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                         Poèmes 
                        Chemins 
                          La souvenance 
                          Le Québec 
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                          CHEMINS 
                          Sur le chemin de mon exil, jai 
                            épousé les étreintes de lhiver 
                            Funambule des songes, je regarde sestomper les 
                            reliefs 
                            Les assauts de la poudrerie brouillent toutes les 
                            pistes 
                            Chemins de terre, chemins de brume sur le St-Laurent 
                            Chemin de feu à la frange des nuages 
                            Voiliers doutardes en partance 
                            Vie sauvage, pistes dorignal et de loup 
                            Chemins de voie lactée, daurores boréales 
                            Comme si la vie quittait ses rives aux confins du 
                            paysage 
                            Pour aller se perdre ailleurs, nulle part 
                            Le couchant trace une voie parcourue de sens indicibles 
                            De parfums inconnus aux abords de nos gestes 
                            Sous le blizzard la route nous perd ou nous retrouve 
                            Sur larête du présent, un virginal 
                            palimpseste  
                            Dans le vague de la tourmente, linfinitude blanche 
                           
                          
Toute une mémoire 
                            de glacier roule son temps 
                            Et ressurgissent les chemins secrets des sources jaillissantes 
                            Les sentiers des bisses, le vent fouillant la crinière 
                            des mélèzes 
                            Là où le chemin se perd ne reste que 
                            le silence 
                            Et le bleu sombre de larolle arrimé au 
                            vide 
                            Au loin larabesque dun sentier étreint 
                            le flanc de la montagne 
                            Comme tes mains absentes suivent encore les courbes 
                            de mon corps 
                            A chaque croisement des sentes les racines se tordent 
                            Décolorées à travers léclat 
                            mat du givre 
                            Sous nos pieds chaque caillou répété 
                            par un autre caillou 
                            Comme une idée fixe 
                            Je trébuche sur le chemin de mes rêves, 
                            de ma vie 
                            La brunante saupoudre docre la plaine du Rhône 
                            Un chemin de trop suffit à nous égarer 
                            Celui de mes paysages intérieurs souvre 
                            sur tous les possibles 
                            Ici ou ailleurs de multiples détours aboutissent 
                            à lamour 
                            Sur le chemin de mon exil, jai épousé 
                            les étreintes de lhiver
 
                            
                          © Marianne Hubert 
                         
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                   Page 
                    créée le 01.08.01 
                    Dernière mise à jour le 01.08.01
                     
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