Exil
Tout seuls, à des millions de
vers-lumière
d'une étoile si proche, quêtons-nous
dans la chair provisoire que nous sommes
d'autres effrois que ceux des os à nu?
Parmi des roses brèves où
gît la nuit,
des oiseaux qui succombent et des vaisseaux
qui jettent l'ancre en vain dans les rivières
pour aller se dissoudre dans la mer
dont ils sont aussi faits, nous bâtissons
des ponts, des dieux, des mythes, des demeures,
poème obscur que nul n'apprend par coeur.
- Celui qui dispensait le rêve
et l'aile
s'est tu, nous a quittés. A tout jamais.
© António Luís MOITA
Page créée le 23.03.00
Dernière mise à jour le 23.03.00
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