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J'ai volé son visage à la cime des glaces
Que mes pas ont nourri d'une empreinte fragile
Et nos mains se parlaient de tendresse et de feu
Sans le givre perdu à la lèvre des mots

Mais les ailes des anges et les poussières blanches
Animés de nos bras, vivants de nos yeux
Ont maudit le soleil

Et j'aimerai sa lumière
Sans corps et sans visage

 

 

 

Nous dévêtirons dans l'eau des rivières
Et crieront le nom des sources aux écluses du ciel:
Lazarre !
Je t'appelle ici !
Au travers sombre des vêtements
Qui masquent nos peaux d'une chute sans fin
Nous boirons au mélange de ta bouche
La liqueur des vins nouveaux

Et l'eau des vignes jaillira
Aux couleurs de tes cheveux

 

 

 

A compter jusqu'à Troie
Ses pieds courent à l'offrande au-dessus des murailles
Et ses doigts tout juste sortis de la plaie
S'agrippent à mon corps
Odalisque
La joie et les artères de mon histoire s'apprêtent
Au pas de ta monture

Le malheur se lève et le soleil patiente
A Troie
Je n'aurai pas survécu

Valentin Kauffman

 

Page créée le 31.01.00
Dernière mise à jour le 31.01.00


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