Mais cela ne signifie
pas quelles deviennent toujours plus hautes, car simultanément
lérosion fait aussi son uvre. Cette "
croissance " a pourtant une conséquence importante
: en mille ans, un point donné de la roche peut se
déplacer dun mètre vers le haut. Cest
ainsi que les trésors que recèle lintérieur
de la Terre parviennent lentement à la surface. Mais
comment naissent les cristaux et leurs formes, à la
fois étranges et admirables ?
Il y a 20 millions dannées,
les Alpes se sont formées à la suite de la collision
des plaques continentales européenne et africaine.
Ces plaques se brisèrent et sentassèrent
les unes sur les autres, provoquant des failles. Des liquides
bouillants purent ainsi circuler dans ces cavités où,
après refroidissement, les substances quelles
transportaient donnèrent naissance à une multitude
de minéraux.
Cest de cette époque de
la genèse des Alpes que date la plupart des cristaux
que lon trouve aujourdhui. La Suisse peut se vanter
de posséder les veines de quartz les plus remarquables
au monde : cest en effet dans le massif de lAar,
entre le col du Grimsel et la Reuss, que se trouve le site
le plus célèbre. Au 18e siècle, on a
extrait des roches du Zinggenstock (BE) plus de 50 tonnes
de cristal de roche incolore, dont le plus gros spécimen
pesait 400 kg. A lépoque, les cristaux de quartz
étaient très recherchés ; une fois taillés,
ils étaient souvent montés en bijoux.
De nos jours, le Binntal (VS) est certainement
le site le plus connu des amateurs. Sa situation géologique
très complexe a permis la croissance d'une multitude
de minéraux, dont certains ne se trouvent qu'en ces
lieux. Leurs noms wallisite, imhofite, nowackiite,
etc. rendent hommage au canton, aux cristalliers ou
aux savants.
Se commande directement aux Editions
MONDO SA, 1800 Vevey, au prix de Fr. 29.50 + 500 points Mondo
ou, au prix de Fr. 55.- sans la contrepartie en points Mondo.
Peut également sobtenir en librairie au prix
sans les points.
|
|
Centre Dürrenmatt
de Neuchâtel |
Le Centre Dürrenmatt à
Neuchâtel bientôt ouvert
Le Centre Dürrenmatt, sur les
hauts de la Ville de Neuchâtel, ouvrira prochainement
ses portes au public. Il marque le lieu de vie de quarante
années de lécrivain Friedrich Dürrenmatt
(1921-1990), dont les uvres complètes ont été
publiées chez Diogenes Verlag à Zürich
de 1991 à 1996. Que ce centre se trouve là et
pas en Suisse alémanique résulte essentiellement
de la ténacité de Charlotte Kehr Dürrenmatt.
Sans faillir et malgré les difficultés,
elle a voulu fixer le souvenir de lécrivain dans
le lieu où il a vécu et réalisé
lessentiel de son uvre. Très isolée
au début, elle a fini par convaincre les autorités
en faisant don à la Confédération de
la première maison de son mari, ainsi que du terrain
adjacent. La Confédération a donc accepté
ce " cadeau ". La construction elle-même ne
devrait pas dépasser le montant de six millions de
francs. LOffice des constructions fédérales
pour lOffice fédéral de la culture en
assume la moitié, à lusage de la Bibliothèque
nationale. Le canton de Neuchâtel apporte également
sa contribution à la construction. Les frais de fonctionnement,
ainsi que des charges annuelles estimées à 350'000
francs seront supportés par la Confédération
; une partie néanmoins serait payée par la Ville
de Neuchâtel. Rappelons que Mario Botta lui-même,
larchitecte de cette réalisation, a renoncé
à ses honoraires en reconnaissance pour un écrivain
qui lui a beaucoup apporté.
Le bâtiment semi-enterré
présente une façade courbe dominant la pente.
Elle ne comporte pas dautres ouvertures que des petits
hublots carrés qui seront autant de points lumineux
lorsque le centre sera éclairé. Les mêmes
se trouvent répartis sur la tour daccès.
De nuit, ces discrets lumignons disposés dans cette
zone peu habitée, à lorée de la
forêt, font penser à une station spatiale.
Laurence Carducci
Daprès la revue " Chantiers
", No 6-7/1999, Av. Planches 22, CH-1820 Montreux.
Mario Botta, larchitecte du Centre Dürrenmatt.
Point de rencontre privilégié
avec Dürrenmatt, réservé aux chercheurs
et aux étudiants, la bibliothèque de lécrivain
est respectée dans sa disposition même. On
replacera les livres sur les rayons en se basant sur des
photos prises avant les travaux.
|
|
ESPACES a lu... |
ESPACES a lu
"Les chevaux du crépuscule"
d'Edith Habersaat
On sétait habitué
au style très personnel dEdith Habersaat, tout
de poésie et de musique, et dans chacun de ses romans
on retrouvait leur auteur et ses états dâme
évoluant sous dautres noms et dautres cieux,
mais toujours bien reconnaissables. Or, dans ce nouvel ouvrage,
" Les chevaux du crépuscule " (les messagers
et lavant-garde de la Mort), la romancière sest
vraiment renouvelée. Le titre est magnifique, rehaussé
encore par le dessin de couverture de Nathalie Habersaat,
et le style est toujours aussi typé (leitmotive, apartés,
réminiscences donnant sel ou poivre à laction,
etc.) mais leur auteur a choisi de ne plus suivre son chant
intérieur, de soublier, en somme, pour servir
une seule idée, un idéal : lutter, avec ses
armes décrivain, contre la peine de mort. Et
ses armes sont redoutables, car Edith Habersaat possède
une sensibilité qui lui permet non seulement de ressentir
profondément la souffrance des autres, mais encore
de lexprimer avec la plus grande acuité. Aussi
cette romancière transformée (même sur
la photo de dernière page, où le visage de jeune
femme des portraits antérieurs a fait place à
un regard denfant, à lunettes rondes
) parviendra-t-elle
à ses fins avec ce livre, lequel aura certainement
un grand retentissement, car il convainc. A vrai dire, je
nétais pas une proie facile vu que jai
toujours considéré la peine de mort comme infiniment
préférable à la prison à vie,
qui est la mort lente, la mort par petits bouts, une interminable
agonie. Car dans les noires prisons on ne vit plus, alors
que lEternité est vie et lumière. Car
dans les inhumaines prisons ("
les yeux monstrueux,
haineux, dans le judas de la porte à barreaux
") on souffre, alors que dans lAu-delà on
est libre et heureux
Mais en un seul soir (ce bouquin
se dévore dune traite), jai vraiment eu
limpression davoir vécu la courte vie de
ce jeune Ben, cet " enfant noir analphabète (rejeté
par sa mère, une prostituée éthylique,
et sans père connu) à la limite de larriération
mentale, victime de sévices sexuels et atteint très
tôt de troubles psychiatriques, notamment à la
suite dun accident
" Aussi cette peine de
mort alors que Ben aurait encore toute une existence devant
lui, et ces derniers moments atroces parce que " la veine
qui devait recevoir la dose mortelle a cédé
sous la pression de linjection
Au lieu de dix
minutes lexécution a duré une heure et
quart
" mont-ils horrifiée. Surtout
que cela sest vraiment passé, le 22 avril 1998,
sous un autre nom, sous dautres cieux
(Ne porte-t-il
pas bien son nom cet ouvrage dit de la Collection " Voix
dEurope " ?).
Jacqueline Thévoz
Edith Habersaat, les cheveaux du crépuscule,
Editions LHarmattan, 1999. Collection " Voix dEurope
".
Dessin de couverture et photo de lauteur : Nathalie
Habersaat, 175pages.
Un regard denfant, à lunettes
rondes
Edith Habersaat (photo Nathalie Habersaat)
"Tous les noms" de José
Saramago
Les nuits de Monsieur José
Monsieur José est un homme un
peu vieux, un peu pusillanime, un peu terne. Le narrateur
lobserve dans chacun de ses gestes demployé
au Conservatoire général de lEtat civil,
comme il note les activités des autres préposés
aux écritures, des officiers d'administration, des
sous-chefs et du conservateur lui-même, comme il passe
au scanner chaque geste qui inscrit les noms, les dates des
vivants et des morts, comme il dessine chaque détail
du labyrinthe où sont entassés les dossiers
des défunts dans un ordre que seule la fonction publique
peut inventer, lieu rendu tellement dangereux par cet ordre
même que le Conservateur sest vu dans lobligation
de " rédiger une note de service prescrivant,
sous peine damende, lutilisation obligatoire du
fil dAriane pour tous ceux qui devaient se rendre dans
lesdites archives ".
Monsieur José, depuis vingt-cinq
ans, obéit aux ordres, sennuyant un peu et collectionnant
pour se désennuyer des coupures de journaux sur des
hommes illustres.
Par un hasard inexplicable, une pulsion
irrépressible, Monsieur José détenteur
dune clé de la porte de communication entre le
Conservatoire et le logement de fonction vétuste que
lui a cédé lEtat, Monsieur José
donc utilise une nuit cette clé et pénètre
par effraction pourrait-il dire sur son lieu
de travail. Il est parfaitement conscient de commettre "
un péché contre lesprit de corps de la
fonction publique, - il na pas respecté la chaîne
hiérarchique et agi sans lordre nécessaire
ni lautorisation dun supérieur mais
il éprouve pour la première fois le frisson
de la désobéissance et lorgueil de tout
connaître sur la vie de quelquun ", il peut
enfin sourire dun plaisir intime.
A partir de cette nuit-là, Monsieur
José, employé insignifiant et qui ressemblait
à la grisaille de son application au travail, se fait
remarquer. La fièvre de ses nuits, lexcitation
de ses incursions répétées dans le monde
des morts et la surprise quelles lui préparent
deviendront son évidence. Parce quil prend goût
au mensonge, à labsentéisme, à
la falsification, à la peur de se faire prendre, il
se lance sur les traces dune jeune femme, cherchant
à travers elle à sortir de son obscurité
intérieure, à sentir quil a un cur
et que ce cur a envie daimer. Ses nuits de plus
en plus audacieuses dans les entrailles du Conservatoire et
les rencontres quelles entraînent de jour pour
vérification personnelle ouvrent les yeux de Monsieur
José sur un monde pour lui inconnu, tout simplement
sur la vie. Lui que le narrateur appelait Monsieur José,
dune manière incantatoire, devient pendant quelques
pages un " Je " qui poursuit le récit de
sa propre histoire dont il est devenu le véritable
sujet.
Latmosphère de "
Tous les noms " pourrait être oppressante si José
Saramago ne loutrait à dessein par son humour
décapant, intégrant dans le récit des
dialogues absurdes ou prosaïques entre son personnage
et tout être prêt à lui répondre
le Conservateur, sa conscience, ou simplement son plafond
qui comme tout plafond " est lil multiple
de Dieu ".
Monsieur José, personnage enseveli
comme létait Doutor Pereira de " Pereira
prétend " dAntonio Tabucchi, devient, par
la tendresse quéprouve pour lui son créateur
et lhistoire quil lui prête, celui qui se
découvre lentement, qui découvre par là
même son appartenance au monde, sa force de résistance
dans un univers abscons et limportance de sortir toute
mort de loubli afin que nous nen portions pas
le deuil éternellement.
Claire Julier
José Saramago, Tous les noms (Todos
os Nomes) roman traduit du portugais par Geneviève
Leibrich. Editions du Seuil, 271pages.
Actualité de la nouvelle
"Le cri du dinosaure"
de Jean-Michel Junod
Nous ne sommes pas toujours certains
de lintégrité ni de lauthenticité
des êtres et des choses. Il nexiste ni barrière
ni protection contre lirruption du fantastique dans
la réalité.
Cette citation de Jean-Michel Junod
lui-même, tirée de sa nouvelle valaisanne intitulée
" La belle dIssert ", me semble bien situer
lensemble de ce recueil. En effet, hormis sa passion
des lointains voyages et lérudition dun
véritable documentaliste avec laquelle il décrit
les lieux où il se trouve, lart de cet écrivain-chirurgien
est précisément celui de broder, avec une vraisemblance
surprenante, un substrat fictif si profondément imbriqué
dans le substrat descriptif réel que le lecteur ne
se rend plus compte quon " le mène en ballon
". Ceci est particulièrement développé
dans " Vol de jour " (p. 55) ou dans " Vol
de nuit " (p. 47), alors que les menaces criminelles
se font encore plus précises.
Et si " Le cône mystérieux
" semble vouloir prolonger le succès dun
précédent roman du même auteur (Le Cône-Elisabeth),
il faut relever aussi la qualité de la chute (au propre
et au figuré !) au terme de la nouvelle intitulée
" Le Mylodon " (p. 21). Bref, sans les dévoiler,
invitons le lecteur à lire ce nouvel ouvrage dans la
collection " Contemporains " dirigée par
Claude Frochaux aux Editions de lAge dHomme. Le
dépaysement est garanti.
André Durussel
Junod Jean-Michel, Le cri du dinosaure,
Nouvelles. Ed. lAge dHomme, 1999, avec une illustration
de couverture due à lauteur.
Le Voyage de l'Ange de François
Berger
Le langage cinématographique
de François Berger dans " Le Voyage de lAnge
"
François Berger, né en
1950 à Neuchâtel, est avocat, membre de la Société
européenne de culture. Il sest fait connaître
comme poète en 1981 déjà et il a reçu
demblée le prestigieux " Prix Louise Labé
" en 1982 pour " Mémoire danges ",
poèmes publiés aux Editions de la Baconnière.
Il vient de donner aux Editions de lAge dHomme
à Lausanne, dans la collection " Contemporains
" dirigé par Claude Frochaux, un étrange
et fascinant roman intitulé " Le Voyage de lAnge
", qui atteste la pleine maturité de lécrivain.
Cet ouvrage rassemble en effet, comme une gerbe de symboles
et détoiles, une thématique sans cesse
creusée et explorée depuis " Le Repos dAriane
" (Editions Eliane Vernay, 1990) et qui trouve ici sa
véritable plénitude expressive.
Dans ces quelques notes, on voudrait
relever un aspect précis de cette écriture,
en montrant brièvement et par un seul exemple comment
elle est proche de lexpression cinématographique
contemporaine. Cette parenté dexpression nest
pas le fruit dun pur hasard seulement lorsquon
sait que François Berger a été lui-même
premier assistant dun réalisateur de films, alors
quil était étudiant en droit. Ainsi, si
lauteur du " Voyage de lAnge " a intitulé
lun des 38 brefs chapitres (ou séquences ?) de
son roman " Cest du cinéma " (p. 209),
il est frappant de constater, au chapitre 19 déjà,
combien la scène où Marie, étendue dans
un pré proche du quartier de Bethlehem, près
de Berne, alors quelle attend son avion pour Salzbourg,
est dans la même tonalité que celle où
baigne le film de Claude Goretta réalisé en
1971 et intitulé " Le Jour des Noces ", inspiré
par une nouvelle de Guy de Maupassant. Une même poésie
diffuse et tragique mais qui est aussi une tentative
de restitution dun véritable tableau romantique
telle que " Les indiennes " ont tenté de
le faire en 1988 (Editions de La Baconnière)
baigne en effet ces pages. Même découverte fortuite,
même humour, même tendresse, même lumière
diffuse :
" Il est beau. Il a détranges
yeux gris. Il se passe quelque chose entre eux. Ils se regardent.
Un coup de foudre est toujours possible. A cause du silence
" (p. 108).
" Le Voyage de lAnge ",
cest une fresque historique et théologique contemporaine
au cur de la Suisse profonde et de ses mythes fondateurs,
cest une histoire damour qui débute et
sachève à Iseltwald, au bord du lac de
Brienz. Mais cest aussi un long métrage quil
faut savourer pour la qualité de ses images.
André Durussel
François Berger, Le Voyage de lAnge,
Roman, Ed. LAge dHomme, Lausanne 1999.
Illustr. Couverture : Ophélie, par Odilon Redon, 235p.
22.5/15.5cm. ISBN 2-8251-1303-4.
|
|
Chronique littéraire |
Chronique littéraire
"Redire son nom" par
Fabienne Guillermin
Lors des journées " Lire
en fête " des 30 et 31 octobre 1999 à Crêt-Bérard,
M. Michel Moret ma généreusement offert
un petit ouvrage gris, broché, intitulé "
Redire son nom ", écrit par une jeune inconnue
: Fabienne Guillermin. Nous sortions dun débat
centré sur la situation de la littérature en
Suisse francophone au cours duquel les propos de cet éditeur
tranchaient avec le discours ambiant où les uns parlaient
de grisaille, les autres de ce constat que lon avait
passé de lintrospection pastorale à la
figure des enseignants dans la littérature romande
De retour à Hermenches, accueilli par le chien "
Goupil ", je me plonge dans ce " roman " qui
nen est pas un. Jouvre délicatement ces
feuillets encore brochés et je marrête
à la page 81 :
" Faisons comme Marie. Gardons
des pages blanches sur nos livres ouverts ".
Cette belle citation, ne faudrait-il
pas la proposer à tous les éminents et éminentes
critiques littéraires que Michel Moret (et ESPACES)
ne portent pas dans leur cur ? En effet, que vont-ils
dire au sujet de cet ouvrage ? Le descendre en flammes ? Le
porter aux nues ? Tout est possible. Pour ma part, cette recommandation
de Fabienne Guillermin situe admirablement lenjeu, le
contexte général et le climat dans lequel vivent
Marcello et Anna, la narratrice, ainsi quune énigmatique
et amnésique Marie, exilée par hasard dans cette
ferme de Toscane.
"
Redire son nom " est un roman mystérieux
du début à la fin, entrecoupé de dialogues
bien ancrés dans le présent, mais qui ne sont
pas là comme une sorte de jeu tel que François
Berger nous le propose dans " Le Voyage de lAnge
". Un roman qui reste sans épilogue ni conclusion,
comme si lécriture elle-même souhaitait
effacer au fur et à mesure ses propres traces derrière
elle afin de laisser sinfiltrer (ou sévaporer
?) quelque chose ou quelquUn
Ce que la grande
mystique Simone Weil nommait la grâce. Celle par laquelle
Marie était habitée.
"
Redire son nom ". Roman, par Fabienne Guillermin,
née en 1970, dipl. de lEcole Supérieure
dArt visuel de Genève. Editions de lAire,
15, rue de lUnion, CH-1800 Vevey, 117p. 18.5/12.5cm.
broché. Manque lISBN.
"Partir à vingt ans"
par Maurice Chappaz
Votre archive est en vous
Cette phrase, cest celle que
Jean Starobinski vient décrire pour Maurice Chappaz
dans une récente préface à " Partir
à vingt ans ", un petit ouvrage publié
par " La Joie de Lire ", (collection " Qui
suis-je ") en octobre 1999 et imprimé à
Singapour
" Partir
à vingt ans " contient non seulement des
lettres de 1939 échangées avec les chanoines
Paul Saudan et Norbert Viatte, un célèbre poème
écrit en 1938 (La Merveille de la Femme), et qui est
semblable à une nouvelle version du Cantique des cantiques,
mais aussi et surtout des entretiens et des conversations
avec des élèves du Collège de Saint-Maurice,
qui se sont tenus davril à juin 1998 (et quESPACES
avait dailleurs signalés dans son No 218, octobre
1998, p.4).
Il y est beaucoup question de la Suisse
pendant la seconde guerre mondiale, de la vocation poétique
et de ses exigences, des Prix littéraires et de la
reconnaissance sociale
pour autant, ajoute Maurice Chappaz,
que les pouvoirs officiels ne sen mêlent absolument
pas ! Les aides publiques sont de trop.
(p. 163).
Cher Maurice Chappaz, vous qui maintenant
" marchez dans du sable ", comme vous me le déclariez
il ny a pas très longtemps, alors que vous polissiez
sans cesse les quelques galets retrouvés pour une réédition
de " Vocation des Fleuves " (La Joie de Lire, 1998),
puissiez-vous être pour nous, longtemps encore, comme
les vieux de Thomas S. Eliot, un explorateur de la transcendance.
Et cela même si, pour ESPACES, les aides publiques ne
seraient point de trop !
André Durussel
Chappaz Maurice : " Partir à
vingt ans ". Préface de Jean Starobinski. Editions
La Joie de Lire, Genève 1999. 18/11cm. 217p. + index
des noms cités. ISBN 2-88258-154-8. Photographie de
couverture : Y. Krapetz.
Nouvelles publications périodiques
Revue : NUANCES
Le Conservatoire de musique de Lausanne
vient de publier le Numéro 1 dune nouvelle publication
trimestrielle nommée NUANCES, sous la responsabilité
de M. Olivier Gloor, bibliothécaire. ESPACES salue
avec joie cette revue et relève que la BCV fait partie
intégrante des partenaires financiers de NUANCES, alors
quen date du 20 juillet écoulé, ce même
établissement bancaire résiliait froidement
son abonnement à ESPACES pour les motifs suivants :
" Nous avons été
amenés à abandonner un certain nombre de contrats
liés à des revues dont lintérêt
direct avec le monde économique ne nous paraît
pas évident " (R. Perreten).
Nous en avons tiré deux conclusions
:
1) La musique fait partie intégrante
du monde économique.
2) La poésie et la littérature
nintéressent pas les banques.
Toujours dans NUANCES, nous relevons
que Madame Yvette Jaggi, Présidente de la grande Fondation
Pro Helvetia, a donné en date du 28 septembre 1999,
à la grande salle, un remarquable exposé sous
le titre : " Exceptions culturelles en Suisse comme en
Europe ".
Enfin, nous reproduisons les lignes
suivantes dues au compositeur Jean Balissat, Président
de la Société de Musique Contemporaine (SMC).
Elles résument avec justesse la situation de la culture
en cette fin du vingtième siècle :
" Notre temps est celui des questions,
non des certitudes. Lart en est le reflet et nous ne
pouvons rester indifférents à ce prodigieux
brassage où toutes les techniques saffrontent,
où les frontières sabolissent entre les
genres, où la notion même de culture tend à
perdre ce quelle sous-entendait délitiste
auparavant ".
Pour tous renseignements au sujet de
NUANCES, sadresser au Conservatoire de Lausanne, Rue
de la Grotte 2, Case postale 2427, 1002 Lausanne, Tél.
021/321 35 35, ou par E-Mail à : gloor.cml@urbanet.ch
André Durussel
|
|
Firmin Massot au
Musée d'Art et d'Histoire de Genève |
Au Musée dArt et
dHistoire de Genève : Firmin Massot (1766-1849)
Exposition réalisée à
loccasion du 150e anniversaire de la disparition du
peintre (à voir jusquau 30 janvier 2000).
Le Musée dArt et dHistoire
rend hommage à Firmin Massot, lun des principaux
représentants de lEcole genevoise de peinture
de la fin du XVIIIe et de la première moitié
du XIXe siècle, en présentant une soixantaine
de ses uvres (huiles, dessins, pastels, miniatures).
Massot choisit bien vite de peindre
des portraits, encouragé par de nombreuses commandes
de notables genevois, puis dhôtes célèbres
de la République.
Fils dun maître-horloger,
il se forme essentiellement à Genève. Sa sur
Pernette lui enseigne la miniature et le dessin à la
mine de plomb. Puis il suit les cours de lEcole de dessin
de la Société des Arts. Il participe activement
à la vie artistique locale comme membre de la Société
des Arts et du Comité de Dessin, et comme directeur
de lAcadémie.
Dès la fin du XVIIIe siècle,
il découvre les portraitistes anglais, cest pourquoi
ses uvres des années 1805 à 1815 sont
fortement empreintes de naturalisme à langlaise
; les modèles sont représentés dans des
poses décontractées au milieu dune nature
sans apparat. Vers 1820, la facture de ses tableaux est encore
plus libre ; il accorde une importance accrue aux visages.
Les arrière-plans des portraits masculins sont traités
sobrement, unis et sombres ; les fonds des portraits féminins,
par contre, associant architecture et paysage, sont beaucoup
plus colorés.
Cette exposition permet de découvrir
Firmin Massot tel quil fut apprécié à
Genève dans la première moitié du XIXe
siècle.
Giuseppe Patanè
|
|
Mémento d'Espaces |
AU MÉMENTO DESPACES
Exposition
Lausanne : jusquau samedi 5 février
2000
BIBLIOTHEQUE CANTONALE ET UNIVERSITAIRE
Place de la Riponne 6 · CP 595
CH-1000 Lausanne 17
Naissance dun
beau livre " Vignes pour un miroir " (1985)
Poèmes
de S. Corinna Bille
Gravures de Pierre Schopfer
Cette exposition retrace la genèse
dun livre de bibliophilie né de la rencontre
de deux regards, celui dun écrivain et celui
dun peintre : Vignes pour un miroir, publié par
André et Pierre Gonin à Lausanne en 1985.
La présentation de ces documents
est accompagnée de manuscrits originaux tirés
du fonds S. Corinna Bille déposé aux Archives
littéraires suisses, à Berne.
Réalisation : Silvio Corsini
Cours : Musique classique
Faut-il prendre congé du 20e
siècle comme Anton Bruckner et Gustav Mahler ont marqué
la fin du 19e siècle ?
En effet, le 19e siècle qui,
dans son premier tiers, a connu le génie incomparable
de Beethoven et de Schubert, qui, ensuite, a vu la montée
irrésistible du Romantisme, avec en particulier Liszt,
Brahms, Wagner, ne peut ignorer, dans son dernier tiers, Bruckner
et Mahler, si proches et si divers à la fois.
A lheure de lEurope, les
pays latins nont-ils pas encore beaucoup de peine à
leur ouvrir leurs frontières?
Et chez nous ? Les frontières
de la musique sont-elles si impénétrables ?
Un nouveau cours en cinq soirées,
avec Georges Athanasiadès, permettra une première
approche de ces deux compositeurs que lon na pas
fini de découvrir.
Ce cours No 408, organisé par
lUniversité populaire de Lausanne, aura lieu
le jeudi de 18h15 à 19h45 les 13, 20, 27 janvier +
3 et 10 février au Gymnase cantonal Auguste Piccard,
Ch. de Bellerive 16 à Lausanne. (Bus TL No 2, arrêt
" Pêcheurs ").
Renseignements et inscriptions à
lUPL, Tél. 021/312 43 48.
Conférence : Lart
est-il populaire ?
Conférence
donnée par Michel Thévoz Professeur,
Conservateur de la Collection de lArt Brut
" Nentre pas ici sans désir
" : telle est linscription que Paul Valéry
a proposé dapposer au fronton dun musée.
Les gigantesques files dattente
en permanence à lentrée des plus grands
musées du monde procèdent-elles vraiment du
désir ou du pensum ? De la popularité de lart
ou de lacharnement culturel ? Lincompréhension
à laquelle se heurtaient les artistes du début
du siècle na-t-elle pas fait place à une
surcompréhension tout aussi obscurantiste ?
Quand : Mardi 18 janvier 2000 de 19h00
à 20h30
Où : Grand Auditoire de lEcole de Médecine,
Faculté de Médecine de lUNIL, Rue du Bugnon
9, Lausanne
Prix dentrée : Fr. 12.- Membres cotisants UPL,
AVS, AI, chômeurs, apprentis, étudiants : Fr.
10.-.
Renseignements au Tél. 021/312
43 48, Fax 311 50 73, Université populaire de Lausanne,
Bel-Air 2, 1002 Lausanne
Exposition : "Une libraire
idéale, une aventure éditoriale"
Après une remarquable exposition
La Bibliothèque cantonale et
universitaire de Fribourg a présenté, du 24
septembre au 23 octobre 1999, une exposition intitulée
: " Une librairie idéale, une aventure éditoriale
: Walter Egloff et la L.U.F. " (1935-1953).
Tandis quen France la littérature
était " occupée ", Fribourg a connu
pendant la guerre des années exceptionnelles. Lentreprise
éditoriale de la L.U.F (Librairie de lUniversité
de Fribourg), telle que la faite Walter Egloff entre
1935 et 1953, marque sans conteste un des grands moments de
lhistoire culturelle fribourgeoise : cest à
la LUF quont paru des livres de Paul Claudel, de Pierre
Jean Jouve, de Pierre Emmanuel et de Charles-Albert Cingria
pendant la Seconde Guerre mondiale ; cest à la
LUF quont paru les Discours de guerre du général
de Gaulle ; cest à la LUF quont paru les
premiers livres de Jean Starobinski ; cest à
la LUF que résonne " Le Cri de la France ",
la collection dirigée par Pierre Courthion. Lieu de
rencontre et foyer culturel, brillante maison dédition
aujourdhui disparue, la LUF, dont le monogramme est
devenu célèbre et presque mythique, était
jusquici un beau sujet quil restait à traiter
avec le recul nécessaire. Il était du devoir
de la BCU de rendre justice à cette librairie idéale
et à cette aventure éditoriale que fut la Librairie
de lUniversité. Cest là où
Georges Borgeaud a été libraire.
Le catalogue de lexposition,
comprenant des textes et témoignages réunis
par Michel Dousse (fils dAntoine Dousse, auteur de "
La Nuit La Source " aux Editions de lAire en 1985)
et le jeune historien Simon Roth, accompagné dun
précieux dossier iconographique, avec des photographies
dauteurs et danimateurs de la Librairie, est disponible
à la Bibliothèque cantonale et universitaire
de Fribourg. Il est préfacé par Martin Nicoulin.
185p. 23.5/17cm. ISBN 2-940058-15-6.
André Durussel
ESPACES remercie Madame Doris Jakubec
de ses informations.
"Midi-Rencontres" A la
Bibliothèque Cantonale du Valais
Dans le cadre des " Midi-Rencontres
", parrainées par " Le Nouvelliste "
sous le thème " Valais Pluriel ", signalons
les causeries trimestrielles suivantes, qui ont lieu à
12h15 (Rue des Vergers 9, 1950 Sion VS)
Jeudi 10 février, 12h15, Vivre
la différence à lécole
Philippe Theytaz, directeur décole et enseignant
Jeudi 2 mars,
12h15, Bientôt la fin du Valais catholique ?
Michel Salamolard, prêtre et directeur des " Paroisses
vivantes ", journal des paroisses catholiques de Suisse
romande
Jeudi 30 mars,
12h 15, Les médias valaisans, image plurielle du Vieux-Pays
(XIXe-XXe)
Georges Andrey, professeur dhistoire, Université
de Fribourg
Avec nos abonnés
Trois fidèles abonnés
nous ont quittés durant lannée 1999 et
nous conserverons précieusement tout ce quils
ont fait, écrit et pensé au sujet dESPACES.
Il sagit du poète Claude Schmidt, à Genève,
ainsi que Madame Rosa The Creton, responsable des Archives
culturelles romandes à Morges, qui nous laisse le tiré
à part No 985, octobre 1998, toujours disponible à
notre rédaction, ainsi que Madame Irène Jacquiery-Mercier,
membre fidèle aussi de lAAGR, décédée
à son domicile de Granges-près-Marnand le vendredi
12 novembre 1999 à lâge de 84 ans.
.
ESPACES félicite notre fidèle lectrice de Vucherens,
Mademoiselle Louise Vuagniaux, qui a fêté en
la nouvelle salle communale de ce village du Jorat, le 3 octobre
1999, son nonantième anniversaire.
.
LES CONCERTS DE MÉZIÈRES (VD), saison 1999-2000
:
Fabienne Viredaz, soprano, Suzanne Perrin, hautboïste,
et Pierre Goy à lorgue interprèteront
des pièces du répertoire baroque le vendredi
21 janvier 2000 à 20h30 au temple de Mézières.
Le célèbre groupe vocal " Pic, Notes ",
dirigé par Jean-Pierre Noverraz, présentera
un choix de churs le vendredi 10 mars 2000, aussi à
20h30. Sadresser à Madame Anne-F. Jordan pour
réservations.
A Noter...
LA POSTE / DIE POST / LA POSTA
Abonnements à ESPACES et changements dadresse
Saviez-vous que, à partir
du 1er juillet 1999, la poste a décidé daugmenter
la taxe de communication pour les changements dadresse
des journaux et périodiques, qui passe de Fr. 0.30
à Fr. 1.50 ? Alors, soyez gentils, indiquez-nous
votre changement dadresse avant que loffice
de poste nous facture cette taxe élevée. Et
puis, surtout, renouvelez sans tarder votre abonnement à
Fr. 50.- au moyen du bulletin de versement qui vous a été
adressé en novembre par courrier séparé.
Cest avec vous que nous voulons saluer les douze mois
et les 6 numéros futurs de lan 2000 !
Administration et rédaction dESPACES
Page créée le 10.11.99
Dernière mise à jour le 09.10.01
|
|
© "Le Culturactif
Suisse" - "Le Service de Presse Suisse"
|
|