"Je
taime plus que les mots,
Je taime plus que le temps.
Le soir où tu entends ces mots,
La nuit des première glaces doctobre,
Des clochards meurent ce soir.
Les derniers fruits des arbres dévêtus
Tombent et explosent comme des boules de cristal
Sur la dure glace des étangs gelés.
Ils sont maintenant mille éclats,
Comme mille flocons rosés,
Gonflés par le vin suave et sucré,
Le sang rouge et pur des amours nouveau-nés,
Ils tombent comme la neige,
Bruyamment, lourdement et avec une lenteur,
Une douceur qui rappellent celle de la Mort.
Perdu dans cette réalité,
Cette mer de cruauté,
Tu es mon seul ancre pas ma boussole.
Si tu pars vient la Nuit,
Avec ces étoiles magnifiques mais froides.
Tous ces infinis se rejoignent,
Horizontaux et verticaux, pour me perdre,
Dans leur sombre tranquillité angoissante.
A la place de tes bras,
Le vide soffre à moi.
Me voilà.
© Oliver Lope Sanchez
Le 30 Octobre 1997
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