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Voici
la nuit descendre,
Envelopper peu à
peu
Sillons, hameaux et
vergers,
Pâtures d'herbe
tendre,
Ebats de torrents fougueux,
Réduire à
l'obscurité
Amours, larmes et cendres,
Laminer au fond des
yeux
Enfin l'ultime clarté.
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Magique
course du temps
Allumant un nouveau
jour,
Timide, puis conquérant,
Implacable à
son tour,
Noyant d'un flot de
lumière
Animaux et végétaux,
Léchant l'ombre
sur les pierres
Et ravivant les yeux
clos.
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Hautes
cimes embrumées,
Immensités de
béton,
Villages, chemins et
champs,
Enfouis sous les nuées
Régulières
des flocons,
Nature parée
de blanc,
Arbres et plans d'eau
gelés,
La vie s'endort, mais
tient bon
En attendant le printemps.
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Premiers
rayons de soleil,
Réchauffant de
leurs caresses
Inespérées
les êtres,
Nature et âmes
en liesse,
Tout à la joie
de renaître
A la saison des merveilles,
Nymphes aux courbes
de déesses,
Iris, marmottes, hêtres,
Etourneaux, que le froid
blesse,
Ravis de voir paraître
Enfin le jour de l'éveil.
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Eclatante
floraison
Sous un ciel sans nuages,
Tropicales sensations,
Insectes aux moeurs
sauvages,
Vacanciers à
demi nus,
Alanguis en bord de
mer,
Les beaux jours sont
revenus,
Enchanteurs mais éphémères.
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Au revoir, douces soirées,
Un vent du nord s'en
revient
Tourmenter les frondaisons
Où se nichaient
les couvées,
Monotone, le jour point,
Nébuleux à
l'horizon,
Amoindri dans sa durée,
Les feuilles passent
au brun
Et les migrateurs s'en
vont.
© Patrick Chambettaz
Page créée le 05.08.02
Dernière mise à jour le 05.08.02
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Suisse" - "Le Service de Presse Suisse"
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