Fin de
droit, droit à la faim
Vous le verrez sans doute au hasard
de nos rues,
La démarche hésitante, dans une étrange
tenue,
Déambulant sans but le regard éperdu,
Récompense sociale aux services rendus.
Certains dun rire moqueur envient sa liberté,
Accusateurs aveugles à toute dignité.
Dautres plus complaisants font preuve de pitié
Mais reculent à lidée dune nouvelle
amitié.
L homme le cur brisé, poursuit seul son
chemin.
En lui aucune rage car ils ne voit pas la fin,
De ce lourd quotidien qui lui rappelle en vain
Que pauvre et dépouillé il na droit quà
la faim.
Et quand dans le grand froid, en hiver il succombe,
Rien que sa solitude viendra orner sa tombe.
© Manfred Keel
Page créée le 01.03.02
Dernière mise à jour le 01.03.02
|