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"Je t’aime plus que les mots,
Je t’aime plus que le temps.”

Le soir où tu entends ces mots,
La nuit des première glaces d’octobre,
Des clochards meurent ce soir.

Les derniers fruits des arbres dévêtus
Tombent et explosent comme des boules de cristal
Sur la dure glace des étangs gelés.

Ils sont maintenant mille éclats,
Comme mille flocons rosés,
Gonflés par le vin suave et sucré,
Le sang rouge et pur des amours nouveau-nés,
Ils tombent comme la neige,
Bruyamment, lourdement et avec une lenteur,
Une douceur qui rappellent celle de la Mort.

Perdu dans cette réalité,
Cette mer de cruauté,
Tu es mon seul ancre pas ma boussole.

Si tu pars vient la Nuit,
Avec ces étoiles magnifiques mais froides.

Tous ces infinis se rejoignent,
Horizontaux et verticaux, pour me perdre,
Dans leur sombre tranquillité angoissante.

A la place de tes bras,
Le vide s’offre à moi.

Me voilà.

© Oliver Lope Sanchez
Le 30 Octobre 1997

 

 

 

Tu dors.

Tu dors. La perfection de ton âme émet un sourire.
La tranquillité qui émane scintille dans ce visage que j’aime.
Je me glisse dans les draps que tu chauffes, comme le Soleil
Les chauds déserts d’Egypte. A l’ombre de la pyramide,
Je te rêve encore une fois, et tu pâlis de nouveau mes rêves,
Déesse éternelle de l’Amour.

Je me colle à toi, tu me brûles par la douceur, la volupté.
Tu te retournes, les voiles qui t’habillent emplissent le silence
D’une mélodie du sommeil qui te rappelle à lui.
Ta poitrine contre la mienne, tes jambes de soie dans les miennes,
Puis tes joues se posent sur mon épaule, et alors tu retrouves
Le Nil.

Tu le suis jusqu’à la mer où tu prends le bateau
De tes rêves qui t’emmène vers ton bonheur.
Vers l’infini calme bleu où tu retrouves les êtres, et l’univers
Qui te laisse vivre dans la tranquillité de ta joie.
Pardonne-moi d’appartenir au monde que tu ne rêves pas,
Permets-moi d’être jaloux de cet autre qui t’inspire tant de sourires

Et raconte-moi tout pour que j’ai au moins le droit des regrets
D’être ici quand tu es là-bas.


© Oliver Lope SANCHEZ
Lundi 2 Novembre 1998

 

 

 

L’Etoile

L’étoile liquéfia le cirque rocheux
Et fusionna la lave vrombissante
Avec le miroir frémissant et tiède
De l’eau calme en aval.

D’autres de ses rayons perçaient
Les cotons moutonneux d’un feu saillant
Pour converger vers l’emplacement certain
Du souverain de nos humeurs.

La vie immobile se reflétait dans tes yeux,
La puissance de la beauté de ton visage
M’oubliait dans le vide qu’imposait
Ce spectacle divin. Je respirais la joie.

Il y a dans le monde des tableaux somptueux,
Placés là dirait-on pour donner du sens
A la douleur grandissante chaque jour
Qui est l’incompréhension de notre existence.


© Oliver Lope SANCHEZ
Lundi 23 Novembre 1998

 

Oliver Lope Sanchez est étudiant à l'université de Genève .
Ecrire des poèmes est pour lui une manière de faire face aux événements, aux joies, aux prises de conscience ou aux déceptions de tous les jours....

sancheo7@cmu.unige.ch

 

Page créée le 23.03.00
Dernière mise à jour le 23.03.00


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