Je suis le désir
Je suis le trouble derrière le
voile
L'imaginaire est mon guide, le mystère mon complice
En un instant, je te vois, tu me plais, je te veux
Attraction fatale, un vrai supplice.
Mon regard en toi pénètre
Je te dévore, te déshabille
Ma demeure est une fenêtre
Un petit coin de paradis.
Je suis le désir
Mon chant de sirènes, corne de
muse
Se glisse à ton oreille
T'envoûte et t'émerveille
Grondement sourd au fond du corps
Musique du cur, mouvement d'âme
Bat la chamade comme un tambour
Mélodie d'amour
Mon refrain, je le murmure
Ma romance, je la chuchote
Je m'infiltre et je t'inspire
Je t'ensorcelle et tu chavires
Je suis le désir
Je suis l'effluve romantique
Je t'enveloppe d'une gaze magique
Dans la mémoire, je me tapis
Comme une boîte à biscuits
Tu fleures si bon les petits fours
Suaves fragrances d'amour
Je t'embaume et tu soupires
Pour inonder l'âme du souvenir
De mon corps vers toi, je m'exile
En notes parfumées et subtiles.
Je suis le désir
Caresse aux mille égards
Délicatesse pour émouvoir
Je me rapproche pour mieux te boire
A bout de bras et je t'enlace
Pour une danse, un bal masqué
Mes mains te cherchent et te quémandent
Badines, sensuelles et gourmandes
Du bout des doigts, je te chatouille, je t'électrise
Magnétisme sur ta peau, je te fouille et t'attise
Volupté de ta hanche qui frissonne
Je te berce et dans ton ventre, ça papillonne.
Je suis le désir
Quand mes ailes, je déploie
Mon dévolu jeté sur toi
Je caracole librement
Mes cheveux déliés au vent
Gazelle grise imaginaire
Tes rêves s'éveillent et je m'envole
Tu respires ma musique
Invisible et diaphane
Alors tu vibres et t'illumines
Cur purifié, couleur divine.
Je suis le désir
Je suis l'onde souterraine
Tel un sourcier, je fais perler en plein désert, les
fontaines
Oasis luxuriante ou jet d'eau sur la Rade
Ma barque est ivre et chavirante
Je verse sur toi mon ambroisie
Nectar des dieux en source claire
Mon flot t'immerge et tu jouis
Forêt profonde et ruisselante
Telle Aphrodite, tu t'échoues
En vague d'écume bouillonnante.
Je suis le désir
Berceau sacré, terreau fertile
Je suis le souffle primordial
J'engendre vie et cri primal
Je porte la vase et je féconde
Du limon vierge à l' île ronde
Goûte à ma terre, abreuve-toi
Mon feu t'embrase, ton ventre s'enflamme
Rouge au cur Sud du firmament
Ma fougue éclate, passionnément
Le volcan crache, l'étoile luit
Et ton amour m'éblouit.
Je suis le désir
Savoure-moi en plein été
Ta langue chaude sur une glace
Déguste-moi à pleines papilles
Ta bouche fourrée de chocolat
Je me régale avec fureur
De cette fringale inassouvie
Mon ventre fait tilt et ça gargouille
Avec délice et sans pudeur
Je te raffole à petit feu
Ma sainte cène en amoureux
M'a mis pour toi en appétit
Dans mon gosier, ça dégouline
Jus gouleyant, douce cyprine.
© Orchydia C.
Page créée le 24.08.01
Dernière mise à jour le 24.08.01
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