poèmes - Revaz Marc-André

Si je reste quelque chose

Si je reste quelque chose, pourra t'on s'entendre?
Au-dessus des roses, penserai-je à vous?
Vous qui n'avez su m'attendre
Quand je marchais à genoux

Si je reste quelque chose, une toute petite chose
Vous aurai-je pardonné?
Avant que la vie à nouveau n'éclose
Nous serons nous enfin rencontrés?

Qu'importe finalement cet état de chose
Une fleur une pierre ou un écrin
Qu'importe si je trouve porte close
à chaque nouveau chemin

Car même si je ne reste rien, je serais bien...

Primus inter pares

Je suis l'unique d'où vient la multitude
Je suis l'esprit, d'où naît la plénitude
Je suis unique, garder vos certitudes
Je suis celui, sans inquiétude

Groupez-vous autour de ma solitude
Je sais faire preuve de mansuétude
N'imposerai pas d'habitude
M'imposerai comme un prélude

Je suis l'unique nul ne me sait
A moi identique nul ne paraît
Car d'un comique, qui n'en voudrait?
Moi, le pacifique, éternellement serai.

Le dernier jour

Enfin voilà le jour annoncé
Finalement tu vois j'y serai quand même arrivé
Voilà le dernier jour va passer
Un nouveau tour pour moi va commencer

Entendais-tu au loin les sentences? Ces cris vains de pénitence?
Et les pas de ces danses, t'en souviens-tu?
Zigzaguant et chantant autour des potences,
ils se gonflaient d'importance, puis
retombaient en silence quand les cris, enfin s'étaient tus.

Ici, je vois de l'amour à volonté
Toi et moi, autour, en liberté
Non le jeu ne sera plus truqué
Car c'est nous qui lancerons les dés.

A tout jamais

Page créée le 24.08.01
Dernière mise à jour le 24.08.01